confederation generale du travail

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CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL
CENTENAIRE
REVUE DE PRESSE
Semaine 31 du 30 – O7 au 04 – O8 - 2012
PATRONAT
GOUVERNEMENT
Alain Vidalies : la CSG uniquement «pour le financement de la protection sociale» le
31.07.2012 parisien
Le ministre chargé des relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a assuré mardi que le gouvernement n'avait pas
l'intention de recourir à la CSG pour réduire les déficits.
«Pour payer les déficits, nous n'avons pas l'intention, ni aujourd'hui ni demain, d'avoir recours à la CSG», a déclaré sur itélé M. Vidalies.
Le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, avait annoncé lundi que la hausse de la CSG «ne fait pas partie du
programme de la loi de finances initiale» qui sera présenté en septembre.
«La question du recours à la CSG est posée uniquement dans le cadre de la conférence sociale, sur le financement de la
protection sociale, pour savoir si on reprend de la CSG pour remplacer des cotisations qui sont payées aujourd'hui,
cotisations patronales et salariales, de manière à ce qu'il n'y ait pas d'impact sur le pouvoir d'achat», a déclaré M.
Vidalies.
«C'est une négociation qui est en cours, c'est une question qui est légitime, notamment pour le financement de la branche
famille, cette question elle est aujourd'hui entre les mains des partenaires sociaux», a ajouté le ministre.
«Mais (la CSG) n'est pas la seule solution», a-t-il estimé. Parmi les autres voies il a évoqué «une assiette qu'on
appellerait une éco taxe ou une taxe carbone à l'entrée de l'Europe», soulignant qu'«il y a d'autres solutions pour essayer
d'avoir un autre financement de la protection sociale qui ne reposerait pas que sur les salaires».
Budget : ces ministères qui voient fondre leurs effectifs
le 02.08.2012,
Des gagnants et des perdants. Les ministres viennent de recevoir les fameuses «lettres plafond» qui fixent le
montant global maximum attribué à leurs ministères pour la période 2013-2015. Ces directions devraient
permettre de tenir l'objectif de baisse des dépenses de fonctionnement de 7% avant 2013 et de 2,5% par an des
effectifs publics, hors éducation, justice, police et gendarmerie, d'ici à 2015.
Une source gouvernementale, détaille, ministère par ministère, les crédits accordés et les suppressions d'emplois qui se
profilent à l'horizon 2013. C'est la Défense qui subit la coupe la plus drastique avec 7 200 postes supprimés. Suit le
ministère des Finances, avec une saignée de 2 000 à 2 500 postes. L'Ecologie et le Logement, le ministère de Cécile
Duflot, perd 1 300 personnes. Les autres ministères seront amaigris d'un autre millier de postes. Au total, ce sont donc 12
000 emplois qui devraient être supprimés dans ces ministères, jugés non prioritaires. Sur trois ans, 38 000 postes créés
dans l'enseignement
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. La justice va gagner 500 postes. De même pour la sécurité (police et
gendarmerie). En accord avec les promesses électorales de François Hollande, l'éducation va profiter d'importants
moyens avec la création de 10 000 postes pour l'année prochaine (38 000 sur trois ans).
Le Monde note que ces chiffres cachent des réalités complexes. Par exemple, en dépit des nouveaux postes de policiers
et de gendarmes, le ministère de l'Intérieur va voir ses effectifs totaux fondre. A l'intérieur de chaque ministère, on trouve
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également des gagnants et des perdants. Ainsi, malgré une baisse des effectifs à Bercy, le nombre de douaniers devrait
augmenter.
Une fois les lettres plafond reçues, chaque ministère doit procéder à la répartition de l'enveloppe globale de crédits entre
les différents postes budgétaires.
Mauvais payeur, l’Etat menace 8000 emplois le 04.08.2012 Le parisien
Depuis le début de l’année, les collectivités attendent leurs subventions pour l’entretien du réseau électrique. La
survie de centaines de PME est en jeu car l’argent est bloqué dans les caisses de l’Etat.
Huit mille emplois menacés, des centaines d’entreprises en danger et l’ensemble du réseau électrique français qui prend
encore un coup de vieux. La faute à un incroyable imbroglio administratif qui bloque depuis le début de l’année le
versement par l’Etat de subventions aux syndicats départementaux d’énergie
Forts de ces crédits, les syndicats ont pour mission chaque année de lancer des appels d’offres pour réparer, enfouir ou
moderniser le réseau électrique français. Des marchés qui alimentent l’activité de PME locales spécialisées en basse et
moyenne tension. « Ces subventions proviennent du Fonds d’amortissement des charges d’électrification (Facé), explique
Denise Saint-Pé, vice-présidente de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). Ce fonds,
créé en 1937 et financé par les distributeurs d’électricité comme ERDF, à hauteur de 376 M€ par an, a pour but de
compenser le surcoût d’investissement en zone rurale. » Le réseau électrique est en effet en moyenne cinq fois plus long
et donc plus cher à entretenir à la campagne qu’en ville.
Jusqu’en 2011, EDF était chargé de gérer ce fonds. Mais en fin d’année, le gouvernement Fillon a décidé de réintégrer le
Facé dans le budget de l’Etat, officiellement pour clarifier les rôles respectifs d’EDF, des collectivités et des prestataires.
Depuis le début de l’année, les syndicats départementaux d’énergie ne décolèrent pas car l’Etat n’a pas distribué les
crédits. Sans argent, pas de travaux. Les PME attendent leurs commandes, et le réseau court le risque de se dégrader
rapidement. « Le pire, c’est que l’argent est là, s’indigne Aymar de Germay, maire de Marmagne et président du syndicat
départemental d’énergie du Cher. J’ai écrit au préfet pour l’alerter de la situation. Car le Facé subventionne à 80% les
travaux sur mon département, soit 3 M€, le reste provenant des fonds propres du syndicat. Cette somme fait travailler
quatre entreprises locales, soit environ 200 personnes, qui se retrouvent aujourd’hui pratiquement sans activité. Et
encore, nous ne sommes qu’un petit département de 330000 habitants. »
Les syndicats craignent la disparition du fonds
Les collectivités, syndicats de l’énergie et PME redoutent également que le rapatriement de ce fonds dans le giron de
l’Etat ne signe à terme sa disparition, noyé dans le budget général. « Des précédents existent, observe Denise Saint-Pé.
Cela a été le cas du Fonds national de développement des adductions d’eau (FNDAE), créé en 1954 pour aider les
collectivités locales. Résultat : trois ans plus tard, il avait totalement disparu. Si le même phénomène se produit dans
l’électricité, des centaines de PME seront impactées et le réseau risque, faute d’investissement, de ne pas être adapté à
la montée en puissance des énergies renouvelables. » Un mois seulement après sa nomination au ministère de l’Energie,
Delphine Batho affirme avoir pris la mesure du problème (voir ci-dessous). Si elle promet de défendre les milliers
d’emplois en jeu, la ministre ne propose pour le moment ni calendrier ni solution.
EMPLOI
Les deux faces du reclassement des ex-officiers en cadres sup’ se tirent la bourre 31.07.2012 Miroir social
Les nombreux officiers en fin de contrat ont deux options dans les aides aux reclassement dans le privé sur des postes de
cadres : l’association ARCO qui sous-traite à des cabinets privés ou l’ACSE, la cellule spécialisée du Ministère de la
Défense. Deux structures aux approches radicalement différentes qui se tirent la bourre. Elles ne sont même pas loin de
se tirer dans les pattes alors que l’avenir de l’ARCO est plus que jamais sur la sellette.
Officiellement, ce sont des partenaires mais dans les faits l’émulation n’a jamais été aussi forte entre l’ARCO (Association
pour la reconversion civile des officiers et sous-officiers) et l’ACSE (Antenne cadres supérieurs d'entreprise) de Défense
Mobilité, l’agence de reconversion intégrée au Ministère de la Défense. C’est à qui affichera les meilleurs taux de
reclassement dans le privé des officiers en fin de contrats avec l’armée.

Tandis que l’ARCO revendique un taux de retour à l’emploi de 82 %, Défense Mobilité réplique derechef par un
80 %... Si l’objectif vise à accompagner des officiers en fin de contrat avec l’armée vers des emplois de cadres
dans le civil, les méthodes pour y arriver n’ont rien de commun.
L’ARCO, qui ne dépend pas directement du Ministère de la Défense, est une association qui cultive les liens avec près de
22 associations d’anciens militaires (les ex de Saint-Cyr, les ex de l’école navale par exemple) que l’on retrouve au sein
du conseil d’administration. C’est la logique du maillage qui prédomine, avec la spécificité de confier le reclassement à 15
cabinets au sein desquels une cinquantaine de consultants ont été acculturés à l’univers militaire. La formation des
consultants, la coordination des cabinets et la gestion administrative sont assurées par l’équipe des permanents de
l’ARCO, qui se réduit comme une peau de chagrin depuis début 2012.
