Toute partie non vide de N admet un plus petit élément (ce que l’on peut encore traduire par
toute suite d’entiers naturels strictement décroissante est finie).
Si a n’est pas un nombre premier, il admet au moins un diviseur strictement compris entre 1
et a. Considérons alors l’ensemble des diviseurs de a dans N* - {1}. Cet ensemble est une
partie non vide de N, donc il admet un plus petit élément p.
p est nécessairement premier sinon (raisonnement par l’absurde) il existerait un diviseur d0
de p strictement compris entre 1 et p et :
(d0
p et p
a)
d0
a
ce qui contredirait le choix de p.
De plus, p
a
k
Z / a = pk avec p
k.
Donc p2
pk soit p2
a d’où p
.
C. Théorème 2
Il existe une infinité de nombres premiers.
Démonstration
La démonstration est due à Euclide (IIIème siècle avant Jésus-Christ). C’est Euclide qui a
introduit la méthode de raisonnement déjà vue dans la démonstration précédente, à savoir le
raisonnement par l’absurde.
Pour démontrer le théorème en question on suppose vraie la négation de la conclusion,
c’est-à-dire que : il existe un nombre fini de nombres premiers.
Soit p1, p2, …, pn ces nombres entiers premiers. On considère alors le nombre entier
N = p1
p2
…
pn + 1.
Comme N > 1, N admet au moins un diviseur premier pi, parmi les n nombres premiers p1,
p2, …, pn. Alors
(pi
N et pi
p1
p2
…
pn )
pi
N - p1
p2
…
pn soit pi
1
ce qui est impossible par définition d’un nombre premier.
D. Théorème de décomposition
Soit n un nombre entier supérieur ou égal à 2.
n se décompose en un produit de facteurs premiers ;
cette décomposition est unique à l’ordre près des facteurs.
Démonstration
D’après le théorème 1, n admet un diviseur premier p1 donc, il existe un entier naturel n1
tel que :
n = n1
p1 avec 1
n1 < n.
- si n1 = 1 alors la décomposition de n en produits de facteurs premiers est terminée.
- si n1
2, alors on recommence le processus avec n1 qui admet donc un diviseur premier
p2 c’est-à-dire qu’il existe un entier naturel n2 tel que :
n1 = n2
p2 avec 1
n2 < n1.
On itère ce processus tant que le quotient ni n’est pas égal à 1. On obtient ainsi une suite
d’entiers naturels strictement décroissante :
1
… ni < … < n2 < n1 < n.