Exemples de pays

RAPPORT MONDIAL SUR LE PALUDISME 2005
MALAWI : Élargir la couverture des moustiquaires imprégnées d’insecticide
Le Malawi possède aujourd’hui le plus grand système public de distribution de
moustiquaires imprégnées d’insecticide, qui cible spécifiquement les femmes enceintes
et les jeunes enfants. En 2000, 3 % des enfants de moins de cinq ans dormaient sous
des moustiquaires imprégnées d’insecticide; en 2004, cette proportion atteignait 33 %
dans les zones rurales et 63 % dans les zones urbaines. La proportion de ménages
possédant au moins une moustiquaire imprégnée avait aussi augmenté, passant d’un
taux global de 5 % à 41 % dans les zones rurales et 75 % dans les zones urbaines
pendant cette même période.
ÉRYTHRÉE : Faire reculer les décès provoqués par le paludisme
L’Érythrée a fait chuter les cas déclarés de paludisme de près de 180 000 en 1999 à 65
000 en 2003 (une diminution de 63 %), et a affiché un recul du nombre de décès
provoqués par le paludisme, qui sont passés de 176 à 78 pendant la même période. La
stratégie de lutte contre le paludisme et de traitement de la maladie adoptée par
l’Érythrée comprend plusieurs mesures, notamment : diagnostic et traitement précoces,
système efficace d’aiguillage vers les services compétents, meilleur accès aux
moustiquaires imprégnées et réduction de la densité des moustiques en pulvérisant de
l’insecticide dans les foyers. Aujourd’hui, 76 % des ménages dans les zones sujettes au
paludisme possèdent au moins deux moustiquaires imprégnées. Les agents de santé
jouent un rôle prépondérant au niveau communautaire en administrant rapidement le
traitement, en distribuant des moustiquaires imprégnées et en assurant d’autres
prestations.
TANZANIE : Subventions aux groupes vulnérables
En Tanzanie, un programme national de distributions de bons permet aux groupes
vulnérables d’obtenir des moustiquaires imprégnées tout en stimulant le marché
intérieur des moustiquaires. Les résultats préliminaires des programmes financés par
l’UNICEF dans deux districts indiquent que 80 % des femmes enceintes ont échangé
leur bon contre une moustiquaire et un plus grand pourcentage encore de femmes ont
eu accès à des soins prénatals grâce à cette initiative. Dans le cadre des programmes
de l’UNICEF, des insecticides pour ré-imprégner les moustiquaires sont distribués
gratuitement lors des séances de vaccination des jeunes enfants.
TOGO : Campagne de santé intégrée au Togo
L’intégration de la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide dans les
campagnes nationales de vaccination fut en succès sans précédent en élargissant en
quelques jours la couverture des moustiquaires imprégnées. Avant la campagne
intégrée de 2004, seulement 8 % des ménages possédaient une moustiquaire
imprégnée. Une étude réalisée sur la base de milliers d’entretiens avec des familles a
révélé que près de 96 % des enfants éligibles avaient participé à la campagne; que 94
% des participants avaient reçu une moustiquaire insecticide longue durée; et que 43,5
% des jeunes enfants avaient dormi sous une moustiquaire imprégnée la nuit
précédente.
MALI : Accélération de la survie et du développement de l’enfant

En 2002, l’UNICEF a lancé une initiative pilote constituée de modules pour
« l’accélération de la survie et du développement de l’enfant » dans six districts
caractérisés par une extrême pauvreté, leur éloignement géographique et
particulièrement accablés par la charge de la maladie. L’initiative comportait des fonds,
des équipements et des stages supplémentaires destinés aux agents de santé et aux
volontaires des communautés, ainsi que des interventions sanitaires telles que la
distribution de moustiquaires imprégnées et de vaccins, tout en tissant des liens entre
les programmes de santé. Au bout de deux ans, la couverture des moustiquaires
imprégnées chez les enfants et les femmes enceintes était passée de 6 à 71 %. Les taux
de mortalité infantile n’avaient pas bougé dans des régions comparables, tandis que les
six districts concernés par l’initiative pilote affichaient une diminution estimée à plus de
20 % des taux de mortalité des moins de cinq ans, un succès directement attribuable à
l’initiative.
Des informations sur d’autres pays figurent dans le Rapport mondial sur le paludisme