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Peau de chagrin
Pour anticiper un rappel à la loi de la Cour des Comptes, le Ministère de la Défense a en effet demandé aux neufs agents,
principalement des profils administratifs, qui étaient mis à disposition de l’ARCO de réintégrer la fonction publique d’État.
Quatre l’ont déjà fait... En contrepartie, la dotation de 1,3 million d’euros, débloquée chaque année par le ministère, devait
augmenter pour permettre à l’ARCO de recruter des salariés de droit privé. Pas gagné. Aujourd’hui, les trois consultants
de l’association qui dépendent du droit privé se retrouvent plus que jamais isolés. Fin juin, à quelques jours de son départ,
le DRH du Ministère de la Défense n’a pas renouvelé la convention triennale 2013-2015 de l’ARCO, qui conditionne le
versement du budget. Motif : l’attribution de la dotation devrait répondre aux exigences d’un marché public avec la
procédure d’appel d’offres qui l’accompagne. La Cour des Comptes pourrait y trouver à redire mais en attendant, l’ARCO
bénéficie d’un budget du ministère sans mise en concurrence depuis 1972. L’avenir de l’ARCO où l’on retrouve un
commissaire du gouvernement au conseil d’administration est donc loin d’être assuré.
Urgence, il va falloir trancher

Preuve de l’urgence à mettre les choses sur la table, une rencontre est prévue aujourd’hui, 31 juillet, entre
l’ARCO et le nouveau DRH du Ministère de la Défense. En attendant d’hypothétiques recrutements, ce qui reste
de l’équipe permanente ploie sous la charge des 500 ex-officiers en cours de reclassement et des candidats qui
continuent de frapper à la porte pour bénéficier des services de l’association.
Le ministère va-t-il lancer un nouvel appel d’offres avec une dotation majorée ou mettre fin à 40 ans d’activité de l’ARCO ?
Le scénario s’annonce plus nuancé alors que l’ACSE, créée en 2009, revendique de plus en plus sa capacité à assurer le
reclassement des officiers avec une approche 100 % maison, sans faire appel aux cabinets privés. Mais les huit
fonctionnaires du Ministère de la Défense pour le moment en poste à l’ACSE, sur une seule antenne parisienne, sont tout
bonnement incapables de prendre en charge un flux supplémentaire de 500 ex-officiers à reclasser. Ils ont déjà fort à faire
avec les 243 qu’ils accompagnent. Reste que Défense Mobilité assure que ses 808 employés civils et militaires (dont 130
chargés des relations avec les entreprises), issus des trois armées, sont en mesure d’accompagner tant les militaires du
rang, que les sous-officiers et les officiers. D’ailleurs, 1 285 officiers sont actuellement suivis par Défense Mobilité.
Deux logiques s’opposent finalement sur ce dossier : reclassement externalisé ou internalisé ? À charge pour le ministère
de se donner les moyens de comparer l’efficacité des deux approches, qui répondent certainement à des besoins
différents en fonction des profils. L’occasion d’identifier les complémentarités pour éviter une opposition stérile. Les
officiers continueront-ils d’avoir le « luxe » de choisir entre le reclassement par des consultants du privé ou
l’accompagnement avec des conseillers du sérail ?
Plus de 7% des entreprises ont recours au travail au noir
le 02/08/2012 Le figaro
La fraude aux cotisations reste, de loin, le plus gros compartiment de «triche» sociale, loin devant la fraude aux
prestations (arrêts maladie, allocations familiales…). Il s'agit, en particulier, de travail «dissimulé», c'est-à-dire non déclaré
par l'employeur. En extrapolant à partir d'un échantillon d'entreprises contrôlées aléatoirement, les Urssaf estiment à
7,3 % le nombre d'entreprises qui ont eu recours au travail illégal en 2011, et à 2,4 % la part des salariés concernés - des
proportions stables. Ces chiffres sont sans doute sous-évalués, car «il est vraisemblable qu'une grande partie des
travailleurs dissimulés soient présents dans l'établissement durant le week-end ou très tôt le matin (période pendant
laquelle les contrôles n'ont pas lieu)», explique le rapport de l'Acoss, sans suggérer pour autant que l'on réveille plus tôt
les contrôleurs…
Quoi qu'il en soit, ce contrôle au hasard, s'il a une utilité statistique, ne correspond pas à la méthode habituelle de travail
des Urssaf: la plupart des opérations visent les secteurs (BTP, hôtellerie, gardiennage…) et les entreprises les plus
suspectés de pratiquer le travail au noir. Une politique visiblement efficace: 76 % des 7 854 contrôles ciblés ont débouché
l'an dernier sur un redressement, pour un total de 219,6 millions d'euros.
Travail au noir : l'opération vérité des Urssaf
le 02/08/2012 Les échos
Le travail au noir détecté par les Urssaf a donné lieu à 220 millions d'euros de redressements l'an dernier, 19 % de plus
qu'en 2010. C'est un nouveau record, grâce à des contrôles mieux ciblés, notamment sur les grandes entreprises. Audelà de ces résultats, l'Acoss, la branche recouvrement de la Sécurité sociale, a aussi cherché, pour la première fois, à
évaluer l'ampleur du travail dissimulé. Les Urssaf ont effectué des contrôles aléatoires sur un échantillon représentatif de
plus de 4.000 établissements employant quelque 13.000 salariés. L'enquête, qui vient d'être publiée dans le rapport
annuel de l'Acoss, montre que 7,3 % des entreprises frauderaient en ne déclarant pas un employé, ou bien en ne
déclarant pas la totalité de son activité (les heures supplémentaires qu'il effectue, par exemple). Les Urssaf perçoivent les
cotisations de 2,2 millions d'entreprises, administrations et collectivités territoriales. Quelque 2,4 % des salariés seraient
concernés. Cette estimation est très certainement sous-évaluée, prévient l'Acoss. En particulier parce que les contrôles
ne sont jamais faits « durant le week-end ou tôt le matin », périodes pendant lesquelles « il est vraisemblable qu'une
grande partie des travailleurs dissimulés soient présents dans l'établissement ».
Le poids de la restauration
Les hôtels, cafés et restaurants arrivent en tête. Presque 6 % des salariés de ce secteur seraient employés au noir, si l'on
en croit l'enquête des Urssaf. Ils sont suivis de très près par le commerce de détail alimentaire (5,5 % des employés).
Viennent ensuite les salons de coiffure et d'esthétique (4,2 %). Parmi les bons élèves, on trouve la banque et l'assurance,
le secteur de l'information et de la communication, l'industrie, l'éducation, les services administratifs ou encore la santé et
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l'action sociale. Tous affichent des taux de travail illégal inférieurs à 1 %. L'Acoss n'a pas pu produire de statistiques
fiables concernant le bâtiment et les travaux publics, ni pour la formation, l'échantillon n'étant pas assez large pour ces
secteurs.
Les jeunes et les seniors sont les plus concernés. Quelque 8 % des salariés de moins de 18 ans sont payés pour tout ou
partie au noir, et plus d'un cinquième (21,4 %) des plus de 60 ans ! L'explication réside très probablement dans les types
de contrats de travail privilégiés pour ces tranches d'âge. Les stages, missions d'intérim et CDD sont plus souvent
concernés par le travail au noir que les CDI.
L'Ile-de-France est la région la plus touchée, avec une fraude concernant plus de 4 % des salariés. La Bretagne et la
Normandie arrivent en deuxième position, suivies, mais nettement plus loin, par le Grand Sud (Corse, Paca, LanguedocRoussillon et Midi-Pyrénées). Les régions qui ont le moins recours au travail illégal sont le Centre, le Limousin et
l'Auvergne.
Redressements de cotisations : 1,2 milliard d'euros récupérés en 2011
Mieux ciblés, les contrôles des Urssaf ont donné lieu à des redressements pour 1,2 milliard d'euros en 2011, 14 %
de plus qu'en 2010. Un nouveau record.
Toujours plus. Mieux ciblés, et donc plus rentables, les 258.000 contrôles effectués par les Urssaf ont donné lieu à des
redressements d'un montant record de 1,2 milliard d'euros l'an dernier, en hausse de 14 % par rapport à 2010. Dans
l'autre sens, ces contrôles ont permis de restituer 188 millions d'euros de trop-perçus aux entreprises, montre le rapport
d'activité de l'Acoss, l'organisme qui chapeaute les Urssaf. A l'inverse des redressements, les restitutions reculent d'année
en année. C'est parce que les employeurs sont de plus en plus à l'aise avec les calculs d'allégements de charges
« Fillon » sur les bas salaires, en vigueur depuis 2003, explique l'Acoss. La tendance pourrait s'inverser cette année, car
la législation a de nouveau évolué fin 2011, pour augmenter les recettes de la Sécurité sociale. Les allégements sont
désormais calculés sur une base annuelle, et non plus mensuelle. Les erreurs de calcul concernant les exonérations de
cotisations sociales sur les salaires inférieurs à 1,6 SMIC représentent 28 % des redressements.
