Peau de chagrin
Pour anticiper un rappel à la loi de la Cour des Comptes, le Ministère de la Défense a en effet demandé aux neufs agents,
principalement des profils administratifs, qui étaient mis à disposition de l’ARCO de réintégrer la fonction publique d’État.
Quatre l’ont déjà fait... En contrepartie, la dotation de 1,3 million d’euros, débloquée chaque année par le ministère, devait
augmenter pour permettre à l’ARCO de recruter des salariés de droit privé. Pas gagné. Aujourd’hui, les trois consultants
de l’association qui dépendent du droit privé se retrouvent plus que jamais isolés. Fin juin, à quelques jours de son départ,
le DRH du Ministère de la Défense n’a pas renouvelé la convention triennale 2013-2015 de l’ARCO, qui conditionne le
versement du budget. Motif : l’attribution de la dotation devrait répondre aux exigences d’un marché public avec la
procédure d’appel d’offres qui l’accompagne. La Cour des Comptes pourrait y trouver à redire mais en attendant, l’ARCO
bénéficie d’un budget du ministère sans mise en concurrence depuis 1972. L’avenir de l’ARCO où l’on retrouve un
commissaire du gouvernement au conseil d’administration est donc loin d’être assuré.
Urgence, il va falloir trancher
Preuve de l’urgence à mettre les choses sur la table, une rencontre est prévue aujourd’hui, 31 juillet, entre
l’ARCO et le nouveau DRH du Ministère de la Défense. En attendant d’hypothétiques recrutements, ce qui reste
de l’équipe permanente ploie sous la charge des 500 ex-officiers en cours de reclassement et des candidats qui
continuent de frapper à la porte pour bénéficier des services de l’association.
Le ministère va-t-il lancer un nouvel appel d’offres avec une dotation majorée ou mettre fin à 40 ans d’activité de l’ARCO ?
Le scénario s’annonce plus nuancé alors que l’ACSE, créée en 2009, revendique de plus en plus sa capacité à assurer le
reclassement des officiers avec une approche 100 % maison, sans faire appel aux cabinets privés. Mais les huit
fonctionnaires du Ministère de la Défense pour le moment en poste à l’ACSE, sur une seule antenne parisienne, sont tout
bonnement incapables de prendre en charge un flux supplémentaire de 500 ex-officiers à reclasser. Ils ont déjà fort à faire
avec les 243 qu’ils accompagnent. Reste que Défense Mobilité assure que ses 808 employés civils et militaires (dont 130
chargés des relations avec les entreprises), issus des trois armées, sont en mesure d’accompagner tant les militaires du
rang, que les sous-officiers et les officiers. D’ailleurs, 1 285 officiers sont actuellement suivis par Défense Mobilité.
Deux logiques s’opposent finalement sur ce dossier : reclassement externalisé ou internalisé ? À charge pour le ministère
de se donner les moyens de comparer l’efficacité des deux approches, qui répondent certainement à des besoins
différents en fonction des profils. L’occasion d’identifier les complémentarités pour éviter une opposition stérile. Les
officiers continueront-ils d’avoir le « luxe » de choisir entre le reclassement par des consultants du privé ou
l’accompagnement avec des conseillers du sérail ?
Plus de 7% des entreprises ont recours au travail au noir le 02/08/2012 Le figaro
La fraude aux cotisations reste, de loin, le plus gros compartiment de «triche» sociale, loin devant la fraude aux
prestations (arrêts maladie, allocations familiales…). Il s'agit, en particulier, de travail «dissimulé», c'est-à-dire non déclaré
par l'employeur. En extrapolant à partir d'un échantillon d'entreprises contrôlées aléatoirement, les Urssaf estiment à
7,3 % le nombre d'entreprises qui ont eu recours au travail illégal en 2011, et à 2,4 % la part des salariés concernés - des
proportions stables. Ces chiffres sont sans doute sous-évalués, car «il est vraisemblable qu'une grande partie des
travailleurs dissimulés soient présents dans l'établissement durant le week-end ou très tôt le matin (période pendant
laquelle les contrôles n'ont pas lieu)», explique le rapport de l'Acoss, sans suggérer pour autant que l'on réveille plus tôt
les contrôleurs…
Quoi qu'il en soit, ce contrôle au hasard, s'il a une utilité statistique, ne correspond pas à la méthode habituelle de travail
des Urssaf: la plupart des opérations visent les secteurs (BTP, hôtellerie, gardiennage…) et les entreprises les plus
suspectés de pratiquer le travail au noir. Une politique visiblement efficace: 76 % des 7 854 contrôles ciblés ont débouché
l'an dernier sur un redressement, pour un total de 219,6 millions d'euros.
Travail au noir : l'opération vérité des Urssaf le 02/08/2012 Les échos
Le travail au noir détecté par les Urssaf a donné lieu à 220 millions d'euros de redressements l'an dernier, 19 % de plus
qu'en 2010. C'est un nouveau record, grâce à des contrôles mieux ciblés, notamment sur les grandes entreprises. Au-
delà de ces résultats, l'Acoss, la branche recouvrement de la Sécurité sociale, a aussi cherché, pour la première fois, à
évaluer l'ampleur du travail dissimulé. Les Urssaf ont effectué des contrôles aléatoires sur un échantillon représentatif de
plus de 4.000 établissements employant quelque 13.000 salariés. L'enquête, qui vient d'être publiée dans le rapport
annuel de l'Acoss, montre que 7,3 % des entreprises frauderaient en ne déclarant pas un employé, ou bien en ne
déclarant pas la totalité de son activité (les heures supplémentaires qu'il effectue, par exemple). Les Urssaf perçoivent les
cotisations de 2,2 millions d'entreprises, administrations et collectivités territoriales. Quelque 2,4 % des salariés seraient
concernés. Cette estimation est très certainement sous-évaluée, prévient l'Acoss. En particulier parce que les contrôles
ne sont jamais faits « durant le week-end ou tôt le matin », périodes pendant lesquelles « il est vraisemblable qu'une
grande partie des travailleurs dissimulés soient présents dans l'établissement ».
Le poids de la restauration
Les hôtels, cafés et restaurants arrivent en tête. Presque 6 % des salariés de ce secteur seraient employés au noir, si l'on
en croit l'enquête des Urssaf. Ils sont suivis de très près par le commerce de détail alimentaire (5,5 % des employés).
Viennent ensuite les salons de coiffure et d'esthétique (4,2 %). Parmi les bons élèves, on trouve la banque et l'assurance,
le secteur de l'information et de la communication, l'industrie, l'éducation, les services administratifs ou encore la santé et