26 mars 2012-Lac de Yesa
Le lac de Yesa est un lac artificiel situé à Yesa en Navarre.
Il occupe une surface de 1 900 hectares partagés entre les CA de Navarre et d’Aragón, a
une longueur de 10 km, des largeurs qui varient entre 1 et 2,5 km et un périmètre de
côte de 48 km.
Le barrage est alimenté par les eaux du Río Aragón et a une capacité de 447 hm³
principalement destinés à l’irrigation de la province de Saragosse et du sud de la
Navarre, l’électricité et la consommation.
En mars 2012, en allant de Jaca à Pampelune, nous remarquons le très faible niveau
hydraulique du lac, ce qui nous surprend d’autant plus qu’à cette époque de l’année, le
lac devrait être à son au plus haut. Nous décidons donc de faire ces images et d’aller au
village de Yesa pour voir ce qu’en pensent les habitants.
Le gérant de l’hôtel restaurant nous raconte qu’il ne se souvient pas avoir vu une année
aussi sèche en 40 ans. 3 / 4 mois viennent de s’écouler sans pluie.
Il ne sait pas si c’est une conséquence du changement climatique. Il souligne le
caractère exceptionnel de cet hiver. Par contre, oui, il note le changement climatique,
dans le fait qu’il n’y a plus selon lui de saison intermédiaire « On passe de l’hiver à
l’été sans intermédiaire, du chauffage à la climatisation. »
Plus loin, un vieil homme lui ne reconnaît pas le climat de son enfance. « Dans les
années 1940, il y avait de la neige dans la Sierra de Leire de septembre à Mars.
Souvent les villages restaient isolés, les routes bloquées. » Après avoir passé 25 ans en
Argentine, il revient dans les années 80 et dit qu’alors, il n’a plus jamais vu les chutes
de neige de son enfance. « Aujourd’hui, il neige 1 à 2 fois par an, et la neige ne reste
pas. »
Le lac, il ne l’a jamais vu comme cette année. « A cette époque, il devrait être plein
grâce à la fonte des neiges. »
Avant le remplissage du barrage il y avait une station thermale célèbre qui profitait de la
source d'eaux sulfureuses qui jaillit là. Les installations, sous le niveau de remplissage
du barrage, réapparaissent dans les périodes où le niveau de remplissage du lac est au
plus bas. Normalement en septembre. Aujourd’hui, en mars, elles sont à découvert.
« Parfois, au printemps, ils étaient obligés d’ouvrir les vannes pour éviter que le lac ne
déborde ne déborde. Dans les fontaines de Yesa qui n’ont jusqu’ici jamais manqué
d’eau, cette année en mars, il n’y a qu’un petit filet d’eau. » La question que se pose ce
vieil homme est « comment est-ce que ce sera au mois de septembre ? »