Procédure proposée
(en présence d’une autre pathologie cardiovasculaire, une réflexion des anesthésistes-réanimateurs,
chirurgiens, cardiologues et hématologistes est souhaitable).
1- Dans tous les cas :
- Avis du cardiologue interventionnel
- Monitorage périopératoire de l’ECG et des taux sériques de troponine I.
Chaque fois que possible :
- Bétabloqueur et statine durant les semaines encadrant l’intervention.
Actuellement, les héparines et le flurbiprofène n’ont pas fait la preuve de leur efficacité.
2- En urgence :
- En cas de risque hémorragique modéré : précautions chirurgicales (hémostase, monitorage des
drains)
- En cas d’hémorragique importante : transfusion rapide de plaquettes
- En présence d’antiplaquettaires, les antifibrinolytiques n’ont montré leur intérêt qu’en chirurgie
cardiaque
3- Interventions programmées :
a) Présence d’un stent métallique nu : au minimum 6 semaines d’aspirine et de clopidogrel sont nécessaires.
Le clopidogrel peut alors être arrêté au moins 5 jours avant l’intervention et l’aspirine sera si possible
continuée.
b) En présence d’un stent pharmaco-actif :
- Il est recommandé un traitement d’au moins 12 mois avec aspirine et clopidogrel.
- Au-delà, le clopidogrel peut être arrêté 5 jours avant l’intervention, et l’aspirine est si possible
continuée ; cependant, des thromboses tardives de stent coronaire ont été rapportées après arrêt des
antiplaquettaires.
Lorsque l’intervention ne peut être effectuée sous aspirine, un arrêt de 5 jours est conseillé.
D’après la base de données française EVASTENT concernant les stents pharmaco-actifs, les patients les
plus à risque de thrombose sont les diabétiques et les tritronculaires.