Place financière : EURONEXT Paris S.A. I. Notions de base A. Définition et rôle de la Bourse B. EURONEXT N.V. II. EURONEXT Paris S.A., anciennement Bourse de Paris A. Organisation générale 1/ EURONEXT Paris S.A. 2/ Le cadre réglementaire 3/ Les clients 4/ Les membres du marché 5/ Les collecteurs d’ordres 6/ Les transmetteurs d’ordres B. Fonctionnement du marché de Paris 1/ Les valeurs échangées 2/ Les différents marchés 3/ Les indices 4/ La négociation des valeurs 5/ Les ordres de Bourse 6/ L’établissement des cours I. Notions de base A. Définition et rôle de la Bourse Historiquement la Bourse vient du nom d’une personnalité de la bourgeoisie belge originaire de Bruges, Van den Burse. La première place financière à vu le jour en France au 16ème siècle (1595 à Lyon). Avant la révolution technologique et l’apparition des nouveaux outils de communication qu’on connaît actuellement, la Bourse représentait un lieu physique ouvert de 10h à 17h aux entreprises cotées sur le marché ou à leurs représentants mandatés. La Bourse est le lieu de rencontre entre les investisseurs et les entreprises qui cherchent à augmenter leur capital. Les investisseurs achètent des titres d’entreprises attractives afin de gagner de l’argent. Les entreprises, quant à elles, bénéficient de l’apport de capitaux. Il s’agit donc d’un lieu où s’échangent différents produits financiers dont les plus connus sont les actions et les obligations. Elle joue le double rôle d’être à la fois un lieu de financement pour les entreprises (émission d’actions ou d’obligations) mais également un lieu de placement (investisseurs). C'est pour cette raison que le marché boursier est scindé en deux sous marchés qui sont respectivement le marché primaire et le marché secondaire. Le rôle du marché primaire est d'organiser la rencontre de sociétés cherchant à financer leur développement et des détenteurs de capitaux (on peut faire un parallèle entre le marché primaire et le marché du neuf). Le marché secondaire tient plutôt le rôle du marché de l'occasion où les différents intervenants peuvent s'échanger les titres, c'est ce marché qui est bien sur le plus actif puisqu'il s'échange des milliards de francs par jour à la bourse de Paris. La bourse joue donc un rôle primordial dans l'économie contemporaine, les entreprises y trouvent une partie des capitaux nécessaires à leur expansion tandis que l'Etat y finance le déficit de ses comptes. En effet, la bourse en tant qu'instrument de placement, permet aux particuliers de devenir les associés des plus grandes entreprises privées industrielles et commerciales par le biais des actions, ou de devenir les créanciers de ces sociétés et de collectivités publiques comme l'Etat et les grandes entreprises nationales en achetant des obligations. B. EURONEXT N.V. EURONEXT est officiellement née le 22 septembre 2000, de la fusion des bourses d'Amsterdam (AEX), de Bruxelles (BXS), et de Paris (ParisBourse). Le 6 février 2002, la bourse de Lisbonne ( BPLV) les a rejoint et est donc devenue Euronext Lisbonne. Les actionnaires des 4 marchés ont apporté leurs actions à la nouvelle entité, EURONEXT NV qui est présidée par Jean-François Théodore, ancien président de Parisbourse. Ainsi, pour la première fois dans le monde, 4 bourses de 4 pays différents fusionnent pour créer une seule et même société qui devient le 2ème marché européen en terme de capitalisation (correspond au cours de l'action multiplié par le nombre d'actions de la société) derrière Londres et 1er marché européen en terme de volume. La création de cette bourse répond à la demande des utilisateurs de marché qui recherchent plus d'efficacité pour la négociation, la compensation et le règlement livraison des titres. Avec EURONEXT les clients et les actionnaires bénéficient notamment de réduction de coûts, d'une liquidité et d'une transparence accrues grâce à la création d'un carnet d'ordrecentral. Comme toute place boursière, Euronext a créé ses propres indices de marché, ils sont pour l'instant au nombre de 4 : Les indices Euronext 100 et Next 150 représentant les plus grandes capitalisations ont été lancés en octobre 2000. Les autres indices représentant la nouvelle segmentation de marché d’Euronext ont été créés dans le courant de l’année 2001. Indice Euronext 100 Next 150 Composants Il est composé des 100 plus grandes capitalisations du marché.