ELECTRO THERAPIE (2ième année)

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ELECTRO THERAPIE (2ième année).
I.
Le courant galvanique.
C’est un courant constant.
Le principal inconvénient est que c’est un courant polarisé donc il y a un risque de brûlure.
On règlera l’intensité en fonction de la surface de la plus petite électrode donc on parlera en
mA / cm2.
On peut utiliser plusieurs protocoles : Bischop, Berthelin, Crepon (le plus important à
retenir). On doit vérifier qu’il n’y ait pas de réactions cutanées excessives sous l’électrode
(érythème normal à cause de la vaso dilatation).
Il faut faire attention car certains patients sentent difficilement.
Contre indications :
- vérifier l’état cutané : si le patient a une blessure, un défaut du relief cutané, ceci
provoquera une zone inégale en terme de résistance donc le courant passera dans la zone
de moindre résistance donc il y a un risque de brûlure ponctuelle.
Attention : il faut éviter de s’épiler avant de faire de l’électro.
- Eponges lisses, électrodes planes.
- CI particulières :
 Pièces métalliques incluses : le problème, c’est où est la limite, à quelle distance
d’une pièce métallique peut – on faire de l’électro ?
 Lésions cutanées.
 Troubles de la sensibilité.
 Pace maker.
 Cardiopathies.
 Aire cardiaque.
 Région antéro – latérale du cou.
 Phlébite : risque de mobilisation de l’embole.
 Utérus gravide = grossesse.
 Foyer tumoral ou infectieux : ça va entretenir, augmenter l’inflammation.
 Epilepsie = appréhension.
Indications :
- AI : augmente les échanges au niveau interstitiel, augmente les échanges membranaires.
- Antalgique : lavage des substances algogènes. L’électrode positive est en regard de la
zone douloureuse pour diminuer les influx nociceptifs.
- Ionisations : les 7 principes de Humbert. Il faut placer l’ion sur l’électrode de même
signe pour qu’il soit attiré par l’autre.
- Traitement de l’hyper hidrose plantaire : on fait des bains galvaniques dans deux bassines
plastiques, les plantes des pieds sont immergés et séparées des électrodes par des
caillebotis en plastique.
II.
L’état variable.
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Caractéristiques d’une impulsion électrique :
- l’intensité : il faut une intensité suffisante pour être efficace mais pas trop pour qu’elle
reste supportable.
-
la largeur d’impulsion : elle est superposable à la chronaxie du muscle quand on le peut.
Si elle est supérieure à la chronaxie, il n’y a pas d’augmentation du résultat mais le
ressenti est différent.
La chronaxie est le reflet du bon état d’innervation du muscle. Elle soit être inférieure à
1 ms (750 s la plus longue).
-
la pente : on a des impulsions rectangulaires à début brusque. Lorsqu’elles sont
triangulaires, on abaisse la pente.
Si on augmente le temps d’installation de l’activité rhéobasique (augmentation de la
pente), à un moment, le muscle ne répond pas. Le temps d’établissement d’une activité
rhéobasique en deçà duquel le muscle ne répond plus est la climalyse.
La pente limite est la pente telle que quelque soit l’intensité du courant, en dessous de
cette pente, le muscle ne répondra plus.
-
La climalyse est la pente limite d’une activité rhéobasique.
La direction :
-
Il est important d’avoir un courant bi directionnel à moyenne nulle  pas de polarisation.
Si elle est inférieure à 1 ms : elle est homo faradique et si elle est > 30 ms, elle est
galvanique.
La fréquence : c’est le nombre d’impulsions par seconde : l’unité est le hertz.
La vobulation : c’est le fait de faire vobuler l’intensité et la fréquence. Dans les
courants antalgiques, on fait varier les perceptions du sujet pour éviter l’accoutumance.
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Impulsion d’électro – stimulation optimale :
1 = front raide 2 = largeur d’impulsion 3 = direction
-
4 = fréquence et intensité.
Le front raide permet une intensité efficace la plus basse possible donc elle permet le
moins de sensation possible.
La largeur d’impulsion : elle doit être à maîtriser par rapport aux fibres lentes et rapides.
La direction : elle doit être bi directionnelle à moyenne nulle.
