Vieille ville de Damas". L'Agence allemande de coopération technique soutient aussi la sauvegarde de
la Vieille ville de Damas par des avantages financiers accordés au secteur privé.
La conclusion du rapport de l’Etat partie est un résumé des principales menaces auxquelles le bien et
les zones historiques aux alentours doivent faire face, entre autres les possibles impacts négatifs des
projets d'aménagement, qui auront des conséquences sur la « valeur universelle exceptionnelle » de la
Vieille ville, la tendance actuelle qui pousse à la transformation des nombreuses maisons arabes
traditionnelles, l'absence de politique de conservation pour les zones historiques à l'extérieur de la ville
fortifiée, ainsi que des projets de planification régionale inappropriés.
Le rapport de l'Etat partie comprend également un rapport d'avancement très précis (en date du 30
janvier 2008) sur un programme de consultation publique, mis en place par le programme MAM, afin de
définir une zone tampon pour le bien du patrimoine mondial. Le rapport décrit avec précision l'état actuel
des quartiers historiques environnants, précisant que « quatre des cinq quartiers historiques
environnants au nord et à l'ouest de la Vieille ville ont été placés, entre 1988 et 2006, sous la protection
de la Direction générale des Antiquités et des Musées (DGAM) du Service des antiquités au terme de
la Loi sur les antiquités. Un "Comité pour la protection et l'aménagement de la Vieille ville de Damas et
de sa zone tampon" a été créé par le Premier ministre, le 16 mai 2007, afin d'assurer la coordination
des activités de planification intra et extra muros ». La détermination d'une zone tampon sera complétée
d'une définition de sous zones spécifiques pour la protection, la réhabilitation et le réaménagement.
L'approbation par les organismes de régulations et les structures institutionnelles, et, l'aval donné à la
zone tampon par les différents services gouvernementaux concernés seront confirmés avant d'être
soumis aux délibérations du Comité du patrimoine mondial.
Alors que l'Etat partie fait preuve d'un engagement fort pour résoudre les problèmes liés à la
revitalisation des aspects sociaux, culturels et économiques de la ville historique, un certain nombre de
problèmes sont susceptibles d'empêcher la ville de conserver la valeur universelle exceptionnelle du
bien:
§ Les Déclarations de valeur et d'authenticité/intégrité présentées (en lieu et place de la Déclaration de
valeur universelle exceptionnelle demandée) ne sont pas établies en conformité avec les Orientations.
Les documents résultant de ces Déclarations ne peuvent donc par être intégrés dans le plan de gestion
demandé par le Comité du patrimoine mondial.
§ Il semble qu'il n'y ait pas un de mécanisme de gestion clair capable de coordonner les nombreux
projets déjà en place financés de façon externe par les programmes de coopération internationale et de
façon interne.
§ Un plan de gestion orienté vers la conservation, tel que demandé par le Comité du patrimoine mondial,
dont l'accent est mis sur la prise de décision intégrée, constituerait l'instrument de planification globale
mentionné au point précédent, est de la plus grande importance afin de conserver de façon prioritaire
la valeur universelle exceptionnelle du bien, tout en intégrant les problèmes d'aménagement de tous les
secteurs concernés dans la Vieille ville.
§ Enfin, le Service des antiquités, qui agit essentiellement comme une structure de contrôle de
l'aménagement et non comme une structure de planification, en dépit des efforts accomplis, manque de
l'autorité indispensable, des moyens financiers et du statut nécessaire pour être le porte parole de la
défense de la valeur universelle exceptionnelle au cœur de la prise de décision urbaine pour Damas.
Une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS s'est déroulée en avril
2008, s'intéressant principalement aux problèmes soulevés par le Comité du patrimoine mondial.
Le rapport de mission rappelle qu'une visite d'experts du patrimoine mondial, s'est déroulée à l'invitation
de l'Etat partie en décembre 2007. Elle a confirmé les résultats d'une étude menée par 18 experts
locaux, concernant le projet de la rue du Roi Fayçal, et a estimé qu'il aurait des impacts négatifs sur le
statut de bien du patrimoine mondial, bien que le projet soit situé à l'extérieur de la zone centrale du
bien inscrit. Le rapport de mission rappelle que les experts locaux et internationaux étaient tombés
d'accord sur le fait que « le projet aurait constitué une grave menace envers l'intégrité de tout le tissu
historique et le sens même du bien du patrimoine mondial de "ville fortifiée". Le bien aurait été
définitivement coupé de son quartier périphérique au nord, avec des effets négatifs sur ses conditions
environnementales et économiques et sur la vitalité sociale, des facteurs qui se seraient rajoutés à la
détérioration prévue de son tissu urbain et de ses valeurs patrimoniales. Cependant, les membres de
la mission d'avril 2008 ont été informés que le projet avait été annulé, sauf l'aspect lié à la restauration
des murailles de la Vieille ville».
Le rapport de mission donne des détails sur les pressions et conditions sociales et économiques
combinées avec l'accroissement du taux de détérioration des bâtiments, et ce, malgré beaucoup de
travaux de conservation entrepris afin de préserver les principaux souks traditionnels et les sites