(dont 61 valeurs françaises) Cet indice qui contient 150 valeurs est composé des plus grandes capitalisations boursières non représentées dans l'indice Euronext 100. Next Economy Il est composé de valeurs des secteurs technologiques: Telecoms, Médias, informatique, Biotechnologie... M-Prime Tourné vers les secteurs traditionnels, cet indice accueillera des sociétés qui font un effort particulier vers les actionnaires en terme de transparence et d'information financière. Les sociétés restent cotées sur leur bourse d'origine, mais tous les titres sont négociés sur une seule plate-forme de négociation intégrée, et les règles d'admission sont harmonisées. Les règles de négociation sont également standardisées et la réglementation de marché continue à être celle des bourses d'origine. II. EURONEXT Paris S.A., anciennement Bourse de Paris A. Organisation générale 1/ EURONEXT Paris S.A. Euronext Paris S.A. : - établit les règles du marché qui sont soumises à l’approbation du CMF (Conseil des Marchés Financiers) - prononce l’admission des valeurs à la cote - décide de l’adhésion de ses membres - gère les systèmes informatiques de cotation - assure la publicité des négociations et la diffusion des cours - enregistre les négociations entre les membres du marché dans le cadre d’une chambre de compensation, garantissant ainsi le paiement des titres vendus et la livraison des titres achetés 2/ Le cadre réglementaire Le Conseil des Marchés Financiers (CMF) Organisation professionnelle dirigée par un collège de seize membres, le Conseil des Marchés Financiers est l’autorité des marchés français et sa compétence s’étend à toutes les opérations effectuées sur le marché de Paris. La Commission des Opérations de Bourse (COB) Créée en 1967, la Commission des Opérations de Bourse (COB) est une autorité administrative indépendante dirigée par un collège de dix membres, qui a pour mission d’assurer la sécurité et la transparence des opérations boursières. Son rôle est notamment de veiller à la protection de l’épargne, à l’information des investisseurs et au bon fonctionnement des marchés. A cette fin, la COB : - contrôle l’information délivrée au public - autorise la création des SICAV (Sociétés d’Investissement à Capital Variable : sociétés qui gèrent un portefeuille de valeurs mobilières pour le compte des épargnants) et des fonds communs de placement (FCP : copropriété de valeurs mobilières et de sommes placées à court terme. Ils sont créés par 2 intervenants dont l’un assure la gestion et l’autre l’administration) - délivre l’agrément aux établissements de crédit et aux entreprises d’investissement pour l’activité de gestion de portefeuille - veille à la régularité des transactions : elle lutte contre les délits d’initiés (utilisation par une personne, qui est au cœur de la société, d’informations privilégiées, en vue d’en tirer un profit personnel ou d’en faire profiter sa famille ou ses amis) et lutte contre la manipulation de cours - reçoit les plaintes du public. Enfin, elle dispose d’un pouvoir de sanction en cas d’infraction à ses règles. 3/ Les clients LES INVESTISSEURS INSTITUTIONNELS Ils regroupent: Les Compagnies d’Assurance, les Caisses de Retraite et autres organismes de prévoyance qui placent une partie de leurs ressources en valeurs mobilières afin de faire face, le moment venu, aux engagements qu’ils ont pris vis-à-vis de leurs clients (versement d’une indemnité, d’un capital, d’une retraite); La Caisse des Dépôts et Consignations qui gère notamment les dépôts effectués dans les Caisses d’Epargne ainsi que les fonds de la Caisse Nationale de Prévoyance, une partie de ces capitaux étant investie dans un important portefeuille d’actions et surtout d’obligations françaises ; Les OPCVM, Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières, comprennent les