CHAP 3 – COMMENT EXPLIQUER L’INSTABILITE DE LA CROISSANCE ? 3.1 – COMMENT EXPLIQUER LES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES ? A – La croissance économique s’accompagne de fluctuations a) – L’instabilité de la croissance 1 – L’évolution du trend de croissance de l’économie française (Taux de croissance annuel moyen en %) Q1 – Faites une phrase avec 962, 1 933 et 2% entre 1975 et 2010 ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q2 – Quelle observation tirez-vous du graphique ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… 2 – Taux de croissance du PIB français en volume (en %) Q3 – Faites une phrase avec les deux valeurs entourées ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q4 – Inscrivez les mots expansion, ralentissement, récession dans les cartouches correspondants. 3 – Les phases des fluctuations économiques Q5 – A l’aide du vocabulaire suivant complétez le texte à trous : reprise, récession, retournement, négative, déprimée, expansion, croissance, ralentissements, dépression, volume. La croissance effective est instable : à des périodes de croissance soutenue (………………………), succèdent des périodes de forts………………………………., voire de recul de l’activité productive pendant une période plus ou moins longue (………………………. ou dépression). Au sens strict, le terme de « crise » désigne le point de ……………………………………à la baisse de l’activité économique. La récession survient lorsque la croissance économique est……………………pendant au moins six mois consécutifs ou deux trimestres. Lorsque la baisse de la production se prolonge, par exemple sur plusieurs années, on assiste à un phénomène de …………………..économique (La crise de 1929). Au sens large, il désigne l’ensemble de la période au cours de laquelle l’activité est ……………………….., le chômage élevé, etc. La crise se termine alors grâce à la «……………………». On appelle fluctuations économiques l’ensemble des mouvements de ralentissement ou d’accélération du rythme de la……………………..économique. Le repérage des fluctuations s’opère grâce à des séries statistiques (annuelles, trimestrielles, mensuelles) qui portent sur le………………….de la production, les prix, le chômage, le niveau des stocks, les carnets de commande des entreprises, etc. (par exemple en France les enquêtes de conjoncture réalisées par l’Insee). b) – Peut-on parler de cycles économiques ? 1 – Cycle court et cycle des stocks en Europe (A) Cycle moyen et cycle des investissements (B) Q1 – Quelles sont les deux constations que vous pouvez tirer du document ? ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………. Q2 – Quelles sont les périodicités des cycles courts et des cycles moyens ? ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… 2 – Les cycles longs kondratiev : Evolution des prix à la consommation américain (Base 100 = 1970) et courbe idéale du cycle Q1 – Sur quel indicateur est basée la variation des cycles longs de Kondratiev ? Que constatez-vous ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q2 – Quelle est la périodicité de ces cycles ? ……………………………………………………………………………………………………………………………… Q3 – A l’aide du vocabulaire suivant complétez le texte à trous : stocks, amplitudes, innovations, chômage, Kondratieff, expansion, inflation, investissement, grappes, cycles, ralentissement. Au XIXème siècle et au début du XXème, les économistes s’intéressent beaucoup aux cycles économiques, car l’économie est rythmée à cette époque, de façon perceptible par une alternance assez régulière de phases d’……………………… et de phases de…………………….. ponctuées par des crises qui reviennent à intervalle assez régulier. « Les…………économiques sont des fluctuations plus ou moins régulières, de fréquences relativement périodiques et d'……………………….. plus ou moins fixes de l'activité économique. Les fluctuations cycliques sont, théoriquement, telles que le graphique des indicateurs retenus (Taux de croissance du PIB, taux d’…...……………….., courbe du………………….. etc.) en fonction du temps ait une allure sinusoïdale. Schumpeter dans « Business cycles », Les cycles des affaires (1939) a abouti à une classification des cycles. Il prétend que trois cycles se superposent et expliquent pour l'essentiel l'évolution de la conjoncture : les cycles courts, les cycles moyens, dits cycles Juglar, les cycles longs, ou cycles………………………. : Les cycles courts mineurs, dits aussi cycles de Kitchin du nom du statisticien Joseph Kitchin, durent………... à ……………... ans (environ 40 mois). Ils sont dus aux variations des………………...des entreprises. En période de croissance, les entreprises augmentent leur production pour répondre à la demande mais elles constituent aussi des stocks. En période de récession, elles réduisent leur production et déstockent, ce qui accentue le ralentissement de l'activité. Les cycles moyens, également appelés cycles des affaires ou cycles Juglar, ont été mis en évidence par l'économiste français Clément Juglar. Ils sont essentiellement liés aux variations de l’…………………………… et ont une durée de…………….. à………………ans et comportent quatre phases : expansion, crise, récession et/ou dépression et reprise. Les cycles longs ou cycles Kondratiev, d'une périodicité de………….. à…………………….ans, présentent une phase ascendante pendant laquelle les prix, la production, et l'emploi augmentent et une phase descendante pendant laquelle ces indicateurs baissent. Pour Schumpeter, chaque cycle s'explique par l'introduction d'………………………………. majeures (machine à vapeur, automobile....) qui apparaissent par «……………» entraînant dans un premier temps une phase d'expansion. 3 – Entre 1991 et 2000, les Etats-Unis ont vécu 108 mois d’expansion continue. Cela a conforté l’idée que le cycle des affaires avait disparu au moyen de l’accélération du progrès technique. Or, la crise actuelle a remis en cause l’idée de la disparition des cycles. Mais cette question reste complexe : - L’augmentation du poids des services : les contraintes de capacité, les phénomènes de stockage et déstockage ont moins de sens dans ce secteur ; - L’idée de rendements décroissants est remise en cause dans des secteurs comme celui des logiciels ; - Les technologies de l’information et de la communication offrent par ailleurs de nouveaux instruments de pilotage efficaces aux entreprises. Il y a une évolution plus lisse de la production. - Le cycle est devenu plus irrégulier, emmené par les marchés financiers. Ceux-ci auraient un impact plus important sur l’activité économique (effet de richesse lié à l’évolution de cours, donc évolution de la consommation). (Source : Que reste-t-il des cycles ?, Alternatives économiques, HS n°53, 3ème trimestre 2002 Q4 – Que cherche à montrer ce document ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… c) – Fluctuations, croissance effective et croissance potentielle 1 – Les liens entre croissance potentielle et effective posent également problème. Dans la vision traditionnelle, la croissance potentielle