Les États-Unis ont maintenu des relations étroites avec l’Arménie grâce à sa profession de foi des principes
démocratiques, et aux préoccupations d’Arméno-Américains et d’autres quant à son avenir. Les États-Unis ont
maintenu des relations étroites avec la Géorgie après qu’Edouard Chevardnadze (un ancien Ministre soviétique
des Affaires Étrangères pro-occidental) a pris le pouvoir dans le pays au début de 1992. Confronté à des
demandes du Congrès et de partout dans les États-Unis pour une politique d’aide des États-Unis aux Etats
eurasiatiques, le président de l’époque, George H. W. Bush, a soumis le FREEDOM Support Act au Congrès et il
a été signé avec des amendements lui donnant force de loi en octobre 1992 (P.L. 102-511).
La politique des États-Unis envers les Etats du Caucase du Sud a notamment consisté en un soutien du
règlement des conflits entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au sujet de la région séparatiste du Haut- Karabakh et
entre la Géorgie et ses régions séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud (résoudre ces derniers conflits est
devenu de plus en plus difficile après le conflit d’août 2008). Depuis 1993, des émissaires américains ont été
chargés de régler ces conflits. Les préoccupations du Congrès au sujet du conflit du Haut-Karabakh ont conduit
à inclure la Section 908 dans le FREEDOM Support Act, qui interdit l’assistance du gouvernement américain au
gouvernement azerbaïdjanais, excepté pour des activités de non-prolifération et de désarmement, jusqu’à ce
que le Président ait décidé que l’Azerbaïdjan avait pris “ des mesures tangibles pour mettre un terme à tout
blocus et à d’autres recours offensifs à la force contre l’Arménie et le Haut-Karabakh. « Les clauses dans la
législation FY1996, FY1998, FY1999 ont facilité l’interdiction en offrant des exemptions pour l’aide humanitaire,
la démocratisation et les entreprises ».
Certains observateurs soutiennent que le développement dans le Caucase du Sud est insignifiant par rapport
aux intérêts stratégiques des États-Unis. Ils demandent une plus grande prudence dans l’adoption de politiques
qui impliqueront fortement les États-Unis dans une région troublée par les conflits ethniques et civils, et
certains soutiennent que, puisque l’Union Européenne a reconnu la région comme faisant partie de son
“voisinage”, elle devrait, de plein droit, jouer un rôle majeur. Certains observateurs soutiennent que l’intérêt
des Etats-Unis pour la démocratisation et les droits de l’homme ne devrait pas être subordonné à des intérêts
pour l’énergie et l’anti-terrorisme.
D’autres observateurs croient que la politique des États-Unis demande plus d’engagement actif dans la région.
Ils incitent les États-Unis à une plus grande aide et à plus d’efforts en vue de régler les conflits pour freiner la
guerre, les crimes, la contrebande et l’extrémisme islamiste et pour renforcer l’indépendance de ces Etats.
Certains soutiennent que de telles améliorations des relations des États-Unis serviraient également à
“maîtriser” l’influence russe et iranienne et que des relations étroites des États-Unis avec l’Azerbaïdjan
pourraient être bénéfiques pour les relations des États-Unis avec d’autres pays islamiques. Ils indiquent
également que les États régionaux ont rapidement offert leur soutien aux États-Unis à la suite des attaques
d’Al-Qaïda sur les États-Unis le 11 Septembre 2001. Certains soutiennent que les ressources énergétiques dans
la région caspienne sont un intérêt stratégique central des États-Unis car l’approvisionnement en pétrole et en
gaz naturel de l’Azerbaïdjan et d’Asie Centrale pourrait quelque peu réduire la dépendance énergétique
occidentale vis-à-vis de la Russie et du Moyen-Orient.
Lors de sa visite du 4 juillet 2010 en Azerbaïdjan, la Secrétaire d’État Hillary Clinton a souligné que
l’Azerbaïdjan était un partenaire bilatéral important des États-Unis. Elle a déclaré que l’Azerbaïdjan avait fait
“un progrès énorme” en matière de démocratisation et de respect des droits de l’homme depuis son
indépendance, mais qu’il “restait encore beaucoup de progrès à faire” sur des problèmes tels que les
restrictions imposées aux médias et à la société civile. Elle a soutenu qu’un tel progrès avait également été un
processus lent et incomplet aux États-Unis.
Lors de sa visite du 6 juin 2012 en Azerbaïdjan, la Secrétaire d’État Hillary Clinton a discuté de sécurité,
d’énergie et de démocratisation avec le Président Aliyev. Elle a remercié l’Azerbaïdjan pour son rôle “essentiel”
dans le transit des militaires et des provisions vers l’Afghanistan, et son “rôle central” dans les efforts de
l’Europe pour diversifier les sources énergétiques et les routes de transport. Elle a néanmoins appelé à
poursuivre la démocratisation et à libérer les individus emprisonnés pour avoir exprimé leur point de vue dans
la presse papier ou dans la rue, et a organisé une réunion avec des représentants de la société civile. Elle a
également condamné la violence le long de la ligne de contact entre les forces arméniennes et azerbaïdjanaises
et a incité à la modération.
Soutien régional pour les opérations militaires en Irak et en Afghanistan
L’Azerbaïdjan et la Géorgie étaient parmi les pays qui ont ouvertement promis d’apporter leur soutien à
l’Opération Liberté Irakienne (OIF) menée par les Etats-Unis - proposant tous deux l’utilisation de leurs bases
aériennes - et d’assister les États-Unis dans la reconstruction de l’Irak. Les deux pays ont accepté de participer,
sous réserve du soutien financier des États-Unis, à la force de stabilisation multinationale pour l’Irak. En août
2003, l’Azerbaïdjan et la Géorgie ont envoyé des forces en Irak. Les 150 troupes de l’Azerbaïdjan se sont
retirées à la fin 2008. La Géorgie a augmenté ses troupes progressivement jusqu’à en avoir 2000 en 2007-
2008, le troisième plus grand nombre de troupes en Irak après les États-Unis et le Royaume-Uni. Quasiment
toutes ses troupes ont été retirées en août 2008 dans le cadre du conflit entre la Russie et la Géorgie.
L’Arménie a commencé à envoyer des militaires en Irak en janvier 2005. Les 46 militaires de l’Arménie ont été
retirés à la fin 2008.
La politique des États-Unis après le conflit entre la Russie et la Géorgie en août 2008
Le fort soutien des États-Unis à la Géorgie se reflète dans la Charte de partenariat stratégique des États-Unis et