SICAV, Sociétés d’Investissement à Capital Variable et les FCP Fonds Communs de Placement qui gèrent des portefeuilles collectifs de valeurs mobilières pour le compte d’une clientèle de particuliers ou d’institutions. S’ils détiennent, tous ensemble, le quart des actions françaises cotées en Bourse, il convient toutefois de souligner que les investisseurs institutionnels obéissent chacun à des contraintes réglementaires et de gestion qui leur sont propres. Ainsi les compagnies d’assurance ont-elles un horizon de placement beaucoup plus à long terme que les OPCVM dont les interventions dépendent pour une large partie des souscriptions et des rachats effectuées quotidiennement par les épargnants. LES PARTICULIERS Désignés sous le terme de ménages par les comptables nationaux, les particuliers constituent la force dominante de la Bourse. Les particuliers détiennent des valeurs mobilières sous deux formes principales : Directement, par le moyen d’un portefeuille individuel de titres ; ils sont environ 6 millions à avoir choisi cette forme de placement ; Indirectement, par le biais de formules spécialisées d’investissement collectif : Club d’investissement, SICAV, Fonds commun de placement ; presque 10 millions de Français détiennent des parts d’OPCVM. LES ENTREPRISES Contrairement à une idée souvent reçue, elles ne détiennent qu’une faible part (de l’ordre de 13%) du capital des sociétés françaises. Leur portefeuille d’actions est constitué de participations dans le capital d’entreprises dont elles détiennent souvent le contrôle. L’intervention en Bourse de ces investisseurs, parmi lesquels figurent notamment l’Institut de Développement Industriel (IDI), les Sociétés de Développement Régional (SDR) et les instituts de participation régionaux, est cependant beaucoup plus faible : leur portefeuille de participations ne varie qu’à l’occasion de restructurations ou de nouvelles prises de contrôle. LES NON-RÉSIDENTS Leur présence témoigne du rôle international d’Euronext Paris et s’est considérablement développée puisque les non-résidents qui ne détenaient qu’environ 16 % des actions françaises en 1986 en détiennent plus du tiers en 1999. L’intérêt porté aux valeurs françaises par les investisseurs internationaux est le fait de particuliers comme de fonds collectifs de placement des pays de la Communauté Européenne mais aussi, par exemple, de la Suisse, des Etats-Unis et du Japon. De plus, les sociétés industrielles et commerciales étrangères détiennent des participations dans le capital de certaines entreprises françaises. 4/ Les membres du marché Alors que l’accès au marché était réservé aux Agents de Change (jusqu’à leur suppression en 1988), puis aux sociétés de bourse qui leur avaient succédé, cet accès est aujourd’hui ouvert à l’ensemble des intermédiaires financiers situés en France ou à l’étranger. - les négociateurs : ce sont ceux des établissements de crédit (banques, caisses d’épargne…) et des entreprises d’investissement (ex-sociétés de bourse et ex-sociétés de gestion de portefeuilles) qui, ayant été agréés par les autorités compétentes, sont devenus membres du marché pour y exécuter les ordres d’achat et de vente. - les compensateurs : ce sont les établissements qui se chargent des opérations de règlement, afin que les acheteurs et les vendeurs soient livrés et payés dans les délais réglementaires une fois que les ordres ont été exécutés par les négociateurs. Les négociateurs peuvent choisir d’être également compensateurs et prendre eux-mêmes en charge l’ensemble de ces opérations ou limiter leur activité à l’exécution des ordres et soustraiter les opérations de règlement-livraison à un compensateur (livraison des titres contre paiement). 5/ Les collecteurs d’ordres Lorsqu’ils ne sont pas membres d’Euronext, les intermédiaires financiers qui collectent les ordres auprès de leurs clients se chargent de les acheminer vers un négociateur, évitant ainsi aux investisseurs toute démarche supplémentaire. Les collecteurs d’ordres font l’objet d’un agrément spécifique par le CMF et sont habilités à ouvrir des comptes au nom de leurs clients. 