est exogène et relativement régulière : c’est la somme du progrès technique et de la croissance de la population active disponible. Les chocs conjoncturels n’ont que des effets transitoires. La croissance effective s’écarte peu de la croissance potentielle. Cette vision peut être remise en cause de deux façons. D’une part, il semble, particulièrement en Europe, que les chocs conjoncturels ont des effets permanents. Un bas niveau durable de la croissance effective provoque une réduction de la croissance potentielle par de nombreux canaux. Une période prolongée de chômage de masse dégrade la quantité et la qualité de la main-d’œuvre. Le ralentissement des hausses de salaires incite les entreprises à utiliser des techniques de production moins économes en travail, ce qui fait diminuer les gains de productivité du travail. L’accumulation du capital fléchit, ce qui réduit les possibilités ultérieures de croissance en limitant les capacités de production. Enfin, la productivité globale des facteurs ralentit dans une période de stagnation peu propice aux innovations technologiques. La prise en compte d’effets de ce type dans certains modèles de croissance endogène conduit à donner à la croissance potentielle un caractère historique : l’accumulation passée conditionne la croissance à venir ; les effets d’un ralentissement de l’accumulation des facteurs se doublent d’un ralentissement du progrès technique. Un choc de court terme produit des effets irréversibles et persistants. Les sentiers de croissance sont multiples et leurs écarts sont cumulatifs. Le sentier de croissance potentielle entendu comme sentier de long terme de l'économie, et jouant comme force de rappel, n'existe donc pas et la notion de croissance potentielle perd de son sens. D’autre part, il n’est pas assuré qu’après un choc de demande ou d’offre, la croissance tend spontanément à retrouver le sentier de croissance potentielle par des mécanismes de marché. (Source : Philippine Cour, Hervé Le Bihan et Henri Sterdyniak, La croissance potentielle, CEPII, Repères 1999) 2 – Croissance effective (ou réelle) et croissance potentielle de l’Union européenne (1995-2023) Q1 – Rappelez les définitions de croissance potentielle et de croissance effective ? ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………. Q2 – Quels sont les facteurs qui déterminent la croissance potentielle ? ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… Q3 – Quels sont les éléments qui contribuent à la croissance effective ? ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… Q4 – Quels sont les deux constats que l’on peut faire sur l’évolutions des deux types de croissance en Europe ? ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… Q5 – Quels sont les liens que l’on peut établir entre croissance effective et croissance potentielle ? ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………. 3 – Les effets des variations de la croissance effective vis-à-vis de la croissance potentielle Q6 – Complétez les phrases du schéma à l’aide des mots suivants : inférieure, d’inflation, chômage, supérieure, les facteurs de production (x 2), la croissance (x 2). Q7 – A l’aide du vocabulaire suivant complétez le texte à trous : supérieure, surchauffe, conjoncturelle, instabilité, maximal, inflationnistes, relance, chômage, différences, active occupée, structurelle, effective, potentielle, rigueur, progrès-technique. L’analyse des fluctuations économiques repose notamment sur l’étude des………………………entre la croissance ………………………..(celle qui est mesurée au cours d’une période donnée) et la croissance ………………………….. (celle qui peut être obtenue en mobilisant tous les facteurs de production). La croissance économique potentielle est évaluée par le taux de croissance du PIB potentiel, c’est-à-dire du PIB…………………..qui pourrait être réalisé grâce à la pleine utilisation des facteurs de production disponibles. Le PIB potentiel est donc une évaluation de la production maximale qu’il serait possible de réaliser sans tension……………………………. ; c’est une mesure des capacités d’offre de l’économie. Lorsque la croissance effective est …………………………..à la croissance potentielle, cela conduit à des tensions inflationnistes (on parle de «……………………………») ; lorsque la croissance effective est inférieure à la croissance potentielle, on assiste à une montée du……………………... L’écart (« gap » en anglais) entre croissance effective et croissance potentielle permet donc d’appréhender l’………………………… de la croissance. Face à une situation où la croissance est insuffisante pour assurer le plein emploi, il convient de déterminer si cela résulte d’une croissance effective inférieure à la croissance potentielle (ce qui relève de la politique économique…………………………….) ou d’une croissance potentielle insuffisante (ce qui relève d’une politique économique…………………………). Dans le premier cas, l’Etat doit pratiquer des plans de …………………de la croissance s’il faut lutter contre le chômage ou des plans de……………………..qui freinent la croissance et diminuent l’inflation. Dans le second cas, l’Etat doit favoriser l’augmentation de la population ………………………….(Hausse du taux d’emploi des séniors, politique favorable à la croissance démographique…) et les investissements matériels et dans la recherche et développement pour accélérer le……………………….……..qui augmentera la productivité globale des facteurs. B – Les chocs d’offre et les chocs de demande a) – Qu’est-ce qu’un choc économique ? 1 – Pour Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), les mesures préconisées par le rapport Gallois ne se traduiront pas par une compétitivité accrue des entreprises. Au contraire. Pourquoi êtes-vous si réservé quant à l’utilité d’un choc de compétitivité ? Il ne fait aucun doute que les entreprises sont dans une situation de plus en plus fragile. Le niveau de leurs marges ne cesse de se dégrader. Il est donc légitime de vouloir les aider. D’autant que si rien n’est fait, les entreprises, qui vont chercher à afficher un meilleur niveau de rentabilité, le feront via plus de productivité. Autrement dit, les licenciements risquent de connaître une très forte accélération. Raison de plus pour provoquer ce choc de compétitivité… A priori, la réponse est oui. On peut en effet penser que la baisse des cotisations sociales sur le travail servirait à rendre encore plus compétitives les entreprises qui le sont déjà, tout en permettant de restaurer la rentabilité financière de celles qui sont mal en point. Dans ce cas, nous aurions un choc d’offre pur. Mais ce n’est pas la direction que semble prendre le rapport Gallois. Pourquoi ses recommandations diffèrent-elles de ce choc d’offre pur ? Pour la bonne et simple raison que ce rapport devrait préconiser un choc d’offre positif qui serait financé par un choc de demande négatif : ce que les entreprises gagneront par le biais d’une baisse des cotisations sociales, les ménages le