Université de Genève- Faculté de psychologie et des sciences de
l'éducation.
Section des sciences de l'éducation
REF
Réseau Education Formation, 18-19 septembre 2003 à Genève.
Symposium n° 5
Situations de formation et problématisation
Coordination : Michel Fabre et Etiennette Vellas
Ce symposium mettra au centre de la réflexion la problématique de la formation par
confrontation à des problèmes.
La forme problème hante actuellement les théories et les pratiques de formation (Fabre,
1999). Aussi bien en formation initiale que continue, aussi bien dans les situations
d'apprentissage que dans les situations d'évaluation ou d'examen, se manifeste aujourd'hui une
injonction à se confronter à des problèmes (Schneeberger, 1997). Cette injonction s'opère de
manière plus ou moins directe et se trouve plus ou moins fondée et argumentée suivant d'où
elle émane : d'instructions officielles, des sciences de l'éducation, de mouvements
pédagogiques ou... de l'air du temps.
Nous mettrons, dans ce symposium, un accent fort sur les situations de formation proposant
(ou prétendant proposer) des activités de problématisation, de construction de problème,
d'élaboration d'une problématique et de manière générale, les dispositifs qui s’efforcent de
dépasser le point de vue de la seule résolution de problèmes déjà construits.
Les situations et dispositifs prétendant favoriser la problématisation prennent actuellement des
formes diverses suivant les lieux de formation, leurs destinataires et les objets sur lesquels elle
porte (savoirs savants, savoirs émanant de pratiques sociales diverses, savoirs à enseigner,
compétences, savoir-être, savoir-faire, attitudes, etc). Ces situations se diversifient aussi au gré
des théories de l'apprentissage et de la connaissance. Et dépendent des conceptions de la
problématisation de ceux qui les proposent (les créent, les bricolent, les animent).
Les types de situations de formation confrontant à des problèmes .
Les situations d'apprentissage déclarées susceptibles d'offrir une formation par confrontation
à des problèmes se font actuellement “situations-problèmes” (Arsac, Germain, Mante, 1988;
Astolfi, 1993; Meirieu, 1990, 1993; Fabre, 1999; Perrenoud, 1999) ou “situations-impasses”
(Bassis, 1998). Elles proposent des “problèmes ouverts” (Arsac, Germain, Mante, 1988), des
“problèmes sans question” (Bassis, 1984). Elles invitent les personnes en formation à des
“démarches de projet” (Huber, M. 1999), ou encore à des “démarches d'auto-socio-
construction” (Bassis, 1997; Bernardin , 1997, Vellas 2002).
La volonté des formateurs de permettre aux personnes en formation de se confronter à des
problèmes se cache aussi sous des invitations ludiques : “jeux de rôle” (Ancelin-
Schützenberger (1992), “jeux de simulation”, “jeu théâtraux” (Boal, 1985). D'autres, au
contraire, annoncent d'emblée le sérieux du travail que réclame la problématisation : “étude
de cas”, “analyses de pratique”, “pratique réflexive” (Perrenoud, 2001) “ateliers d'écriture”
(Boniface, 1992, Rossignol, 1996), “conseils de classe, d'école, d'équipe” (cf. aux travaux des
pédagogies coopératives et institutionnelles).