6/ Les transmetteurs d’ordres Non habilités à ouvrir des comptes ni à recevoir des titres ou des espèces, ce sont des prestataires de services qui transmettent les ordres via des réseaux informatiques, pour le compte des négociateurs ou collecteurs d’ordres. B. Fonctionnement du marché de Paris 1/ Les valeurs échangées Les actions représentent un titre de propriété d’une fraction de l’entreprise. L’action donne droit à un certain pourcentage des bénéfices, à la participation aux assemblées générales des actionnaires et, en principe à une information sur les grandes orientations de l’entreprise. L’actionnaire a donc la possibilité d’influer sur l’économie d’une entreprise : en vendant une action, il manifeste sa crainte face à l‘avenir de la société. De plus, comme l’actionnaire possède une part de l’entreprise, il a le droit de vote au conseil d’administration. En cas d’arrêt d’activité de l’entreprise, l’actionnaire a droit à une fraction des biens appartenant à l’entreprise après paiement de tous les créanciers. Les obligations, en revanche, ne représentent pas une part de l’entreprise, mais correspondent à un emprunt effectué par l’entreprise. La possession de tels titres permet de percevoir l’intérêt de l’emprunt, mais ne donne pas accès au vote lors des conseils d’administration. Les entreprises publiques, l’Etat et les collectivités locales peuvent également émettre des obligations. Les certificats d’investissement sont des titres émis par des sociétés par actions, les coopératives et les firmes publiques. Ils procurent tous les avantages des actions sauf le droit de vote et permettent aux entreprises de recueillir des fonds propres sans modifier la structure de leur capital et sans risquer une perte de contrôle. Les bons de souscription d’action sont généralement émis à l’occasion de l’émission d’actions ou d’obligations. Ce n’est rien d’autre qu’une option d’achat d’une valeur mobilière. Ils offrent aux détenteurs la possibilité d’acheter une action dans une quantité et à un prix déterminés jusqu’à une échéance fixe. Les options négociables existent depuis 1987, date à laquelle a été créé le MONEP (Marché des Options Négociables de Paris) où se négocient ces produits. L’option est un droit d’acheter (option d’achat ou « call ») ou de vendre (option de vente ou « put ») un support (actions ou indice, ou encore taux d’intérêts sur le MATIF – Marché à Terme International de France) à un prix et à une échéance fixés. Les warrants sont du même type que les options négociables, ce sont des produits dits dérivés. Leur fonctionnement est sensiblement similaire car le warrant (ou bon d’option) donne la possibilité d’acheter ou de vendre un actif sous-jacent (action, taux d’intérêt, indice ou panier d’actions) à un prix et à une échéance fixée à l’avance. 2/ Les différents marchés Toutes les entreprises qui rentrent en bourse ne sont pas comparables, en effet à côté des poids lourds de la cote qui pèsent des centaines de milliards on trouve des PME familiales de capitalisation modeste, de plus les produits négociables en bourse sont de natures différentes, par conséquent plusieurs compartiments de cotation ont été crées. Les actions se répartissent en divers compartiments d'inscription: le premier marché, le second marché, le nouveau marché et le marché libre. Les obligations sont négociées sur un compartiment distinct, le compartiment obligataire. Des critères de distinction Nous pouvons distinguer ces différents compartiments boursiers en fonction de trois critères principaux : Les conditions d'admission Suivant les compartiments ces conditions sont plus ou moins restrictives, le premier marché accueille, sur des critères quantitatifs et qualitatifs stricts, les plus grandes sociétés françaises et étrangères ainsi que la quasi-totalité des emprunts obligataires publics et privés. En effet, la part du capital placé par les entreprises sur ce marché doit être supérieure à 25% du total et les règles concernant l'information financière des actionnaires sont plus drastiques que sur les autres marchés de la