CM11 1. I. -1- Structure de l’atome L’atome est le constituant élémentaire de la matière et il a une structure discontinue. Il est formé d’un noyau central et entouré d’un nuage électronique La charge du noyau est positive (+ 1.6.10-14 C). Il est constitué de nucléons : Protons Nucléons Le noyau occupe 1/1015 du volume total de l’atome. Son rayon est de 10-12 cm. Masse proton : mp =1.007276 u.m.a. (Unité de Masse Atomique) =1.67239.10-27 kg Masse neutron : mn =1.008665 u.m.a. =1.6747. 10-27 kg Masse électron : me =0.000549 u.m.a. =9.108. 10-31 kg Charge élémentaire d’un électron : Qe- =-1.6.10-19 C 1 1 mp mn 1836 1839 La masse d’un atome = masse du noyau Le nombre de proton est égal au nombre d’électron car l’atome est électriquement neutre. me 1911 : Rutherford a placé une feuille d’or composé de 1000 couche d’atome d’épaisseur ~ 5000  (=10-10 m) Il a bombardé cette cible par des atomes d’hélium (2 protons / 2 neutrons). Derrière il a placé un écran fluorescent. Il a remarqué 1 particule / 100 000 est dérivée : la matière est essentiellement constituée de vide. On peut aussi conclure à l’existence d’un noyau (dimension 10 000 fois plus petite que le l’atome). II. Atome-gramme ; Masse atomique Atome : particule très petite ~ 1 Pour travailler à l’échelle, on multiplie par N = 6.02.1023 (nombre d’Avogadro) Ex : X 10N taille d’un homme distance terre soleil Proton et neutron 1/10 mm Ø / 1670 tonnes e- balle 5 cm Ø / 900 kg On travaille dans l’infiniment petit. N atomes réels = 1 atome gramme = 1mole d’atome CM11 -2- III. Molécule-gramme ; Masse molaire ; volume molaire Les atomes peuvent ainsi former une molécule. N molécules réelles = 1 molécule gramme = 1 mole de molécule Masse molaire : masse des atomes constitutifs de cette molécule. Volume molaire : volume d’une mole de substance Le volume molaire d’une substance gazeuse occupe dans les conditions standards (0° / pression = 1 atmosphère) 22.4 l. IV. Nombre de charges et nombre de masse Nucléide ou nuclide : A Z Isotope d’un même élément = même nombre de protons mais nombre de neutrons différents. Ex : Le chlore naturel est formé de 2 isotopes Cl 37 17 Cl I. Notions de modèles a) La mecanique classique (BOHR – SOMMERFELD) Les électrons gravitent autour du noyau en décrivant des trajectoires circulaires ou elliptiques. 1901 : Affirmation de PERRIN sur la trajectoire circulaire des e-. 1913 : mise en équation par BOHR Postulat de BOHR : Le moment cinétique mvr ne peut prendre que les valeurs discrètes égales à nh/2π mvr n X Z : nombre de charges = numéro atomique Fixe la position de l’élément dans le tableau périodique A : nombre de masse = Z + n = p + n 35 17 2. n = 18 n = 20 Pour définir la répartition des électrons autour du noyau, il existe deux théories : La mécanique classique La mécanique quantique h 2 m : masse de ev : vitesse des er : rayon de l’orbite n : nombre quantique principal = nombre entier h : constante de Planck = 6.62.10-34 J.s Bien avant la théorie de BOHR, BALMER (1885) et LYMAN avaient observé que les longueurs d’ondes de raies émises vérifiaient une relation expérimentale généralisée par RITZ en 1908. 1 RH ( 1 1 2 ) avec n2>n1 2 n1 n2 σ : nombre d’onde λ : longueur d’onde de la radiation émise RH : constante de RYDBERG = 1.0967776.107 m-1 Séries de raies selon les valeurs de n2 et n1 n1 = 1 n2 = 1, 2,3,… série de LYMAN n1 = 2 n2 = 2,3, 4,… série de BALMER UV Visible CM11 n1 = 3 n1 = 4 n1 =5 n2 = 3, 4,5,… n2 =4, 5, 6… n2 =5, 6, 7,… -3- série de PASHEN série de BRACKETT série de PFIND Mouvement infrarouge Cependant on ne peut donner aucune explication pour de nouvelles raies, la théorie de BOHR est insuffisante . 1916 : amélioration de la théorie par l’ajout de trajectoires elliptiques (SOMMERFELD) et en étendant la quantification de l’énergie. Cette théorie reste inapte à expliquer le détail des spectres des atomes à plusieurs électrons. Elle n’explique pas les trajectoires des atomes lourds. 1920 : nouvelle approche des phénomènes mécaniques quantiques b) La mecanique quantique ou ondulatoire La notion de trajectoire ou d’orbite de l’e- perd toute signification : L’hypothèse de DE BRÖGLIE (1924) Tout électron en mouvement est associé à une onde caractérisée par λ : h mv Principe d’incertitude d’HEINSBERG (1926) On ne peut déterminer simultanément la position et la quantité de mouvement de l’e-. Une grande précision sur l’une entraîne une grande incertitude sur l’autre et inversement. h x p 2 Position h x v 2m Le mieux que l’on puisse faire dans ce cas c’est de déterminer la probabilité de présence d’1 e- dans une position donnée (orbitale atomique). Equation de SCHRÖDINGER (1926) La probabilité de présence d’un électron peut s’exprimer à l’aide d’une fonction d’onde ψ et qui représente l’amplitude associée à cette fonction d’onde. 8 ² m (e ) 0 h² Δ : opérateur Laplacien Ψ : amplitude associée à la longueur d’onde E : énergie totale du système e- - noyau Γ : énergie potentielle électrostatique du système e- - noyau La résolution de cette équation permet de déterminer la signification de Ψ, n, l et m. c) Notion d’orbitale atomique (O.A.) Dans la théorie de BOHR – SOMMERFELD, on a déterminé une onde de l’électron par n, l, m ? Une orbitale atomique est représentée par convention par une surface fermée limitant le volume dans lequel la probabilité de présence de l’électron est de 95%. Forme de O.A. = f(l) Orientation de