Mais la première source d'erreurs ou d'oublis, volontaires ou non, concerne toujours les éléments de rémunération qui
n'ont, à tort, pas fait l'objet de cotisations. Ce motif représente 42 % des redressements. Il s'agit d'abord du travail
dissimulé, mais aussi de gratifications, primes, indemnités et autres avantages en nature sur lesquels les cotisations n'ont
pas été versées.
Autre important motif de redressement, la CSG, le versement transport, qui finance les transports en commun, ainsi que
les contributions retraite et prévoyance. Les erreurs sont courantes également pour le calcul des frais professionnels, qui
comptent pour 8 % des redressements.
Si les redressements rapportent de plus en plus à la Sécurité sociale, c'est que l'Acoss parvient, depuis plusieurs années,
à mieux les cibler. La priorité est donnée aux entreprises de très grande taille. Le taux de contrôle est proche de 27 %
pour les employeurs de plus de 2.000 salariés, alors que le taux global est de 5 %. Sur les trois dernières années, les
contrôles ont concerné 15 % des entreprises mais plus de la moitié (51 %) de la masse des cotisations liquidées. Autre
indicateur de leur efficacité, les contrôles aboutissent désormais à des redressements dans 64 % des cas, contre 63 % en
2010 et moins de 50 % il y a dix ans
Près de 9.000 condamnations au pénal
Le travail illégal peut être puni de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende, des peines doublées en cas de récidive
et majorées en cas d'emploi d'un mineur soumis à l'obligation scolaire. La justice a prononcé près
de 9.000 condamnations en 2010, dont plus de 6.500 pour travail dissimulé et 1.800 pour emploi d'étrangers sans
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papiers. Il s'agit en majorité d'amendes (72 % des peines). Les peines de prison représentent 22 % des condamnations,
essentiellement avec sursis (dans 9 cas sur 10).
ECONOMIE
Mario Draghi soupçonné de conflit d'intérêts
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
L'affaire semble épineuse. Le comité de surveillance interne de l'Union européenne aurait ouvert
une enquête sur Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE) à la suite d'une plainte pour
conflit d'intérêts, annonce l'agence Reuters mardi 31 juillet.
Une information démentie par l'AFP, qui relaie les propos de Gundi Gadesmann, la porte-parole du médiateur de l'UE.
Cette dernière a déploré une "dramatisation de cette affaire" deux jours avant une importante réunion du conseil des
gouverneurs de la BCE. "Aucune enquête n'a été ouverte", a-t-elle assuré.
L'Observatoire de l'Europe industrielle (Corporate Europe Observatory, CEO), qui suit le lobbying ayant pour cible l'Union
européenne, a accusé en juin Mario Draghi de ne pas être totalement indépendant en raison de son appartenance au
G30, forum international qui regroupe des dirigeants du secteur financier public et privé.
"Nous avons reçu une plainte et avons envoyé une lettre à la BCE. Maintenant nous attendons une réponse", a reconnu
Mme Gadesmann. La BCE a jusqu'à la fin octobre pour répondre, a-t-elle ajouté.
Le médiateur, Nikiforos Diamantoros, fera ensuite des "recommandations, qui ne sont pas contraignantes", a expliqué sa
porte-parole. "Nous n'avons pas le pouvoir d'imposer des sanctions", a-t-elle souligné. "Nous essayons de trouver une
solution amiable avec laquelle tout le monde peut vivre", a conclu Mme Gadesman.
"VÉHICULE DE LOBBYING POUR LES GRANDES BANQUES"
"Le G30 présente toutes les caractéristiques d'un véhicule de lobbying pour les grandes banques internationales privées
et le président de la Banque centrale européenne ne devrait pas pouvoir en être membre (...)", estime de son côté
l'Observatoire.
La BCE se réunit jeudi pour sa décision mensuelle de politique monétaire. Les déclarations que pourra faire Mario Draghi
à cette occasion seront encore plus suivies que d'habitude après qu'il a dit la semaine dernière que la BCE était "prête à
faire tout ce qu'il faudra pour préserver l'euro", déclarations qui ont d'ores et déjà provoqué une détente importante sur les
marchés, obligataires en particulier.
L'Italien avait déjà été critiqué sur son parcours et son passage chez Goldman Sachs entre 2002 et 2005, à une époque
où la banque américaine aidait la Grèce à maquiller ses comptes.
INTERNATIONNAL
USA : Le taux chômage US grimpe malgré les créations d'emploi
03/08 Reuters
Le rythme de création d'emplois aux Etats-Unis a accéléré au mois de juillet à un plus haut de cinq mois mais le taux de
chômage a augmenté, au risque de rendre moins lisible les perspectives de politique monétaire après le statu quo
observé par la Réserve fédérale.
L'économie américaine a créé 163.000 emplois le mois dernier, selon les données publiées vendredi par le département
du Travail, alors que le marché attendait 100.000, après 64.000 emplois créés en juin (80.000 en première estimation).
Le taux de chômage a en revanche augmenté, ressortant à 8,3% en juillet, contre 8,2% en juin. Les économistes
l'attendaient stable.
Mercredi, la Réserve fédérale américaine n'a pas succombé aux sirènes d'un nouveau plan d'assouplissement quantitatif
que beaucoup appelaient de leurs voeux, même si elle a admis que de nouveaux rachats d'actifs pourraient se produire à
terme afin de soutenir une économie qui, de son propre aveu, perd de son élan.
La plupart des économistes s'attendaient à ce que la Fed se lance dans une troisième phase d'assouplissement
quantitatif, qui pourrait être annoncée dès la prochaine réunion de son comité de politique monétaire, les 12 et 13
septembre. Mais les derniers chiffres de l'emploi, en demi-teinte, sèment le doute.
"Ce rapport sur l'emploi ne donne pas une indication claire sur ce que la Fed fera. Nous aurons besoin d'en avoir
d'autres", commente Robert Dye, chef économiste chez Comerica.
La Fed s'est engagée à maintenir les taux directeurs à des niveaux proches de zéro jusqu'en 2014 et a injecté près de
2.300 milliards de dollars dans l'économie américaine pour soutenir une reprise hésitante.
Le taux de chômage demeure cependant obstinément au-dessus de 8% depuis plus de trois ans. C'est sa plus longue
période au-dessus de ce seuil depuis la Grande Dépression des années 1930.
ENJEU PRÉSIDENTIEL
L'amélioration constatée au mois de juillet pourrait faire long feu, alors que l'économie américaine subit le contrecoup de
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la récession européenne et que plusieurs mesures fiscales de soutien à l'activité arriveront à échéance à la fin de l'année.
"Nous sommes toujours dans un contexte où la productivité ralentit, où la croissance des profits ralentit, et nous ne
pensons pas que cela constitue un environnement solide pour constater des créations d'emploi significatives", souligne
Tom Porcelli, économiste chez RBC Capital Markets.
L'évolution de l'emploi est délicate pour le président américain Barack Obama, sous le feu des critiques de son rival
républicain, Mitt Romney, pour sa gestion de la crise dans la perspective du scrutin présidentiel de novembre.
La Maison blanche a d'ailleurs réagi aux chiffres publiés en estimant qu'ils constituaient une nouvelle preuve de la
poursuite de la reprise de l'économie et en minimisant la hausse du taux de chômage, jugé "fondamentalement inchangé".
Selon un récent sondage Ipsos/Thompson Reuters, 36% des électeurs inscrits estiment que le programme de Mitt
Romney est le meilleur pour sortir le pays de la crise. Ils ne sont que 31% à penser cela du programme d'Obama.
En juillet, l'intégralité des créations d'emploi est venue du secteur privé, avec 172.000 nouveaux postes, tandis que le
secteur public en a détruit 9.000.
Le BTP a perdu 1.000 postes en dépit de l'amélioration du secteur de la construction résidentielle.
Le secteur manufacturier a créé 25.000 postes, notamment du fait d'un ralentissement des licenciements dans le secteur
automobile. La quasi-totalité des activités de service ont été créatrices d'emplois sur le mois
EUROPE
Espagne : La Catalogne coupe les subventions aux organismes sociaux
AFP | 31.07.2012
Le gouvernement catalan, en butte à de lourdes difficultés financières, a annoncé mardi 31 juillet que "pour des
raisons de liquidités" il ne verserait pas en juillet les subventions aux organismes sociaux, comme les
résidences pour personnes âgés ou les hôpitaux. "C'est un problème de liquidité", a expliqué une porte-parole du
ministère de l'économie catalan, en ajoutant que la situation "commencerait à revenir à la normale en
septembre".
