Cours n°8 : sciences humaine 16/12/2008
LES MECANISMES DE DEFENSE
DEFINITION
Un mécanisme de défense est une solution de compromis et de régulation de l’appareil
psychique. Ils sont inconscients et existent chez tous les individus.
L’agressivité permet de mettre une distance et de se protéger de la dépression, ce n’est pas un
mécanisme de défense.
Les mécanismes de défense permettent au « moi » de faire un compromis entre exigences
pulsionnelles et réalité.
Le « moi » est un tampon, c’est un médiateur il fait en sorte qu’il n’y a pas trop de conflits,
entre exigence pulsionnelles (sexuelles, agressivité) et la réalité : ce que je désire et ce que la
réalité me permet.
Les mécanismes de défense appartiennent à la partie inconsciente du « moi ». Ils deviennent
pathologiques quand ils entravent le sujet par un manque de souplesse dans les mécanismes
cela compromet l’adaptation du sujet.
LES MECANISMES DE DEFENSE NEVROTIQUE
Le refoulement
Consiste à repousser et à maintenir dans l’inconscient des représentations désagréables (=
pensées, images, souvenirs)
Ce qu’on refoule :
L’idée de la mort (on s’en fait déjà une première idée quand le poisson rouge décède,
en grandissant, elle se précise mais reste refoulée on le conçoit pour les autres mais
pas pour soi.)
La naissance
Les mauvais souvenirs sauf quand ils sont traumatiques, c’est un défaut de
refoulement
Le complexe d’Oedipe en partie ce qui explique certaine jalousie injustifiée
Une partie de l’enfance
En générale, les pulsions sexuelles et l’agressivité sont refoulés particulièrement dans les
névroses hystériques dans lesquelles les patients ne se souviennent pas des moments
humiliants où rabaissant.
Le refoulement est transitoire, il revient c’est le retour du refoulé : les pulsions demandent à
s’exprimer, les choses refoulées reviennent par :
Le lapsus qui permet à l’inconscient de s’exprimer sans qu’on puisse en prendre
conscience ex : le mari qui parle de sa femme en disant « ma mère »
L’acte manqué, c’est faire autre chose que ce qu’on « voulait » faire en fait il est réussi
car c’est l’expression de l’inconscient.
Les rêves, c’est un travail de déguisement, l’inconscient, dynamique, ne se repose pas
alors que nous on voudrait bien dormir, c’est donc un compromis entre le bon sommeil
et l’expression de l’inconscient. Quand ce mécanisme ne marche pas bien, il donne
lieu à des insomnies ou à des cauchemars (c’est un retour violent du refoulé sans
travail de déguisement).
Les conversions hystériques, plutôt que de se représenter un fantasme, elle le
convertisse en mutisme par exemple mais elles peuvent le convertir par un autre signe.
C’est totalement réversible et sans troubles organiques.
Le déplacement
Les affectes (émotions et sentiments) sont liés à des représentations pénibles peuvent se
détacher de cette représentation pénible pour se lier à d’autre représentation plus supportables.
Ex : le phobique, agoraphobe dit « j’ai peur du métro, je m’arrange avec ma famille et proche
pour aller au travail » En fait c’est une pulsion sexuelle qui s’exprime par la peur du métro car
dans le métro on est collé aux autres, contact physique et on risque d’y faire des rencontres.
Ce n’est plus la peur de la pulsion mais du métro.
L’utilité est de rendre plus supportable.
Les comportementalistes axent leur travaux sur « comment le symptôme », la thérapie
déplace la phobie.
La psychanalyse s’axe sur « pourquoi le symptôme » Il est possible de guérir la phobie, ça
marche bien en analyse car il y a une prise de conscience du patient.
L’identification
Processus psychologique par lequel le sujet assimile une propriété, un aspect ou un attribue de
l’autre. On assiste alors à une transformation partielle ou totale.
S’opère en premier lieu aux images parentales, puis aux aînés, les amis et aux maîtres (celui
qui sait).A l’œuvre chez l’enfant ça commence par des imitations conscientes qui permet
l’identification, qui elle est inconsciente, pour prendre des choses du parent identifié. A
l’adolescence on se met à parler comme les copains, à s’habiller comme eux etc … parfois
allant jusqu’à un changement totale puis l’adolescence passée, le sujet passe à autre chose.
L’introjection
Mécanisme dérivé de l’identification, faire passer sur un mode fantasmatique du dehors en
dedans, s’opère avant le langage.
C’est prendre quelque chose de l’extérieur et le mettre à l’intérieur. On en parle beaucoup
chez le petit enfant : « le bon objet » ou « le mauvais objet ».
Permet à l’enfant de continuer à être un individu en « avalant » sa maman.
L’isolation
Isoler une pensée ou un comportement, c’est permettre que leur connexion avec d’autre
pensée ou comportement se trouvent rompus.
Permet d’enfermer une penser ou un comportement.
Ex : je ne veux pas penser à l’examen que je n’ai pas révisé donc je penses uniquement au
chèque de la cantine du petit qu’il faut que je fasse »
C’est un mécanisme fréquent chez les obsessionnels.
Ex : Un patient, pour éviter une représentation d’une pulsion sexuelle, elle compte les lettres
de l’article qu’elle est en train de lire.
Ce mécanisme protège de la représentation anxiogène.
L’annulation
C’est un mécanisme psychologique par lequel le sujet s’efforce de faire en sorte que ses
pensées, paroles ne soient pas advenues.