La fréquence et l’intensité : champs thérapeutiques :
 50 à 100 Hz, intensité faible : courant antalgique par inhibition sensitive segmentaire
(pré synaptique, inhibiteur ascendant, gate control).
 2 à 6 Hz, intensité élevée : courant antalgique par libération d’endorphines
(inhibiteur descendant).
 20 à 80 Hz, intensité suffisante : courant excito – moteur (tétanique, trophique),
contraction musculaire électro – induite.
Les courants antalgiques :
TENS : transcutaneus electrical nerve stimulation
SET : stimulation trans cutanée.
En pratique, le TENS agit sur le contrôle inhibiteur ascendant = gate control.
Les fibres A alpha et A béta conduisent la sensibilité tactile, ce sont des fibres de gros
diamètre, al conduction est rapide = nœud saltatoire.
Les fibres A delta sont des fibres de petit diamètre, peu myélinisées.
Les fibres C sont des fibres de petit diamètre, sans myéline.
Les voies A delta et C conduisent la douleur.
Le TENS va agir par stimulation des voies A alpha et A béta : c’est la compétition entre les
influx sensitifs et les influx douloureux  contrôle  gate control. La compétition dépend
des neuro transmetteurs.
Le principe est le même que lorsqu’on se tape et que l’on se frotte pour faire diminuer la
douleur.
On utilise le système inhibiteur ascendant, l’inhibition pré synaptique, le gate control par
stimulation des fibres A alpha et A béta.
Le courant utilisé est un courant bi directionnel à moyenne nulle, les impulsions sont
rectangulaires. La fréquence doit être entre 30 et 100 Hz. La largeur d’impulsion est de
quelques micro secondes à 200 micro secondes. L’intensité est telle que le patient ressent un
fourmillement sans obtenir de contraction musculaire associée. On place les électrodes sur les
trajets nerveux. Le temps de traitement est variable selon le protocole. On adapte le temps aux
douleurs. Le mieux est que le patient ait un appareil portatif que le patient peut déclencher
lorsqu’il ressent une douleur.
Le temps important est le placement des électrodes. Le fourmillement doit être supportable
à a zone douloureuse. Ce système marche bien pour les douleurs neuro – musculaires mais il
marche moins bien sur les douleurs musculaires.
Le problème, c’est que le patient s’habitue donc il peut être intéressant de vobuler. Il faut
faire attention aux stimulations maximales car il ne doit pas y avoir de contractions.
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Système inhibiteur descendant ou système morphinomimétique :
Principe : on doit aller stimuler les sites de libération d’endorphine (TC).
1. Stimulation massive des branches postérieures des nerfs rachidiens : quelques sites de
libération d’endorphine.
- courant utilisé : bi directionnel à moyenne nulle.
- Fréquence : 1 à 5 Hz.
- Largeur d’impulsion : 150 à 250 s.
- Intensité : battement, à la limite de la douleur : on doit obtenir la contraction musculaire.
- Placement des électrodes : larges électrodes aux jonctions cervico – dorsales et dorso –
lombaires.
- Temps de traitement : 30 minutes : libération d’endorphine dans la circulation générale
donc l’effet antalgique perdure.
Le professeur Kriellarde a fait le test sur une étude sanguine. Certains stimulent directement
sur la zone douloureuse car si on augmente la stimulation, ceci va entraîner l’augmentation de
la libération d’endorphine (pas prouvé). On peut optimiser le traitement antalgique en
couplant le TENS + système descendant + courant galvanique pour les MI pour drainage et
élimination des substrats.
2. Contre stimulation douloureuse.
Application pratique la plus courante.
On va stimuler la stimulation des fibres A delta et C sur la zone sensible douloureuse (zone
pédieuse). La largeur d’impulsion est de 200 à 400 micro secondes et la fréquence est de 50 à
100 Hz.
3. Stimulation des points gâchettes, acupuncture :
On va stimuler les points gâchettes.
Les courants excito – moteurs :
Muscles sains :
Les muscles sains en électro sont les muscles avec une innervation périphérique saine,
normale (les hémiplégiques ont des muscles sains, les polio, les traumatismes nerveux périph
ne sont pas des muscles sains).
