Concepts et glossaire
Médiatisation et médiation
Médiatisation
Définition :
La médiatisation est un processus de scénarisation des contenus d'enseignement à travers des artefacts techniques, un dispositif
médiatique. Ce concept se réfère à deux autres concepts :
- médium : intermédiaire ( documents imprimés ou électronique, images et textes, plages visuelles)entre le professeur et l'apprenant.
- médias : moyen de communication de masse ( radio, TV)
Médiatisation (des contenus de formation) :
La formation ouverte se distingue d’un système d’enseignement, car l’enseignant ne dispose plus du rôle central dans la transmission du
savoir. En effet, le système de formation devient plus souple lorsque les connaissances deviennent directement accessibles et
appropriables. Dans cette approche, le formateur va construire des matériaux d’apprentissage avec l’idée de tout faire pour que
l’apprenant puisse se passer de lui. La médiatisation des contenus de formation est de plus en plus répandue aujourd’hui. On peut
trouver sur le marché, en plus des manuels traditionnels, de nombreux supports multimédia qui peuvent être mis à la disposition des
apprenants. Mais nous savons que ce type de ressources ne fournit pas à la personne tout ce qui est nécessaire pour réussir son
apprentissage. Dans la situation d’enseignement traditionnelle, le professeur ne transmet pas seulement des connaissances relatives au
thème enseigné. Il communique aussi des conseils à l’apprentissage, à partir de ses observations et des interactions qui se produisent
avec les apprenants. Dans cette nouvelle approche, ces conseils à l’apprentissage doivent aussi être médiatisés.
Evolution du concept :
La notion de médiatisation qui est très proche de celle de la communication médiatisée est apparue en même temps que cette révolution
pour l'audiovisuel dans le milieu éducatif dans les années 70'. En effet, si on tient compte de la définition ci-dessus, on peut voir
apparaître à cette époque un développement de dispositif technique comme la TV qui a permis de vulgariser certains contenus
d'enseignement. On se souvient tous par exemple de " Il était une fois la vie ", " il était une fois l'histoire ", émissions créées dans ces
années-là. Le processus de scénarisation des contenus d'enseignement est intéressant à notre sens pour une raison : il est très présent
dans nos études. En effet, la médiatisation est un aspect qui se retrouve en éducation spéciale. Par exemple, lorsque l'on souhaite
enseigner à des personnes handicapées des notions de base de français ou de mathématiques, il arrive que l'on ait recours à des
logiciels informatiques, des didacticiels qui permettent à la personne de manipuler un ordinateur, d'une part et d'apprendre d'autre part.
Ce processus se retrouve dans ce cours car pour faire ce travail, il nous a fallu aller sur le site WEB et relever les textes dont on avait
besoin. Il y a eu donc une médiatisation car il nous a fallu disposer d'un ordinateur pour obtenir le contenu.
Liens avec d'autres concepts :
L'interactiviest un concept complémentaire à la médiatisation. On peut rencontrer de l'interactivité entre une machine et un homme,
entre un ordinateur et son utilisateur. En effet, dans certains logiciels comme les didacticiels, il y a une certaine interactivité qui se
produit entre l'utilisateur et l'ordinateur. S'il s'agit, par exemple, d'un didacticiel pour apprendre à compter, le programme pose une
question et si la réponse de l'utilisateur est juste le programme justifiera les raisons pour lesquelles il fallait répondre cela et si la
réponse est fausse, il peut réfléchir à une autre réponse et en donner une nouvelle. Il y a un échange entre le pôle utilisateur
(apprenant) et le pôle application (didacticiel).
La médiatisation des contenus d’apprentissage : (Extrait : Les relations dans la FOAD - Chantal DUMONT)
Les dispositifs de formation à distance reposent notamment sur la médiatisation des contenus pédagogiques. La médiatisation sous-
entend l’utilisation d’un médium qui rend la communication possible avec les apprenants; il s’agit le plus souvent de documents
électroniques, d’applications multimédia transmises via l’Internet et des plates-formes de télé-formation. La médiatisation des ressources
consiste à scénariser des contenus de formation en les rendant disponibles pour les apprenants par l’intermédiaire d’un média. Il ne
s’agit pas seulement de “mettre des cours en ligne, de transmettre la formation” mais également de donner toutes les consignes
nécessaires; notamment celles qui sont données oralement par le formateur en présentiel. La médiatisation c’est aussi “apprendre à
apprendre”, donner des “clefs” à l’apprenant pour faciliter au maximum son apprentissage et tenter de combler le vide spatio-temporel
induit par la formation à distance.