Quand le sujet dit, pense ou fait quelque chose, il l’annule, il ne l’a pas dit, ni fait. Se retrouve
souvent chez les obsessionnels qui annule tout le temps tout (pensées agressives) se sont des
gens obséquieux (d’une politesse à outrance)
« J’ai fait ça mais pas pour ça »
La formulation réactionnelle
Ce sont les conduites qui vont dans le sens opposé de la satisfaction d’un désir refoulé.
Beaucoup chez les obsessionnels dans les compulsons exemple de se laver les mains qui
représente un blocage au stade anale, en fait la personne à envie de se souiller. (Sexuel ou
excrément rapport sexuel) la personne va à l’encontre de ce qu’elle veut faire.
La projection
Attribuer à l’autre une pensée ou une représentation qui nous appartient et qui est
insupportable.
Se retrouve dans la jalousie qui est souvent projective. Ex : je veux tromper mon mari mais je
ne peux pas donc je l’accuse lui de me tromper.
« Ce n’est pas moi, c’est lui » c’est le cas aussi dans les discours racistes ou homophobes.
La sublimation
C’est beaucoup plus qu’un mécanisme de défense car il permet la création (musique, art, ciné
…). C’est le fait de détourner une pulsion sexuelle ou agressive vers un but socialement
valorisé.
Ex : le dentiste ou le chirurgien sauve des vies ou soigne au lieu de tuer
Les pulsions scopiques (fait de voir à travers la serrure) s’exprime par l’expertise en peinture,
la photographie…
Les pulsions anales s’expriment par la peinture.
LES MECANISMES DE DEFENSE PSYCHOTIQUES
Attention le « dénie » est un concept qui à évolué, à la base c’est un mécanisme psychotique
mais qui peut aujourd’hui se rencontrer chez le névrotique.
Le dénie
Le dénie normal chez l’enfant/perversion et fétichisme
Pendant la phase phallique, il y a le dénie de castration chez la fille et le garçon. Le fait de se
représenter qu’un sexe qui serait le phallus c’est le prima du phallus. Les filles pensent que ça
va pousser et les garçons pensent que tout le monde possède un pénis et qu’il n’existe pas de
sexe féminin.
Pendant le complexe d’Œdipe, les enfants se disent que si ils ne respectent pas l’interdit il
serait punit par la castration. Après le complexe, la phase latente permet de passer à autre
chose.
Chez les névrosés, le dénie de castration s’exprime lors de la perte d’un emploi, d’un amour,
de la famille … la castration en représente pas uniquement la perte du pénis
On lutte donc toute la vie contre la castration.
Le fantasme sexuel sur de la lingerie (pas coquine), ou d’une partie du corps (les pieds
souvent) définit le fétichisme ponctuel.
Le pervers, lui déplace l’organe sexuel sur une autre partie du corps ou un objet, le fétichiste,
lui peu importe la femme qu’il a en face du moment qu’elle porte des chaussures par
exemples.
Dans la névrose : « je sais mais quand même »
Chez les pervers : « je sais que la femme n’a pas de pénis mais peut quand même en avoir un
qui sera représenté par les chaussure »
Dénie et clivage du « moi »
Le dénie est la première phase de la psychose, le patient psychotique dénie la réalité. On passe
du dénie de castration au dénie de la réalité. C’est la différence avec le névrotique qui renie
uniquement la castration.
Le clivage du « moi » est une espèce de compromis ou d’arrangement où « oui » il y a une
partie que j’accepte et « non » il y a une partie que je n’accepte pas. Le psychotique adapte
certains de ses comportements à la réalité (c’est la partie accepté), et d’autre comportement
inadapté à la réalité (c’est la partie non acceptée)
Les états limites sont des mélanges entre les mécanismes de défense névrotique et
psychotique, il existe un glissement du clivage du « moi ». Un homme ou une femme ayant un
comportement sexuel tout à fait adapté avec son/sa femme/mari c’est la relation « propre »
mais se permet en dehors du mariage des pratiques qu’il/elle ne fera jamais avec son/sa
femme/mari. Il y a un maintient des cloisons séparées.
Dans les psychoses (sujet délirant sur un aspect) et dans les névroses sur la sexualité c’est
l’exemple de la personne qui est au courant de la séropositivité du conjoint mais qui prend les
risques. Il y a dénie de la personne avec qui le rapport sexuel peut nous tuer.
Le dénie est énormément présent dans la maladie (pas que pour celle du SIDA)
Le dénie peut être protecteur car il y a une mise à l’abri pendant un temps mais peut au final
nous faire du mal « ça arrive qu’aux autres ». Le dénie peut devenir ponctuellement délirant.
Petite parenthèse : la première phase de la perversion : le pervers nous invite à croire qu’on
sera mieux leur but est en fait de séduire pour après surprendre au moment ou on s’y attendait
pas.
NB : ON NE PASSE JAMAIS D’UNE STRUCTURE A UNE AUTRE c'est-à-dire que le
névrotique ne peut pas devenir psychotique ni pervers et inversement.
Les délires
C’est une défense contre l’angoisse psychotique (= angoisse de déréalisation,
dépersonnalisation ...)
Façon d’essayer de maîtriser des représentations psychiques insupportables sans tenir compte
du réel.
SITUATIONS CLINIQUES
On rencontre beaucoup de dénie.
Le dénie du soignant : la mort car tellement confronté à la mort qu’on s’en protège du coup on
« banalise », on oubli l’angoisse que cela génère.
Les patients comprennent mais n’entendent pas, on n’a pas à le confronter à son dénie.
« Je n’ai pas mis de blouse blanche pour ne pas soigner les gens »
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