cote. Cependant cela entraîne un gage de sécurité pour l'investisseur notamment en ce qui concerne la liquidité des titres qui est très importante. Le second marché créé en 1983, est une structure complémentaire qui a pour vocation d’accueillir les entreprises moyennes selon des normes plus souples, notamment en matière d’ouverture de leur capital au public. Il peut également accueillir de grandes entreprises françaises préalablement à leur admission au premier marché. Le nouveau marché ouvert en 1996, a pour objet de faciliter le financement des entreprises à fort potentiel de croissance telles que le secteur de l’informatique, les biotechnologies, Internet etc. Contrairement à l’admission au premier ou au second marché, l’introduction au nouveau marché implique nécessairement que la société procède à une augmentation de capital. Enfin le marché libre n'a pas réellement de conditions d'admission ce qui permet à des sociétés de s'acclimater à la bourse sans trop de contraintes. Cependant ce compartiment ne bénéficie pas des mêmes conditions de transparence que les autres marchés et souffre d'une méfiance des investisseurs Les procédures d'introduction Toutes les entreprises n'entrent pas en Bourse de la même façon. Plusieurs procédures d'introduction existent ( les dénominations de ces procédures ont changé depuis 1997) : L'offre à prix ferme (OPF) (ex- Offre Publique de vente) : Procédure la plus courante, généralement utilisée par les grosses sociétés. Après l'annonce d'une fourchette de prix indicative, le prix définitif d'introduction est déterminé quelques jours avant la première cotation et n'évoluera pas quelque soit le niveau de la demande. Le nombre de titres obtenu est proportionnel au nombre de titres demandé. Cette procédure est notamment utilisée pour les privatisations et permet à l'investisseur de connaître à l'avance le prix exact des titres qu'il va acheter. Cotation Directe (CD) (ex-Procédure ordinaire) : Cette procédure est appliquée le plus souvent lors d'un transfert de titre d'un marché à un autre. Un avis d'introduction est publié deux jours avant la première cotation sur le premier ou le second marché. Un prix d'offre est fixé. L'offre à prix minimal (OPM) (ex-Mise en vente) : Contrairement à la Cotation Directe, les cours offerts sont centralisés chez ParisBourse SA (ex- Société des Bourses Françaises). Cette dernière recherche une fourchette de prix où il apparaît qu'au moins 6% des demandes peuvent être servies. Ici, seuls les ordres à cours limité sont servis, c.a.d. supérieur ou égal ou prix minimum proposé. Le placement garanti (PG) : Cette procédure n'est pas accessible aux petits porteurs. Un syndicat bancaire (un regroupement de banques) a pour mandat de placer auprès d'institutionnels, de personnes morales une part importante du capital (80 à 90%). Les banques choisissent les nouveaux actionnaires et décident du nombre de titres attribués à chacun. Dans certains cas, des pactes entre investisseurs existent afin de garantir un actionnariat stable. L'offre à prix ouvert (OPO) : Créée en été 98, l'offre à prix ouvert permet aux particuliers de participer aux introductions dans les mêmes conditions que les investisseurs institutionnels utilisant le placement garanti. L'investisseur ne demande pas une quantité de titres mais donne son montant maximum d'investissement. Le rapport entre l'offre et la demande permet de fixer le prix d'introduction juste avant la première cotation et de répartir les titres entre les souscripteurs. Seul les ordres libellés à un cours égal ou supérieur au prix définitif sont servis. Si le prix lui apparaît trop élevé, le souscripteur peut toujours annuler son ordre. Les modalités de règlement Avec la disparition du règlement mensuel le 25 septembre 2000, le mode de transaction a été généralisé au comptant pour tous les marchés. Cependant un système palliatif a été mis en place, le Service de Règlement Différé (SRD). Deux types de règlements continuent donc de cohabiter : - le système du comptant qui est la norme : le règlement des titres et leur livraison est simultané. - le