CAPET Civel Cédric Physiologie rénale Page 4 sur 17
II. FONCTIONEMENT RENAL ET FORMATION DE L’URINE
II.1. Mise en évidence du fonctionnement rénal
Débit sanguin rénal : Les reins sont des organes qui représentent 0,5 % de la masse corporelle mais qui reçoivent 25 % du
débit cardiaque. Les reins sont donc très massivement irrigués.
Chaque rein reçoit donc chaque jour 1500 L de sang et en filtre 150 à 160 L par jour. Comme le volume plasmatique est égal à 3 L, les
reins filtrent donc le volume plasmatique total 50 fois par jour.
Ces chiffres, très élevés en regard de la masse et des besoins métaboliques des reins, sont en rapport avec leur rôle : filtrer le
sang, réabsorber et sécréter, ce qui permet de réguler rapidement les constituants du milieu intérieur et d’excréter de grandes quantités
de déchets.
II.1.1. Composition comparées du sang et de l’urine
On remarque que : Certaines molécules, présentes dans le plasma sont totalement absentes dans l’urine. Certaines molécules, très
diluées dans le plasma (voire absente), sont particulièrement concentrées dans l’urine.
II.1.2. Etape de la formation de l’urine
Les grandes étapes de la formation de l’urine : La première étape de la formation de l’urine est la filtration du sang au niveau
du corpuscule de Malpighi. L’eau (150 L par jour) et la plupart des constituants du plasma vont passer dans la capsule de Bowman puis
dans le tubule pour former l’urine primitive. Certaines molécules ne peuvent pas être filtrées et c’est pourquoi on ne les retrouve pas
dans l’urine (protéines).
L’urine primitive n’a pas la même composition que l’urine définitive car elle va subir deux types de modifications.
Les modifications tubulaires : Réabsorptions : La plupart des molécules filtrées vont subir des réabsorptions le long des
tubules : soit totale (glucose, acides aminés, HCO3-), soit partielle (H20 (148,5 L sur les 150 L filtrés), Na+, Cl-…). Et des Sécrétions :
La sécrétion tubulaire est le passage de substances des capillaires qui entourent le tubule dans celui-ci. Elle permet d'éliminer des
substances qui ne se trouvent pas déjà dans le filtrat comme certains médicaments, d'éliminer les substances nuisibles qui ont été
réabsorbées comme l'urée et l'ammoniac et de régler le pH sanguin. La sécrétion peut se produire tout le long du tubule. L'urine
définitive est donc le résultat d'un processus de filtration, de réabsorptions sélectives et de sécrétions.
II.2. L’ultrafiltration glomérulaire
II.2.1. Le glomérule : une surface d’échange
Le corpuscule de Malpighi présente toutes les caractéristiques d’une surface d’échange : il est très richement vascularisé : réseau
capillaire glomérulaire. Le réseau de capillaires glomérulaires à l’intérieur de la capsule de Bowman augmente considérablement la
surface d’échange entre le sang et le filtrat.
L’endothélium des capillaires glomérulaires est fenêtré et les pores ont un diamètre de 70-90nm. Les cellules de l’épithélium
(podocytes) ont de nombreux pseudopodes qui s’entrecroisent pour former des fentes de filtration le long de la paroi capillaire. Ces
fentes ont une largeur d’environ 25 nm.
La membrane glomérulaire permet le passage des substances d’un diamètre inférieur à 4 nm et interdit le passage à celle de plus
de 8 nm. Toutefois le passage est assujetti à la charge des molécules. La surface totale de l’endothélium des capillaires
glomérulaires chez l’homme est d’environ 0,8-1 m2, par rein.