TD Psychologie sociale (cours de M. Derghal) Année 2001/2002
Licence de Sciences de l’Education de Strasbourg
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Dynamique des groupes
La notion de dynamique de groupe a été utilisée pour la première fois par K. Lewin.
Il s’agit de suivre l’évolution des groupes :
I) Définition :
Regroupe deux aspects :
Ensemble des phénomènes psychosociaux qui se produisent dans les petits
groupes, et les loi qui régissent ces phénomènes. On retrouve là le problème de
l’influence de l’individu par rapport au groupe et les pressions exercées sur
chacun des membres. On étudie aussi la relation de ce groupe avec son
environnement, et la vie affective du groupe (climat psychologique du groupe).
Ensemble des méthodes d’action sur la personnalité des membres et l’aspect
relatif au changement.
II) Caractéristique d’un groupe restreint :
La poursuite d’un objectif commun pour tous les membres du groupe.
Interaction psychologique, échanges entre les membres. Situation
d’interdépendance.
Existence propre au groupe, vécu commun.
III) Classification des groupes restreints :
Cooley : groupe primaire / secondaire
Primaire : groupe composé d’un petit nombre de personnes en interaction
constante tel que chacun puisse avoir une perception individualisée de tous les
autres (relation de face à face dans laquelle il y a une forte interdépendance et une
solidité entre les membres).
Ce groupe va créer son langage, ses normes, ses valeurs les membres
se reconnaissent.
Exemples : la famille, une équipe de sport collectif.
Il fournit à l’individu son expérience la plus primitive et la plus complète de la vie
sociale.
Secondaire : ensemble d’individus qui ont une conscience assez vague les uns des
autres, relation plus indirectes. Il s’agit davantage de groupes institutionnalisés.
Les relations entre les membres sont le plus souvent formelles et impersonnelles.
Exemples : supporters d’une équipe sportive.
IV) Les fonctions dans un groupe :
Tout groupe doit pouvoir satisfaire les besoins de ses membres et en me temps avancer.
Ainsi il doit exister des mécanismes régulateurs (= fonctions) :
Leadership : historiquement, apparaît pendant la guerre : besoin de soldats et qui plus
est d’officiers Tests de QI s’avère être un échec. Il a fallu chercher d’autres
traits de caractère, de personnalité.
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o Il ne s’agit pas d’une personne mais d’une fonction, selon les
psychosociologues.
Il faut tenir compte de l’aspect socio-opératoire
Mais aussi de l’aspect socio-affectif.
Dans le même temps, ils ont observé des bandes de jeunes et ont constaté que toujours
il y avait un « bras droit », « adjoint », et un « médiateur ».
o Observation d’un groupe d’enfants de 12-13 ans :
Phase 1 : l’expérimentateur les laisse seuls dans une salle. Peu à peu on
voit se mettre en avant un « chef »
Phase 2 : prise de décision du groupe : type d’avion un 2ème enfant
est plus influant que les autres.
Phase 3 : réalisation : un 3ème enfant est devenu meneur.
Le leadership est une fonction tenue par plusieurs personnes que se
« complètent ».
Les pressions uniformisantes : pour que le groupe « tourne bien », il faut qu’il y ait
une certaine solidarité. Cette solidarité ne se manifeste que lorsqu’il y a saccord. Au
moment du choix, le compère s’affirme s’il y a résistance du compère, celui-ci se
voit menacé par le groupe (exclusion…) Ces pressions seront fortes si la cohésion du
groupe est forte.
V) Les structures formelles dans les groupes :
Il s’agit ici de l’organisation hiérarchique et fonctionnelle du groupe avec son caractère
obligatoire ou imposé et qui s’oppose à la structure informelle et qui complète en quelque
sorte la structure formelle et définit de manière précise les fonctions de chacun par rapport à
ses objectifs.
En fait quand il est inséré dans une structure formelle, l’individu est investi d’une
position sociale qui définit son statut et son rôle, ensemble de droits et de devoirs, ensemble
de pouvoirs et de responsabilités. Ils vont se concrétiser à travers des réseaux de
communication. En même temps que la structure formelle se crée un système de décision, de
transmission des infos et ses transmissions des infos vont se faire à travers un réseau de
communication.
A
B
C
D
E
F
G
H
I
Centralisé
Plus il y a d’échelons, plus il y a de risque de pertes d’informations.
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A
B
C
D
Décentralisé
communication directe, supposant qu’il n’y ait aucune hiérarchie.
Bavelas a testé l’effet du type de réseau sur le travail du groupe et sur son moral : à la base du
réseau, peu de chance de savoir ce que font les autres, sauf si c’est le centralisateur lui-même
qui renvoie les informations (/!\ à la déformation).
L’individu qui centralise les infos a une positions plus sécurisante. Le poste le plus élevé et le
plus informé va engendrer chez celui qui l’occupe un sentiment de responsabilité et de
satisfaction personnelle. Inversement, celui qui se trouve tout en bas se sentira irresponsable.