Le gouvernement régional n'a pas précisé le montant des subventions qui ne pourraient être versées, mais selon le
quotidien El Pais, il s'agirait de 400 millions d'euros, destinés aux hôpitaux, centres pour handicapés, résidences pour
personnes âgées ou centres d'accueil pour mineurs.
100 000 SALARIÉS PRIVÉS DE SALAIRE EN JUILLET
Environ 100 000 salariés pourraient ainsi être privés de leur salaire du mois de juillet, selon la Confédération des
associations du secteur social, qui réunit environ 800 organisations. La Confédération a immédiatement réagi en se
déclarant "alarmée", rappelant que le secteur de la santé était déjà fortement affecté par les coupes budgétaires décidées
depuis l'an dernier par le gouvernement régional.
La Catalogne, riche région du nord-est de l'Espagne, qui contribue pour environ un quart du PIB de l'Espagne, avait admis
le 24 juillet vivre "de fortes tensions de liquidités depuis un an". Une porte-parole du gouvernement régional avait alors
expliqué que la Catalogne allait "étudier les conditions du fonds de liquidité régional", récemment mis en place par Madrid
afin de venir en aide aux régions du pays en difficulté.
Selon le site d'informations El Confidencial, la région fait face à des échéances de dette de 13,47 milliards d'euros sur
l'année 2012 et cumule une dette nette totale de 48 milliards.
Allemagne : Le marché du travail commence à ressentir la crise le 31 juillet 2012 reuters
Le nombre de chômeurs en Allemagne a augmenté en juillet pour le quatrième mois de suite, signe que la crise
de la zone euro n'épargne plus la première économie européenne même si le chômage y reste à l'un de ses plus
bas niveaux depuis la réunification du pays, il y a plus de 20 ans.
Le nombre de personnes sans emploi, corrigé des valeurs saisonnières, a augmenté de 7.000 au cours du mois écoulé
pour atteindre 2,888 millions, selon les chiffres publiés mardi par l'Office fédéral du travail. C'est cependant moins que
prévu puisque le consensus de 32 économistes interrogés par Reuters prévoyait une hausse de 10.000.
"Le marché allemand du travail perd manifestement sa dynamique", commente Carsten Brzeski, économiste à la banque
ING. "Etant donné le haut niveau d'emploi, il ne faut pas paniquer. Toutefois, il y a de plus en plus d'indices que la fin des
jours heureux approche."
Le taux de chômage reste cependant à 6,8% de la population active, comme en juin, un niveau bien en dessous des
11,2% atteints par la zone euro.
"Dans une certaine mesure, le marché du travail a été le vaccin de l'Allemagne contre la crise actuelle de la zone euro",
ajoute Carsten Brzeski. "Cependant, on voit bien les signes qui montrent que cette immunité s'épuise."
Plusieurs entreprises allemandes ont récemment annoncé des suppressions d'emplois. Le constructeur MAN a annoncé
mardi un gel des embauches au sein de sa division poids lourds et autocars. Mi-juillet, le distributeur Karstadt a prévenu
qu'il supprimerait 2.000 postes d'ici fin 2014.
ThyssenKrupp, le premier sidérurgiste du pays, a pour sa part décidé de réduire temporairement le nombre d'heures
travaillées dans ses cinq aciéries allemandes pour tenir compte du ralentissement de la demande.
"La tendance de fond du marché du travail allemand demeure dans l'ensemble positive, mais il y a des signes que la
dynamique faiblit", a déclaré dans un communiqué le directeur de l'Office du travail Frank-Jürgen Weise, ajoutant que la
hausse du nombre de chômeurs était largement due à des facteurs saisonniers.
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La ministre du Travail Ursula von der Leyen, tout en déclarant que le marché allemand du travail était très solide, a
prévenu sur la chaîne de télévision ZDF que l'Allemagne n'était pas une île et que la vigueur de l'emploi dépendait de la
zone euro.
UE : Nouveau record du chômage
31 juillet 2012 lEuractiv/AFP
Le nombre de personnes sans emploi dans la zone euro a atteint un nouveau record en juin. La pression monte pour la
Banque centrale européenne qui devra tenter de trouver une solution pour aider les pays surendettés et relancer la
croissance lors de sa réunion demain
Italie : Un record historique
Le taux atteint 10,8 %. C'est le plus haut depuis janvier 2004 avec environ 2,8 millions d'Italiens à la recherche
d'un emploi.
Le taux de chômage a atteint un nouveau record en juin en Italie en s’inscrivant à 10,8 % de la population active contre
10,6 % en mai, alors que la péninsule est empêtrée dans la récession, selon une estimation provisoire publiée mardi par
l’institut des statistiques.
Ce niveau est le plus élevé depuis le début de la série statistique des chiffres mensuels de l’emploi qui remonte à janvier
2004. Pour le quatrième mois consécutif, le chômage dépasse la barre symbolique des 10 %.
Selon les données corrigées des variations saisonnières publiées par l’Institut national des statistiques (Istat), le nombre
de personnes à la recherche d’un emploi s’est élevé à 2,792 millions en juin dans le pays, ce qui représente une hausse
de 2,7 % sur un mois (+73 000 personnes) et un bond de 37,5 % sur un an (+761 000 personnes).
Selon la Repubblica, le chômage des hommes a augmenté de 2,9 % par rapport à la même période l’an dernier, tandis
que celui des femmes est en hausse de 2,5 %.
Le chômage des jeunes en recul
Chez les jeunes de 15-24 ans, le taux de chômage a en revanche reculé à 34,3 % contre 35,3 % en mai. Ce sont 608 000
jeunes qui cherchent un emploi, indique Il Corriere della Serra.
L’Istat avait initialement estimé début juillet que le chômage s'était replié en mai pour la première fois depuis février
2011 à 10,1 % mais l’institut a révisé mardi en forte hausse son estimation à 10,6 %, le même niveau qu’en avril.
Le chômage progresse fortement en Italie depuis l'été dernier, période où l'économie du pays, empêtré dans la crise de la
dette et plombé par des plans d’austérité à la chaîne destinés à rassurer les marchés, a commencé à se contracter.
Entrée officiellement en récession fin 2011 après deux trimestres consécutifs de contraction du PIB, l’Italie s’y est
enfoncée au premier trimestre 2012.
Le chômage dans la zone euro est stable
Le taux de chômage dans la zone euro est resté stable en juin par rapport à mai avec 11,2 %. Mais sur une base
annuelle, il y a une nette augmentation : le chômage s'élevait à 10% en juin 2011, indique aujourd’hui l’Eurostat.
«Parmi les États membres, les taux de chômage les plus bas ont été enregistrés en Autriche (4,5%), aux Pays-Bas
(5,1%) ainsi qu’en Allemagne et au Luxembourg (5,4% chacun), et les plus élevés en Espagne (24,8%) et en Grèce
(22,5% en avril 2012).»
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L'Espagne, en pleine crise de la dette, enregistre le taux le plus élevé avec 24,8 %. La Grèce n'est pas loin derrière avec
22,5 %, bien que les derniers chiffres disponibles soient ceux d'avril. De nombreux autres pays de la zone euro, dont la
France et l'Italie, affichent également des taux de chômage à deux chiffres.
Le taux de chômage du Portugal a été de 15,4 %, celui de l'Irlande de 14,8 % et celui de la France de 10,1 %.
L'Allemagne, la plus grande économie d'Europe, reste le meilleur élève avec un taux de chômage qui, selon Eurostat, a
encore chuté pour atteindre 5,4 % en juin, contre 5,5 % en mai. Toutefois, des chiffres récemment publiés par l'Agence
fédérale allemande pour l'emploi ont révélé que l'économie du pays pourrait également être touchée, dans la mesure où
le taux non ajusté a grimpé de 6,6 % en juin à 6,8 % en juillet.
UE : Le sentiment national reste bien ancré 02.08.2012
DE GROENE AMSTERDAMMER AMSTERDAM
Pour les eurosceptiques, l’intégration européenne menace la culture et l’identité nationales. Mais existe-t-il pour autant
une “identité européenne” commune ? Le Groene Amsterdammer sonde l’opinion des Européens.
Plus l’intégration européenne augmente, plus la culture et l’identité nationales sont atteintes. Voilà, en gros, la crainte des
eurosceptiques. Mais c’est aussi, implicitement, l’espoir des fédéralistes : plus l’identité européenne des citoyens est forte,
mieux c’est.
Quoi qu'il en soit, une coopération européenne accrue ne menace pas l’identité nationale. Ce n’est pas vrai. Toutes les
enquêtes le prouvent : quelle que soit la région, les citoyens s’identifient d’abord à leur propre pays et, ensuite, dans une
bien moindre mesure, à l’Europe. Bien entendu, cela varie selon le pays et la question posée, mais le sentiment
d’attachement est clair à chaque fois. D’abord le pays, ensuite l’Europe. Selon l’Eurobaromètre 2010 : “La plupart des
personnes interrogées se sentent surtout liées à leur propre pays […] C’est le cas dans tous les Etats membres de l’UE.”
