Projet jeunesse 2010-11
Par
Olivier Marquis
Ferme du Sillon
21 janvier 2011
Bonjour,
Je me nomme Olivier Marquis, je n’ai que 15 ans. Je suis le fils de Pierre Marquis de la
Ferme du Sillon, une ferme située à St-Alexandre-de-Kamouraska dans l’Est-du-Québec.
Je suis sur une ferme et je veux rester sur une ferme. Je suis la 6ème génération de la
Ferme du Sillon et j’en suis fier. Comme mon père et mon grand-père, je suis passionné
de génétique, d’animaux de qualité, de belles bêtes! Les éleveurs qui me connaissent
savent que la génétique me passionne, je connais toutes les lignés ou presque du Canada
et une bonne partie de celle des États-Unis. Je suis selon moi une des rares jeunes relèves
dans le pur-sang Boer au Canada. Malgré mon jeune âge je suis très impliqué dans la
ferme familiale, je m’occupe d’une grande partie de la régie des animaux, de la vente
ainsi que de l’amélioration génétique. En plus, je travail à temps plein durant l’été et lors
des jours de congés lorsque je n’ai pas d’école. J’ai de grandes ambitions dans l’industrie
des chèvres Boer, je vous décris ci-dessous quelques unes de mes ambitions ainsi que
mon point de vu dans l’industrie des chèvres de boucherie.
Voila bientôt quatre ans que mon père s’est lancé dans la Boer. Notre premier but était
bien sur de rentabiliser la ferme, mais bien r avec des animaux d’élevage, des animaux
qui ont une réputation à travers le Canada. La Boer est une belle chèvre, avec sa robe
blanche et sa tête rouge, elle nous tape dans l’œil! Voila ce qui a décidé mon père à
acheter des Boer pur-sang et, selon moi, comme la plus part des éleveurs pur-sang du
monde, il est tombé amoureux de la Boer. Je suis surtout intéressé par le pur-sang, mais
je comprends l’importance des éleveurs commerciaux dans cette industrie, car sans eux la
roue ne tournerait pas et sans l’augmentation future des troupeaux commerciaux au
Canada, l’industrie des caprins de boucherie est incertaine. Nous sommes situés loin des
grands centres, alors la mise en marché est de plus en plus difficile à faire. Mais selon
moi, à chacun sa vocation. Pour moi, c’est l’élevage pur-sang en particulier. Le but
futur de la Ferme du Sillon est de certifier la ferme pour la possibilité d’exporter. Le
marché International dans le pur-sang et à mon avis le futur. Je reçois plusieurs
demandes d’éleveurs des Antilles particulièrement, mais aucun éleveur au Canada n’a un
troupeau assez « clean » pour exporter. Bien sûr, mon premier but est de fournir le
Canada d’animaux de qualité reproductrice et de génétique supérieur tant et aussi
longtemps que la demande sera là.
Je connais la Boer, je suis capable de reconnaître une belle chèvre et pourquoi elle est
belle! J’ai lu un article que Dr. Fred C. Homeyer m’a envoyé et une fois lu, il a changé
ma perception des chèvres Boer. Pourquoi les Sud-Africain ont-ils voulu un animal
robuste, équilibré, avec une belle croupe, de bon paturon et de taille moyenne? Pour qu’il
soit adapté à son milieu de vie, à ses conditions de vie soit l’Afrique du Sud. Un climat
chaud, et par conséquent, une pigmentation foncée pour éviter le cancer de la peau, et
ainsi de suite. Cet article énumérait toutes les parties ou presque de la Boer et la raison
selon leur milieu de vie et pourquoi le standard était comme cela. Une excellente chèvre
en conformation n’existe pas juste pour les riches « gentleman farmer » une belle Boer à
ses raisons d’être. Les conditions du Texas son comparables à celles de l’Afrique du
Sud. Mais au Québec, quelles sont les conditions d’élevage? La plupart des éleveurs de
L’Ouest Canadien élèvent leurs animaux dans des pâturages, semblables aux conditions
de l’Afrique du Sud. Mais au Québec il n’y a pas de troupeau de 500 chèvres, non plus
de 200 chèvres. Nous avons une centaine de tête de Boer et nous sommes dans les plus
gros producteurs. C’est M. Ian Clark, classificateur et juge, qui m’a fait réaliser ceci; au
Québec nous sommes différents, nos animaux sont élevés dans des petites granges
entretien élevé) rares sont ceux qui passent l’année dehors. M. Clark avait baissé un bouc
lors de sa classification à cause qu’il était trop grand selon le standard. La réaction de
mon père et de moi-même fut « un animal ne peut pas être trop grand! » Il nous a alors
expliqué que selon les conditions d’élevage au pâturage, il était plus dur pour un animal
grand de se déplacer Mais bien sûr, on pourrait s’obstiner longtemps -dessus, car
nous, nous sommes au Québec et non en Afrique du Sud. Par contre, pour des éleveurs
comme nous qui visent l’exportation, il est essentiel pour nous de tenir compte de ces
détails car les importateurs vont vouloir des animaux à la conformation de ceux de
l’Afrique du Sud et non de « ceux du Québec ».
-Pourquoi faire pâturer nos animaux?