- le courant utilisé : rectangulaire bilatéral à moyenne nulle.
- Largeur d’impulsion : dépend de la chronaxie qui varie en fonction du type de fibre. Elle
est différente d’un sujet à l’autre selon le type d’activité physique prédominante. Elle est
de 400 micro secondes aux MI et de 200 micro secondes pour les MS en moyenne. La
chronaxie est inférieure à 700 – 750 micro secondes. Il existe des tables avec la
chronaxie mais on peut également mesurer la chronaxie d’un sujet avec un appareil
spécifique.
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On stimule en rectangulaire uni directionnel de façon infinie et on augmente l’intensité
jusqu’à sentir ou voir une contraction musculaire : c’est la rhéobase. Le point moteur est
l’endroit où il y a le plus d’unités motrices : en général, c’est la partie la plus charnue du
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muscle.
Une fois qu’on a la rhéobase, l’appareil réduit la largeur d’impulsion mais avec une
intensité égale à 2 rhéobases. L’appareil va envoyer des stimulations avec des largeurs
d’impulsion de plus en plus importantes jusqu’à obtenir une contraction musculaire : on a
la chronaxie.
Intensité du courant : elle fait appel à la sommation spatiale : plus on augmente
l’intensité, plus on touche d’unités motrices.
A partir d’une certaine intensité, toutes les unités motrices sont recrutées donc on n’a
pas besoin d’aigmenter.
Fréquence : elle fait appel à la sommation temporelle.
Fibres I : 1 à 20 Hz
Fibres IIa : 20 à 40 – 50 Hz.
Fibres IIb : 50 à 80 – 90 Hz.
Tous les mouvements réalisés utilisent le tétanos parfait. Elle est permise grâce à la
visco élasticité musculaire.
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Le temps de travail, de repos : généralement, le temps de travail est égal au temps de
repos mais on peut augmenter le temps de repos car on peut penser que le muscle faible
est fatigable. Pour travailler en endurance, on peut diminuer le temps de repos quand on
travaille sur un muscle sain.
Placement des électrodes :
 On peut se placer sur le trajet radiculaire pour stimuler tous les muscles innerver par
le nerf, sur le trajet tronculaire, sur les points moteurs. De plus, on utilise des trains
d’impulsion.
L’appareil demande le temps de monté, de descente et le temps de plateau, la
fréquence de tétanisation, la largeur d’impulsion.
 Bipolaires : deux électrodes sur le corps musculaire.
Pour le trajet radiculaire / tronculaire, on place une électrode sur l’émergence/ le trajet de la
racine et l’autre sur le corps musculaire et le mieux est le point moteur. Le point moteur est
l’endroit où il y a le plus d’unités motrices donc, pour la plus petite intensité, il va recruter le
maximum d’unités motrices donc permettre d’utiliser l’intensité la plus faible pour un résultat
maximal (tendon = structure non contractile).
L’augmentation de la chronaxie révèle une atteinte nerveuse.
L’autre moyen est de mesurer la chronaxie = EMG (le plus fiable).
- Indications :
 Eveil musculaire : lever les sidérations (lors des troubles de la commande, pas de
troubles nerveux).
Lors de la stimulation du quadriceps, le MK fait une stimulation sur la face antéro
– postérieure au niveau de la peau du talon qui va reproduire la stimulation
provoquée par la réception du talon au sol au cours de la marche. On fait un montage
bipolaire actif fixe avec interrupteur pour travailler le temps de travail et le temps de
repos. On place les électrodes sur le quadriceps et les releveurs.
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 Renforcement musculaire : par rééducation active assistée : ES excito – motrice
commandé par le praticien ou par le patient. On utilise un courant bipolaire actif,
fixe, longitudinal, interrupteur manuel pour commandé le temps de travail et le temps
de repos. On le met sur le Q. Pour le Q, soit on utilise 2 grosses électrodes soit 4
petites sur le VM et sur le DF, sur les points moteurs.
 Contractures musculaires : on utilise contraction / décontraction, relâchement de la
contracture, sédation de la douleur par libération d’endorphines. On fait un montage
bipolaire actif, fixe, bilatéral. On place les électrodes
sur les trapèzes droit et gauche. Le patient soutient et stabilise sa tête en position
antalgique.