Au cours de la dernière décennie, l’idée que la politique (plus de participation démocratique, un parlement européen plus
fort), l’éducation (des programmes d’échange, un cours d’histoire européenne en classe) ou la cohésion sociale
(augmenter la cohésion entre les pays européens) pourraient contribuer à une identité européenne a été démentie. Même
si certains fonctionnaires de l’UE aimeraient croire le contraire, la tendance s’est plutôt inversée
Pas d’“identité composite”
Dans l’Eurobaromètre il est dit : “Les facteurs déterminants de l’identité nationale semblent avoir changé depuis 2009.
L’accent est de moins en moins mis sur des concepts subjectifs (le sentiment, les points communs, la foi), et plus souvent
sur les concepts les plus concrets, objectifs (le lieu de naissance, le lieu où l’on a grandi, la langue, les droits civiques)”
Deux remarques. Premièrement, l’un n’exclut pas l’autre : une forte identité nationale peut être compatible avec une
identité européenne. C’est certainement le cas dans de nombreux pays d’Europe de l’Est. Là-bas une majorité a le
sentiment d’être également européen. Idem en Italie et en Belgique. Deuxièmement, la crise a renforcé le sentiment
d’union – même s’il s’agit plutôt d’une solidarité de crise que d’une véritable identité. Il n’est pas question ici d’une “identité
composite”.
Irlande : Le chômage longue durée, un défi (02.08.2012 Irish Independent - Irlande)
D'après les statistiques publiées mercredi, pour la première fois, plus de 200.000 personnes en République d'Irlande se
trouvent au chômage depuis plus de douze mois. Le quotidien conservateur Irish Independent attribue cela à l'éclatement
de la bulle immobilière et ne s'attend pas à une amélioration de la situation : "Pour les individus qui dérivent dans le
chômage longue durée, il sera particulièrement difficile de retrouver du travail, même si l'économie devait lentement
reprendre. Ils perdent les habitudes nécessaires pour exercer un travail et risquent donc de développer une incapacité à
travailler. Il faut l'éviter. De nombreux chômeurs longue durée travaillaient dans le secteur de la construction avant que
n'explose la bulle immobilière. La majorité des 180.000 postes qui y ont été supprimés ces cinq dernières années ne
seront vraisemblablement jamais recréés. Il est largement plus probable que de nouveaux postes soient éliminés."
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UE : Cette économie qui n’aime plus les jeunes 4 juillet 2012 THE GUARDIAN Paul Mason
LONDRES
Pour la première fois dans l'histoire des sociétés d'après-guerre, les jeunes diplômés doivent s'attendre à vivre moins bien
que leurs parents. Essoufflé, le modèle économique occidental ne parvient pas à exploiter la maîtrise technologique de
cette génération perdue.
“Diplômé sans avenir”, l'expression m'est venue alors que je donnais un cours à l'université de Birmingham. Je dressais
alors un tableau des perspectives d'avenir de mes étudiants. Mon schéma allait vers le haut: là votre revenu à 21 ans,
ensuite les augmentations de salaire, ici votre patrimoine immobilier qui augmente dès que vous devenez propriétaire,
enfin votre fonds de retraite qui grossit et qui vous permet de vivre confortablement jusqu'à la fin de vos jours. Sans
oublier les aides de l'Etat providence en cas de problème.
Ca, c'était l'ancien schéma. J'ai ensuite dessiné le nouveau, qui pointe vers le bas: des salaires qui n'augmentent pas,
l'impossibilité d'accéder à la propriété, l'austérité budgétaire qui engloutit votre revenu disponible, la fermeture du plan de
retraite de votre entreprise, la retraite à l'approche de vos 70 ans. Et en cas de problème, le filet de sécurité de l'Etat
providence est aussi sûr que la loterie.
Tests psychométriques
A ce stade, certains membres de l'assistance commençaient à avoir la nuque douloureuse à force de secouer la tête en
signe de désapprobation. Cette jeune génération de diplômés est unique: ils sont les premiers – depuis 1945 – à devoir
s'attendre à vivre moins bien que leurs parents. Ils sont victimes d'un chômage massif: 19% au Royaume-Uni, 17% en
Irlande, 50% en Grèce et en Espagne. Tout cela en assistant en même temps à une révolution des technologies et de la
communication qui était censée leur donner le pouvoir.
Alors que le printemps arabe s'est propagé et que les troubles se poursuivent d'Athènes jusqu'au Québec, la sociologie
des manifestants est un élément central de ces révoltes. Le diplômé d'aujourd'hui, qui n'a pas bénéficié de la même
éducation libérale que ses parents, est appelé presque depuis la puberté à subir toute une batterie de tests
psychométriques, à viser l'excellence et à faire des choix déterminants pour son avenir.
Quand j'étais à l'université (Sheffield, 1978-1981), j'avais le temps de jouer dans un groupe, de rejoindre les grévistes
d'une usine sidérurgique, de participer à diverses occupations de bâtiments, d'écrire des nouvelles de fiction
outrageusement mauvaises, de changer de cours et de demander la création d'un double diplôme spécialement adapté à
mes ambitions personnelles. “Tu peux le faire tant que tu ne le dis pas aux autres”, m'avait dit un professeur. Il n'y avait
pas de frais d'inscription. Nous touchions des bourses d'études qui nous permettaient amplement de vivre tant que nous
ne passions pas de l'alcool aux drogues dures et pendant les vacances, j'avais un job d'été dans une usine qui payait
presque autant que le vrai travail de mon père.
Un mode de vie destructeur
Si nous voulons redonner un avenir aux jeunes, il faut impérativement rompre avec un modèle économique qui ne marche
plus et n'offre plus d'emploi adapté à une main d'œuvre hautement qualifiée. Un diplôme – chose indispensable dans la
société actuelle – coûte aujourd'hui si cher qu'il faut des dizaines d'années de travail faiblement rémunéré pour le
rembourser.
Au cours de ma tournée des universités, squats et autres occupations, je me suis souvent retrouvé à dire: “l'expression
“diplômé sans avenir” ne signifie pas que vous êtes condamné à ne pas avoir d'avenir”. L'état d'esprit des jeunes flirte en
effet dangereusement avec le nihilisme, même parmi les militants. Il y a des nuits où mon fil Twitter déborde de billets de
manifestants racontant joyeusement leur mode de vie autodestructeur, ponctué de gaz lacrymogènes et de citations
devant le tribunal.
Alors que le chômage des jeunes atteint les 50% dans les pays périphériques de l'Europe et que la crise se prolonge
d'année en année, les jeunes semblent frappés par un certain ramollissement.
L'idéal anarchique, l'absence de structure qui a défini les batailles des années 2009 à 2011, commence aussi à s'effriter.
Comme les mouvements de protestation sont organisés de façon à éviter l'émergence de dirigeants, la génération
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actuelle est contrainte de se rassembler autour d'écrivains et de prophètes qui sont déjà connus et le style extravagant de
Slavoj Žižek, Noam Chomsky, David Harvey et Samir Amin – un homme à barbe blanche qui harangue des jeunes dans
la vingtaine – devient pénible à supporter.
Sens des affaires
Il y a des points positifs. A chaque fois que je rencontre des jeunes militants désireux de m'expliquer en quoi consistera la
manifestation suivante, il s'avère que l'histoire ne s'arrête pas là : ils me parlent aussi du lancement d'un magazine en
ligne – et non, ce n'est pas un collectif, mais une entreprise –, de l'ouverture d'un café ou de la création d'une compagnie
théâtrale. Ou encore, comme dans la ferme que j'ai visitée en Andalousie, ils saisissent des terres et plantent des
légumes. Tous ces examens, ces exercices, ces conférences avec contrôle à la clé et l'obsession des formations
professionnelles a donné naissance à une génération qui a un grand sens des affaires.
Après avoir créé, à partir de rien, des façons inédites de manifester, la génération actuelle se met à inventer de nouveaux
types d'entreprises et de transactions, de nouvelles expressions littéraires et artistiques, qui trouvent leur place dans les
failles qu'ont entraîné la contraction du PIB et l'effondrement du crédit.
C'est la première génération qui se sert des connaissances comme de logiciels : pour ces jeunes, on peut télécharger,
utiliser et mettre à jour les savoirs, avant de les abandonner. Dès le départ, ils ont un niveau de connaissance que les
générations précédentes ne pouvaient atteindre qu'à la suite d'un long processus d'apprentissage et d'acquisition de
compétences. Aujourd'hui, ils n'ont plus qu'à attendre que le modèle économique arrive au niveau du potentiel humain
que les nouvelles technologies ont créé.