O.A. = f(m) CM11 -4- l caractérise la sous couche et décrit la forme orbitale et quantifie le moment cinétique l E [0 ; n-1] l = 0 sous couche s (Sharp) l = 1 sous couche p (principal) l = 2 sous couche d (diffuse) l = 3 sous couche f (fondamental) Le nombre quantique magnétique m m caractérise l’orbitale au case quantique et fixe son orientation dans un champs magnétique m E [-l ; +l] 2l + 1 valeurs Le nombre quantique de spin ms = ± 1/2 Il correspond au centre de rotation de l’e- sur son axe et quantifie le moment d’orientation. Spin en haut +1/2 O.A. = (case quantique) d) Les quatre nombres quantiques n, l, m, ms Le nombre quantique principal n n caractérise la couche et quantifie l’énergie. n E [1 ;7] n=1 couche K n=2 couche L … n=7 couche Q Le nombre quantique secondaire l N 1 2 3 Spin en bas -1/2 L 0 0 1 0 1 2 M 0 0 -1 / 0 / 1 0 -1 / 0 / 1 -2 / -1 / 0 / 1 / 2 Représentation 1s 2s 2p 3s 3p 3d 3d II. La structure électronique des atomes Si un atome a Z électrons, il va être classé en tenant compte de trois règles : CM11 -5- a) La regle de KLECHKOWSKY Les e- occupent à l’état fondamental des orbitales de plus basse énergie, ce qui confère à l’atome une énergie minimum et une stabilité maximum. Le remplissage se fait selon (n+l) croissant. b) Principe d’exclusion de PAULI Deux e- dans un atome ne peuvent avoir leur nombre quantique identique (au moins un différent) c) regle de HUND e) Exemple : Representation de la structure du cuivre 29Cu Représentation par des cases quantiques Représentation par des symboles des niveaux d’énergie quantique 6 6 1 10 29Cu = 1s² 2s² 2p 3s² 3p 4s 3d [Ar] 4s1 3d10 29Cu = Couche externe Formulation / structure / configuration électronique d’un élément chimique = OA vacante p3 Etat excité e- célibataire p3 Etat stable e- apparié Il faut commencer à remplir le maximum dans chacune des orbitales avant de saturer. d) Remarque La sous-couche d est d’autant plus stable qu’elle est à moitié remplie ou totalement remplie. Ex : ns² (n-1)d4 ==< ns1 (n-1)d5 ns² (n-1)d9 ==< ns1 (n-1)d10 Remarque : Si tous les e- de la structure électronique sont appariés, la structure est dite diamagnétique (≠ paramétrique). Les e- de la couche externe sont dits e- de valence. Ce sont eux qui déterminent la réactivité de l’élément. III. Classification périodique des éléments CM11 -6- Cette CP a été élaborée de manière à faire apparaître des analogies entre différents éléments. a) Classification de MENDELEEV – MEYER (1869) Le critère de classification est l’augmentation de masse atomique 63 éléments 8 colonnes ou groupes 12 lignes ou périodes Il reste néanmoins des éléments non classés : Cobalt (Co), Nickel (Ni) Tellure (Te), Iode (I) Argon (Ar), Potassium (K) b) Classification periodique annuelle / CP longue Loi de MOSELEY (1913) Série de raies ==< spectre de l’élément A / Bruit de fond (appareillage) a( ) c = Fréquence des rayons X émis par l’électron c = Célérité de la lumière a = constante Z = numéro atomique (suite à cette découverte = critère de classification) σ = constante d’écran Edification de la CP Etablir la structure électronique des éléments Classer les éléments selon Z croissant Classer les éléments dans une même ligne selon leur structure électronique externe correspondant au même nombre quantique n 2e ligne : Li, Be, B, C, N, O, F, Ne Li = 1s² 2s1 Be = 1s² 2s² B = 1s² 2s² 2p1 C = 1s² 2s² 2p² N = 1s² 2s² 2p3 O = 1s² 2s² 2p4 F = 1s² 2s² 2p5 Ne = 1s² 2s² 2p6 Placer dans la meme colonne les elements fondamentaux possédant le même nombre d’e- externe. Colonne 1 : H, Li, Na, K, Rb, Cs, Fr H : 1s1 Li : _ 2s1 Na : _ 3s1 K : _ 4s1 Rb : _ 5s1 Cs : _ 6s1 Fr : _ 7s1 Description de la CP 7 lignes ou périodes 7 numéros de couches Elles contiennent un nombre d’éléments différents correspondant au remplissage des couches ns, (n-2)f ; (n-1)d, np 1 couche K (n = 1) 2 couche L (n = 2) CM11 -7- … 7 couche K (n = 1) 1ere période : 2 éléments 2e et 3e : 8 éléments 4e et 5e : 18 éléments 6e : 32 éléments 7e : incomplètes 18 colonnes ou groupes Dans un même groupe les éléments possèdent le même nombre d’électrons : Ils ont la même configuration électronique externe. Le nom du groupe correspond au nombre d’e- externe. Gr. 1 ns1 ou (n-1)d10 ns1 Gr. 2 ns1 ou (n-1)d10 ns2 Gr. 3 ns2 np1 ou (n-1)d1 ns2 Groupes Sous groupe A e- externes se situant sur les couches S et P. Sous Groupe B e- externes se retrouvant ainsi sur une sous couche d dans la configuration externe Configuration externe des sous groupes B : (n-1)d110 ns12 10 1 période = 4 / groupe IIIA 31Ga = [Ar] 3d 4s² 4p 1 période = 4/ groupe IIIB 21ScGa = [Ar] 3d 4s² Groupes : IA = Alcalins IIA = alcalins – terreux IB VIIIB éléments de transition VIA chalcogénes VIIA halogènes VIIIA gaz rare Nomenclature UICPA 101 Mendelenium 102 Nobelium 103 Lawrencium 104 Rutherfordium 105 Dubinium (Dubin) 106 Seabirgium 107-112 Darmstadt (Laboratoire) 114 Dubra 116 & 118 Lawrence Laboratory 116 : Fusion d’un atome de Ni et d’un atome de Pb (environ 30s de vie). Les Blocs Il existe 4 blocs : s = éléments métalliques p = éléments non métalliques d = éléments de transition (éléments métallique de transition) f = actinides / lanthanides Remarque : Un élément de transition possède dans sa couche externe une sous couche d non aturée. IV. La périodicité des propriétés a) Les rayons On assimile un atome avec une sphère Le rayon ionique est : i Cn : facteur dépendant du noyau Cn