Brevet de Technicien supérieur Commerce international 1ère année
Economie générale : Le marché des céréales – Travail dirigé
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L’offre et la demande :
Tout marché, quel qu’il soit, est régi par la loi de l’offre et de la demande.
De cet équilibre en permanence instable, naît la notion de prix quand l’offre et la demande se rejoignent. Ainsi, la
rareté de l’offre renchérit la demande et l’absence de demande appauvrit l’offre. Un certain nombre de facteurs peut
influencer cet équilibre offre/demande.
Les « fondamentaux »
Les facteurs permettant de définir le niveau de l’offre et de la demande d’un secteur sont appelés les fondamentaux de
ce secteur. Dans tous les domaines liés aux matières premières, et donc a fortiori dans les marchés du grain, la
production, la consommation, le niveau d’importation et d’exportation constituent des fondamentaux.
1) Définition de l’offre
Pour estimer sa capacité d’offre globale, chaque pays tient compte de son stock de départ, de sa production et des
quantités qui seront importées.
Offre = stock début + Production : volume / qualité + Importations
2) Définition de la demande
Pour estimer son niveau de la demande à l’inverse, seront prises en considération la consommation, les quantités
exportables.
Demande = consommation : animale, humaine, industrielle + exportations
Le bilan déterminera le niveau de stock de fin. Si l’offre est supérieure à la demande, le pays sera un exportateur
potentiel (cf. Usa, CEI, UE en blé, Australie en blé, Canada, Brésil en maïs). Si la demande est supérieure à l’offre, le
pays sera importateur (cf. Inde, Moyen Orient, Nord Afrique, Chine).
3) Les bilans
Concernant les céréales, il existe (entre autres) un bilan mondial (source U.s.d.a, cIc), un bilan européen (source
cOceraL et analystes privés), des bilans nationaux (source ONIGc en France) dont la parution est en général
mensuelle.
4) Les facteurs d’évolution
De nombreux paramètres interfèrent sur les différents fondamentaux.
- La météorologie
La météorologie a un effet direct sur la production.
Tout accident peut réduire la production (cf. la sécheresse en Hongrie pour la récolte 2007 : – 50% de collecte de maïs,
la sécheresse en Australie : – 60% de production de blé), toute condition favorable peut au contraire l’augmenter (cf. la
récolte 2008 en Europe). Le marché réagit « nerveusement » aux évolutions brusques de la météorologie tant que la
récolte n’est pas effectuée… c’est le « weather market ».
- L’évolution des parités entre les monnaies
La parité (valeur d’une monnaie par rapport à l’autre) entre les monnaies a un effet direct sur le coût des exportations
et des importations. Dès lors que certains pays sont exportateurs et d’autres importateurs, des échanges vont avoir
lieu pour que les bilans trouvent leur équilibre. Il est donc primordial de suivre l’évolution des parités des monnaies à
l’autre (€/$ par exemple) lorsque les équilibres des bilans dépendent des importations ou des exportations.
- L’évolution de la parité E/$
A titre d’illustration, l’UE doit absolument en 2008-2009 exporter « 15mT de blé récolte 2008 » pour alléger son bilan.
A la parité actuelle (1€ = 1,35 $ environ), le blé exporté coûte aujourd’hui plus cher (1,35 fois plus) que si l’euro et le
dollar étaient à parité (même valeur). A l’inverse, dans cet exemple, toute céréale qui serait importée dans l’UE, serait
alors bien moins chère. Si le dollar venait encore à se raffermir (ou l’euro à se déprécier), les exportations seraient
moins chères et les importations plus coûteuses.