Avec le temps – les étudiants qui venaient d'entrer à l'université lors de la faillite de Lehman Brothers vont bientôt finir leur
master, ou sont au chômage depuis deux ans – les jeunes diplômés sans avenir ont eu une révélation : ce sont eux qui
devront construire l'avenir. Et si on y regarde de plus près et que l'on ne s'arrête pas aux barbes négligées et au mascara
qui coule, on s'aperçoit qu'ils s'en sortent plutôt bien.
JURISPRUDENCE
SOCIAL
Les étranges méthodes sociales de l'équipementier automobile Gestamp 30/07/2012 La
Tribune
La suite d'un mouvement social en juin sur le site nordiste, le groupe espagnol Gestamp s'est désengagé du projet
d'investissement de 20 millions d'euros qui devait pérenniser l'usine de l'équipementier automobile rachetée à
ThyssenKrupp. Elle vient même de demander aux salariés de signer un texte lui promettant la paix sociale pour les deux
années à venir, mais, en échange n'a toujours pas donné de perspectives claires à l'usine du Nord. Un comportement
étrange et peu rassurant dans cette société qui emploie 1350 salariés
Les 84 salariés de l’usine Gestamp-Sofedit de Gouzeaucourt partent en vacances la peur au ventre faute de réponse de
leur maison mère. Le mercredi 25 juillet, à la demande de la direction du site, leurs représentants syndicaux ont en effet
signé un document de six pages engageant tout le personnel de l’usine à collaborer avec le groupe Gestamp. Le but ?
Préserver le projet de construction d’une future unité de formage à chaud se poursuive chez eux comme prévu
initialement. Une étrange façon de faire de la part de la direction de l’entreprise : elle a demandé cet engagement écrit
après avoir arrêté le chantier d’extension du site fin juin. La faute aux salariés a expliqué Fernando Macias, directeur
France du groupe Gestamp, le 20 juillet en sous-préfecture de Cambrai car il avait des doutes sur « la fiabilité du site
nordiste en terme de fonctionnement et de maintien des conditions de production ».
Le directeur espagnol n’aime pas les débrayages
Dit autrement, il n’avait pas du tout apprécié qu’en juin l’usine ait débrayé 2 heures et demie. Les salariés réclamaient
depuis plusieurs mois un réajustement des coefficients et des rémunérations qui d’après les syndicats sont en moyenne
15 % inférieurs à ceux pratiquées ailleurs en France dans les trois autres sites Sofedit-Gestamp (Theil-sur-Huisne,
Sermaises et Saint-Romain-de-Colbosc). Les représentants du personnel s’appuyaient alors sur l’ « accord de méthode
concernant les garanties apportées dans le cadre du projet de cession de titres de la société ThyssenKrupp Sofedit au
groupe Gestamp ». Signé en avril 2011 par Laurent Favre en sa qualité de Président du directoire de Sofedit, cet accord
prévoyait la mise en œuvre d’un réajustement des décalages de classifications. Depuis, Laurent Favre a été remplacé par
Fernando Macias qui a visiblement oublié l’accord signé par son prédecesseur. Pis, il est soupçonné de ne pas étudier les
dossiers à fond. Pour Philippe Portier, responsable national des métallos CFDT « la direction ne joue pas le jeu du
dialogue social, les dossiers ne sont pas préparés et on sent un grand flottement dans la gestion des affaires. Ce qui est
très inquiétant pour l’avenir de Sofedit Gestamp et de ses 1350 salariés ».
La situation serait pire qu’au moment du rachat
L’expert comptable mandaté par le Comité Central d’Entreprise de Sofedit-Gestamp a ainsi clairement indiqué en avril
2012 que la situation lui paraissait préoccupante. Lors du rachat, Gestamp visait un chiffre d’affaires de 325 millions
d’euros à l’horizon 2015 avec la suppression de 140 à 190 postes au siège et dans les fonctions supports des usines. Non
seulement ces suppressions n’ont toujours pas eu lieu, mais la situation du secteur automobile s’est dégradée, le chiffre
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d’affaires de l’équipementier a baissé et ses pertes se sont amplifiées. Près de 400 suppressions de postes seraient
aujourd’hui envisagées. Le comité central d’entreprise a fait valoir son droit d’alerte pour obtenir des réponses de la
direction sur cette situation.
Pas de promesse mais une demande ferme de paix sociale
Mais la seule réponse de la direction a été pour l’instant de faire demander aux salariés de Gouzeaucourt de signer un
texte où ils affirment « s’investir avec professionnalisme et motivation dans les actions d’apprentissage et de formation qui
seront nécessaires pour maitriser le formage à chaud ». Ils acceptent également que de « 2014 à 2018, l’augmentation
globale de la masse salariale du site sera conditionnée par la situation économique de l’établissement et la société Sofedit
en terme de résultats et de perspectives économiques et financières, et ne pourra en aucune manière dépasser l’inflation
constatée par l’Insee sur les 12 derniers mois précédents l’ouverture des négociations ».
l Gestamp réactive son investissement à Gouzeaucourt 02/08/2012
L'équipementier automobile espagnorevient sur sa décision de stopper son projet d'investissement de 20 millions d'euros
destinés à doter l'usine nordiste d'une nouvelle ligne de formage à chaud. L'engagement des salariés à maintenir la paix
sociale sur le site a porté ses fruits.
La nouvelle vient de tomber. L'équipementier automobile espagnol Gestamp relance son projet de formage à chaud sur
son site de Gouzeaucourt. Olivier Glorieux, directeur du site, l'a appris au retour d'Espagne de Fernando Macias, directeur
France du groupe Gestamp.
La direction a appelé les délégués en vacances
Les délégués syndicaux de l'usine ne cachent pas leur soulagement. Actuellement en congés suite à l'arrêt estival de
l'usine, ils ont chacun été contactés au téléphone directement sur leur lieu de vacances. L'annonce est faite également
aujourd'hui aux salariés restés sur site pour cause d'inventaire.
Stoppé fin juillet, suite à un débrayage des salariés de 2 heures et demie et au mécontentement de la direction qui s'en
était suivi, le chantier va reprendre au plus vite. Et avec du renfort afin que les premières pièces sortent des ateliers dès
mars 2013 comme prévu à l'origine. D'un montant de 20 millions d'euros, cet investissement pérennise l'avenir du site. De
84 actuellement, les effectifs devraient passer à terme à 134 personnes.
L'avenir du site est assuré
Les élus du territoire et l'Etat s'étaient mobilisés dès la mi-juillet auprès de la direction de Gestamp pour sauver ce projet
d'extension. Les délégués syndicaux de Gouzeaucourt avaient de leur côté accepté la semaine dernière de signer un
document promettant la paix sociale pour les deux années à venir. Ses actions ont porté leurs fruits. La fabrication des
pièces destinées à la remplaçant de la 308 de PSA Peugeot Citroën se fera bien dans le nord.
SANTE - SECURITE
La santé pour tous, plus vite pour certains
5 Août 2012 Marianne
Généralement, quand on fait un malaise, on appelle le Samu. Dans le monde des V.I.P.,( VIP est un sigle anglais qui
signifie "Very Important Person", personne très importante.) on double son coup de fil au 15 d'un coup de fil sur le 06 d'un
toubib influent. C'est l'assurance d'un lit rapidement disponible dans un service hospitalier au top en s'épargnant les tours
de périph à la recherche d'un brancard dans n'importe quel couloir d'hôpital. Si tous les patients ont une carte Vitale d'une
affligeante banalité, seuls quelques-uns possèdent ce sésame qui ouvre en un clin d'oeil les portes des hôpitaux de la rive
gauche de la Seine. «Tout est réglé», s'entendent ainsi dire, parfois, les ambulanciers venus secourir un patient
manifestement pas comme les autres. Il arriverait même que, dans des services déjà pleins, le «patron» demande à faire
place nette pour son V.I.P.... quitte à virer celui qui a l'outrecuidance de squatter son lit !
«La règle, dans les hôpitaux, c'est égalité de traitement pour tous», rappelle, à toutes fins utiles, Christophe Prudhomme,
médecin urgentiste syndiqué à la CGT. «Dans les faits, cela n'existe pas. A mesure que l'accès aux soins se complique,
les passe-droits se multiplient.» Politiques, chefs d'entreprise, journalistes : tous ceux qui ont la chance d'avoir dans leur
répertoire téléphonique le numéro personnel d'un ponte ou du directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de
Paris (AP-HP) peuvent user, voire abuser, de passe-droits et s'éviter les affres du service public. Ancien directeur de la
politique médicale au siège de l'AP-HP, Jean-Yves Fagon reconnaît avoir reçu, à ce poste de direction, «des appels pour
la grand-mère, le fils de tel ou tel ministre». Des demandes de coupe-file hospitaliers, impossibles à quantifier, qui, nous
assure-t-on, ne se font pas au détriment des patients lambda, sans réseau... Ou obligés de s'endetter pour s'offrir l'illusion
d'être un V.I.P. en intégrant le service privé avec dépassements d'honoraires.