Zeff CM11 -8- Zeff : charge effective du noyau = Z - σ Z : Numéro atomique σ : Constante d’écran Def : la constante d’écran Elle correspond à la fraction de charge négatives à retrancher de la charge positive du noyau pour rendre compte de la répulsion inter-électronique (entre les couches) σ Z- σ = cste rA Dans un groupe le rA de haut en bas Rayons ioniques rI Les cations m A A me Elément cation ; par passage d’un élément à un cation rI Les anions B ne B n Élément anion ; par passage d’un élément à un anion rI Pour déterminer σ Règle de SLATER Remarque : Par passage, le rayon d’un cation est toujours inférieur à celui de l’élément correspondant. Le rayon d’un anion est supérieur à l’élément correspondant. b) L’energie d’ionisation Ei Zeff Z ' j 6ij i j : coefficient d’électrons i. Rayons atomiques rA Variation du rA dans une période Si n = cste cn = cste Z σ Z- σ rA Variation du rA dans un groupe Dans un groupe n cn Z C’est l’énergie nécessaire pour attacher un e- à un élément pris à l’état gazeux. NRJ de première ionisation X ( g ) X ( g ) Ei1 NRJ de deuxième ionisation X ( g ) X 2 ( g ) Ei 2 NRJ de nième ionisation X n 1 ( g ) X n ( g ) Ein Ei1 Ei 2 ... Ein Ei 2 2 XEi1 Selon une période Ei varie en sens inverse du rA rA de gauche à droite Ei A Selon un groupe CM11 rA Ei -9- de haut en bas A Echelle de ROCHOW, d’ALREAD (1958) 0.359Zeff e.n( A) 0.744 rc ² rc : rayon covalent en  c) Affinite electronique C’est l’énergie mise en jeu lorsqu’un électron est capté par un élément pris à l’état gazeux. A est une NRJ inverse de Ei Remarque : Les éléments qui possèdent de faibles Ei perdent facilement des e- sont appelés réducteurs. Les éléments à faibles A captent facilement des e-. Ils sont appelés oxydant A et Ei concerne des atomes / ions à l’état libre (pas liés) d) Electronegativite Concerne les atomes non libres Définition : tendance qu’a un élément à attirer des e- vers lui au sein d’une molécule. Echelle de PAULING (1932) Molécule : A-B Différence d’électronégativité entre A et B e.n( A) e.n( B) k DAB ( Da 2 * DB 2) 1 / 2 H Cl HCl H2 * Cl2 DAB : NRJ de dissociation de la molécule AB DA2 : NRJ de dissociation de la molécule A2 DB2 : NRJ de dissociation de la molécule B2 K : facteur de conversion de Kcal/mol en eV/atome. Par convention e.n(H) = 2.1 Echelle de MULLIKEN (1834) 1 e.n( A) [ Ei( A) A( A)] 2 Remarque : dans une période e.n augmente quand Z augmente. Dans un groupe e.n augmente quand Zdiminue. e) Caractere metallique Xe Les métaux tendent à perdre des e- pour donner des cations. Les non métaux ont tendance à en capter pour donner des anions. Métaux : IA ; IIA ; IB ; IIB Non métaux : IIIA VIIA Métaux de transition : IIIB VIIIB f) Conclusion Z Z rA Ei A e.n Xe Ox red groupe rA Ei A e.n Xe Ox red periode CM11 - 10 - Conductibilités λ équivalentes en fonction de l’électrolyte à 25°C en ohm1.cm².équivalent-1. I. Définition d’un électrolyte Un électrolyte est une solution qui peut conduire le courant. Il est 1 caractérisé par sa résistance R et sa conductance G R II. Vocabulaire : conductivité spécifique / équivalente R l (Ω) s R s l concentration en équivalent électronique 0,005 0,005 0,05 0,5 HCl NaCl KCl 1/2BaCl2 422,7 415,8 399,1 391,3 124,5 120,6 111,1 106,7 147,8 143,5 133,4 129 136 128 111,5 105,2 On remarque pour les 4 électrolytes un accroissement de la conductibilité équivalente lorsque la dilution augmente. l : longueur (cm) s : section (cm²) ρ : résistivité (Ω ;cm) X 1 1000 X c χ: conductibilité spécifique (Ω-1.cm-1) C : concentration de l’électrolyte (équivalent-gramme électrochimique/litre) λ : conductibilité équivalente III. Résultat des mesures de conductivité : électrolytes forts, moyens et faibles Pour KCl, la variation de λ =f(c1/2) est linéaire ou quasiment linéaire. L’extrapolation à c=0 λ∞ = 149 Ω-1.cm².équivalent. Conclusion : Cette variation linéaire est observée pour la majorité des sels simples, des acides forts et des bases fortes. Ce sont des électrolytes forts. La valeur λ∞ correspond à des interactions électrostatiques nulles entre les ions. CM11 - 11 - Théories de DEBYE et HÜCKEL : o Electrolytes forts α = 1 Cette théorie, relative aux interactions électrostatiques des ions (1923), puis celle d’ONSAGER (1926) ont permis d’exprimer ce résultat par la réaction : ( A B) C 82.4 A ( DT )1 / 2 B 8.20.10 5 ( DT ) 3 / 2 A : terme électrophorétique B : terme de relaxation ou terme d’asymétrie T : Température absolue η : viscosité du solvant D : constante diélectrique Pour l’eau, à 25°C, on a A = 60.2 et B = 0.229 Electrolytes faibles α est compris entre 0 et 1. α : coefficient de dissociation qui caractérise les électrolytes faibles ( ( A B) C ) Formule d’ARRBENIUS donnés est à dilution infiniment indépendante de la nature des autres ions présents en solution. V. Application aux mesures de conductibilités a) Determination des λ∞ (conductibilite equivalente à conductance infinie ou limite) des electrolytes faibles électrolytes forts extrapolation λ =f(c1/2) électrolytes faibles (CH 3COOH ) CH 3COONa HCl NaCl λ∞ b) Determination de la conductance G des sels peu solubles Si les sels sont peu solubles : C diluée C0 ; λ λ∞ G(sol) = G(soluté) + G(solvant) G(soluté) = 1/R = G(sol) – G(solvant) G(soluté) = G(sol) – G(eau) si l’eau est le solvant. Formule simplifiée Remarque : Formule applicable à des électrolytes de forces moyennes. IV. Principe de KOHLRAUSCH Le principe est