Hyperthermie maligne d’effort ou coup de chaleur d’exercice : Au décours d’un
exercice physique intense et prolongé, agression cellulaire secondaire à une
élévation extrême et prolongée de la température T°> 40°, avec atteintes
multiviscérale, rhabdomyolyse, troubles neurologiques, cytolyse, insuffisance rénale
Militaires exerçant OM mais aussi les tennismen, les coureurs à pieds.
La thermolyse est dépassée avec variabilités inter individuelles.
Conditions : climat chaud, humide, absence de vent. Mais aussi, un terrain :
obésité, diabète, infection. Manque d’entrainement ou surentrainement. Tenue
vestimentaire inadéquate. Prise d’alcool, de médicaments limitant la sudation tels
que neuroleptiques, anti cholinergiques, amphétamines
Physiopathologie :
L’évaporation sudorale est le mécanisme de lutte contre l’élévation de la T° du
corps liée à l’exercice. Lorsque l’humidité est > 75°, en cas de déshydratation, cette
évaporation ne peut plus se faire, les autres éléments sont l’absence de vent et le
port de vêtements imperméables.
Effet direct de la chaleur sur le foie entrainant une dénaturation des phospholipides
membranaires aboutissant à une nécrose hépatocytaire centro lobulaire
Ce phénomèbe est majoré par l’hypovascularisation par vol vasculaire (peau et
muscles)
L’ischémie intestinale favoriserait la translocation bactérienne qui activerait aussi
une cascade de l’inflammation systémique.
Les prodromes sont des troubles du comportement, des crampes musculaires,
des nausées, vomissements, parfois une diarrhée.
Puis, T°40°, comas, anhidrose, choc, possibilité de convulsions
Biologie : Insuffisance rénale fonctionnelle, rhabdomyolyse, troubles hydro
electrolytiques, acidose, troubles coagulation.
Le pronostic est lié à la précocité de la prise en charge. Défaillance multiviscérale
avec risque d’insuffisance hépatique péjorative. Le décès survient dans 25% des cas
et dans 10% des cas, une insuffisance hépatique aigue nécessitant une greffe
hépatique.
Traitement : réfrigérer (déshabillage, ombre, ventillation), réhydratation
Prévention : entrainement en respectant les périodes d’acclimatation, éviter les
périodes chaudes et surtout humides pour l’exercice, vêtements aérés, hydratation
Hépatotoxicité aussi par :
Prises de médicaments des sportifs : 5 à 10% : AINS en particulier
Prise d’androgènes et de stéroïdes anabolisants : (développement musculaire et
récupération améliorant les performances. Cytolyse avec une susceptibilité
individuelle différente, dose et durée dépendante. Pouvant aller jusqu’à la stéatose
voire l’hépatocarcinome (altérophylistes)
Sur le plan bilio pancréatique :