Vous expliquerez comment l`investissement est source de croissa

Les nouvelles formes d'organisation du travail
favorisent-elles la croissance économique ?
Analyse du sujet : Il faut prendre du temps pour réfléchir au libellé du sujet
avant de démarrer votre travail d’analyse du dossier documentaire (Revoir
le TD avec les conseils de méthode)
Anciennes organisations du travail
NFOT
Taylorisme, fordisme, division
verticale et horizontale du travail,
production de masse
Toyotisme, Juste à temps,
management participatif
Forte croissance économique des 30
Glorieuses mais crise du taylorisme
Croissance molle et irrégulière
depuis les années 70
Les NFOT devraient permettre de surmonter les effets négatifs du
taylorisme et donc améliorer la croissance économique mais en quoi
peuvent-elles être responsables de la faible croissance que nous subissons ?
DOCUMENT 1
La relève de génération dans le salariat, la montée du niveau d'éducation, celle des valeurs d'autonomie, le
décalage croissant entre l'univers de l'usine et les mondes de la consommation ont rendu de plus en plus difficiles
les formes d'organisation du travail déployées dans les usines des « trente glorieuses ».(...)
Dans les années 1980, face aux succès japonais, le « taylorisme » a édésigcomme la source de tous les
maux. De fait, il est progressivement apparu que de nombreuses formes d'organisation nées de la production de
masse, en particulier le cloisonnement de plus en plus étanche entre les grandes fonctions verticales des firmes,
devenaient contre-productives dans les nouveaux contextes concurrentiels, axés non seulement sur la réduction
des coûts, mais de plus en plus, sur des critères de performance hors coûts tels que la qualité, les délais, le niveau
de service. Source : Pierre VELTZ, Le Nouveau Monde Industriel, Gallimard, 2000
Le document montre la remise en cause du taylorisme « source de tous les
maux » = crise = absence de croissance « contre productive » et les avantages
que les nouvelles organisations du travail peuvent procurer pour être plus
compétitif (prix et hors prix ) dans un nouveau contexte concurrentiel
(mondialisation)
DOCUMENT 2
Les exigences des clients et des actionnaires, qui pénètrent au cœur des bureaux et ateliers, rythment de plus en
plus le travail des salariés. Résultat : manque de temps, stress, impression de surcharge mentale et physique
croissante. Mais la chasse aux temps morts n'est pas terminée. La réduction du temps de travail se traduit dans
bien des cas par une modulation, donc une intensification du travail pendant les périodes de pleine activité : sous
le couperet de la concurrence, les salariés n'ont souvent pas le choix (...)
Les pratiques managériales développent l'individualisme chez les salariés, tout en les contraignant à coopérer
dans l'atteinte des objectifs fixés ; le maintien de l'emploi est à ce prix.
Ces effets pervers n'ont-ils pas, à terme, un impact défavorable sur la qualité et la productivité ?
Peut-être, mais il semble difficile de nier que les entreprises françaises ont fait de grands progrès en matière de
variété de produits et services et de réduction des délais.
Source : Thomas COUTROT, Critique de l'organisation du travail, La Découverte, 2002
Les exigences de clients renvoient à l’impératif de compétitivité (lien doc1)
Les exigences des actionnaires font référence à l’obligation de dégager des
profits élevés : les gains de productivité sont d’abord destinés à augmenter les
profits au détriment des salariés et des conditions de travail ( problème de
redistribution des gains de productivité
Le doc évoque aussi des effets pervers des NFOT qui peuvent nuire à leur
efficacité productive à plus long terme du fait de la contradiction entre travail
d’équipe et individualisation des performances.
On peut aussi évoquer le néo taylorisme subi par les travailleurs dans un
contexte de chômage massif.
DOCUMENT 3 Motifs de recours et alternatives au travail intérimaire (en France)
Pour quelles raisons faites-vous appel au travail intérimaire ?
Fourniture d'employés pour emplois réguliers
15 %
dont : - pour les recruter
11 %
- car ils reviennent moins chers
1 %
- autres raisons
3 %
Fourniture de qualification professionnelle spécialisée
4%
Pouvoir absorber les fluctuations :
81 %
dont : - remplacement
27 %
- fluctuations saisonnières
23 %
- pics d'activité inattendus
21 %
- cycle économique
10 %
Quelles alternatives auriez-vous choisies si vous n'aviez pas pu trouver ou n'aviez pas été autorisés à
embaucher des intérimaires ?
Solution de flexibilité interne sans embauche (ex : heures supplémentaires)
38 %
Solution de flexibilité externe (ex : sous-traitance)
3 1 %
Ne ferait pas le travail
17 %
Embauche de travailleurs permanents
14 %
Source : CIETT, Enquête auprès de 500 entreprises utilisatrices de l'intérim, mai 2000
Le document évoque les raisons qui expliquent l’utilisation de l’intérim. On peut
surtout y voir le besoin de flexibilité ( besoin d’adapter les effectifs de
travailleurs aux besoins de la production) et le lien avec le juste à temps qui doit
permettre d’adapter la production à la demande.