SRD, qui permet de négocier à terme, c'est à dire qu'il y a un décalage entre le jour de la négociation (achat ou vente) et le jour de règlement ou de livraison des titres. Le marché obligataire Sur le marché obligataire sont négociés des obligations, titres à revenu fixes. Ce marché comprend 2 compartiments étroitement imbriqués : le marché primaire et le marché secondaire. Marché primaire Il s’agit du marché où se réalisent les émissions nouvelles. En émettant des obligations, les emprunteurs peuvent obtenir les capitaux long terme dont ils ont besoin. L’importance de se marché dépend donc des besoins des emprunteurs. Marché secondaire Il s’agit du marché où s’échange les titres anciens. Les règles de fonctionnement sont identiques à celui des actions. Les particuliers peuvent acheter ou vendre des obligations. Les marchés des produits dérivés Produits dérivés : contrats à terme (engagement pris aujourd’hui par un acheteur et un vendeur d’acheter et de vendre un nombre donné de titres, à une date fixée) et options sur contrat à terme Milieu des années 80 : apparition des produits dérivés nécessité de créer de nouveaux marchés. Le MATIF Le Marché à Terme d’Instruments Financiers (MATIF) devenu depuis le Marché à Terme International de France, a été créé en 1986. Il permet aux investisseurs, aux emprunteurs, aux entreprises, aux banques et à toutes les autres institutions financières de se couvrir contre la fluctuation des taux d’intérêt. Le MONEP Le Marché des Options Négociables de Paris (MONEP) a été crée en 1987. Il permet, par le biais de la négociation d’options, de se prémunir contre les variations des cours de l’indice CAC 40 et des principales actions négociées à la bourse des valeurs de Paris. L’option est un contrat qui donne le droit mais pas l’obligation d’acheter ou de vendre une quantité déterminée d’un actif à un prix donné pendant une période limitée par une date d’échéance. Il existe deux types d’options : - le call : contrat donnant le droit, mais non l’obligation, d’acheter un actif à un prix déterminé à l’avance et à une période fixée à l’avance - le put : contrat donnant le droit , mais non l’obligation, de vendre un actif à un prix fixé à l’avance et à une période fixée à l’avance 3/ Les indices Les trois principaux indices de marché de la Bourse de Paris sont : - le CAC 40, - le SBF 120, - et le SBF 250. Le CAC 40 Le CAC 40 est l'indice de référence de la place parisienne. Il a été lancé le 31 décembre 1987 avec une base à 1000 points. Sa composition est mise à jour régulièrement par un comité d'experts : l’indice doit être représentatif du marché financier parisien aussi bien en terme de volumes de transactions qu'en représentativité des secteurs d'activité. Le CAC 40 est également utilisé comme support pour les options et les contrats à terme sur le MONEP : les investisseurs parient sur la hausse ou la baisse du CAC 40 en utilisant des produits dérivés. Le SBF 120 Lancé le 8 décembre 1993, l'indice SBF 120 est composé des 40 valeurs de l'indice CAC 40 auxquelles s'ajoutent 80 valeurs du Premier Marché parmi les plus liquides. Il est diffusé et calculé en continu depuis le 18 avril 1994. Le SBF 120 est composé de 120 valeurs importantes, toutes cotées en continu. Il donne une vision plus fidèle de l'état du marché français puisqu'il représente un échantillon plus large de sociétés. Il est régulièrement utilisé comme référence pour l'indexation des fonds investis en actions. L’ensemble des valeurs du CAC 40 entre dans la composition du SBF 120. Le SBF 80 Il est composé des valeurs de l'indice SBF 120 qui ne sont pas dans l'échantillon de valeurs du CAC 40. Il permet de suivre spécifiquement les plus petites valeurs du SBF120 sans qu’elles soient influencées par les poids lourds du CAC 40 comme elles le sont au sein d’un indice plus large. Des valeurs comme Moulinex, TF1 ou Bull font partie de cet indice. Le SBF 250 Complète la gamme des indices de la Bourse de Paris. Il comprend les valeurs de l'indice CAC 40 et de l'indice SBF 120 et est représentatif de l'ensemble des secteurs de la cote. Il