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c'est un bonne « substance » que la foi, en laquelle réside le patrimoine de notre espérance.
Rien d'étonnant à ce qu'il meure de faim (Cf. Lc 15, 16-17), alors qu'il était privé de l'aliment divin.
Poussé par le désir de celui-ci, il déclare : Je me lèverai, j'irai vers mon père et je lui dirai : Père, j'ai
péché contre le ciel et devant toi (Lc 15,18).
Ne le remarquez-vous donc pas : il nous est indiqué clairement que si nous sommes poussés à prier,
c'est en vue de mériter le sacrement.
3. Garder le Sens de l’existence !
Et vous voulez enlever ce pourquoi on fait pénitence ? Enlève au pilote l'espoir d'arriver au port, et il
errera à la dérive au milieu des flots. Enlève à l'athlète la couronne, il s'allongera paresseusement dans
le stade. Enlève au pêcheur la possibilité de prendre du poisson, il cesse de jeter ses filets. Comment
celui qui souffre parce que son âme a faim, pourrait-il prier Dieu avec plus d'insistance s'il désespérait
de recevoir jamais l'aliment sacré.
J'ai péché contre le ciel et devant toi (Lc 15,21). Il fait là sans équivoque l'aveu d'un péché menant à la
mort, pour que, quand vous excluez quelqu'un qui fait pénitence, vous ne croyiez pas avoir raison, quel
que soit son crime. Voilà quelqu'un qui a péché contre le ciel, c'est-à-dire contre le Royaume des cieux
ou contre son âme - c'est cela, un péché menant à la mort.
Il a péché devant Dieu, à qui seul il est dit : Contre toi seul, j'ai péché, et ce qui est mal devant toi, je
l'ai fait (Ps 51,6).
4. Le Mystère du salut eucharistique
Voyez cependant avec quelle rapidité il obtient le pardon. Alors qu'il arrive et qu'il se trouve encore
loin, son père court à sa rencontre et lui donne le baiser (Lc 15,20), qui est le signe de la paix sacrée
. Il
commande qu'on apporte la robe (Lc 15,22) qui est le vêtement nuptial, sans lequel on est exclu du
repas de noces (Cf. Mt 22, 11-13). Il passe à son doigt l'anneau (Lc 15,22), qui est le gage de la foi et le
sceau du Saint-Esprit. Il ordonne qu'on lui mette des chaussures (Lc 15,22); en effet, celui qui s'apprête
à célébrer la Pâque du Seigneur et à manger l'agneau, doit avoir le pied protégé contre tous les assauts
des fauves spirituels et contre les morsures du serpent. Il ordonne qu'on tue le veau (Lc 15,23) car notre
Pâque, le Christ, a été immolée (1 Cor 5,7).
Chaque fois que nous prenons le sang du Seigneur, nous annonçons la mort du Seigneur. De même
qu'il a été immolé une seule fois pour tous les hommes, de même chaque fois qu'on pardonne les
péchés, nous prenons le sacrement de son corps, afin que par son sang ait lieu la rémission des péchés.
B. SAINT AMBROISE DE MILAN (IV°s)
1. Le repas du salut
Si le Christ a souffert et est mort, c'était pour nous racheter de la mort. Voilà ce qu'il a estimé que
valait sa mort infiniment précieuse, grâce à laquelle le pécheur est absous et élevé à une grâce nouvelle,
C’est le baiser de paix de l’Eucharistie.
La pénitence, SC N°179, p.175.