perdront en pouvoir d’achat. Au final, nous risquons surtout de mettre en place un cercle vicieux, car qui dit hausse de la CSG ou de la TVA dit baisse de la consommation et, donc, de la demande auprès des entreprises. Ce que les entreprises pensent gagner aujourd’hui, elles risquent donc de le perdre demain. Iriez-vous jusqu’à dire que la France ne souffre pas d’un problème d’offre ? Nous souffrons surtout d’un problème de demande. Le taux d’utilisation des capacités de production est de 79%. D’ordinaire, ce taux avoisine les 85%. Ce n’est pas en prenant le risque d’affaiblir encore plus la demande des ménages que ce taux va remonter. Or, plus les entreprises ont des surcapacités de production, plus elles voient les effectifs comme la seule variable d’ajustement. Faire un choc de demande négative au moment où on a déjà un problème de demande globale risque tout simplement d’amplifier la plupart de nos problèmes. Le tout sur fond d’austérité budgétaire généralisée à toute l’Europe. (Source : Vittorio De Filippis, Libération, 25 octobre 2012) Q1 – Quelle est la situation actuelle des entreprises françaises ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q2 – Quel serait l’objectif d’un choc de compétitivité ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q3 – Pourquoi l’auteur parle-t-il d’un choc d’offre pur ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q4 – Quel est le risque de cette politique ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q5 – Pourquoi l’auteur parle-t-il de choc de demande négatif ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q6 – A l’aide du vocabulaire suivant complétez le texte à trous : négatifs, coûts, flexibilité, anticipés, endogène, récession, positifs, asymétriques, demande (x 2), production, choc, exogène, offre, ralentissement, symétriques, On peut définir un………….économique comme une modification imprévue de l’ …….…et/ou de la……………..……… Les chocs sont, dans une large mesure imprévus et non…………………..sur les marchés. Lorsqu’une des composantes de la………………globale adressée aux producteurs se modifie, on parle de « choc de demande ». Les chocs d’offre sont des variations des conditions de la…………………….Ils découlent notamment de la productivité ou des…………….de production. Parfois, ils ont une incidence sur l’……..……..et la demande. Les chocs sont ………………….lorsqu’ils se traduisent par une accélération de la croissance à court ou long terme. Ils peuvent être…………………lorsqu’ils provoquent un………………………………de la croissance voire une …………………… Les chocs conjoncturels ont des conséquences sur la production, les prix et l’emploi. Les économistes considèrent que ces conséquences disparaissent plus ou moins rapidement en fonction du degré de …………………..… des marchés. Pour certains cependant ils peuvent laisser des traces durables (effet d’hystérèse). Les chocs peuvent avoir une origine……………………. (Une dévaluation) ou ………………….. (Une guerre, un tremblement de terre) à un pays. Les chocs sont…………………………lorsqu’ils s’exercent en même temps sur plusieurs pays à la fois. Ils sont………………………….lorsque leur incidence ne s’exerce que sur un certain nombre de pays d’une zone économique. b) – Les chocs d’offre 1 – Un choc d’offre négatif : 1 – Les prix réels du pétrole (En dollars et en euros constants) Q1 – Faites une phrase avec les deux chiffres de 2010 ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q2 – Calculez l’importance des deux premiers chocs pétroliers : 1973-1975 :…………………………………………………………………………………………………………………. 1979-1981 :…………………………………………………………………………………………………………………. 2 – Les effets macroéconomiques des chocs pétroliers sur l’économie française Q3 – Complétez le schéma avec le vocabulaire suivant : baisse de la croissance, hausse des prix, baisse des profits et des investissements, stagflation, hausse du chômage, hausse des salaires nominaux, hausse des coûts de production. Hausse des prix du pétrole 2 – Un choc d’offre positif : 1 – Si la description des abattoirs de Chicago permet de présenter le « travail à la chaîne » d'une manière « sensationnelle », c'est Henry Ford qui met en œuvre ce mode d'organisation de la production de la manière la plus systématique. Chaque travailleur occupe un poste, dont il ne bouge pas, car "la marche à pied, répétait Ford, n'est pas une activité rémunératrice". Ce sont donc les pièces qui se déplacent sur un convoyeur ; et chaque travailleur effectue une opération, quelquefois deux ou trois : dans les ateliers de fonderie de Highland Park, 95% des modeleurs et fondeurs sont « spécialisés dans une seule opération que l'individu le plus stupide peut apprendre à exécuter en deux jours ». En 1926, pour 79% du personnel employé aux usines Ford, le temps de formation était inférieur à une semaine. La chaîne en décomposant au maximum les tâches et en imposant une cadence à tous les travailleurs, permet d'élever la productivité d'une manière considérable. Ainsi, l'assemblage d'un volant magnétique, réalisé par un ouvrier, demandait vingt-cinq minutes ; avec un convoyeur et vingt-neuf ouvriers « spécialisés » chacun dans une opération, cet assemblage ne prend d'abord plus que treize minutes ; puis, le convoyeur ayant été élevé, sept minutes ; et enfin, les cadences ayant été augmentées avec la vitesse du convoyeur, cinq minutes. Mais chaque travailleur doit répéter le même geste toutes les dix secondes et dans sa journée de neuf heures il aura refait plus de trois mille fois le même geste sur autant de volants magnétiques. Comme Charlot dans les Temps modernes, beaucoup n'acceptent pas, ne supportent pas, refusent : absentéisme et turn over atteignent des niveaux élevés. En 1913, « pour un effectif de 15 000 ouvriers, 53 000 personnes avaient été embauchées dans l'année » ; Au-delà, le secrétaire de l'Association des employeurs de Detroit s'inquiète : « les usines sont une poudrière. Il faut absolument faire quelque chose ». Ce « quelque chose », Henry Ford en a l'idée, et en quelque sorte l'audace : alors que les salaires de l'industrie automobile sont de deux ou trois dollars par jour, il décide de les porter à cinq dollars à partir du 1e janvier 1914, en ramenant la journée de neuf heures à huit heures. C'est le « Five Dollars Day ». L'effet est immédiat : le turn over tombe à moins de 0,5% et absentéisme suit le même mouvement. De longues files d'attente se forment devant les bureaux d'embauche de Ford. La production va pouvoir s'élever rapidement : 250 000 voitures en 1914 (avec 13 000 ouvriers), 500 000 en 1915, un million en 1919, deux millions en 1923, plus de cinq millions en 1929 (avec 160 000 ouvriers). Le prix de revient baisse et le prix de base du fameux modèle T tombe de 500 à 290 dollars. « La fixation du salaire de la journée de huit heures à cinq dollars fut une des plus belles économies que j'ai jamais faites ; mais en le portant à six dollars j'en fis une plus belle encore » (Henry Ford, Ma vie, mon œuvre). Ford porte en effet la journée à six dollars le 1er janvier 1919 et à sept dollars le 1e décembre 1929. (Source : Michel Beaud, Histoire du Capitalisme, Edition du .Seuil, 1981) Q1 – Expliquez pourquoi le travail à la chaîne, la parcellisation des tâches et la standardisation augmentent la productivité ? ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………....… Q2 – Calculez l'augmentation en % du nombre de voiture produit par 1 ouvrier en 1914 et en 1929 : Nombre de voitures réalisées en 1 an en 1914 Nombre de voitures réalisées en 1 an en 1929 Gains de productivité en % Q3 – A l’aide des deux textes et du vocabulaire suivant remplissez le schéma montrant les principaux apports de Henry Ford à l'organisation de la production : travail à la chaîne, effet d’apprentissage, standardisation des pièces, diminution des temps morts, baisse des prix et hausse de la compétitivité, baisse du coût unitaire et hausse des profits, hausse des investissements. Parcellisation des tâches Gains de productivité Hausse de la production de masse Q4 – A l’aide du vocabulaire suivant complétez le texte à trous : Prix, productivité, investir, exogènes, production, supérieures, inflation, innovations, imparfaite, technologiques, demande, profits, perturbation, augmentation, durables, offre, coûts, pétroliers, travail, compétitivité, stagflation. Un choc d’offre est une …………………………. de l’activité économique liée à une variation brutale de la situation économique des offreurs, notamment de leurs…………. de production ou de leur niveau de………………………….. Les chocs d’offre peuvent être négatifs ou positifs. Les chocs d’offre négatifs sont causés généralement par une hausse du coût des matières premières (les chocs……………… de 1973-1975 et de 1979-1981), par des augmentations de salaires………………………… aux gains de productivité (milieu des années 1970) ou par un alourdissement de la fiscalité des entreprises. Une guerre, un tremblement de terre, un accident nucléaire, etc. peuvent également causer des chocs d’offre ……………………. Un choc d’offre négatif se traduit par une…………………………….des coûts de production des entreprises, ce qui conduit, sur un marché concurrentiel, à l’élimination des entreprises marginales (celles dont le coût de production est supérieur au ………du marché), à une baisse de la rentabilité des autres entreprises qui vont moins……………………ce qui va provoquer une diminution de la……………………….. et de l’emploi (montée du chômage). Sur un marché de concurrence…………………….., la hausse du coût de production va être répercutée sur les prix et provoquer de l’……………………….D’où la………………………. qui correspond à une coexistence de l’inflation et du chômage. Un choc d’offre négatif peut avoir des effets plus ou moins……………...Ainsi, le Tsunami au Japon en 2011, a détruit des capacités de production dans les régions sinistrées et a occasionné un déficit d'offre en matière d'électricité. Il a également perturbé l'économie nationale et plus largement internationale, par la rupture de chaînes de production mais ce choc a eu des effets limités à l’année pour la croissance japonaise. En revanche, les chocs pétroliers ont eu des effets durables sur les économies des pays développés. Les chocs d’offre positifs correspondent notamment aux chocs……………………… ou chocs de productivité : une ou plusieurs………………………….. de procédé (Le Fordisme, les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC)…) permettent de réaliser des gains de productivité et d’abaisser les coûts de production car il faut moins de …………... et de capital pour réaliser la même quantité de produits. Cette diminution des coûts de production a plusieurs effets positifs. D’une part, si les prix restent inchangés, les entreprises vont augmenter leurs…………ce qui va leur permettre d’accroître leurs investissements matériels et immatériels. L’………….. de produit va augmenter en quantité et en qualité. D’autre part, si les entreprises décident de diminuer leurs prix, elles vont augmenter leur ………………………...vis-à-vis de leurs concurrents et accroître leurs parts de marché. Enfin, la baisse des prix devrait entraîner une hausse de la………………… Dans tous les cas, la croissance va s’accélérer. c) – Les chocs de demande 1 – Les composantes de la demande globale Q1 – A partir de la quatrième colonne du tableau, complétez l’équation suivante : PIB = Dépenses de consommation +……………..+ Variation des stocks + (………………………..- …………………………) Demande intérieure Demande extérieur Q2 – Calculez la part en % de chaque élément de la demande dans le PIB : Dépenses de consommation =.................................................................................................................................................. FBCF = ..................................................................................................................................................................................... Solde extérieur =....................................................................................................................................................................... 2 – Contribution des principaux agrégats à la croissance du PIB français Q3 – A l'aide des deux documents et du vocabulaire, remplissez le texte à trous suivant : vite, solde, expansion, croissance, déficit, consommation, crédit, chômage, ralentissement, totalité, baisse, stocks, PIB, investissement (x 2), demande, administrations, récession, investissent, dépenses, rythme. Au niveau macroéconomique, le PIB est égal à la …………………globale. La croissance effective du PIB dépend donc des variations des dépenses de……………………………..des ménages et des……………………………..., des variations de l’……………………….., des variations des stocks et de l’évolution du …………….extérieur. Entre 2005 et 2007, l'économie française est en...................................Le PIB augmente de plus en plus.............. en passant de ............% en 2005 à .............% en 2007. Cette.............................effective est soutenue principalement par les dépenses de consommation des ménages qui représentent...........point de croissance en 2007 soit..............% de l'augmentation du PIB et par la FBCF dont l'augmentation explique la.....................de la croissance. Cependant, le........................du commerce extérieur freine cette expansion de près d'...........point. A partir de 2007, l'économie française subit un net................................................en 2008 et une forte..................... en 2009. Le PIB n'augmente pratiquement pas en 2008 et .......................de............% en 2009. La crise des « subprimes », apparue aux Etats-Unis en 2008, se traduit pour la France par une diminution des exportations et une diminution du...................des banques. En conséquence, les entreprises.............................moins et diminuent leurs ............. La chute de la FBCF de.........