Médiation
Définitions :
Une médiation est une intervention de quelqu'un ou quelque chose qui puisse mettre en relation deux personnes (apprenant et sujet). Il
y a quatre sortes de médiation dans une approche sémiotique :
La médiation technologique qui est celle propre à l'outil technique et qui introduit nos actions
La médiation sensori-motrice qui fait référence à notre équipement sensori-moteur. " Nos concepts s'élaborent à partir de
notre insertion corporelle dans le monde et de l'expérience préconceptuelle qui en coule. "p.7, Internet, un nouveau
dispositif de médiation des savoirs et des comportements ?, D.Peraya
La médiation sociale se réfère à l'interaction entre deux sujets qui permet un développement cognitif chez l'enfant
La médiation sémiocognitive qui s'intéresse au rapport entre la pensée et ses opérations, d'une part et les signes externes de
la culture, d'autre part.
Apprentissage médiatisé :
Un véritable apprentissage nécessite une médiation humaine pour que l’apprenant puisse appréhender et organiser l’information d’une
façon toujours mieux adaptée. On peut considérer que beaucoup de troubles du développement de l’intelligence peuvent être attribués à
des manques de médiation. Si la médiation favorise l’acquisition des connaissances, elle permet surtout au sujet d’apprendre à
apprendre ; elle constitue une intervention structurante pour l’apprenant. La médiation devient une modalité d’intervention nécessaire en
formation ouverte dans la mesure où l’apprenant se retrouve en rapport direct avec le savoir. L’absence d’intermédiaire pour transmettre
le savoir fait apparaître des besoins de régulations; Ces besoins de régulations étaient en partie satisfaits lorsque l’enseignant pouvait
être attentif à la réceptivité et à la compréhension des élèves tout en donnant son cours. Le problème du médiateur n’est pas de
transmettre le savoir, mais de favoriser l’appropriation de celui-ci par l’apprenant.
Evolution du concept:
Le concept de médiation a pris de l'ampleur avec les travaux de Piaget. En effet, son travail sur le développement cognitif mettait en
évidence la médiation dite sociale ou l'interaction était essentielle. En revanche, le concept de médiation dans le domaine informatique
est apparu à la même période que celle de internet l'ordinateur a fait office de médiateur et permis une communication instantanée
entre personnes. l'ordinateur à lui seul n'avait auparavant pas ce rôle-là.
Tout d'abord, le concept de médiation est important à nos yeux car encore une fois il est très proche de ce que l'on étudie. En effet, nous
faisons beaucoup référence à ce terme, par exemple, dans le domaine du développement cognitif et aussi dans les cours de M.Pingeon
relatifs aux problèmes sociaux et à l'insertion des jeunes en difficulté. Ensuite, nous avons découvert une forme de médiation qui est
celle qui se fait entre deux utilisateurs par l'intermédiaire d'un dispositif technique, en l'occurrence l'ordinateur. Pour ce cours, cette
notion de médiation est essentielle car l'on va aborder ce sujet avec les campus virtuels, les chats etc.
Liens avec d'autres concepts :
La médiation est un concept proche de celui de l'interactivité dans le sens ou , pour qu'il y ait médiation, il faut qu'il y ait un pôle
utilisateur et un pôle application. En effet, le médiateur ( qui serait l'ordinateur) permettrait simplement qu'une communication se fasse
entre ces deux pôles et qu'un échange d'informations s'accomplissent.
Contexte de médiation :
Le contexte de médiation est l’environnement matériel ou virtuel, dans lequel et par lequel adviennent les interactions. Le contexte de
médiation en situation présentielle ou à distance correspond à un environnement respectivement matériel ou virtuel. Cet environnement
est doté d’outils qui soutiennent l’interaction entre les acteurs ou l’interactivité avec des contenus cognitifs.
À distance, les relations ne sont pas directes et le contexte de médiation prend la forme d’un environnement virtuel d’apprentissage,
ensemble de moyens, de fonctionnalités, de traitements ou de représentations dans un monde dématérialisé, point de ralliement de la
communauté (Kozma, 1991). Lorsque le contexte de médiation devient un environnement virtuel, les acteurs d’une formation passent
nécessairement par des «figures imposées» (figure ci-dessous).
la structure de l'image
Voir quoi? Si l'image peut avoir une vie propre, en dehors de la réalité qu'elle représente, elle n'en entretient pas moins avec celle-ci des
rapports. L'étude de ces rapports révélera différents niveaux de lecture ou types de codage.
