Document 1
On définit le PIB potentiel comme le produit intérieur brut qui peut être obtenu durablement, c'est-à-dire sans engendrer de
déséquilibre sur les marchés des biens et du travail. Le PIB potentiel fait référence à un sentier de croissance de long terme que
l'économie devrait suivre en l'absence de chocs exogènes et de tensions. La croissance potentielle est le rythme de croissance
(généralement annuel) du PIB potentiel.
Le concept de PIB potentiel est différent de celui du niveau maximal de production réalisable à un instant donné, car il s 'agit
d'un niveau soutenable (c'est-à-dire sans accélération de l'inflation et de la croissance des salaires) sur longue période.
La distinction entre PIB potentiel et PIB effectif s'accompagne généralement d'une hypothèse très importante supplémentaire : le PIB
potentiel est insensible aux accidents conjoncturels, c'est-à-dire aux fluctuations économiques. L'écart entre le PIB potentiel et le PIB
effectif est alors la mesure des accidents conjoncturels.
Le PIB potentiel est donc le PIB de long terme, dont les évolutions découlent des conditions « fondamentales » de l'offre :
productivité des facteurs, accumulation de capital, disponibilité des facteurs de production, et en particulier du travail (taux d'activité,
durée du travail, qualification).
Par construction, les accidents conjoncturels sont une variable engendrant des fluctuations autour d’une trajectoire de
potentiel. T. Jobert, X. Timbeau, L'analyse de la conjoncture, La Découverte, coll. « Repères », 2011.
Q1. Définissez le PIB potentiel et au final la croissance potentielle
Q2. A l’aide des mots clés suivant : maximal / évaluation de la production maximale / pleine utilisation des facteurs de production
disponibles / du stock de capital fixe / population active occupée / productivité globale des facteurs de production / progrès technique /
complétez le texte de la page 2 de la plaquette « les documents du cours »
Q3. Définissez le PIB effectif et au final la croissance effective
Q4. A l’aide des mots clés suivants, ; complétez le texte de la page 2 de la plaquette « les documents du cours » : consommation
effective des ménages / administrations / entreprises / Education, Santé, Logement social / Police, Justice, Sécurité intérieure, Les
routes, l’éclairage public / PAYER / consommation collective des administrations / les exportations / L’investissement
I. LES CHOCS DE DEMANDE A L’ORIGINE DES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES
Introduction : qu’est-ce qu’un choc de demande ?
Document 2
La distinction entre politiques d’offre et politiques de demande renvoie à une séparation, traditionnelle en théorie
économique, entre, d’une part, la croissance tendancielle et, d’autre part, les fluctuations autour de la tendance. Cette distinction est
utile dans la mesure où les politiques d’allocation visent à modifier le taux de croissance à long terme, tandis que les politiques de
stabilisation cherchent à atténuer les fluctuations à court terme.
Schématiquement, les politiques d’offre s’attachent à améliorer la production potentielle de l’économie tandis que les
politiques de demande visent à améliorer la production effective au plus près de la production potentielle […].
Des chocs tendent en permanence à éloigner la production effective de la production potentielle, induisant des fluctuations
économiques. On appelle « choc d’offre » toute perturbation exogène qui affecte le lien entre capacité de production et prix, par
exemple un choc sur le prix des facteurs (par exemple un choc pétrolier) qui affecte le prix de vente à une quantité donnée, ou un choc
sur la fonction de production (par exemple un choc de productivité) qui affecte la quantité produite à un prix donné ; de même, on
appelle « choc de demande » toute perturbation exogène du lien entre demande et prix, par exemple une baisse de la propension à
consommer des ménages. S’introduit ainsi, entre le niveau de production et la production potentielle, un écart de production.
A. Benassy-Quéré, B. Coeuré, P. Jacquet, J. Pisani-Ferry, Politique économique, Bruxelles, de Boeck, 2005.
Document 3
On appelle choc de demande un évènement qui déplace la courbe de demande globale, tel que la modification des anticipations
ou de la richesse ou l'utilisation de la politique budgétaire ou monétaire. La crise de 1929 fut un choc de demande négatif et la
dépression prit fin grâce à un choc de demande positif — l'énorme augmentation des dépenses de l'État au cours de la Seconde Guerre
mondiale. En 2008, l'économie américaine connut un autre choc de demande négatif important au moment où le marché immobilier
passa de la hausse à la baisse, amenant les consommateurs et les firmes à réduire leurs dépenses. [...]
On appelle choc d'offre un événement qui déplace la courbe d'offre globale à court terme, telle une variation des salaires
nominaux ou de la productivité. Un choc d'offre négatif augmente les coûts de production et réduit la quantité que les producteurs sont
disposés à offrir pour tout niveau général des prix donné, entraînant un déplacement vers la gauche de la courbe d'offre. En revanche,
un choc d'offre positif réduit les coûts de production et augmente la quantité offerte pour tout niveau général des prix donné,
entraînant un déplacement vers la droite de la courbe d'offre globale à court terme. Les États-Unis ont connu un choc d'offre positif
entre 1995 et 2000, au moment où la généralisation de l'usage d'Internet et d'autres technologies de l'information entraîna une forte
croissance de la productivité. D'après Paul Krugman, Robin Wells, Macroéconomie, De Boeck Supérieur, 2009.
Q1. Définissez : choc de demande