Elisabeth Rosa

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Elisabeth Rosa
Conférence d’économie de Monsieur Stevant
Cycles longs, cycles courts et déterminants.
Le concept de cycle apparaît dans les années 1860 dans la pensée économique à la suite de
plusieurs « événements » : la démonstration marxienne de la nécessité des crises dans le
capitalisme et l’observation de la récurrence de périodes de crise dans l’histoire.
cycle :décrit une catégorie de fluctuations de l’activité économique. Il consiste en
une phase de croissance simultanée de nombreux secteurs d’activité, période suivie d’une
phase de récession similaire puis d’une reprise . Le retournement de conjoncture entre la
croissance et la récession constitue une crise. Les cycles peuvent avoir des causes endogènes
( facteurs internes au capitalisme ) ou des causes exogènes (ex : chocs pétroliers etc.), ils
peuvent être d'une durée variable selon la nature des causes qui les génèrent.
Production
Crise
Reprise
Temps
A -La genèse des cycles classiques : la théorie marxienne.
Crise : moment du cycle économique qui exprime la contradiction fondamentale du mode de
production capitaliste, à savoir que la production est motivée par le profit et non par la
satisfaction des besoins et que la maximisation du profit sape les opportunités
d’investissement et est incompatible avec la maximisation du bien-être collectif.
B-Les cycles « classiques » ou cycles courts
Les cycles Juglar, dits« cycles d’affaire »et les cycles Kitchin :
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Juglar
Phase d’essor : confiance dans l’avenir → octroi de crédits par les banques, inflation, ↑ de
la production en volume. Crise : les dépenses ne sont plus réglées sur le revenu, mais sur
l’augmentation artificielle du cours des valeurs, la crise ( chute brutale de la confiance ) ═
sanction d’une situation économique malsaine. Crise boursière et faillites. Crise et dépression
═ un bien pour le système économique. Dépression :déflation et contraction de la production.
Reprise : quand les « mauvais éléments » ont disparu de l’économie, les agents économiques
( amnésiques) recommencent la course au profit. ( théorie qui a un côté moral : crise ═ bien).
Kitchin
Croissance : les entreprises constituent des stocks → impact positif sur l’économie.
Récession : les entreprises ralentissent la production et ↓ leurs stocks → L’économie ralentit .
C-Les cycles longs
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Kondratieff
Phase A (essor) : hausse des prix et faibles taux d’intérêts
Phase B (récession) : baisse des prix et taux d’intérêts très élevés.
La phase B renferme les conditions de la phase A.
Ces longs cycles ne sont pas spécifiques à un pays et affectent l’ensemble des secteurs
d’activité .
Schumpeter
Prospérité : Innovation grâce aux entrepreneurs et diffusion par grappes de ces innovations.
Croissance soutenue. ↑ constante des prix. Récession : arrêt de l’investissement et création de
nouvelles firmes. Faillite des vieilles firmes qui ne se sont pas adaptées. Dépression :
L’innovation est totalement diffusée. Les surprofits (réalisés par les innovateurs) cessent.
Donc arrêt de la prise de risques par l’innovation. Reprise : retour à la confiance par la
gestation de nouvelles innovations qui se diffusent à nouveau pendant la phase I.
Notons que tous ces cycles peuvent se combiner. Ainsi, selon Schumpeter : un cycle
Kondratiev comprend six cycles Juglar qui englobent chacun trois cycles Kitchin. En période
de croissance longue se succèdent un certain nombre de cycles plus courts dans lesquels les
périodes d’essor sont plus longues que les périodes de dépression et inversement en période
de dépression.
D- L’analyse keynésienne des cycles : les modèles de Goodwin et Minsky.
Pour Keynes, les fluctuations à court terme sont le résultat de la dynamique de l’investissement, de la répartition, ou de l’offre de crédit.
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Goodwin
Croissance : ↑ investissements, ↓ chômage donc ↑ salaires et ↓ des profits. A un moment
donné, les profits sont trop bas donc l’investissement ↓ et Dépression : la croissance ralentit,
le chômage ↑, les salaires réels ↓, les profits ↑ et Croissance : reprise de l’investissement.
Minsky
Croissance : endettement des agents économiques jusqu’au moment où ils ne peuvent plus
rembourser. Dépression : ↓ de l’investissement productif jusqu’à la restauration d’une
situation financière saine. (prise en compte l’aspect psychologique des agents économiques :
un événement externe provoque 1↓ de confiance dans les valeurs et 1 course à la liquidité).
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