Dans cette partie de mon texte, je m’inspire d’un article que j’ai lu de M. Jack Mauldin
de Ector au Texas, qui à mon avis partage le même point de vu que moi. Lorsque j’ai lu
une série de quelque uns de ses articles, ma réaction fut : « Voila pourquoi la Boer
existe ! » Selon M. Mauldin aujourd’hui, en particulier aux États-Unis, la Boer est
maintenant rendue un animal qui est maintenu à un prix élevé à payer pour des chèvres
d’élevage. La Boer est maintenant rendue en Amérique du Nord, pour la majorité, des
animaux à « entretien élevés ». Traitements médicamenteux préventifs, coûts des
médicaments, alimentation non-naturelle (biberons), parages des onglons réguliers, etc.
Pertes de temps, quoi ! est la résistance Boer? est la présence d’un des petits
ruminants les plus robustes du monde ? Ils se retrouvent dans nos fermes, dans un enclos
de 6x6, est-ce normal? Aujourd’hui, le but de la majorité des éleveurs Boer en Amérique
du Nord est de produire des animaux de qualité supérieure, de conformations
exceptionnelles, des animaux qui sont tellement rares que seulement les riches se font
plaisir d’acheter et tout cela en négligeant le côté reproductif de l’animal. Si un éleveur
est capable de rentabilisé un bouc ou une chèvre achetée à 20 000$ et qui a pour but de
faire de la viande avec sa progéniture, j’aimerais bien qu’il me partage ses points de
vente! Ce n’est pas un problème au Canada car, pour l’instant, les animaux vendus
passent rarement le cap des 2 000$. Mais on voit souvent dans des ventes Américaines
ou dans d’autre pays des animaux allant de 15 000 à 30 000$! Peut-être est-il beaucoup
plus facile de faire de l’argent en vendant des animaux à ce prix, mais le marché de la
chèvre seulement pour « l’allure » va diminuer très rapidement car cela tombe dans un
cercle vicieux. est la source de rentabilité, si tous les éleveurs pensent vivre en
vendant des animaux à des prix exorbitants ? C’est que tombe en jeu l’importance de
faire pâturer nos animaux (côté reproductif et adaptabilité mis en valeur) et de faire une
sélection génétique. Les faire pâturer en temps que tel n’est rien, mais en faire une
sélection génétique adéquate pour la résistance à ces conditions d’élevage est inévitable.
Que ce soit des conditions d’élevage à l’intérieur ou à l’extérieur selon moi la sélection
génétique est inévitable. Le coût de production doit diminuer si on veut que l’achat
d’animaux soit accessible à ceux qui font seulement des animaux pour la viande, soit
ceux qui font rouler l’industrie. Mais je crois encore que comme dans toute industrie, il
doit y avoir des éleveurs de toutes sortes. Je me vois plutôt comme un éleveur d’animaux
à haut potentiel génétique de qualité supérieure car j’adore la génétique ainsi que les
belles bêtes, mais avec la situation qu’est l’industrie, je ne peux pas assurer l’avenir de
ma prochaine entreprise si je pense juste à produire des animaux exceptionnels. Pour en
revenir à notre sujet, « pourquoi faire pâturer nos animaux », il est d’importance d’opter
pour un « faible entretien » à la ferme. Soit avec un faible coût de production : une
économie de temps, et d’argent. Éviter toute médication, assistance excessive au
chevrotage, sur alimentation etc. Un faible entretien est important, car grâce à cela il ne
demandera pas plus si le cheptel du troupeau est de 100 ou de 500 chèvres la seule
importance sera de garder une régie efficace et d’avoir une sélection génétique ainsi
qu’un programme de reproduction efficace.
Chèvre Américaine Bouc Américain
En résumé, un éleveur commercial qui veut avoir un coût de production rentable doit
avoir un faible entretien de ses animaux afin de diminuer le plus possible le coût ainsi que
la perte de temps avec les animaux. Il doit avoir une bonne sélection génétique pour être
capable de réformer les animaux qui s’adaptent mal à ces conditions d’élevages et un
programme de reproduction efficace. Les éleveurs du Canada doivent aujourd’hui
prendre conscience que l’industrie de la chèvre de boucherie Canadienne dépend des
producteurs de viande, ils doivent mettre en pratique la mentalité que la sélection
génétique pour les capacités de reproduction d’une chèvre est plus importante que celle
sur l’allure de la chèvre. Aujourd’hui, j’ai beaucoup parlé sur le pâturage car ceci est
pour moi un « rêve » on peut dire, car c’est ma manière de voir l’industrie de la chèvre de
boucherie, soit à l’état sauvage. J’aimerais me lever un matin et regarder par la fenêtre et
voir mes biquettes heureuses dans le champ, heureuses d’avoir une liberté! Par contre, ce
n’est pas le point de vu de chaque éleveur, mais ce que j’ai voulu exprimer par cela, c’est
l’importance de faire une sélection génétique de son troupeau à chaque année avec en tête
ses critères d’élevage personnelle qui selon moi devraient être le côté reproductif et celui
d’adaptation avant la conformation.
Ce que je veux :
Pour pouvoir faire pâturer des animaux, je dois avoir des animaux qui doivent être
tolérants à la chaleur ainsi qu’au froid intense, des animaux qui peuvent produire du lait
malgré une faible alimentation. Des animaux qui ont la conformation de ceux que
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