Selon Mucchielli : la conduite, le moral, la satisfaction au travail et degré de satisfaction à
l’égard du groupe dépendent du réseau de communication mis en œuvre dans le groupe.
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La réunion-discussion
Il s’agit d’une réunion en groupe restreint au cours de laquelle les participants échangent des
idées et des opinions sur un sujet d’intérêt commun. C’est une réunion très structurée et
méthodique basée sur la coopération. Elle permet de préciser une situation ou un problème.
Au niveau de l’entreprise, elle correspond à la réunion de travail qui peut être :
Soit de type hiérarchique (un responsable et ses collaborateurs directs)
Soit de type fonctionnel (personnes provenant de différents services ou départements)
L’animateur coordonne le travail des participants qui apportent leur expérience et leurs idées.
Le contenu de ce type de réunion varie selon l’objectif poursuivi mais le déroulement est à
peu près le même : il s’agit d’obtenir une solution acceptable pour tous (grâce à une meilleure
appréciation du sujet).
I) But de la réunion :
On confond souvent objet et objectif (but) de la réunion.
objet de la réunion : ce sur quoi porte la réunion (thème, problématique, question…)
objectif (but) : le pourquoi, les raisons qui amènent à traiter de cet objet.
Avant d’organiser une réunion, il faut d’abord se poser la question de son opportunité : est-
elle nécessaire ?
Pour Maccio (1986) celle-ci est nécessaire lorsque :
la communication écrite ou audiovisuelle est insuffisante, la transmission d’un
message ou d’une tâche a accomplir exige que l’on tienne compte de la réaction du
groupe.
le problème demande une réflexion collective.
Il faut ajouter à cela le fait qu’une présence active stimule la participation des membres et
favorise l’engagement du groupe en général.
Pour Boisvert et al. (1995), « la réunion est une excellente occasion de parvenir selon les
compétences des personnes réunies à exprimer confronter et enrichir les idées de chacun. »
II) Nombre de personnes :
Il faut qu’il y ait entre les participants une intercommunication totale. L’information est
immédiate et chacun sait ce que les autres font… L’animateur doit pouvoir gérer et contrôler
toutes les liaisons que se produisent dans le groupe.
Dans une réunion-discussion, il y a trois types de liaison :
Liaison radiale directe : animateur / chaque participant.
Liaison latérale : entre participants.
Liaison latérale indirecte : animateur sert d’intermédiaire.
Graicurras (mathématicien français) a essayé de montrer combien un chef pouvait avoir de
subordonné sous ses ordres.
Le problème du nombre de personnes est déterminant pour l’efficacité d’une réunion. Celle-ci
varie en fonction de la quantité d’informations recueillies et de la facilité d’expression et
d’utilisation de cette information.
S’il y a peu de participants, l’efficacité risque d’être faible par manque d’information. Par
contre s’il y a beaucoup de participants, l’efficacité risque d’être tout aussi faible à cause de la
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difficulté à manier cette information. Dans ce cas, il y a aussi risque de scission en sous-
groupes. Taille idéale du groupe : 6 à 12 personnes mais pas plus de 15.
III) Préparation de la réunion :
1) Conditions matérielles :
Prévoir une salle à l’abri des différentes perturbations. Disposer les tables de telle sorte que
chacun puisse voir chacun et que l’animateur soit vu de tous, et qu’il puisse se déplacer
(chaises plutôt que fauteuils)
Prévoir également un (ou plusieurs) tableau(x) qui constitue(nt) une sorte de mémoire
du groupe (en papier, permet de conserver les traces des informations).
Si les personnes ne se connaissent pas, prévoir des cartons d’identification.
2) Préparation du sujet :
L’animateur doit réunir toute documentation nécessaire à la présentation du sujet.
Eventuellement préparer un plan avec les principaux points à aborder (qu’il faudra présenter
au groupe pour approbation ou modification).
3) Définir les objectifs de la réunion :
Cela peut être :
Un débat pour confronter les opinions à propos d’un sujet déterminé.
Mettre en place un plan d’action.
Modifier des attitudes ou façons d’agir.
Prendre une décision.
IV) Déroulement de la réunion :
Il est préférable que l’animateur n’intervienne pas sur le fond de la discussion. Par contre il a
un rôle sur la forme. Cette attitude va favoriser :
la production du groupe en vue d’atteindre l’objectif fixé,
la facilitation de la participation de chacun et des interactions,
la régulation et la progression de la réunion.
1) Présenter le sujet :
Il s’agit du thème, du problème. Aider le groupe à fixer le ou les objectifs. Préciser la
procédure qui sera adoptée (prise de paroles).
2) Diriger la discussion :
L’animateur dirige la discussion, se charge de distribuer la parole et encourage la participation
de tous. La discussion doit suivre le plan adopté par le groupe, point par point. Procéder à une
synthèse partielle pour rappeler au groupe les résultats obtenus. Cela permet d’avancer et de
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