Par ici, les émirs !
Quand on est un vrai V.I.P., il va de soi que non seulement on n'attend pas des semaines, voire des mois, pour un
rendez-vous dans le meilleur service coté dans le palmarès du Point ou de l'Express, mais qu'en plus c'est le chef de
service en personne qui reçoit et opère, se fendant même d'une petite visite de courtoisie à la sortie du bloc. Quelques
établissements sont même équipés pour recevoir comme il se doit les personnalités. Au Val-de-Grâce bien sûr, hôpital
militaire du Ve arrondissement où sont soignés les chefs d'Etat, des chambres V.I.P. leur sont exclusivement réservées.
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Dernier-né de l'AP-HP, l'hôpital européen Georges-Pompidou a été conçu, dès le départ, avec une poignée de chambres
de luxe – jusque dans le service des urgences. «On voulait mettre en place une filière pour des patients étrangers très
riches qui paient très cher pour l'excellence française», raconte Jean-Yves Fagon. Le projet, consacrant peut-être trop
visiblement un hôpital à double vitesse, a capoté. Les chambres ont été redéployées, les Qataris et autres émirs du
Moyen-Orient sont allés voir ailleurs, au grand dam de certains. D'après nos informations, l'AP-HP n'abandonnerait
pourtant pas le combat : une cellule spécialement destinée aux patients internationaux a été mise en place au début de
cette année.
DIVERS
Industrie
Atome
CAOUTCHOUC
Chimie
Dans un contexte troublé, Arkema reste prudent le 01 août 2012 Reuters
Le chimiste français a vu ses résultats baisser au deuxième trimestre 2012. Le groupe a été affaibli par un
environnement macroéconomique plus difficile, notamment en Europe, ainsi que par la forte volatilité des
matières premières et des changes.
Mais les ventes du numéro un français de la chimie portent les fruits de ses acquisitions récentes.
Faisant l'hypothèse d'une continuité du contexte macroéconomique, le groupe confirme prudemment sa capacité à
atteindre un Ebitda proche d'un milliard d'euros sur l'exercice 2012.
Au-delà, Arkema ambitionne de réaliser en 2016 un chiffre d'affaires de huit milliards d'euros et un Ebitda de 1.250
millions d'euros tout en maintenant son taux d'endettement à environ 40%.
Cité dans le communiqué, le PDG du groupe Thierry Le Hénaff affirme que sa priorité va au développement des lignes de
produits à forte valeur ajoutée.
Ainsi, Arkema veut renforcer son positionnement sur les niches de spécialités, dont les spécialités acryliques, et compte
consacrer ses investissements industriels aux pays à plus forte croissance, notamment l'Asie.
Les produits d'Arkema, scindé de Total en 2006, sont utilisés dans la construction, l'automobile, l'électronique,
l'aérospatiale et l'industrie
Beiersdorf relève sa prévision 2012 grâce aux marchés émergents
02/08 Reuters
Beiersdorf a relevé jeudi sa prévision de bénéfice pour 2012, sa bonne tenue sur les marchés émergents permettant de
compenser une baisse de 4% des ventes de ses produits de consommation grand public en Europe occidentale.
Le groupe allemand, qui fabrique les crèmes Nivea, les baumes Labello ou encore les crèmes haut de gamme La Prairie,
a enregistré au titre du premier semestre un chiffre d'affaires en hausse de 2,6% à 3,06 milliards d'euros et un bénéfice
ajusté avant intérêts et impôts (Ebit) en hausse de 11,6% à 390 millions d'euros.
Il a dit anticiper une progression de 3% de ses ventes sur l'année et une marge d'exploitation de 12%. Il visait auparavant
une marge comprise entre 11% et 12%.
Son concurrent allemand Henkel avait dit mercredi compenser le fléchissement de son activité en Europe du Sud par des
hausses de prix et des baisses de coûts, tout en notant, à l'instar du britannique Unilever, que ses ventes dans les
marchés émergents se portaient bien
Arkema augmente le rythme de ses investissements industriels
Les Echos | 02/08
Recentré sur la chimie de spécialités après la vente de son pôle vinylique, le chimiste français Arkema accélère ses
investissements industriels. Ils devraient s'élever à 400 millions d'euros cette année dans le monde, contre 350 millions en
2011 et une moyenne annuelle de 300 millions précédemment. En France, le groupe va augmenter ses capacités à
Pierre-Bénite (Rhône) et participe à la reconversion du bassin gazier de Lacq (Pyrénées-Atlantiques) en pôle de chimie
fine et de spécialités. Arkema a confirmé hier son objectif de réaliser en 2016 un chiffre d'affaires de 8 milliards d'euros et
un excédent brut d'exploitation de 1,25 milliard.
Procter & Gamble essuie un léger repli de son bénéfice 2012 le 03 août 2012 Reuters
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Le fabricant de produits d'hygiène et de cosmétiques a annoncé un recul de son chiffre d'affaires du dernier
trimestre de l'exercice 2011-2012, un mois et demi après le dernier avertissement sur résultats en date du numéro
un mondial des produits ménagers.
Le fabricant de couches Pampers et de lessives Tide a également annoncé qu'il procèderait à quatre milliards de dollars
de rachats d'actions sur l'exercice 2012-2013 après avoir dit en juin qu'il n'avait pas l'intention de lancer de telles
opérations.
Procter & Gamble a dégagé sur la période un bénéfice de 3,63 milliards de dollars, soit 1,24 dollar par action, sur le
trimestre clos le 30 juin, contre 2,51 milliards (0,84 dollar/action) il y a un an.
Le chiffre d'affaires a reculé de 1%, à 20,21 milliards de dollars. Le groupe a annoncé un bénéfice annuel de 10,8 milliards
de dollars, en léger repli, malgré un bond de 45% au quatrième trimestre.
Givenchy: 1M d'euros de parfums volés
le 03/08/2012 AFP
Des malfaiteurs ont dérobé pour un million d'euros de parfums chez Givenchy à Beauvais dans la nuit de vendredi à
samedi et l'intégralité du butin a été retrouvé mardi dans deux camions volés qui ont servi à transporter la marchandise.
Un "commando" de six ou sept malfaiteurs vêtus de noir, cagoulés et gantés, en comptant les conducteurs des camions,
a neutralisé le gardien avant de charger des palettes de parfums dans deux camions de 19 tonnes, selon une source
proche de l'enquête.
Les deux véhicules et l'intégralité de leur chargement ont été retrouvés mardi matin dans un camp de gens du voyages à
Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne), où une trentaine de policiers, notamment de la Brigade de recherches et
d'intervention (BRI) de la PJ de Versailles, sont intervenus.
L'enquête a été confiée à l'antenne de Creil (Oise) de la DIPJ (Direction interrégionale de la police judiciaire de Lille).
Monsanto : dédommagé
Les Echos | 03/08
Le groupe américain de chimie a obtenu 1 milliard de dollars de dommages et intérêts aux Etats-Unis au terme d'un
procès contre son concurrent DuPont, qu'il accusait d'avoir violé son brevet pour des cultures résistantes à l'herbicide
RoundUp.
Pétrole
Le français Total entre dans l'exploration pétrolière au Kurdistan irakien
Le Monde.fr | 31.07.2012
Le groupe énergétique français Total a annoncé mardi 31 juillet avoir signé un accord lui permettant de prendre
part à l'exploration pétrolière au Kurdistan irakien, au risque de déclencher un bras de fer comme celui qui
oppose l'Américain Chevron au gouvernement central irakien.
Total précise dans un communiqué avoir finalisé grâce à cet accord la prise d'une participation de 35 % dans deux permis
d'exploration au Kurdistan irakien, auprès de la compagnie américaine Marathon Oil. Il s'agit des permis de Harir et Safen,
qui couvrent des superficies respectives de 705 et 424 kilomètres carrés. Total ajoute qu'il deviendra l'opérateur du bloc
de Safen pour son développement.
VERS UN BRAS DE FER AVEC LES AUTORITÉS ?
Un porte-parole de Total a indiqué que le groupe en avait informé les autorités irakiennes à Badgad. Total confirme par
ailleurs dans ce communiqué "son engagement de contribuer au développement du secteur pétrolier irakien et à investir
dans de nouveaux projets".
En juin, le gouvernement irakien avait prévenu les compagnies françaises que tout contrat avec Bagdad serait annulé si
elles signaient d'autres contrats avec des autorités locales ou régionales.
Dans le même esprit, Bagdad a annoncé la semaine dernière que Chevron ne pourrait plus travailler avec l'Irak, en
dehors du Kurdistan, en raison de l'acquisition par le géant pétrolier américain de deux blocs pétroliers dans la région
autonome effectuée sans son approbation.
Le gouvernement central a également menacé une autre compagnie américaine, ExxonMobil, de prendre des mesures
similaires à son encontre, si elle mettait en œuvre des accords sur l'exploration pétrolière dans cette même région.