% en 2009 expliquent plus des......................de la baisse du PIB et le déstockage en est responsable, quant à lui, de près d’un tiers. Seule la croissance des ...............................publiques empêche la production de s'effondrer davantage. Cependant, la baisse du................en 2009 se traduit par une montée du.............................qui va accentuer le ralentissement de la consommation des ménages et prolonger la crise. En 2011, la croissance de l’économie française se maintient : le PIB en euros constants progresse de ………..% en moyenne annuelle, au même rythme qu’en 2010. La croissance est soutenue par la demande des entreprises : leurs dépenses d’………………………. accélèrent et, après deux années de déstockage, elles reconstituent leurs stocks. Ces deux éléments expliquent la………………….de la croissance effective. Importations et exportations augmentent au même……………., si bien que les échanges extérieurs sont neutres sur la croissance. En revanche, les dépenses de consommation des ménages progressent d’à peine ……...%, après l’accélération de 2010. Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages croît à un rythme ralenti : l’accélération des prix l’emporte sur celle des revenus d’activité. 3 – Un choc de demande négatif : Au choc d’offre induit par la hausse du prix du pétrole s’ajoute un choc de demande, lui aussi négatif, prenant la forme d’une réduction de la demande pour les produits nationaux. Ces produits sont devenus plus chers mais ils font face en outre à une demande structurellement plus faible. Le mécanisme à l’œuvre est bien connu depuis les premiers chocs pétroliers. La facture pétrolière ampute le revenu national et réduit donc la demande interne. Mais elle exerce un effet inverse sur la demande externe puisqu’elle augmente les revenus des pays de l’OPEP et favorise ainsi nos exportations. Le transfert international de richesse que représente le paiement de la facture pétrolière a donc des effets contradictoires. Le premier effet l’emporte néanmoins car les pays de l’OPEP ont une propension plus faible à dépenser leur revenu que les pays importateurs. L’augmentation de leur consommation et de leurs investissements ne compense pas la réduction de la demande interne dans les pays importateurs de pétrole. Un choc pétrolier représente donc pour eux un choc de demande négatif. Cette baisse de la demande pour les produits nationaux limite la hausse des prix induite par celle du pétrole et réduit la pression inflationniste. Mais elle contribue également à réduire l’activité et peut justifier, à court terme, un soutien à la demande. (Source : Rapport CAE, Les effets d’un prix du pétrole élevé et volatil, 2010) Q1 – A l’aide du texte et du vocabulaire, complétez le schéma suivant : faible propension à importer, inflation, hausse des recettes d’exportation, faible croissance de la demande interne et externe, ponction sur le pouvoir d’achat, faible croissance des importations, faible croissance de la consommation. Hausse des prix du pétrole Croissance du PIB plus lente 4 – Un choc de demande positif : a – Le « five dollars days » constitue pour Ford la garantie même du développement de l’accumulation : « notre propre réussite dépend en partie de ce que nous payons. Si nous répandons beaucoup d’argent, cet argent est dépensé. Il enrichit les négociants, les détaillants, les fabricants et les travailleurs de tous ordres, et cette prospérité se traduit par un accroissement de la demande pour nos automobiles ». [...] L’intuition de Ford semble s’être matérialisée avec une rapidité extrême. C’est ce que montre une enquête effectuée en 1929 à la demande de la Ford Motor Company. Selon les résultats de cette enquête, au moment même où éclatait la crise, sur 100 familles ouvrières de Détroit, 47 possédaient déjà une automobile, 98 un fer électrique, 76 une machine à coudre, 51 une machine à laver, 49 un phonographe, 36 une radio, 21 un aspirateur. Ce qui constitue, pour l’époque, un taux d’équipement des ménages plus que satisfaisant. (Source : Jean Hervé Lorenzi, Olivier Pastré, Jacques Tolledano, La crise du XXe siècle, Economica 1980, pp 114-115) b – L’investissement est la seule opération économique majeure à avoir une influence tant du côté de l’offre que du côté de la demande. Il fait partie des composantes de la demande, comme les exportations ou la consommation. En effet, la dépense d’investissement correspond à une demande exprimée auprès des producteurs de biens d’équipement. Mais l’effet de demande est plus large car il se diffuse à l’ensemble de l’économie. Lorsque les entreprises investissent, le flux de dépenses qu’elles réalisent donne lieu à une distribution des revenus. Par exemple les salariés des entreprises fabriquant les biens de production reçoivent des revenus qu’ils vont ensuite consommer ou épargner. On voit ainsi qu’une dépense initiale d’investissement se traduit par une succession de flux de revenus et de dépenses. C’est ce mécanisme que l’on appelle, à la suite de Keynes, le multiplicateur d’investissement. Il montre qu’en définitive, une dépense d’investissement supplémentaire se traduit par une augmentation plus que proportionnelle du niveau de la demande. L’effet multiplicateur est d’autant plus grand que la propension marginale à consommer est forte, c’est-à-dire que les ménages consacrent à la consommation une fraction importante de leur supplément de revenu. Ceci à condition également que la propension marginale à importer soit faible. (Source : P.A.Corpron, L’investissement, Cahiers Français n° 279, février 1997) Q2 – A l’aide des textes et du vocabulaire, complétez le schéma suivant : hausse des salaires réels, hausse de l’emploi, hausse de la consommation, hausse de la demande, hausse de la production de biens d’équipement, effet multiplicateur. Fordisme Forte propension à consommer Accélération de l’investissement Hausse des revenus distribués Q3 – A l’aide du vocabulaire suivant complétez le texte à trous : Perturbation, crédit, interne, positifs, achat, composantes, intérêt, saturation, endogènes, accélérer, récession, investissements, publiques, cher, demande, baisse, cumulatifs, externe, exportations, importer, coûts, enchaîner, capacités, exogènes, stocks, propension, multiplicateur. Un choc de demande est une…………………..de l’activité économique liée à une hausse ou à une baisse brutale de la………………….. L’irrégularité de la croissance effective trouve sa source principale dans les variations de la demande globale entraînées par les chocs de demande. La demande globale peut être affectée par des chocs ……………….., qui conduisent à une phase d’expansion. Ces chocs de demande peuvent concerner une ou plusieurs………………………..de la demande globale : la demande……………… (de consommation et/ou d’investissement) et/ou la demande…………...