 SEF : indication : ES fonctionnelle ambulatoire de l’épaule de l’hémiplégique.
L’effet recherché est la prophylaxie de la subluxation inférieure de l’articulation GH
de l’hémi plégique. Le montage ets un double montage bipolaire actif, fixe : un
longitudinal, un transversal sur les deux trapèzes et sur les 2 deltoïdes.
Pour les releveurs, on fait un montage bipolaire actif fixe. Les électrodes sont
placées sur les muscles releveurs du pied et on place un capteur sous le talon.
 Troubles circulatoires des MI (CI = phlébite). L’effet recherché est l’augmentation
de la circulation de retour. On a le temps de travail = temps de repos = 2s. On fait un
montage bipolaire actif, fixe , bilatéral. On les met en place sur les jambes, au niveau
des muscles releveurs du pied.
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 Syndrome du conflit sous acromio – coracoïdien : conflit AS ou AI. L’effet
recherché est la rééducation active assistée de l’abaissement de la GH. On utilise un
montage bipolaire actif, fixe, interrupteur manuel pour commander le temps de
travail / repos. On les met en place sur le grand dorsal / grand pectoral.
 Rotule douloureuse, arthrose fémoro – patellaire : l’effet recherché est le recentrage
de la rotule, il faut un rééquilibrage des contraintes FP par une sollicitation des IJ, le
courant est bipolaire, actif et fixe. On le smet en place sur le VM et les IJ.
 ES pour les sportifs : le problème est que l’on stimule toujours les unités motrices
donc on n’a pas le même recrutement physiologique : on doit bouger les électrodes
(pas de turn over physiologique). Il n’aura pas d’engramme moteur : il aura la force
et la vitesse mais il n’aura pas une bonne coordination donc le mouvement sportif
n’est pas automatisé.
Lors d’une blessure, pour perdre le moins possible, on va recruter tous les types de
fibres, on va alterner le travail musculaire, on peut placer des électrodes de
remplacement après l’effort musculaire, mieux vaut faire un échauffement actif.
Muscles partiellement dénervés :
- muscle entre 1 et 3.
- chronaxie allongée.
- Réponse lente et vermiculaire (petite vague lors de la contraction).
- Pente limite plus basse que le muscle innervé normalement.
- Traitement ??? pas de courant tétanisant.
Muscles totalement dénervés.
- impulsions unidirectionnelles isolées.
- Largeur d’impulsion : longue durée de 30 à 300 ms.
- Application longitudinale.
- Temps de repos long.
- De 2 à 5 impulsions par muscle et par jour.
Lors d’une atteinte nerveuse, il y a une dégénérescence wallérienne puis on av avoir une
repousse nerveuse. La repousse se fait par un développement des sites d’acétylcholine. Hors,
si on fait un courant tétanisant, le muscle a l’impression de fonctionner normalement donc il
ne va pas développer les sites d’acétylcholine donc ralentir la repousse nerveuse.
Consensus sur ES des muscles totalement dénervés :
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effets biologiques :
 limite la fibrose musculaire.
 N’accélère pas le processus de ré innervation.
 Ne risque pas de compromettre le processus de ré innervation si le nombre de
stimulations est de 5 à 10 par jour.
 Ne risque pas de provoquer de brûlure chimique, y compris en présence de matériel
métallique implanté si le nombre de stimulations est de 5 à 10 par jour.
Technologie :
 Impulsions isolées unidirectionnelles rectangulaires de longue durée égales à la
chronaxie et généralement comprise entre 1 et 100 ms (généralement 30 – 40 ms
max).
 Application bipolaire longitudinale sur le corps charnu musculaire.
 Sur un muscle installé entre la course moyenne et la course interne.
 Max de 10 stimulations par jour et par site de stimulation.
Absence de consensus :
 Intensité : de la contraction visible à la contraction totale.
 Temps de repos de 1 à 20 secondes.
 Début du traitement : du lendemain de la lésion au 30ième jour.
 Arrêt du traitement.
Contre indications :
 Peaux atrophiques : fines, transparentes.
 Lésions cutanées.
 Lésions musculo – tendineuses traumatiques associées en cours de cicatrisation.
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