Expérience de ECCLES (1960) : suture chez le chat du nerf moteur du soléaire (lent) sur le
tibial antérieur (rapide), quelques mois après les propriétés contractiles des muscles se sont
inversées, le muscle soléaire se contracte rapidement et le tibial antérieur a une réponse lente.
4. Unités motrices rapide et lente.
Chaque muscle est constitué d’un nombre variable d’unités motrices. Dans un même muscle,
on peut observer des unités motrices qui diffèrent par leur taille mais aussi dans leurs
propriétés contractiles. Il existe 3 types d’unités motrices qui sont définies par les types de
fibres musculaires qui les constituent et par la taille du motoneurone alpha :
- Unité motrice I : elles sont dites à fibres rapides fatigables, elles sont constituées des
fibres II b, les motoneurones qui les innervent sont de gros diamètre avec une vitesse
de conduction élevée.
- Unité motrice II : ce sont les unités motrices à fibres rapides résistantes à la fatigue,
elles sont constituées de fibres II a. Les motoneurones qui les innervent ont un
diamètre intermédiaire avec une vitesse de conduction moyenne.
- Unité motrice III : ce sont les unités motrices à fibres lentes résistantes à la fatigue,
elles sont constituées de fibres de type I. Les motoneurones les innervant ont un petit
diamètre avec une vitesse de conduction qui est la plus lente.
La vitesse des motoneurones peut variée entre 40 et 100m par sec.
La plupart des muscles contiennent une combinaison des 3 types d’unités motrices, avec un
pourcentage variable d’unités motrices rapides et lentes.
Dans le muscle, l’ordre de recrutement des unités motrices est déterminé par le système
nerveux central, il suit le principe de Henneman ou principe de taille.
5. Principe de Henneman : le principe de la taille.
Au sein d’un muscle les petites unités motrices sont recrutées avant les grandes, les unités
motrices ayant le moins de fibres et les plus petites fibres sont composées de fibres de type I
(UM III) et les unités ayant le plus de fibres et les plus grosses fibres sont constituées de
fibres de type II b.
Lors d’une contraction d’intensité modérée, la force est essentiellement produite par les unités
motrices lentes, si la force de contraction est augmentée, les motoneurones plus volumineux
rentrent en jeu et permettent le recrutement des grosses unités motrices.
Lors de la contraction maximale, les unités motrices les plus grandes sont recrutées.
Le relâchement des unités motrices au moment de la relaxation musculaire suit l’ordre
inverse, c’est-à-dire que les unités motrices les plus grandes sont les 1ère à se relâcher et les
plus petites les dernières.
La contribution relative d’une unité motrice à la production de force musculaire dépend de 2
facteurs qui sont la taille de cette unité motrice et la fréquence des potentiels d’action.