
médicale. Quoiqu’il en soit, une réflexion d’équipe est nécessaire pour prévenir et
prendre en charge la douleur liée aux soins infirmiers ou aux actes médicaux.
La première étape consiste à peser la nécessité de l’acte pour le patient en fonction
des facteurs cités précédemment.
Pourront ensuite être envisagés la mise en œuvre des moyens thérapeutiques non
médicamenteux et médicamenteux de prévention de la douleur liée à chaque geste,
avec une attention égale avant, pendant et après le soin.
Une réflexion sur l’utilisation du matériel le plus adapté (forme, calibre...), sur
l’entraide dans l’équipe selon notre maîtrise du geste à produire (passer la main, faire
avec, démontrer, guider...), enfin sur la présence de personnes ressources pour aider
à la mise en confiance est nécessaire (soignant référent/investi, membre de la
famille...).
Bien évidemment, durant ces trois temps (avant - pendant - après), l’évaluation
qualitative et quantitative de la douleur est le fil conducteur de l’adaptation
soignante.
IV - Moyens de prévention non médicamenteux
IV - 1 - Prévenir avant le soin
«
Eviter tout ce qui peut être évitable
» constitue une première étape qui peut se
décliner avant, pendant et après le soin quelqu’il soit.
Quelques repères peuvent aider les soignants à mettre en œuvre des moyens qui
permettent d’entourer un acte douloureux afin de limiter l’anxiété du patient et de
supprimer la douleur inhérente au geste.
· Ecouter ce que dit le patient de son vécu antérieur, la représentation qu’il se fait de
cet examen, de ce soin, mais aussi ce qu’en dit son entourage, voire les autres
professionnels,
· Observer les comportements, les attitudes, les réactions au cours de l’entretien, le
degré de congruence entre ce qui est dit par le patient et ce qu’il montre,
· Déterminer ce que le patient sait de l’examen, du soin, ce qu’il souhaiterait savoir
(détails sur le geste, matériel, organisation du soin, durée, moment où il va se
dérouler).
Il ne faut pas oublier qu’un excès d’informations peut nuire autant que pas assez
d’informations. Il sera donc important de déterminer ce qu’il faut dire au patient,
mais aussi quand il faut le lui dire.
· Identifier ce qui pour un patient donné est source de difficultés (manque de force,
manque de motivation,, manque de connaissances, manque de ressources) et à
l’inverse repérer les mots, les informations qui augmentent son sentiment de
sécurité.
· Rechercher la collaboration du patient en lui donnant le plus de pouvoir de décision
possible en :
· planifiant le soin avec lui,
· négociant les modalités de réalisation du soin avec lui,
· lui demandant sa contribution directe ou celle d’un proche pour son confort, son
installation, à la recherche d’une position antalgique avant, pendant et après le soin,