fondé sur l’indépendance de la mobilité des ions en solution infiniment diluée. Dans un solvant donné, la mobilité d’ions c) Dosage conductimetriques CM11 - 12 - H Cl Na OH Na Cl H 2 O Dosage conductimétrique du HCl par NaOH x = fraction neutralisée (CH 3COOH ) Na OH Na CH 3COO H 2 O Dosage conductimétrique de CH3COOH par NaOH x = fraction neutralisée CM11 - 13 - Diagramme énergétique de H2 I. Définition d’une liaison chimique C’est une association entre 2 ou plusieurs atomes dans un système stable caractérisé par une énergie totale inférieure à la somme des énergies des constituants individuels. On distingue plusieurs types de liaisons chimiques selon leur nature et leur énergie : Liaisons covalentes : énergie : 150 – 900 KJ / mole Liaisons ioniques : énergie : 150 – 900 KJ / mole Liaisons métalliques : énergie : 150 – 900 KJ / mole Liaisons hydrauliques : énergie : 8 – 40 KJ / mole Etude de la liaison chimique La règle de l’octet : Quand les atomes se lient, les liaisons se font grâce aux e- de la couche externe ou e- de valence. Chaque atome doit être entouré de 4 doublet d’e- (8 e- externes) Remarque Cette règle n’a plus maintenant qu’un intérêt historique car de nombreux exemples lui font exception. ΦΦ+ e- Ψ : Orbitale atomique Φ : Orbitale moléculaire Représentation schématique de la liaison Φ+ II. La liaison covalente a. Les molecules symetriques On utilise la méthode d’approximation LCAO (Linear Combinaison of Atomic Orbitals) Exemple : H2 Probabilité de présence maximale entre le noyau Recouvrement axial des orbitales Liaison σ CM11 - 14 - Φ- : Orbitale antiliante Remarque Le recouvrement axial est plus important que le recouvrement latéral c'est-àdire que les liaisons σ sont plus stables que les liaisons π. 9F Exemple : F2 = 1s22s22p5 Diagramme énergétique de F2 Probabilité de présence nulle entre les noyaux Liaison σ* Liaison σ = concerne s, 1ere sous-couche px recouvrement axial Liaison π = concerne py et pz recouvrement latéral Structure électronique F2 = σ2s2 σ2s*2 σ2p2 π2p4 π2p*4 CM11 n - 15 - Nombre de liaisons de la molécule F2 nbre.e (orbitales .liantes ) nbre.e (orbitales .antiliantes) 2 Il existe 1 liaison entre les deux atomes de fluor Structure électronique O2 = σ2s2 σ2s*2 σ2p2 π2p4 π2p*2 Nombre de liaisons de la molécule O2 Il existe 2 liaisons Représentation de Lewis Exemple : O2 2 2 O = 1s 2s 2p4 8 Diagramme énergétique de O2 7O Représentation de Lewis Exemple : N2 = 1s22s22p3 Diagramme énergétique de N2 Règle : Lorsque le nombre d’e- de la molécule AB≤14 : - Interaction entre σ2s* et σ2p inversion des niveaux énergétiques - Interaction entre σ2p et π2p inversion des niveaux énergétiques CM11 - 16 - Par convention, on représente l’atome le plus électronégatif à droite. Dans une période, l’électronégativité augmente de gauche à droite. Diagramme énergétique de CO Structure électronique N2 = _ σ2s2 σ2s*2 π2p4 σ2p2 Nombre de liaisons de la molécule N2 Il existe 3 liaisons Représentation de Lewis b. Les molecules dissymetriques Exemple : CO 2 2 4 8O = 1s 2s 2p 2 2 2 6C = 1s 2s 2p CO = _ Structure électronique σ2s*2 π2p4 σ2p2 σ2s2 Nombre de liaisons de la molécule CO Il existe 3 liaisons Représentation de Lewis CM11 - 17 - Nombre de liaisons de la molécule CO Il existe 5/2 liaisons : Elle aura toujours tendance à laisser partir un e-. Exemple : NO 2 2 4 8O = 1s 2s 2p 2 2 3 7N = 1s 2s 2p Diagramme énergétique de NO Exemple : HF 2 2 5 F = 1s 2s 2p 9 1 1H = 1s Diagramme énergétique de HF Nombre de liaisons de la molécule CO Il existe 1 liaison Représentation de Lewis Polarisation des molécules Dissymétriques : δ+ NO = _ Structure électronique σ2s*2 σ2p2 π2p4 π2p*1 σ2s2 δ- CM11 - 18 - Formation d’un moment dipolaire μ (D : Dedye) : μ=δ.d d : distance internucléaire 1 1D cm 3.10 29 . exp érimental d %ionique 100 100 .théorique ed c. Les liaisons covalentes semi-polaires Lors de cette liaison, le doublet mis en commun peut ne provenir que d’un seul des atomes liés. La liaison est dite semi-polaire, dative ou de coordinence. Exemple : NH4+ N = 1s2 2s2 2p3 H+ = d. Molecules polyatomiques La théorie VSEPR (Valence Shell Electron Pair Repulsion) permet de décrire la géométrie des molécules en tenant compte du nombre de liaison et du nombre de doublets libres CO2 Atome central A Nombre de liaisons : 1 simple 1double (compte pour une simple 1 triple E = nombre de doublets libres. AX2 AX3 / AX2 E AX4 / AX3 E / AX2 E2 AX5 / AX4 E / AX3 E2 / AX2 E3 AX6 / AX5 E / AX4 E2 Géométrie linéaire Géométrie plane (triangulaire) Géométrie tétraédrique Géométrie bipyramide triangulaire Géométrie octaèdre régulier III. La liaison ionique Elle résulte d’un transfert d’e- d’un atome à l’autre. Les atomes deviennent des ions. A A z1 z1e B z 2 B z2 z 2 A z1 B Az 2 Bz 1 Composé : Az2 Bz1 Remarque Liaison covalente dative, de coordinance ou semi-polaire. CM11 - 19 - La formation d’une liaison ionique n’est qu’une réaction d’oxydo-réduction et le transfert d’e- se fait de l’atome le – électronégatif à l’atome le plus électronégatif. Exemple NaCl = Na++ClNa = [Ne] 3 s1 Na+ structure plus stable = [Ne] Cl = [Ne] 3 s2 3 p5 Cl- structure + stable Cl- = [Ar] V. La liaison hydrogène Cette liaison est fortement polarisée δ- δ+ ----- : liaison hydrogène Force d’origine électrostatique (énergie réticulaire) W R ANe 1 (1 ) 40 do n Exemple : H2O A : Constante de NADEWING N : Nombre d’Avogadro : 6.02*1023 n : nombre expérimental