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Les élasticités de la demande : l’élasticité-prix
Nous savons que la demande (qu’elle soit individuelle ou agrégée) d’un bien X, dépend de Px,
des revenus, du prix des autres biens, des préférences et des anticipations.
Nous pouvons poser trois concepts d’élasticité : ils mesurent l’intensité de la relation entre la
demande et les trois premiers facteurs explicatifs : ceux qui sont mesurables. Développons ici
l’élasticité-prix.
L’élasticité-prix
Nous savons qu’en général, si le prix de la bouteille de vin augmente, les consommateurs
désirent en acheter moins et inversement. L’allure de la courbe de demande exprime cette
relation inverse entre le prix de X et la demande de X.
Nous savons aussi que cette relation peut être plus ou moins intense. Ainsi, la courbe de
demande la plus sensible au prix a une pente douce (et la moins sensible, une pente abrupte).
L’élasticité-prix, mesure la sensibilité de la demande de bien X à une modification du prix de
ce bien X, toutes autres choses étant égales par ailleurs Py, Revenus, préférence
anticipations.
Elle se mesure de la manière suivante :
la variation relative (en pourcents) de la quantité demandée divisée par
la variation relative (en pourcents) du prix de ce bien
[Exemples : cfr. cours oral...]
Les résultats obtenus permettent de compléter la phrase suivante : « si le prix augmente de 1
pourcent, la demande varie de pourcents ». [On met la valeur de l’élasticité dans l’espace
vide.]
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1. Définition mathématique
variation relative (en pourcents) de la quantité demandée divisée par
variation relative (en pourcents) du prix de ce bien
Dans nos calculs, nous avons donc utilisé la formule suivante :
P = Δ X / X0 = (X1 X0) / X0
Δ P / P0 (P1 – P0) / P0
Ce concept permet de compléter la phrase suivante : « si le prix augmente de 1 pourcent, la
demande varie de … pourcents ». [On met la valeur de l’élasticité dans l’espace vide.]
2. Interprétation verbale
L’élasticité-prix mesure la variation relative de la demande d’un bien pour une
augmentation du prix de ce bien de 1%, TACEPA.
Remarque : voyez bien que si l’on parle d’augmentation du prix de X de 1 pourcent, c’est
parce qu’on voudrait savoir ce qui se passerait dans ce cas et, partant, dans le cas de toutes les
autres variations à supposer, ce qui est réaliste localement, que les choses se passent, sur
l’intervalle, « toujours de la même manière ».
3. Valeur de P
Supposons une élasticité-prix de 5. Commentons le signe et la valeur absolue (qui suit le
signe) de ce résultat.
Etudions d’abord le signe de l’élasticité-prix. Il permet d'établir le sens de la variation de la
demande suite à une variation du prix. Sauf cas très particuliers (effet de snobisme
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,…), le
signe de l’élasticité-prix est négatif.
(…)
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Une telle demande est dite « perverse ».
3
La valeur absolue (qui suit le signe) permet de quantifier l’intensité du lien entre le prix et la
demande.
Elle va nous permettre de répondre à cette question :
Une hausse du prix d’un bien (mazout de chauffage, compact disc) fait diminuer la
demande en « en volume » de ces biens. Mais comment évolue la « dépense » en
euros pour ce bien ? Est-il concevable que la dépense imputable aux CD diminue…
mais que la dépense de mazout augmente... ? Est-ce conforme à ce que nous avons vu
sur la demande des consommateurs ?
Supposons que 5 soit la valeur absolue de l’élasticité-prix des CD.
Alors, si le prix des CD augmente de 1 pourcent, la demande diminue en volume de 5
pourcents, ce qui est considérable : c’est plus que proportionnel à la hausse du prix !
.. Il y a en effet plusieurs possibilités de substitution aux CD, ce qui rend sa demande très
sensible au prix.
Il est dès lors compréhensible que la dépense (=Px . X) diminue.
Pour le mazout, l’élasticité-prix est de 1/2, soit 1/2 en valeur absolue, ce qui est peu : les
prix influencent peu la demande de mazout.
Alors, si le prix du mazout augmente de 1 pourcent, la demande diminue en volume de 1/2
pourcent, ce qui est peu : c’est moins que proportionnel à la hausse du prix.
.. Il y a en effet, à court terme, peu de possibilités de substitution au mazout, ce qui rend sa
demande peu sensible au prix.
Il est dès lors compréhensible que la dépense (=Px . X) augmente : l’effet de la hausse de prix
domine !
Sur ce point de l’évolution, suite à une hausse de prix, de la dépense des consommateurs (=Px
. X), qui est une recette (ou un chiffre d’affaire) pour les firmes, nous savons donc :
Quand l’élasticité-prix, en valeur absolue, est supérieure à 1, une hausse de prix génère
une baisse de la dépense des consommateurs (ou de la recette des firmes), et
inversement pour une baisse de prix. (voir supra le cas des CD)
Quand l’élasticité-prix, en valeur absolue, est inférieure à 1, une hausse de prix génère
une hausse de la dépense des consommateurs (ou de la recette des firmes), et
inversement pour une baisse de prix. (voir supra le cas du mazout)
Remarque : pour une élasticité-prix de 1, une modification des prix n’a pas d’incidence sur
les dépenses.
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