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D) La valeur d’usage, la valeur d’échange des marchandises et sa traduction sur le
marché par le prix
Si la valeur d’échange dépend de la quantité de travail, le prix, lui, dépend du jeu de
l’offre et de la demande sur le marché.
L’offre (O) vient des entreprises qui réunissent machines et travailleurs pour la
production de marchandises.
La demande (D) peut venir des consommateurs (biens de consommation), des
entreprises (matières premières et machines) ou de l’étranger.
- Quand O>D d’une marchandise, son prix baisse. Il en résulte une hausse de la D
(davantage d’acheteurs) et une baisse de O (moins de vendeurs) de telle sorte que
O redevienne égale à D et équilibre de l’O et D obtenu par la baisse des prix.
- Quand O<D, le prix du produit prix monte ; il en résulte une baisse de D et une
hausse de O si bien que O=D et équilibre.
- Les variations de prix sur le marché jouent un rôle fondamental pour assurer
équilibre. Le prix de la marchandise peut varier mais il varie toujours autour de la
valeur si bien qu’en moyenne la valeur d’échange correspond au prix de la
marchandise.
II) L’optimisme des classiques mais aussi leurs inquiétudes
A) L’optimisme des classiques
Les vertus de la concurrence qui permet d’innover, de lutter contre le passé, de produire
plus, d’améliorer les produits et d’obtenir les meilleurs prix.
L’épargne (S) qui représente la partie du revenu des entrepreneurs qui n’est pas
consommée donne lieu à I (ou accumulation du K) qui permet de disposer de machines
qui permettent d’obtenir une division du travail ou spécialisation des travailleurs et
d’augmenter leur rendement (ou productivité du travail.) Chaque travailleur produisant
davantage, il en résulte une hausse de la production, cette hausse étant la croissance
économique. Smith conscient de l’injustice du système (travailleurs dominés et abrutis)
mais considère qu’il est efficace.
B) L’optimisme avec la loi des débouchés de Say
Chaque produit s’échange, en définitive, contre d’autres produits parce que celui qui
vend un produit et obtient de l’argent ne veut pas garder cet argent (l’argent n’est pas
thésaurisé) et donc achète des produits fabriqués par d’autres. Ceux-ci, à leur tour, avec
l’argent ainsi gagné, vont acheter d’autres produits. Il n’y a donc pas de risques de
surproduction généralisée et donc, il n’y aura pas de licenciements et pas de chômage.
Tout ceci ne se vérifie que si est respectée la concurrence et notamment si l’État
n’intervient pas dans les échanges. La monnaie est neutre pour l‘économie ; elle ne sert
qu’à faciliter les échanges et peut être considérée comme un « voile. »
Il peut y avoir surproduction d’un produit (O>D) mais, dans ce cas, il y a forcément une
production insuffisante dans une autre branche. Pour que l’équilibre (O=D) se rétablisse,
il faut laisser jouer la concurrence : dans la branche où O>D, baisse des prix, baisse de
la production, départ de certains travailleurs et de certains capitaux qui vont se diriger