Le modèle d’étude qui sera utilisé est le parasite copépode Tracheliastes
polycolpus
et son hôte la
vandoise rostrée (Leuciscus leuciscus burdigalensis). Cet ectoparasite est
hautement
pathogène pour
les populations de vandoises. T. polycolpus est un ectoparasite qui vit sur
les
nageoires du
poisson, se nourrit de mucus et de cellules épithéliales provoquant ainsi
des
lésions inflammatoires
et la dégradation partielle ou totale des nageoires (Loot et al. 2004,
Blanchet et
al. 2009a, 2009b).
Dans la première partie de la thèse, le candidat étudiera l’importance
relative des
variables
environnementales abiotiques et des variables liées à l’hôte sur la
répartition
spatiale du parasite
T. polycolpus à l’échelle nationale. Il s’agira de décrire les patrons
actuels de
distribution des
parasites en prenant en compte la structure hiérarchique de
l’échantillonnage
(McMahon & Diez 2007).
Le candidat réalisera pour ce faire un suivi épidémiologique de ce parasite
à
l’échelle nationale en
collaboration avec l’Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques
(ONEMA).
Dans la deuxième partie de la thèse, il s’agira de construire des modèles
statistiques afin de
prédire la distribution de ce pathogène sous divers scénarios de changement
climatique (Buisson et
al. 2008). La modélisation de la niche écologique de la vandoise permettra,
dans un
premier temps,
de prédire la distribution de cette espèce hôte sous différents scénarios
de
changement climatique.
Dans un second temps, les scénarios de changement climatique et les
modifications
d’abondance de
l’hôte projetées lors de la première étape permettront alors d’appréhender
les
impacts du
réchauffement planétaire sur la modification de l’aire de répartition du
parasite.
Dans la troisième partie de la thèse, le candidat établira une comparaison
entre la
structure
génétique du parasite T. polycolpus et la structure génétique de la
vandoise à
l’échelle régionale.