…. (exportations – importations). Ainsi, une brusque augmentation de la consommation des ménages peut être alimentée par une forte hausse du pouvoir d’………………. ou par une baisse des taux d’……………… qui les incite à recourir au……………..De même, les anticipations positives des entrepreneurs sur la croissance de la demande et des capacités de productions proche de la…………………..peuvent les conduire à………………... leurs investissements. Enfin, la forte croissance des pays émergents peut provoquer une hausse rapide des …………………………en direction de ces pays. Inversement, des chocs de demande négatifs diminuent ou ralentissent la demande globale et peuvent conduire à la ………………..Ainsi, la hausse des prix du pétrole, en ponctionnant le pouvoir d’achat des ménages et en transférant des revenus aux pays pétroliers qui ont une faible propension à…………………., s’est traduite par une moindre croissance de la demande et du PIB. De même, la forte hausse des taux d’intérêts réels qui a suivi la désinflation des années 1990 a rendu le crédit plus……….. et à conduit les entrepreneurs à diminuer leurs…………………………. Un choc de demande peut avoir des causes internes au système économique ou externe : Il peut s’agir de chocs …………………… Ainsi, la seconde guerre mondiale a créé pour les Etats-Unis un choc de demande positif. De même, les politiques de relance, adoptées par la plupart des pays, à la suite de la crise de 2008-2009, en augmentant les dépenses………………..ont eu un effet puissant sur la demande. Il peut s’agir de chocs………............Ainsi, les variations de l’investissement constituent une des origines essentielles des chocs de demande du fait de la combinaison des mécanismes de l’accélérateur et de celui du ………………………. qui amplifient les variations de la demande. Les chocs de demande risquent d’avoir un impact important sur l’activité économique, du fait des mécanismes ………………………… qu’ils peuvent entraîner. Ces effets à court terme sur la croissance sont d’autant plus réduits que la ………………………..à épargner et à importer des agents économiques sont élevées. Lorsque la demande ralentit, la production peut s’effondrer car les entreprises préfèreront entamer leurs stocks plutôt que de produire afin de prévenir un ralentissement plus marqué, voire une ………………..de la demande. La hausse du chômage, la baisse du nombre d’heures travaillées en général risquent alors de contribuer à ce ralentissement. Inversement, lorsque la hausse de la demande s’accélère, les entreprises produiront d’autant plus qu’elles devront reconstituer leurs…………..et que nombre d’entre-elles engageront des investissements pour étendre leurs capacités de production. La baisse du chômage et l’augmentation du nombre d’heures travaillées peuvent alors contribuer à entretenir l’augmentation de la demande. Enfin, chocs d’offre et chocs de demande peuvent être liés et s’…………………………..car un certain nombre d’éléments agissent à la fois sur l’offre et sur la demande. C’est le cas de l’investissement qui représente à la fois une hausse des ……………………….de production (offre) et des achats de biens d’équipement durables (demande). C’est le cas des prix pétroliers qui agissent sur les …………….de production (offre) et sur le pouvoir d’achat des agents économiques (demande). Q4 – Classer ces différents chocs dans le tableau ci-dessous : Une baisse du taux d’épargne des ménages / Une baisse du prix de l’électricité pour les entreprises / Une hausse des taux d’intérêt / De nouveaux ordinateurs plus performants / Une hausse des exportations vers les pays émergents / Une politique de relance budgétaire / Un crédit bancaire plus facile / Un ralentissement des salaires dû à la montée du chômage / Une baisse des cotisations sociales relatives aux salaires / Le lancement de grands travaux d’infrastructures / Une baisse du prix de l’énergie et des matières premières / Une baisse des impôts / Une forte récession chez nos clients étrangers / Une hausse importante des prestations sociales / Choc d’offre positif Choc d’offre négatif Choc de demande positif Choc de demande négatif C – Le cycle du crédit et la déflation par la dette a) – Le mécanisme du cycle du crédit 1 – La crise financière est à due proportion de la situation de fragilité qu’avait développée l’économie mondiale. Une fragilité masquée par ses succès : la libéralisation globale des marchés financiers, l’intégration des économies, l’action victorieuse des banquiers centraux dans leur lutte contre l’inflation. Cette situation a tout du « paradoxe de la tranquillité ». Le « paradoxe de la tranquillité » est une expression que l’on doit à l’économiste américain Hyman Minsky. Ce dernier a développé dans les années soixante-dix l’idée que les crises de surendettement se préparent lorsque tout va bien et que les agents économiques (entreprises, ménages…) profitent de la croissance et des taux d’intérêt bas pour emprunter parfois au-delà du raisonnable. Mais lorsque les taux d’intérêt se retournent à la hausse, en particulier du fait du resserrement monétaire, l’endettement qui paraissait soutenable, compte tenu du niveau modéré des taux, devient insupportable et vire au surendettement. Pour la crise financière qui débute en 2007, le « paradoxe de la tranquillité » se double d’un « paradoxe de la crédibilité » : la lutte contre l’inflation, ayant donné des résultats très favorables, a renforcé la crédibilité des banques centrales. Une liquidité abondante entraîne des rendements obligataires1 faibles et une diminution généralisée des primes de risque2, les marchés intégrant l’efficacité des politiques anti-inflationnistes des banques centrales. Il s’ensuit de leur part une recherche accrue de rentabilité, à l’abri d’une crédibilité accrue dans les instances de régulation et les méthodes comptables, tandis que les innovations financières ne cessent de se développer. (Source : Conseil d’analyse économique, La crise des subprimes, 4 septembre 2008) Rendements obligataires1 = taux d’intérêt à long terme Primes de risque2 = Prime qui s’ajoute au taux d’intérêt en fonction du risque d’insolvabilité de l’emprunteur Evolution des taux d’intérêts nominaux et réels en France (en %) Q1 – Quelles sont les raisons de la baisse des taux d’intérêts réels au cours des années 2000 ? ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… Q2 – Quelle est la conséquence de cette baisse du taux d’intérêt sur les crédits offerts aux agents économiques ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… 2 – Dès qu'un petit génie de la finance invente un nouveau moyen de gagner de l'argent, les investisseurs tentés par l'aventure ne se contentent pas de miser seulement leur argent ou celui de leurs clients sur les nouveaux produits du capitalisme casino . Ils empruntent pour accroître le montant de leurs paris. Une partie de l'ingéniosité financière des années 1990 et 2000 a ainsi consisté à inventer des produits financiers complexes par lesquels les investisseurs pouvaient emprunter le plus possible auprès des banques et des gestionnaires d'épargne (fonds de pension, fonds souverains, compagnies d'assurances…) tentés d'entrer dans le dernier jeu financier à la mode. Car même dans une économie où les marchés financiers sont très présents, les banques continuent à jouer un rôle important, par leurs propres placements et par la façon dont elles financent les autres investisseurs. C'est ainsi que se met en place ce que les économistes appellent un « accélérateur financier », qui transforme un effet de mode en une bulle qui s'auto-entretient : l'argent prêté sert à acheter des actions, des obligations, des maisons, etc., dont les prix montent grâce à la demande financée par la dette. Ceux qui détiennent ces actifs deviennent alors plus riches et peuvent retourner voir leurs banquiers pour leur demander des crédits supplémentaires… afin de continuer à acheter maisons ou actions dont le prix monte encore du fait de ce surcroît de demande, servant de garanties pour de nouveaux prêts, etc. C’est ce qu’on appelle l’effet richesse. Aux États-Unis, une augmentation de 100 dollars des prix de l’immobilier se traduit par une augmentation de la consommation des ménages de 2 dollars à court terme et de 9 dollars à long terme. En cela, toute bulle financière est d'abord une bulle de crédit. Les économistes américains Barry Eichengreen et Kris Michener ont ainsi qualifié la crise de 1929 de « boom de crédit qui a mal tourné ». Le constat est identique pour la crise des « subprime ». Mais, contrairement à ce qui est souvent mis en avant, la forte progression de l'endettement immobilier des ménages américains (ou irlandais ou espagnols, ces deux pays ayant également connu une bulle immobilière), notamment des plus pauvres, n'est pas le principal coupable. Une montée des défauts de remboursement des Américains victimes d'un excès d'endettement immobilier aurait, au plus, posé un problème aux banques du pays ayant mal choisi leurs débiteurs, et provoqué une crise locale et circonscrite. La bulle de crédit qui a causé le plus de dommages concernait les acteurs de la finance : entre décembre 2002 et décembre 2008, l'endettement du secteur financier américain rapporté au produit intérieur brut (PIB) a progressé de 26 points de pourcentage, celui de la zone euro de 33 points et celui du Royaume-Uni, probablement le plus touché par la crise, de 53 points de PIB ! Ces crédits ont nourri l'achat des produits financiers toxiques créés par les innovations, et c'est ce mélange qui a transmis le virus de la crise à l'ensemble du système financier américain et international. Quand les bulles de crédit nourrissent la spéculation sur les innovations des acteurs financiers, la bulle d'actifs suit et le krach pointe. (Source : Christian Chavagneux, Alternatives Economiques Hors-série n° 091 - décembre 2011) Q1 – Quelles sont les conséquences de la forte croissance des crédits ? ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… Q2 – Qu’est-ce qu’un effet richesse ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q3 – Pourquoi provoque-t-il un accélérateur financier ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q4 – A l’aide des deux textes et du vocabulaire, complétez le schéma suivant : Désinflation, hausse des crédits, excès de liquidité, effet de richesse, hausse de la consommation, spéculation et bulle financière, achat d’actifs financiers et immobiliers, politique monétaire expansive, retournement du cycle, croissance du PIB. Baisse du taux d’intérêt Hausse de l’investissement Hausse du prix des actifs Surinvestissement et surendettement b) – De la crise financière à la crise économique. 1 – Une bulle finit toujours par éclater. Les marchés se retournent à la baisse et prennent à revers des opérateurs qui pariaient sur la poursuite de la hausse. Plus les cours sont montés haut et plus l'atterrissage est brutal. Les effets de la crise sur l'économie peuvent être graves. Le premier effet de l'explosion d'une bulle est de faire fonctionner à l'envers l'effet de richesse: la valeur des patrimoines diminue et incite à l'épargne les ménages qui veulent reconstituer leur fortune. La consommation baisse fortement, et la croissance avec. Ensuite, l'explosion de la bulle s'accompagne de besoins de liquidités importants, notamment du côté des spéculateurs qui s'étaient endettés afin d'acheter des actifs et qui ne peuvent plus compter sur des plus-values pour rembourser leurs dettes. Or les banques rechignent alors à prêter, leur situation étant devenue fragile. Elles rationnent le crédit - c'est le credit crunch -, au risque d'aggraver la situation de leurs clients et de compromettre encore plus leurs capacités de remboursement. Le risque principal est alors l'enchaînement de la debt-deflation (la déflation par la dette), analysée par l'économiste Irving Fisher. Prenons l'exemple d'un investisseur qui achète à crédit des appartements à Paris vers 2000. Les loyers couvrent les remboursements (c'est donc un investisseur mesuré: dans d'autres cas, les revenus ne couvrent que les intérêts de la dette, le capital étant remboursé par les plus-values espérées de la revente du bien). Une fois payé, chaque appartement est revendu avec profit. Mais la mécanique s'enraye: les appartements achetés ne trouvent plus preneurs, alors que les emprunts doivent être remboursés. La seule solution est alors de vendre des biens, ce qui accentue la baisse des prix. Les loyers des autres appartements sont revus à la baisse et ne couvrent plus les remboursements, ce qui oblige à continuer à vendre, à perte cette fois. L'investisseur se retrouve en faillite et les appartements deviennent la propriété des banques, qui cherchent à les vendre à tout prix. Les faillites de promoteurs et, parfois, de leurs banquiers, entraînent la récession. La chute des prix provoque la déflation. La crise financière devient économique. Les faillites font découvrir erreurs de gestion et scandales financiers. La confiance est en berne et la défiance s'étend parfois à l'ensemble des institutions, comme dans le cas japonais. (Source : Arnaud Parienty, Alternatives Economiques Pratique n° 046 - novembre 2010) 2 – Entre juin 2007 et le début de 2009, les banques ont perdu près de 700 milliards de dollars et les principaux indices boursiers ont chuté de 40 à 60 %. La succession spectaculaire des faillites de grands établissements bancaires a pu donner l'impression que la crise n'affectait que le monde de la finance, et qu'elle ne concernait pas le quotidien des gens ordinaires. Il n'en est rien : la transmission de la crise à l'économie réelle a reposé sur deux mécanismes complémentaires. Le premier canal de transmission de la crise est la contraction de l'offre de crédit [...] Le second canal réside dans la dépréciation des actifs, mobiliers et immobiliers. La baisse des prix de l'immobilier et la chute des cours boursiers dévalorisent les patrimoines des ménages. Ils voient