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Fiducie
Afin que le particulier puisse garder un certain contrôle sur les actions participantes de la société
appartenant aux enfants, il sera souvent préférable que les nouvelles actions participantes de la
société soient émises à une fiducie, généralement une fiducie discrétionnaire, dont le particulier, son
conjoint, ses enfants actuels et à venir ainsi que les petits-enfants actuels et à venir seraient les
bénéficiaires. L’un des fiduciaires de la fiducie pourrait être le particulier lui-même.
Règles d'attribution
Lorsque le gel successoral est effectué en faveur d'enfants mineurs du particulier, que ce soit par le
biais ou non d'une fiducie, il faudra faire attention, tant que les enfants seront mineurs, aux règles
d'attribution qui pourraient s'appliquer au particulier et qui pourraient entraîner des impôts
considérables à payer.
Impôt sur le revenu fractionné
Lorsque le gel successoral est effectué en faveur d'enfants mineurs du particulier, que ce soit par le
biais ou non d'une fiducie. Il faudra faire attention, tant que les enfants seront mineurs, aux règles
relatives à l’impôt sur le revenu fractionné sur les dividendes imposables payés à ces enfants par la
société du particulier, règles qui prévoient que le taux maximal d’imposition est applicable à ces
dividendes.
IMMEUBLES LOCATIFS
Les particuliers qui envisagent l’achat d’un immeuble locatif ou qui en possèdent déjà se demandent
parfois s’il serait avantageux que ces immeubles soient détenus par le biais d’une nouvelle société
plutôt que personnellement. Nous allons tenter de dégager les principaux éléments à considérer afin
d’être en mesure de prendre une décision éclairée. Notre examen ne porte pas sur les particuliers
qui possèdent déjà une société de portefeuille qui a des liquidités importantes et repose sur
l’hypothèse que le particulier possédera la totalité des actions de la nouvelle société.
Principaux éléments à considérer
Les principaux éléments à considérer sont les taux d’imposition du particulier et de la société, les
frais additionnels liés à une société, la responsabilité limitée, les droits de mutation immobilière et
l’impact fiscal de la cession d’immeubles à une nouvelle société.
Taux d’imposition
En 2014, le taux maximal d’imposition combiné fédéral et provincial sur le revenu net de location
pour un particulier est de 49,97 % alors que le taux d’imposition combiné fédéral et provincial pour
une société privée est de 46,57 %. Pour un particulier imposé au taux maximum, il y a donc
possibilité de reporter un maximum de 3,4 % d’impôt sur le revenu net de location lorsqu’une société
possède les immeubles locatifs.
Par contre, lorsque la société versera éventuellement le revenu net après impôts à l’actionnaire sous
forme de dividende, le particulier paiera au total (impôt de la société et impôt sur le dividende) un
impôt additionnel de 1,8 % en comparaison d’un particulier qui n’aura pas utilisé une société. Il
faudra donc que la société investisse le montant d’impôt reporté suffisamment longtemps pour
pouvoir générer des revenus qui compenseront cet impôt additionnel.