Les relations entre le gouvernement irakien et les autorités du Kurdistan, région autonome du nord de l'Irak, sont au plus
bas depuis plusieurs mois en raison notamment de profonds différends sur le dossier des hydrocarbures
L'Irak menace Total d'annuler son contrat à Halfaya
le 01 août 2012, Reuters
L'Irak a fait savoir mercredi qu'il écarterait Total du site pétrolier de Halfaya, dans le sud-est du pays, le groupe
français ayant conclu un accord d'exploration au Kurdistan.
Cette déclaration fait suite à l'annonce de Total le 31 juillet. Le groupe a annoncé avoir signé avec l'américain Marathon
Oil un accord portant sur une prise de participation de 35% dans deux blocs d'exploration au Kurdistan irakien, région
autonome en conflit de longue date avec le gouvernement central de Bagdad sur les questions pétrolières.
Bagdad juge illégaux les contrats pétroliers signés avec le Kurdistan.
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"Nous travaillons à annuler la part de Total dans le contrat de Halfaya. Nous exclurons et mettrons un terme au contrat de
toute entreprise qui signe un accord avec la région du Kurdistan sans l'approbation du ministère du Pétrole", a dit à des
journalistes Abdul-Mahdy al-Ameedi, directeur du département des contrats et licences au ministère irakien.
"Total confirme son engagement de contribuer au développement du secteur pétrolier irakien et à investir dans de
nouveaux projets", avait indiqué Total mardi dans un communiqué. Un porte-parole du groupe français avait ajouté que
"les autorités de Bagdad ont été informées des intentions de Total".
Exxon Mobil a été le premier grand pétrolier à signer un accord avec le Kurdistan, fin 2011, un accord que Bagdad a jugé
illégal et pour lequel le gouvernement irakien a riposté en excluant Exxon, en mai, d'un appel d'offres pour des blocs
d'exploration.
Bagdad est allé plus loin avec Chevron, le 24 juillet, en privant le pétrolier américain de tout accord en dehors du
Kurdistan après l'annonce par celui-ci du rachat de deux blocs dans la région.
A Halfaya, la production a débuté fin juin. Total détient une part minoritaire de 18,75% du site, qu'il exploite aux côtés des
sociétés PetroChina et Petronas dans le cadre d'un accord signé en 2010 avec le gouvernement central irakien.
Au Kurdistan, Total a pris 35% des blocs d'exploration de Harir et Safen, Marathon Oil restant majoritaire avec 45% des
parts et les 20% restants étant la propriété directe du gouvernement régional du Kurdistan, selon le groupe américain.
Ces blocs seraient plus rentables que ceux du sud de l'Irak et représentent un pari plus stratégique pour Total, a
commenté un analyste interrogé par Reuters.
"Je ne pense pas que le contrat de Halfaya ait beaucoup de valeur pour Total. C'est le seul moyen de pression que le
gouvernement fédéral a sur eux", a dit Jon Rigby, analyste chez UBS.
Total en pleine "réflexion" sur la cession de TIGF
le 03 août 2012,AFP
C’est ce qu’a confirmé le secrétaire général de Total Infrastructures Gaz France, vendredi 3 août.
"La réflexion est lancée. Le champ des possibles est très large. Cette étude peut à terme prendre position sur une cession
ou non", a déclaré Olivier Robinet, joint au téléphone par l’AFP.
Une considération motivée par l’évolution des normes européennes tendant à renforcer l'indépendance des gestionnaires
de réseaux gaziers face aux producteurs. En effet la filiale de Totale gère 13% du réseau français de gazoducs.
"C'est ce que nous avons annoncé aux syndicats lors du comité d'entreprise exceptionnel qui s'est tenu jeudi à Pau", a
ajouté Olivier Robinet.
Au même moment, les salariés se rassemblaient devant le siège de l’entreprise à Pau. Une grève du personnel de TIGF
à laquelle avait appelé l'intersyndicale afin d'obtenir des explications de la direction sur ce projet d'éventuelle cession, a
été suivie à 90% par le personnel, selon Serge Marcadier, délégué CGT.
Pourtant il y a quelques jours, le 27 juillet dernier, Total avait démenti toutes rumeurs en ce sens. Mercredi dernier, le
député PS des Pyrénées-Atlantiques David Habib, opposé à une telle cession, avait indiqué après un entretien avec le
président du réseau gazier TIGF de Total, Daniel Laure, que celui-ci lui avait confirmé qu'une réflexion sur l'éventuelle
cession du réseau était menée au sein du groupe.
Plasturgie
Incendie maîtrisé sur le site de Polyrey à Lalinde
le 02 août 2012 UN
En début de matinée ce 2 août, un feu est parti de la toiture de l’usine, endommageant partiellement un atelier de
l’entreprise classée Seveso 2.
"Un début d’incendie s’est déclaré sur un atelier à l’arrêt, a expliqué à L’Usine Nouvelle le directeur administratif Jean
Louis André. Nous sommes en train de fermer le site pour 3 semaines et c’est au cours d’une phase de nettoyage que
l’incendie a commencé".
Selon le lieutenant-colonel Bernard Maumelle, du service départemental d'incendie et de secours (SDIS) 24, le feu a été
déclenché par une "fuite enflammée de méthanol" sur une conduite à côté d'un atelier de fabrication de résine.
Mais la direction précise avoir mis en œuvre le plan opérationnel interne avec le secours de l’Etat. une dizaine d'employés
ont attaqué le feu avec les moyens prévus avant d'être rejoints par une cinquantaine de pompiers et une quinzaine de
véhicules, selon le lieutenant-colonel Maumelle.
Le plan a été levé vers 10h30. Aucune fuite chimique, ni de propagation de feux n’est à déplorer. Les 250 salariés alors
présents sur place ont été confinés loin de l'atelier.
"Il y a des dégâts sur la toiture et quelques équipements, confie le directeur administratif. Il va falloir entreprendre
quelques travaux pendant les trois semaines, mais pour l’heure rien ne laisse à penser que nous ne pourrons pas
reprendre la production fin août".
Le site est spécialisé dans la conception de panneaux décoratifs .
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Une pénurie menace les plasturgistes dans les prochains jours
le 03 août 2012
La fédération de la plasturgie s’alerte de la pénurie imminente de polyéthylène et polypropylène, des plastiques
très utilisés, qui pourrait se prolonger tout le mois.
"Des ruptures d'approvisionnement (de ces deux composants) sont annoncées dans les prochains jours et sur tout le
mois d'août", indique la fédération dans un communiqué publié ce vendredi 3 août.
Selon la fédération, ce manque trouverait son origine dans "l'arrêt de prise de commandes dans laquelle se sont placés
plusieurs producteurs ces derniers jours".
"Cette contraction de l'offre induit une hausse des polyéthylènes et des polypropylènes, matières de base pour les
industriels de la plasturgie". "Ce retournement brutal des marchés du polyéthylène et du polypropylène les obligera à
répercuter dès la rentrée ces hausses sur l'ensemble de leurs produits", préviennent les industriels du secteur.
Le polyéthylène est un polymère issu de la pétrochimie. Il s’agit du matériau de base des sacs plastiques, emballages
alimentaires, flacons cosmétiques, etc. Le polypropylène sert également dans l'emballage alimentaire, mais entre aussi
dans la fabrication de nombreuses pièces de l'industrie, notamment automobile.
Textile cuir et Peaux
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Verre
Saint-Gobain plonge en Bourse malgré l'annonce d'un vaste plan d'économies les échos 30/07
Le titre Saint-Gobain a fortement décroché vendredi à la Bourse de Paris, chutant de 10,62 % en clôture. Les analystes
se montraient déçus par les résultats semestriels publiés le 26 juillet au soir ainsi que par les perspectives. Le groupe
avait averti en juin que ses résultats semestriels seraient « en retrait ». De fait, Saint-Gobain, malgré un chiffre d'affaires
en hausse de 3,4 %, à 21,59 milliards d'euros, a annoncé un résultat d'exploitation en baisse de 12 %, à 1,5 milliard
d'euros, et un résultat net part du groupe en diminution de 34 %, à 506 millions. « L'activité du groupe au deuxième
trimestre a été affecté par le ralentissement de l'environnement économique en Europe occidentale », a déclaré le PDG,
Pierre-André de Chalendar, dans le communiqué. Un plan d'économies de 750 millions d'euros, « sans fermetures
significatives de sites en France », a été décidé. Toutefois, « pour l'ensemble de 2012 [...], nous visons donc désormais
une hausse mesurée de nos prix, une baisse continue de nos volumes et un résultat d'exploitation du second semestre en
baisse modérée par rapport à celui du premier semestre », a indiqué le PDG.
Réalisée par Michel DECAYEUX pour le compte de la Fédéchimie FO
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