do : distance minimale entre deux ions n(NaCl) = 9.1 A(NaCl) = 1.748 W°R(NaCl) = 768 KJ / mole Les cristaux ioniques sont non conducteurs. Cette liaison n’est pas une liaison dirigée. ----- : liaison hydrogène Exemple : NH3 IV. La liaison métallique Modèle de LORENTZ Métaux = conducteurs d’électricité Cette liaison assure la cohésion des métaux. Dans ces métaux, les epériphériques peu retenus sont en quelque sorte mis en commun par l’ensemble de atomes, formant ainsi un gaz d’e- libres parmi un réseau d’ions positifs. VI. La liaison de VAN DER WAALS 0.8< E < 8 KJ / mole Ces liaisons regroupent toute interaction entre molécules neutres et assurent la cohésion des solides et des liquides. Elles se décomposent en 3 effets : CM11 Orientation Induction Dispersion - 20 - CM11 - 21 - HB 2 H B2 Une base est un accepteur de proton H+ A H HA I. Les diverses théories e. Theorie d’ARRHENIUS (1887) Un acide est un électrolyte qui en solution aqueuse libère des protons H+ HA H A H 2O Exemple H 2O HCl H Cl H 2O CH 3COOH H CH 3COO Une base est un électrolyte qui en solution aqueuse libère des ions OHH 2O BOH B OH Exemple H 2O NaOH Na OH H 2O NH 4 OH NH 4 OH Remarque Cette définition manque de généralité car elle ne s’applique qu’en solution aqueuse. H+ est supposée exister à l’état libre (c’est plutôt H3O+) f. Theorie de BRONSTEDET LOWRY (1923) Un acide est un donneur de proton H+ HA H A Exemple B2 H HB 2 Ces définitions sont complétées par la notion de couples acides bases conjuguées. A tout acide correspond une base conjuguée et inversement. H HA A H A-: base conjuguée de l’acide HA HA : acide conjugué de la base Ag. Theorie de LEWIS (1923) Un acide est un accepteur de doublet d’eBF3 Le Bohr possède une orbitale atomique vide. Il est susceptible d’accepter un doublet d’e-. Une base est un donneur de doublet d’e- N est susceptible de céder la doublet d’e-. Remarque Définition d’un composé ampholyte ou amphotère : C’est un composé qui peut jouer le rôle de base ou d’acide. Dans la théorie de LEWIS : H+ est un cas particulier de l’acide CM11 - 22 - II. Etude quantitative h. Dissociation ionique de l’eau H 2 O H 2 O OH H 3O La loi d’action de masse à l’équation : Etablissement de sa constante d’équilibre : H O OH K 3 H 2 OH 2 O L’étude de conductivité montre que très peu de molécule H2O se dissocient [H2O] ≈ cst K H 2 O K e H 3O OH 10 14 à 25°C Remarque On écrit Ka de manière à faire apparaître [H3O+] au numérateur. pKa = - log Ka pH = pKa + log [Base]/[acide] Cette relation est générale. Elle permet e calculer le pH chaque fois qu’une solution contient l’acide et la base conjuguée d’un même couple. Force des acides & des bases en fonction de leur pKa : Ke = 10-14 à 25°C Remarque Ke dépend de la température : Ke = f(t°) Ke = 10-13 à 60°C pKa < -1.75 -1.75 3.5 3.5 11 11 15.75 > 15.75 i. Notion de pH Le pH sert à mesurer l’acidité d’une solution pH = - log [H3O+] Le pH se mesure à l’aide d’un pHmètre approximativement avec du papier pH. [H3O+] = [OH-] = 10-7 pH = 7 + -7 [H3O ] >10 pH < 7 [H3O+] < 10-7 pH > 7 j. HA H 2 O H 3O A Loi d’action de masse : H2O = cst H 3O A Ka K H 2 O HA et peut se déterminer milieu neutre milieu acide milieu basique / alcalin Definition de pKa d’un couple acido-basique Acide Fort Moyen Faible Très faible Extrêmement faible Base Extrêmement faible Très faible Faible Moyen Fort Remarque Une solution est dite normale lorsqu’elle est capable de mettre en jeu (céder ou capter) une mole d’ion H3O+ / L . III. Calcul du pH des solutions aqueuses k. Electrolytes forts CM11 - 23 - Cas des monoacides forts Exemple : cas de HCL Dissociation ionique : H 2O HCL H Cl Equilibre ionique de l’eau H 2 O H 2 O OH H 3O K e H 3O OH 10 14 Neutralité électrique H 3O Cl OH Or milieu acide donc [OH-] est négligeable Conservation de la matière H 2O HCL H Cl t=0 C 0 0 tf 0 0 C [Cl-] = C Car HCl est une base forte elle se dissocie totalement pH = - log [H3O+] pH = - log C - log C Avec C>10-5 M Cas des monobases fortes Exemple : cas de NaOH, C Dissociation ionique : H 2O NaOH Na OH Equilibre ionique de l’eau H 2 O H 2 O OH H 3O K e H 3O OH 10 14 Neutralité électrique H 3 O Na OH Or milieu basique donc [H3O+] est négligeable Conservation de la matière H 2O NaOH Na OH t=0 tf C 0 0 C 0 0 [Na+] = [OH-] = C = 10-14 / [H3O+] 10 14 H 3O C pH = - log [H3O+] - log 10-14 + log C 14 + log C Avec C>10-5 M pH = 14 + log C l. Electrolytes faibles (3.5 < pKa < 11) Cas des monoacides faibles Exemple : cas de CH3COOH (pKa = 4.8) ; C Dissociation ionique : CH 3COOH H 2 O H 3O CH 3COO Ka H O CH COO 3 3 CH 3COOH Equilibre ionique de l’eau H 2 O H 2 O OH H 3O K e H 3O OH 10 14 Neutralité électrique H 3O OH CH 3COO Milieu acide donc [OH-] est négligeable Conservation de la matière CH 3COOH H 2 O H 3O CH 3COO C CH 3COOH CH 3COO acide faible non dissocié ; CH3COO-<< CH3COOH donc CH3COO- est négligeable CM11 - 24 - H O ² H O ² Ka C C log H O ² log Ka log C Ka 3 m. Les polyacides 3 pH = ½ (pKa - log C) 3 2 pH pKa log C Ka Valable lorsque Ka / C < 10-3 Cas des monobase faibles Exemple : cas de NH3 (pKa = 7.8) ; C Dissociation ionique : NH 3 H 3O NH 4 H 2 O Ka NH 3 4 Equilibre ionique de l’eau H 2 O H 2 O OH H 3O C NH 3 NH 4 Base faible non dissocié ; [NH4+]<< [NH3] donc NH4+ est négligeable C H 3O C H 3O ² 10 14 Ka Ka H O ² 3 C OH 10 14 log H 3 O ² pKa log 10 14 log C 2 pH pKa 14 log C Valable lorsque 10-14 / KaC < 10-3 H 2 S 7 H O S 10 