L’intérim permet de produire plus (17% déclarent qu’ils ne feraient pas le
travail) et de réduire les coûts (en évitant les sureffectifs)
Mais cela se traduit par des effets négatifs (14% renoncent à embaucher des
travailleurs et 38% renoncent à des formes de flexibilité interne).
DOCUMENT 4
La détaylorisation est aujourd’hui recherchée et mise en œuvre dans certaines entreprises qui favorisent la
circulation de l’information et de la communication comme clé de la réussite. En cherchant à développer leur
performance globale, ces entreprises s’appuient sur des organisations collectives du travail : décentralisation,
management participatif, cercle de qualité, etc. Ces organisations deviennent le préalable à toute réflexion sur les
changements organisationnels et sur le développement de la motivation des salariés. (…)
Il semble évident que les entreprises ont besoin de salariés impliqués dans leur travail et de salariés
motivés. Elles vont chercher à établir une similitude entre leurs objectifs et les motivations des salariés. Plus
cette similitude est importante, plus l’intégration des salariés dans un processus motivationnel est facilitée. Les
objectifs de l’organisation sont intériorisés et deviennent alors les objectifs de chaque salarié. L’entreprise
récupère le dynamisme, l’énergie des salariés, l’investissement personnel. Elle les gère au mieux de ses intérêts.
L’enjeu est celui d’une meilleure performance individuelle et d’une intégration aussi parfaite que possible aux
règles de l’organisation.
Source : Eléments de sociologie du travail et de l’organisation, D. POTOCKI-MALICET,
Éditions Anthropos Economica, 1997
Le document évoque le pourquoi de la détaylorisation et l’objectif de
performance grâce à la motivation et à l’implication du personnel.
DOCUMENT 5
La diffusion du travail à temps partiel s’inscrit dans une logique de réduction des coûts de production qui
améliore les conditions de l’offre et produit par ce relais des effets bénéfiques sur les effectifs occupés, tant au
niveau micro économique que macro économique. Elle répond à l’objectif d’une plus grande flexibilité de
l’emploi poursuivie par les entreprises, particulièrement dans les années quatre-vingt dix. (…)
Le travail à temps partiel est en effet presque toujours associé à un réaménagement du temps de travail
permettant à l’employeur de mieux satisfaire les conditions de la demande. Il est également associé en France,
depuis 1992, à l’octroi d’allégements de charges qui réduisent le coût du travail, ce qui produit des effets propres
sur l’emploi. Réduction de la durée de travail, aménagement du temps et réduction du coût du travail constituent
les trois relais par lesquels la diffusion du temps partiel exerce ses effets sur l’emploi. (…)
La diffusion du travail à temps partiel améliore l’efficacité du travail, la rentabilité des entreprises et leur
compétitivité.
Source : CSERC, « Les effets micro économiques et macro économiques du temps partiel », in
Problèmes économiques, n°2579, 26 août 1998
Le développement du travail à temps partiel permet aussi d’améliorer
l’organisation du travail grâce à la flexibilité que ces emplois procurent.
(réaménagement du temps de travail pour améliorer l’offre et mieux satisfaire la
demande) mais le temps partiel est souvent subi en raison d’une pénurie
d’emplois et ces emplois ne permettent pas d’avoir des revenus suffisants. Cela
participe à la précarisation du travail
DOCUMENT 6
Emplois atypiques = Emplois atypiques = Intérim + Contrats à Durée Déterminée + Contrats aidés et stages (en
milliers) et croissance du PIB en France (en %) Source : INSEE, Enquêtes emploi
Le document montre le développement d’emplois atypiques ( au détriment des
emplois typiques = ceux des 30 Glorieuses) et ne permet guère d’établir de liens
avec la croissance.
Cette croissance est deux fois plus faible en moyenne que celle des 30
Glorieuses ( la remise en cause de la société salariale qui freine la
consommation et l’investissement) et subit de fortes fluctuations (doc3) . Le
besoin de flexibilité s’explique par ces fortes fluctuations ou sont-elles les
conséquences de ces organisations flexibles ?
Les nouvelles formes d'organisation du travail favorisent-
elles la croissance économique?
Ne pas oublier de faire référence au n° du document
utilisé
L’étude des documents doit permettre de répondre aux
questions suivantes :
Pourquoi des NFOT ? L’échec de l’organisation
tayloro-fordiste
En quoi consiste les NFOT ?
Toytisme, juste à temps, flexibilité du travail
En quoi ces NFOT favorisent la croissance ?
Une amélioration de la productivité
Une réduction des coûts
Une meilleure compétitivité (prix et hors prix) qui
favorise la demande.
Des profits plus élevés pour innover et investir
Mais Les NFOT n’ont pas que des avantages
Quel constat pour la croissance?
Des fluctuations importantes pour la croissance et dans
l’ensemble une croissance relativement faible.(doc6)
De nombreux facteurs peuvent jouer (crise mondiale par
exemple) mais on doit rechercher les responsabilités de
ces NFOT.
Un néo-taylorisme et des paradoxes dans le
management qui peuvent remettre en cause l’efficacité
durable de la productivité et donc de la compétitivité.
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