est calculé deux fois par jour Sur le même principe que le SBF 120, le SBF 250 est encore plus large dans sa sélection de valeurs : il en contient 250. Il a pour objet de représenter l'évolution du marché français dans son ensemble et de fournir une mesure de référence à long terme pour la gestion des portefeuilles d'actions. Des grandes valeurs comme LVMH ou L’Oréal côtoient des plus petites comme Bricorama ou Fromageries Bel. 4/ La négociation des valeurs Depuis le 25 septembre 2000, toutes les valeurs se négocient au comptant (règlement et livraison des titres est simultanée). Toutefois, sur un nombre limité de valeurs françaises et étrangères des Premier, Second et Nouveau Marchés, les intermédiaires peuvent proposer à leurs clients un service de règlement différé (SRD). Le SRD permet de négocier à terme, c’est à dire qu’il y a un décalage entre le jour de la négociation (achat ou vente) et le jour de règlement ou de livraison des titres. Ainsi le règlement ne se fait qu’à la fin du mois boursier. En d’autres termes on peut acheter et vendre la même action pendant le mois boursier sans avoir à débourser de liquidités. Si prix de vente> au prix d’achaton encaisse des liquidités, en revanche si prix de vente< au prix d’achat on paie la différence. Il s’agit donc d’un système de crédit puisque le jour de l’achat le client n’a pas payé les titres. En revanche il ne faut pas oublier que si le client a vendu un titre au cours du mois, il ne sera payer qu’en fin de mois. (système valable si pas besoin immédiatement de liquidités) 5/ Les ordres de bourse Formulation de l’ordre : - nature du titre : type de titre (action, obligation…), de quelle entreprise s’agit-il, code SICOVAM utilisé par les intermédiaires (n° d’identité de la valeur cotée en bourse - quantité de titres - le marché - sens de l’opération : achat ou vente - Validité : les clients peuvent fixer une date limite de validité au-delà de laquelle leur ordre n’est plus valable en cas de non-exécution sur le marché. En l’absence de date limite, les ordres sont dits " à révocation " et restent valides jusqu'au dernier jour du mois. - Prix : les ordres peuvent être donnés o " à cours limité " : le client spécifie alors le prix d’exécution maximum (ordre d’achat) ou minimum (ordre de vente). o « à tout prix » : ils ne comportent aucun prix maximum à l’achat ou minimum à la vente. Ces ordres sont prioritaires sur tous les autres ordres puisque les clients entendent être servis quel que soit le prix. o à cours limité « tout ou rien » : l’ordre doit être exécuté en totalité sans accepter n’importe quel prix. Le cours des actions et des obligations convertibles est exprimé en euros et en centimes d’euros. Enfin, l’exécution des ordres se fait par application de deux règles de priorité : - par le prix, tout d’abord. Un ordre d’achat avec une limite supérieure est servi avant tous les ordres libellés à des limites inférieures. Inversement, l’ordre de vente avec la limite la plus basse est exécuté avant ceux libellés à des prix plus élevés ; - par le temps, ensuite. Deux ordres de même sens à même limite sont exécutés dans leur ordre d’arrivée. 6/ L’établissement des cours Le système de négociation est celui d’un marché centralisé, gouverné par les ordres et animé par des courtiers. Au lieu de se dérouler comme autrefois sur le parquet du Palais de la Bourse, les transactions sont effectuées au travers d’un système informatique, à partir de terminaux ou stations de travail installés chez les négociateurs et reliés aux ordinateurs centraux d’Euronext. L’architecture générale du système est constituée de quatre systèmes œuvrant en synergie : - le système central de cotation ; - qui lui-même est lié en amont aux systèmes de routage qui assurent la transmission des ordres ; en effet, la saisie d’un ordre peut se faire au niveau d’un négociateur ou d’un collecteur d’ordres, ou du client lui-même qui utilise alors son minitel ou son PC ; - le système de cotation est également lié en aval au système de diffusion en temps réel de l’information et au système de règlement-livraison.