L'image est un signe... En tant que représentation du réel, l'image est un signe, qui répond aux lois de la sémiologie et de la sémiotique.
Ces lois reposent sur l'établissement de liens entre le signe et la chose qu'il représente. Sémiologie et sémiotique se confondent. Trois
personnages principaux sont à associer à ces concepts.: Le premier, John Locke (1632-1704), un britanique, divise les sciences en trois
catégories: a) la physique ou philosophie naturelle; b) la pratique (la morale); c) la sémiotique ou connaissance des signes (la logique).
Le second est américain et philosobhe. Charles-Sanders Pierce (1839-1914) proppose une division des sciences narratives en trois
secteurs: a) l'esthétique; b) l'éthique; et c) la logique. Il dira que puisque la logique s'exprime par les signes, "on peut considérer la
logique comme la science des lois générales des signes, ... la science des lois nécessaires à la pensée et vu qu'elle se sert toujours des
signes, une sémiotique générale". Quand au troisième, il est suisse et linguiste. Ferdinand de Saussure (1837-1913), dans son "Cours
de linguistique générale" reconnaît que la langue doit être étudiée comme un système structurel évoluant au sein de la société il dira
ainsi que la sémiologie est la "Science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale."
Saussure proposera donc pour le signe deux propriété soit le signifiant et le signifié (S/ant, S/é). Le signifiant sera ce à quoi le signe fait
référence (ce qu'il signifie) et le signifié sera le signe lui-même ou l'image acoustique. Plua près de nous, le sémiologue allemand Max
Bense (1971) accorde une nature tri-dimensionnelle au signe selon qu'il est en relation avec a) le référent (l'objet qu'il représente); b) le
signifié qu'il produit ou c) le signifiant qu'il est.
En tant que signe on regardera l'image comme un icône et l'on parlera du taux d'iconicité de cette image. Ainsi plus le taux d'iconicité de
l'image sera élevé plus on la dira près du modèle.
Typicité. Les sciences cognitives reconnaissent aux catégories le soin de rassembler les objets. Ainsi la catégorie des oiseaux
rassemble tous les types d'oiseaux. C'est une catégorie surordonnée. Il en va de même pour les arbres dont on reconnaître comme
catégorie sous-ordonnée la catégorie des feuillus de laquelle fait partie l'érable. On parlera de l'érable comme d'un exemplaire de la
classe (ou catégorie) des feuillus. La typicité d'un exemplaire est établie selon sa popularité pour figurer comme représentant d'une
classe. On doit à Rosch () des travaux visant ainsi à établir la typicité de différents exemplaires. Ces choix sont fortement culturels et
peuvent varier d'un milieu socio-culturel à un autre. Ainsi au Québec, l'érable, le sapin, le chêne sont des exemplaires typiques de la
catégorie des arbres. Pour établir la typicité d'un exemplaire, les recherches établissent le nom des exemplaires les plus cités dans une
population de sujets.
Le taux d'iconicité cherche à définir la proximité que le signe entretient avec l'objet qu'il représente. Le taux d'iconicité est la
"ressemblance" que l'image entretient avec le référent. Ainsi une photographie couleur sera plus proche du modèle qu'un dessin à la
ligne lequel l'emporte sur un pictogramme du même objet.
au service de la communication A quoi servent les signes. Ils sont pour communiquer nous permettant la création de messages vers
un destinataire. Que ces signes soient iconiques, verbaux, gestuels, digitaux ou autres, ils sont porteurs de message plus ou moins
cohérents, plus ou moins signifiants. Il existe un grand nombre de théories de communication dû principalement à tout ce que recouvre
ce terme. Les trois principaux domaines couverts par la communication sont la communication interpersonnelle, la communication de
masse et les théories de l'information.
L'ancêtre de la communication comme science est la rhétorique qui chez les grecs, était l'art de persuader, la façon de mener le
discours. Les modèles de communication les plus simples fixent un émetteur et un récepteur, entre lesquels circule un message. Ces
modèles se raffineront progressivement pour véler d'une part la nature du message, la présence, et l'attente de, feedback ou
rétroaction d'autre part. Puis force nous sera de constater que toute communication se réalise dans un contexte donné, qui finit par
devenir élément du discours lui auss. La communication est partout et certains remplacent la métaphore du télégraphe (Shannon 1975)
par celle de l'orchestre sans chef ni partition (Winkin, 1981). Car nous sommes toujours en train de communiquer, même lorsque nous
ne prononons aucune parole, notre simple présence, les vêtements que l'on porte, les attitudes corporelles que nous adoptons, les
parfums que nous portons... Et l'image? On comprendra aisément que dans ce processus, l'image devenue signe porte un message,
propre à sa nature, selon sa fonction. L'image tentera d'émouvoir, de persuader, de revendiquer, d'informer, de dénoncer.