HS 2 3 13 pH = ½ (pKa - log C) K e H 3O OH 10 14 Neutralité électrique H 3O NH 4 OH Milieu basique donc [H3O+] est négligeable Conservation de la matière NH 3 H 3O NH 4 H 2 O 3 HS- est un amphotère / ampholyte. Règle : S’il existe plus de 4 unités de différence entre les deux constantes, la deuxième est négligeable 3 H O HS 10 HS H 2 O S 2 H 3O H O NH Ka Ex : H2S H 2 S H 2 O HS H 3O pH = ½ (pKa +14+ log C) n. Les acides moyens Il n’existe pas de formules simples pour le calcul de leur pH et les approximations classiques ne sont plus valables On utilise un abaque de FLOOD pour calculer le pH pH = f(pKa ; Ca) o. Calcul de pH sans approximation HA ; C Dissociation ionique : HA H 2 O A H 3O Ka A H O 3 HA Equilibre ionique de l’eau H 2 O H 2 O OH H 3O K e H 3O OH 10 14 Neutralité électrique CM11 - 25 - H O OH A A H O OH H O HKeO Base forte dons la dissociation est totale. Pas de modification du Ke pH = 7 Na+ : pas d’effet sur le pH Cl H 3O HCl H 2 O Cl- n’a pas d’incidence sur le Ke pas d’effet sur le pH 3 3 3 3 Conservation de la matière C HA A HA C A C H O Ke H O 3 3 Ke H 3O H 3O H 3O Ka Ke C H 3 O H 3O Ke H 3 O ² Ke Ka C H 3 O H 3O KaC H 3 O Ka H 3 O ² KaKe H 3 O ² Ke H 3O KaC H O KaH O ² KaKe H O KeH O H O KaH O ² KaC KeH O KaKe 0 3 3 3 3 3 3 3 3 3 Équation du 3e degré p. L’hydrolyse saline Hydrolyse : phénomène qui accompagne la mise en solution des sels. Ils sont à de rares exceptions près, des électrolytes forts. Les sels d’acide fort et de base forte Ex : NaCl sel : électrolyte fort complètement dissocié NaCl NA Cl Na OH NaOH Les sels d’acide faible et de base forte Ex : CH3COONa Acétate de Sodium CH 3COONa CH 3COO Na Dans l’eau Na+ va rencontrer OH- pour donner NaOH Na OH NaOH Na+ n’a pas d’influence sur Ke / pH CH 3COO H 3O CH 3COOH H 2 O On consomme des ions H3O+ donc le pH devient basique. Il va être celui de la base faible CH3COO- qui est une base faible conjuguée de l’acide faible CH3COOH. pH = ½ (pKa + pKe + log C) Les sels d’acide fort et de base faible Ex : NH4Cl Clorure d’ammonium totalement dissocié NH 4 Cl NH 4 Cl Cl H 3O HCl H 2 O Cl- ne modifie pas le Ke / pH NH 4 H 2 O NH 3 H 3O On produit des ions H3O+ donc le pH devient acide C’est le pH de l’acide faible NH4+, acide conjugué de la base faible NH3. pH = ½ (pKa - log C) Les sels d’acide faible et de base faible CM11 - 26 - Mélange équimolaire Ex : CH3COONH4 CH 3COONH 4 NH 4 CH 3COO Remarque : elle est valable également pour les amphotère / ampholyte. IV. Les solutions tampon NH 4 H 2 O NH 3 H 3O NH 3 H 3O Ka1 NH 4 CH 3COO H 3O CH 3COOH H 2 O Ka2 H O CH COO 3 3 CH 3COOH NH 4 CH 3COO NH 3 CH 3COOH NH 3 CH 3COOH Ka1 Ka Ka2 CH 3COO NH 4 Equation d’électroneutralité : CH 3COO OH NH 4 H 3O On néglige l’ionisation de l’eau devant celle du sel. Mélange équimolaire : C CH 3COOH CH 3COO C NH 3 NH 4 CH 3COOH NH 3 Ka1 NH 3 2 Ka2 NH 4 q. Definition On appelle solution tampon une solution qui a la propriété de conserver un pH à peu près constant par addition d’acide ou de base. Elle s’obtient par un mélange équimolaire d’un acide faible et l’un de ses sels, ou d’une base faible et un de ses sels. pH ≈ pKa pH = pKa + log [base] / [acide] Le pH est stabilisé autour du pKa r. Les principales solutions tampon Tampon acétique CH3COOH / CH3COONa pKa = 4.8 Tampon phosphorique NaH2PO4 / NaHPO4 pKa = 7.2 Tampon amoniacal NH3 / NH4Cl pKa = 9.2 2 Ka NH 3 Ka1 H 3O NH 4 V. La neutralisation pH = ½ (pKa1 + pKa2) Ka1 Ka1 ² Ka2 H 3O ² H O ² Ka Ka log H O ² log Ka s. Les indicateurs colores Ce sont des systèmes acides / bases très faible dont les deux formes HIn et In- ont des couleurs différentes 3 1 2 3 1 Acide + base sel + eau log Ka2 CM11 HIn H 2 O In H 3O Ki H O In 3 HIn pH < pKa La forme HIn prédomine couleur A pH > pKa La forme In- prédomine couleur B pH = pKa Zone de virage s’étend sur 2 unités de pH - 27 - CM11 - 28 - d. Réaction d’oxydo-réduction ou réaction redox I. Notions générales des solutions a. Oxydation Une oxydation est une perte d’e- par un atome, un ion ou une molécule Fe Fe 2 2e Fe 2 Fe 3 e b. Réduction Une réduction est une réaction inverse de l’oxydation : C’est un gain d’epar un atome / ion / molécule c. Couples d’oxydo-réduction ou couple redox Oxydant L’oxydant est un corps susceptible de fixer des eFe 3 e Fe 2 Réducteur Le réducteur est un corps susceptible de céder des eFe 2 Fe 3 e A tout oxydant, on peut lui associer un réducteur et inversement. Fe 3 e Fe 2 Fe 3 / Fe 2 De manière générale : Ox / red Ox + n e- ↔ red Cette équation globale est composée de deux demies équations redox. C’est une réaction de transfert ou d’échange d’e-. Les e- peuvent exister à l’état libre en solution aqueuse Ox1 / red1 et Ox2 / Red2 Red1 ↔ Ox1 + n1e- x n2 Ox2 + n2e- ↔ Red2 x n1 Réaction globale : n2 Red1 + n1 Ox2 ↔ n2Ox1 + n1 Red2 II. Nombre ou d° (degré) d’oxydation e. Définition Ce nombre d’oxydation représente la charge que prendrait un élément si toutes les liaisons de la combinaison dans laquelle il est engagé était brisée. Le d° d’oxydation est un nombre entier. Un élément peut avoir plusieurs d° d’oxydation. f. Détermination de d° d’oxydation Le nombre de d° d’oxydation des éléments engagés dans des corps purs simples est 0 Ex : O2 / H2 / Cl2 / N2 / Fe / Ca / Al Le nombre d’oxydation de l’hydrogène est +1 sauf pour les cas particuliers : Ex : Tout les hydrures : LiH / NaH = -1 Le d° d’oxydation de l’hydrogène est -2 sauf pour les cas particuliers : Ex : tout les peroxydes : H2O2 / N2O2 Le d° d’oxydation des halogènes est -1 : Ex : F / Cl / Br Le d° d’oxydation d’une molécule neutre est 0 CM11 - 29 - Ex : FeCl3 / SO4- g. Variation du nombre d’oxydation dans une réac. redox Oxydation : le nombre d’oxydation augmente Réduction : le nombre d’oxydation diminue a h. Intérêt du nombre d’oxydation Le nombre d’oxydation permet de reconnaître une réaction redox Voir exemple Le nombre d’oxydation permet d’équilibrer une réaction redox à partir des ½ réactions redox en respectant les règles suivantes : Equilibrage électronique (ou conservation du nombre d’oxydation) Equilibrage électrique Equilibrage massique La normalité d’une solution oxydante ou réductrice est le nombre d’équivalent gramme d’oxydant ou de réducteur par litre. Cas particulier : Cas d’une électrode métallique : La concentration d’un métal pur est égale à 1 : Ex : |Cu2+| = 1 j. Série électrochimique On l’appelle aussi série des potentiel standards / normaux d’oxydoréduction. IV. Potentiel d’oxydo – réduction i. Formule de NERNST Ox / Red aOx + n e- ↔ b Red Potentiel oxydo-réducteur : a Ox RT ln b nF Re d EOX/Red : potentiel d’électrode (V) E°Ox/Red : potentiel normal ou standard (V) R : 8,314 J.K-1.mol-1 EOx / Re d E Ox / Re d Ox 0,06 ln b n Re d Cas d’une électrode à gaz Si c’est un gaz la concentration n’existe pas : Ex : H2 PH2 et pas |H2| III. Normalité d’une solution redox EOx / Re d E Ox / Re d T : t°C en Kelvin N : nombre d’e- échangés F : Faraday = 96 500 C Formule simplifiée : RT 2,3 0,06 F CM11 - 30 - MnO 4 8 H 3 O 5e Mn 2 12 H 2 O 8 E MnO4 / Mn 2 E MnO4 / Mn 2 MnO 4 H 3 O 0.06 log 5 Mn 2 E MnO4 / Mn 2 E MnO4 / Mn 2 MnO 4 0.06 8 log H 3 O log 2 5 Mn E MnO4 / Mn 2 E MnO4 / Mn 2 MnO 4 8 0.06 0.06 pH log 5 5 Mn 2 Potentiel normal apparent du couple MnO4- / Mn2+ k. Prévisions des d’oxydo - réduction réactions On effectue la règle du gamma Ex : E°Cu2+/Cu = + 0.35 V E°Ag+/Ag = + 0.80 V 2 Ag+ + Cu ↔ 2 Ag + Cu2+ Es / S ² E s / S ² V. Paramètres influençant le potentiel redox l. Influence 2+ Ex : MnO4 / Mn - m. Influence du pH Ex : dissolution d’un sulfate métallique par oxydo-réduction CuS(s) ↔ Cu2+ (aq) + S²(aq) du pH 0.06 1 log 2 2 S 0.06 log S 2 2 0.06 Ks Es / S ² log 2 Cu 2 Es / S ² E s / S ² Es / S ² Es / S ² E s / S ² 0.03 pKs 0.03 log Cu 2 Potentiel normal apparent de S / S2n. Influence Ex : CO3+ / CO2+ du pH CM11 - 31 - E CO 3 / CO 2 1.84V Na → Na+ + e½ Cl2 + e- → ClRéaction globale : Na + ½ Cl2 → Na+ + ClCette réaction est spontanée. Si on relie les deux électrodes par un fil mécanique on réalise une pile : générateur électrique. Inversement, on fournit de l’énergie au système pour provoquer la réaction inverse : Na+ + Cl- → Na + ½ Cl2 On réalise une électrolyse : CO 3 6CN CO(CN ) 36 Ki1 CO 3 CN CO(CN ) 6 10 63 3 6 CO 2 6CN CO(CN ) 64 Ki2 CO 2 CN CO(CN ) 4 6 6 10 29 ECO 3 / CO 2 E CO 3 / CO 2 0.06 log CO 3 CO 2 Ki1 CO(CN ) 36 ECO 3 / CO 2 E CO 3 / CO 2 0.06 log CN Ki2 CO(CN ) 64 CN ECO 3 / CO 2 E CO 3 / CO 2 6 6 CO(CN ) 36 Ki1 0.06 log 0.06 log Ki2 CO(CN ) 64 Potentiel normal apparent de CO3+ / CO2+ Electrolyse : - pôle - : Cathode (réduction cathodique) - pôle + : Anode (oxydation anodique) Les réactions d’oxydo-réduction ont un caractère réversible. p. 2+ Zn / Zn Cu2+ / Cu VI. Application de l’oxydo-réduction à la réalisation d’une pile o. Pile – électrolyse – réversibilité des réactions redox Ex : Synthèse de NaCl Cas de la pile Daniell CM11 - 32 - tube en verre : contient un électrolyte dissous (KCl par exemple) dans une matière gélatineuse Cela assure le transfert des ions sans que les solutions ne se mélangent . Pôle - : oxydation Pôle + : réduction CM11 - 33 - Cette équation globale est composée de deux demies équations redox. t. Réaction d’oxydo-réduction ou réaction redox I. Définition q. Oxydation Une oxydation est une perte d’e- par un atome, un ion ou une molécule Fe Fe 2 2e Fe 2 Fe 3 e r. Réduction Une réduction est une réaction inverse de l’oxydation : C’est un gain d’epar un atome / ion / molécule s. Couples d’oxydo-réduction ou couple redox Oxydant L’oxydant est un corps susceptible de fixer des eFe 3 e Fe 2 Réducteur Le réducteur est un corps susceptible de céder des eFe 2 Fe 3 e A tout oxydant, on peut lui associer un réducteur et inversement. Fe 3 e Fe 2 Fe 3 / Fe 2 De manière générale : Ox / red Ox + n e- ↔ red C’est une réaction de transfert ou d’échange d’e-. Les e- peuvent exister à l’état libre en solution aqueuse Ox1 / red1 et Ox2 / Red2 Red1 ↔ Ox1 + n1e- x n2 Ox2 + n2e- ↔ Red2 x n1 Réaction globale : n2 Red1 + n1 Ox2 ↔ n2Ox1 + n1 Red2 II. Nombre ou d° (degré) d’oxydation u. Définition Ce nombre d’oxydation représente la charge que prendrait un élément si toutes les liaisons de la combinaison dans laquelle il est engagé était brisée. Le d° d’oxydation est un nombre entier. Un élément peut avoir plusieurs d° d’oxydation. v. Détermination de d° d’oxydation Le nombre de d° d’oxydation des éléments engagés dans des corps purs simples est 0 Ex : O2 / H2 / Cl2 / N2 / Fe / Ca / Al Le nombre d’oxydation de l’hydrogène est +1 sauf pour les cas particuliers : Ex : Tout les hydrures : LiH / NaH = -1 Le d° d’oxydation de l’hydrogène est -2 sauf pour les cas particuliers : Ex : tout les peroxydes : H2O2 / N2O2 Le d° d’oxydation des halogènes est -1 : Ex : F / Cl / Br CM11 - 34 - Le d° d’oxydation d’une molécule neutre est 0 Ex : FeCl3 / SO4- w. Variation