cherché à distancer les Curiaces, le pouvoir ne peut s'exercer
efficacement qu'à l'encontre des individus isolés. Diviser pour
mieux régner est aussi une devise bien connue. Il faut donc
chercher la ou les variables qui opposent le plus, qui séparent
le plus, les individus. La variance est donc, comme
caractéristique de dispersion, le critère de choix le plus
désigné des critères de connaissance. L'analyse des données
repose donc essentiellement sur les notions de variances, de
covariance, de distances, de groupe, de lien et de hiérarchie.
La théorie des ensembles fournit le cadre conceptuel de base
dans lequel il convient de poser la problématique.
L'analyse des données souhaite cependant se démarquer des
techniques statistiques et économétriques classiques.
Elle cherche à regarder les données pour elles-mêmes en
oubliant les théories qui ont permis de les rassembler. Car
l'élaboration d'un modèle et l'observation projettent les idées
déjà contenues dans le cerveau. Il n'est perçu que ce que l'on
désire essentiellement percevoir. Il faut comme l’a écrit
KRISHNAMURTI : « se libérer du connu ». Pour ce faire, il faut
considérer beaucoup de données afin d’éviter l’arbitraire de
leur choix.
Bien entendu, il existe une différence entre les objectifs et
les réalisations car les moyens sont limités.
R. THOM relève que prédire n’est pas expliquer. Si les modèles
statistiques permettent la prévision, il s’agit souvent de
mettre en évidence des liaisons quantitatives observables. Cela