Quand l’élasticité-prix de l’offre est comprise entre + 1 et + , un petit changement de prix entraîne un grand changement d’offre. Le produit est élastique.
Quand l’élasticité-prix de l’offre est égale à 1. On dit que le produit est isoélastique. Quand l’élasticité-prix de l’offre est inférieure à +1, alors l’offre est
faiblement élastique.
Quand l’élasticité-prix de la demande est comprise entre - et - 1 = un petit changement de prix entraîne un grand changement de demande. Le produit
est élastique. C'est le cas des produits qui sont substituables ou des produits de mode dont les ventes s'effondrent en période de crise et décuplent en période
de croissance.
Quand l'élasticité-prix de la demande est égale à – 1. On dit que la demande est unitaire ou isolésatique. Une variation du prix de 10% à la hausse comme
à la baisse va entrainer une variation de la demande dans la même proportion et en sens inverse.
Quand l’élasticité-prix de la demande est comprise entre – 1 et 0 = la demande ne varie pas ou peu quand le prix varie. Le produit est inélastique. C'est le
cas des produits de première nécessité car il existe peu de biens de substitution. A court terme, c'est aussi le cas des « dépenses pré-engagées » : loyers,
contrats d'assurance, abonnements de téléphone, télévision, Internet, de fourniture d'eau, d'électricité, etc. Une élasticité nulle à court terme peut toutefois
s'avérer non nulle à long terme, car l'augmentation des prix peut pousser à la recherche de nouveaux produits de substitution. Le pétrole, par exemple, est un
bien non substituable à court terme mais, sur le long terme, l'augmentation de son prix peut favoriser l'exploitation de nouvelles sources d'énergie et l'achat
de voitures consommant moins et/ou des carburants moins chers. De même, lorsque le prix augmente, la demande baisse peu et réciproquement, lorsque le
prix baisse, la demande n'augmente pas nécessairement.
Quand l’élasticité-prix de la demande est > 0 = la demande augmente avec le prix. Ce cas est rare. On peut alors distinguer deux types :
Un bien de Giffen (d'après Robert Giffen) est un type de bien de première nécessité (exemple : le pain) ; dans les milieux modestes, on est obligé de réduire
sa consommation de viande et d’augmenter sa consommation de pain lorsque son prix augmente car le pain passe avant la viande.
Un bien de Veblen (d'après Thorstein Veblen) est un type de bien de luxe (ex : le parfum) ; lorsqu'il n'est « pas assez cher » (c'est à dire que son prix ne
reflète pas son positionnement haut de gamme) sa demande est faible et inversement. Cette situation paradoxale s'explique parce que le prix bas renvoie une
image de qualité perçue inférieure, et/ou ne permet plus au produit d'être un symbole de statut. Par contre, lorsque son prix augmente, sa demande augmente
aussi. Cette réaction positive de la demande à la hausse des prix est dénommée « effet de démonstration » ou « effet Veblen».
Tous les biens n'ont pas la même élasticité-revenu, l'augmentation du revenu change la structure de la consommation. Selon la classification définie par le
statisticien E. Engel on distingue trois catégories de biens :
- les biens inférieurs : le coefficient budgétaire de ce bien diminue quand le revenu augmente (élasticité-revenu négative), et augmente quand son revenu
baisse. Il s'agit de biens de mauvaise qualité auxquels les consommateurs préfèrent substituer de nouveaux biens lorsque leur revenu le permet. C'est le cas
de certains produits alimentaires tels que le pain ou les pommes de terre.
- les biens normaux : le coefficient budgétaire de ce bien stagne ou varie peu quand le revenu augmente dans une proportion inférieure ou égale à 1
(élasticité-revenu comprise entre 0 et 1). On parle également de biens nécessaires. C'est le cas de la nourriture (prise dans son ensemble) et des biens de
première nécessité.
- les biens supérieurs: le coefficient budgétaire de ce bien augmente quand le revenu augmente (élasticité-revenu strictement supérieure à 1). C'est le cas de
nombreuses dépenses de loisirs, de transport, de culture ou de santé. Nous avons appelé ces biens des biens de luxe.