lire l'image Lire une image est une opération de décodage. De nombreux codes existent pour réaliser cette opération constituant autant
de niveaux de lecture. On pourra donc lire l'image à plusieurs niveaux. Les deux niveaux principaux seront la dénotation et la
connotation. L'un se veut une simple description ou énumération des éléments présentés et agit sur un plan objectif alors que l'autre est
subjectif, dépend fortement du contexte et se mêle de l'interprétation du message véhiculé par cette image. Mais il y a d'autres codes ou
niveaux de lecture au XXe siècle, basés pour la plupart sur les progrès de la sémiologie et la sémantique. Ainsi Roland Barthes (1964)
verra dans une image publicitaire 3 niveaux: un message linguistique d'abord puis, un message iconique double référant aux plans de la
dénotation et de la connotation. D'autres auteurs identifient 5 niveaux et davantage encore, ainsi Péninou (1968) s'intéressera 1. au
genre d'image, 2. à l'aspect linguistique, 3. aux références à l'émetteur, 4. la dénotation et 5. la connotation. R. Eco (1970) verra dans
l'image 7 niveaux de codage superposés: 1. perceptif, 2. de reconnaissance, 3. iconique, 4. iconographique, 5. tonal, 6. goût et 7.
rhétorique. Ces faits nous permettent donc de conclure à une variété de lecture possibles pour une image donnée. Ces niveaux de
lecture seront d'autant plus riches qu'ils reféreront à l'expérience de vie de l'individu qui lit l'image et pourront varier considérablement
d'un individu à l'autre.
Qualité de l'image De tous temps, ont existé des canons servant à l'analyse et à la création des images. Platon (423-348 av. J.C.)
établissait comme canon de la beauté la simplicité, la mesure et l'harmonie. Aristote (384-322 av. J.C.) parlera pour sa part d'unité,
d'ordre et de proportion. Thomas D'Aquin (1227-1274) mentionne aussi trois aspects: l'intégrité, la juste proportion (harmonie entre les
parties) et la clarté. Avec la Renaissance, les réflexions portant sur la beauté, tenteront de s'appuyer sur les nombres et l'on verra
apparaître quantité de lois reposant sur le nombre d'or. Ils seront appliqués dans l'architecture, la sculpture, la peinture. La Renaissance
remet à l'honneur les canons antiques qu'elle cherche à documenter et à expliquer à la lumière des découvertes de l'époque. On doit à
de nombreux peintres et sculpteurs de l'époque dont Léonard de Vinci et Durer différentes figures utilisant des canons de proportions
justes, des carrés magiques. etc. (illustrations correspondantes) Le début du XXe siècle se démarque par les travaux de l'école du
Bauhaus. Cette école, de nombreux artistes modernes sont passés avait pour visée de repenser la forme et l'apparence des objets
utilitaires de la société à la lumière de leur rôle. Cette école prône une retour aux formes simples et Kandinsky (1970), qui y était
professeur, a publié un traité important sur les formes géométriques élémentaires et les rapports qu'elles entretiennent entre elles et
l'espace. Son oeuvre picturale faite de tensions entre les formes et de vastes espaces témoigne de sa réflexion. Cossette, (1983)
reprenant les préoccupations des diverses époques dresse cette figure où se retrouvent les principaux paramètres en jeu dans
l'établissement de la structure de l'image. A la base du triangle et s'opposant se trouvent les deux pôles SIMILITUDE et DIFFÉRENCE
alors que la FINITUDE se trouve au sommet. Entre ces points extrèmes se dessine l'équilibre. C'est de l'équilibre et de la mesure que
naître l'harmonie, ce sentiment de finitude , d'objet autonome auquel tendra l'image. Cossette cite encore d'autres lois comme celle du
rapport entre unité et déversité par laquelle l'on reconnaît les limites de la variété. Il est reconnu que trop de variété mène à la confusion
et qu'un dosage juste donnera les meilleurs résultats. Tout ceci participera à la notion de rythme, essentiel à l'expression du mouvement
et de la vie. Dans l'image, les rythmes se trouveront exprimés par la répétition de d'éléments semblables qui pourront créer des suites
visuelles. Ici encore on voit la suprématie des chiffres dans l'exression des proportions.
Source :
http://tecfaseed.unige.ch/uticef/modules.php?op=modload&name=phpWiki&file=index&pagename
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