du nombre d’oxydation dans une réac. redox Oxydation : le nombre d’oxydation augmente Réduction : le nombre d’oxydation diminue a x. Intérêt du nombre d’oxydation Le nombre d’oxydation permet de reconnaître une réaction redox Voir exemple Le nombre d’oxydation permet d’équilibrer une réaction redox à partir des ½ réactions redox en respectant les règles suivantes : Equilibrage électronique (ou conservation du nombre d’oxydation) Equilibrage électrique Equilibrage massique La normalité d’une solution oxydante ou réductrice est le nombre d’équivalent gramme d’oxydant ou de réducteur par litre. Cas particulier : Cas d’une électrode métallique : La concentration d’un métal pur est égale à 1 : Ex : |Cu2+| = 1 z. Série électrochimique On l’appelle aussi série des potentiel standards / normaux d’oxydoréduction. IV. Potentiel d’oxydo – réduction y. Formule de NERNST Ox / Red aOx + n e- ↔ b Red Potentiel oxydo-réducteur : a Ox RT ln b nF Re d EOX/Red : potentiel d’électrode (V) E°Ox/Red : potentiel normal ou standard (V) EOx / Re d E Ox / Re d Ox 0,06 ln b n Re d Cas d’une électrode à gaz Si c’est un gaz la concentration n’existe pas : Ex : H2 PH2 et pas |H2| III. Normalité d’une solution redox EOx / Re d E Ox / Re d R : 8,314 J.K-1.mol-1 T : t°C en Kelvin N : nombre d’e- échangés F : Faraday = 96 500 C Formule simplifiée : RT 2,3 0,06 F CM11 - 35 - MnO 4 8 H 3 O 5e Mn 2 12 H 2 O 8 E MnO4 / Mn 2 E MnO4 / Mn 2 MnO 4 H 3 O 0.06 log 5 Mn 2 E MnO4 / Mn 2 E MnO4 / Mn 2 MnO 4 0.06 8 log H 3 O log 2 5 Mn E MnO4 / Mn 2 E MnO4 / Mn 2 MnO 4 8 0.06 0.06 pH log 5 5 Mn 2 Potentiel normal apparent du couple MnO4- / Mn2+ aa. Prévisions des d’oxydo - réduction réactions On effectue la règle du gamma Ex : E°Cu2+/Cu = + 0.35 V E°Ag+/Ag = + 0.80 V 2 Ag+ + Cu ↔ 2 Ag + Cu2+ Es / S ² E s / S ² V. Paramètres influençant le potentiel redox bb. Influence Ex : MnO4 / Mn2+ - cc. Influence du pH Ex : dissolution d’un sulfate métallique par oxydo-réduction CuS(s) ↔ Cu2+ (aq) + S²(aq) du pH 0.06 1 log 2 2 S 0.06 log S 2 2 0.06 Ks Es / S ² log 2 Cu 2 Es / S ² E s / S ² Es / S ² Es / S ² E s / S ² 0.03 pKs 0.03 log Cu 2 Potentiel normal apparent de S / S2dd. Influence Ex : CO3+ / CO2+ du pH CM11 - 36 - E CO 3 / CO 2 1.84V Na → Na+ + e½ Cl2 + e- → ClRéaction globale : Na + ½ Cl2 → Na+ + ClCette réaction est spontanée. Si on relie les deux électrodes par un fil mécanique on réalise une pile : générateur électrique. Inversement, on fournit de l’énergie au système pour provoquer la réaction inverse : Na+ + Cl- → Na + ½ Cl2 On réalise une électrolyse : CO 3 6CN CO(CN ) 36 Ki1 CO 3 CN CO(CN ) 6 10 63 3 6 CO 2 6CN CO(CN ) 64 Ki2 CO 2 CN CO(CN ) 4 6 6 10 29 ECO 3 / CO 2 E CO 3 / CO 2 0.06 log CO 3 CO 2 Ki1 CO(CN ) 36 ECO 3 / CO 2 E CO 3 / CO 2 0.06 log CN Ki2 CO(CN ) 64 CN ECO 3 / CO 2 E CO 3 / CO 2 6 6 CO(CN ) 36 Ki1 0.06 log 0.06 log Ki2 CO(CN ) 64 Potentiel normal apparent de CO3+ / CO2+ Electrolyse : - pôle - : Cathode (réduction cathodique) - pôle + : Anode (oxydation anodique) Les réactions d’oxydo-réduction ont un caractère réversible. ff. 2+ Zn / Zn Cu2+ / Cu VI. Application de l’oxydo-réduction à la réalisation d’une pile ee. Pile – électrolyse – réversibilité des réactions redox Ex : Synthèse de NaCl Cas de la pile Daniell CM11 - 37 - tube en verre : contient un électrolyte dissous (KCl par exemple) dans une matière gélatineuse Cela assure le transfert des ions sans que les solutions ne se mélangent . Pôle - : oxydation Pôle + : réduction CM11 - 38 - R : Constante des gaz parfait / R = 8,314 J.K-1.mol-1 T : température en Kelvin ( + 273°C) Différentes réactions - - Réactions simples d’ordre n Réactions composées Opposées : A + B ↔ C + D Concurrentes : A → B →C Consécutives : A → B→ C Parallèles : A + B → C →D Réactions complexes Opposées et parallèles Opposées et concurrentes Vitesse moyenne d’apparition de B / A Réactif → Produit A → B B B1 A2 A1 vm 2 t 2 t1 t 2 t1 Vitesse instantanée dB dA v dt dt Constante de vitesse de la réaction A+B→ C+D d A v k A B dt k : constante de vitesse α : ordre partiel / A β : ordre partiel / B Ordre global de la réaction aA + bA + cC ….. → lL + mM + …. Attention : Ne pas confondre ordre partiel et coefficients stœchiométriques ! a=α b = β La réaction est élémentaire Temps de ½ réaction x = a/2 Réaction de 1er ordre A→B Unité de k : temps-1 a kt ax (a x 2 ) 1 k ln t1t 2 (a x1 ) ln Vitesse de réaction : cas des gaz parfaits Pa.Va = na.R.Ta Pa = na / Va . RTa Pa = [A] RTa dPa v RTadt t1 / 2 1 ln 2 k CM11 - 39 - Réaction de 2nd ordre A+B→ C+D a b o Cas où a ≠ b ≠ c 1 a 1 b 1 c ln ln ln kt b a c a a x a bc b b x a c b c c x Unité de k : []-1 temps-1 Remarque : o Cas où a = b b = solvant b-x ≈ b C = catalyseur c-x ≈ c dx k a x bc il y a dégénérescence de l’ordre de la réaction dt 1 1 kt ax a 1 t1 / 2 ka o Cas où a ≠ b 1 a 1 b ln ln kt ba a x ab b x v 1 ba x ln kt a b ab x NRJ d’activation Relation d’ARRHENIUS : t1 / 2 1 b ln k a b 2b a Réaction de 3e ordre A+B+C→D a b c o Cas où a = b = c 1 1 kt 2a x ² 2a ² 3 t1 / 2 2ka² o Cas où a = b ≠ c 1 1 1 1 a 1 c ln ln kt c a a x a c a ² a x a c ² c x Réaction d’ordre n 1 1 1 n1 kt n 1 n 1 a x a t1/ 2 k Ae 1 2n1 1 k n 1 a n1 E RT k : constante de vitesse A : constante d’action ou facteur de fréquence A = PZ P : facteur de probabilité Z : nombre de collision E : NRJ d’activation R : constante de gaz parfait / R = 8,314 J.K-1.mol-1 T : température en Kelvin 0°K = 273°C