donc leur richesse réelle baisser et peuvent avoir tendance à épargner davantage afin de reconstituer la valeur initiale de leur patrimoine. Dans la plupart des pays industrialisés, [la récession se déclenche] surtout à la suite de la faillite de Lehman Brothers (1) [... ] Au total, sur l'année 2009, le PIB en volume a reculé de 4 % dans la zone euro (2,2 % en France), de 2,4 % aux États-Unis et de 5,2 % au japon. (1) En septembre 2008, la faillite de cette banque d'affaires américaine est considérée comme étant à l'origine de la crise financière. (Source : Nicolas Couderc et Olivia Montel-Dumont, « Les politiques économiques à l'épreuve de la crise », Cahiiers français, n 339, novembredécembre 2010). Q1 – Qu’est-ce que le « crédit crunch » ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q2 – Pourquoi se traduit-il par une baisse du prix des actifs financiers et immobiliers ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q3 – A l’aide des deux textes et du vocabulaire, complétez le schéma suivant : Déflation, moindre capacité à emprunter, hausse de l’épargne, baisse de l’investissement, baisse du prix des actifs, credit crunch, baisse de la consommation. Eclatement de la bulle financière Crise bancaire Baisse de la valeur du patrimoine Baisse du PIB et hausse du chômage Q4 – A l’aide du vocabulaire suivant complétez le texte à trous : Centrales, surendettement, crédit, richesse, spéculer, prix, actifs, bas, intérêt, récession, crunch, remboursées, réel, augmenter, déflation, hausse, faible, insolvabilité, baisse (x 2), épargne, accélérateur, endettent, débiteurs. Le cycle des affaires est fortement lié au comportement des banques qui relâchent leurs conditions d'octroi de ……………..en période d'expansion et qui les restreignent en période de récession : c'est le cycle du crédit. Il contribue à expliquer le caractère……………………, c’est-à-dire propre au système capitaliste, de l’instabilité de la croissance. En période d’expansion économique, surtout si la situation économique est saine (faible taux d’………………, faible inflation), le « paradoxe de la tranquillité » (H. Minsky) joue : les agents, qui ont confiance dans l’avenir et des perspectives d’enrichissement, s’…………………, financent des investissements ou une consommation à crédit, ce qui dynamise la demande et renforce la croissance donc l’optimisme général. Les Banques ………………peuvent alimenter cette tendance en fixant des taux d’intérêt trop………..dans le but de soutenir la croissance, tout comme les banques commerciales lorsqu’elles prêtent à des agents économiques ayant des projets trop risqués (les projets immobiliers en Espagne) ou n’étant pas solvables (les pauvres aux Etats-Unis dans le cas des « subprimes »). Cette forte croissance des crédits a plusieurs effets : Les agents économiques vont……………………à la hausse sur le prix des……………financiers et immobiliers. Les prix des actions, des obligations et des maisons vont fortement…………………….Les agents vont donc profiter de cet « effet……………………...positif » pour s’endetter davantage provoquant le phénomène de « l’…………………........financier ». Une …………….financière va se former. On parle de bulle spéculative quand le…………d'un actif s'éloigne de sa valeur « fondamentale », définie comme la somme des revenus que cet actif peut rapporter dans le futur. Au plus fort de la bulle japonaise de la fin des années 1980, la valeur foncière théorique de Tokyo dépassait celle… des Etats-Unis. Lorsque les agents réalisent que les actifs concernés sont surévalués, leur réévaluation fait apparaître la situation de……………………..............des agents concernés (entreprises ou ménages) car la valeur de leurs actifs ne leur permet pas d’assurer les remboursements. Le retournement du cycle va avoir lieu lorsque les taux d’intérêt tournent à la………………, en particulier du fait du resserrement monétaire des banques qui craignent de ne pas être …………………….et de la Banque centrale qui craint l’inflation. L’endettement qui paraissait soutenable, compte lorsque les taux d’intérêt étaient bas, devient insupportable pour les agents les moins solvables. Les agents vont anticiper la baisse et commencer à vendre leurs actifs ce qui va enclencher la………………des prix. Les mécanismes qui avaient accéléré la croissance jouent alors dans le sens d’une amplification de la …………………………, voire de la dépression. La crise financière va avoir plusieurs effets sur l’économie réelle : D’une p art, les banques, qui subissent l’…………….……….des clients à qui elles avaient prêté et la perte de valeur des actifs financiers sur lesquels elles avaient spéculé pour leur propre compte, vont raréfier fortement leurs crédits. C’est le « crédit…………… » qui va empêcher les ménages et les entreprises de mener à bien leurs projets de consommation et d’investissement. Les entreprises ne peuvent plus se financer (surtout les PME), elles se restructurent en licenciant ou elles font faillite ce qui entraîne l’effondrement de la …………… globale. D’autre part, les agents surendettés sont contraints de………………leurs actifs financiers et immobiliers ce qui accélèrent la baisse de leurs prix. Cet « effet de richesse négatif » les pousse à diminuer leur consommation, ou à repousser à plus tard leurs projets d’investissement et à augmenter leur…………………..de précaution. La baisse des prix augmente le poids………de la dette pour les firmes endettées, les faillites se multiplient, ce qui aggrave en retour la situation des banques. Cette diminution de la demande a des effets récessifs cumulatifs, ce qui correspond à la « ……………….par la dette » (I. Fisher) : les agents endettés cherchent à se désendetter, ce qui conduit à une diminution de la demande, ce qui entraîne une contraction de l’activité qui aggrave la situation des agents endettés et fragilisent davantage le système bancaire,…La déflation correspond à la…………..des prix, des salaires et de la masse monétaire. D'après I. Fischer, la déflation conduit à son tour à l'endettement car les agents économiques se désendettent moins vite que les prix ne baissent. La charge réelle de la dette augmente donc : « plus les……………………payent, plus leurs dettes augmentent ». La déflation est à la fois cause et conséquence de la dépression comme le montre la crise de 1929 ou la crise qu’à connu le Japon au début des années 1990. Si elle élimine les producteurs les moins efficaces, la déflation peut créer les conditions de la reprise. La chute de l’investissement pendant la déflation réduit la demande de crédits et favorise la baisse des taux d’intérêt, tandis que le chômage contribue à la diminution des salaires. A un moment, le coût unitaire de production est si……………..que l’activité des producteurs ayant survécu reprend. Mais cette « régulation par la faillite » (J. Rueff) a fait l'objet d'une vive contestation de la part de J. M. Keynes pour qui seule l'intervention de l'Etat peut permettre un redémarrage de l'activité économique.