- Probabilités - cours prof - 2 / 3 -
B : « la boule tirée est bleue » ; R : « la boule tirée est rouge » ; Q : « la boule tirée porte le numéro 4 » ; U : « la boule tirée porte le numéro 1 ».
Les boules ont la même chance d’être tirées ; par équiprobabilité, on a donc :
P ( U ) =
=
; P ( B ) =
=
et P ( B
U ) =
=
On a : P ( B
U ) = P ( B )
P ( U )
Les événements B et U sont donc indépendants . Ce résultat s'explique en remarquant que la proportion des boules bleues portant le numéro 1 parmi
les boules portant le numéro 1 est la même que celle des boules bleues parmi les boules de l’urne.
On a aussi P( Q ) =
, P ( B ) =
et P ( Q
B ) = 0
On a : P( B
Q )
P ( B )
P ( Q )
Les événements B et Q ne sont donc pas indépendants .
Remarque :
Ne pas confondre événements incompatibles et événements indépendants.
Deux événements A et B sont incompatibles si et seulement si A
B =
. On a alors : P ( A
B ) = P ( A ) + P ( B )
Dans l'exemple précédent, les événements B et U sont indépendants, mais non incompatibles ; les événements B et Q sont incompatibles
et non indépendants.
4 ) FORMULE DES PROBABILITES TOTALES
est l’univers des événements élémentaires d’une expérience aléatoire. A1 , A2 , … , An désignent des événements de .
Définition
Dire que A1 , A2 , … , An réalisent une partition de l’univers , signifie que :
les événements A1 , A2 , … , An sont deux à deux disjoints
A1
Tout événement B est alors la réunion disjointe des événements B
A1 , B
A2, … , B
An
On a donc P ( B ) = P ( B
A1 ) + P ( B
A2 ) + … + P ( B
An )
De plus pour tout i tel que 1
i
n , on a P ( B
Ai ) = P ( B / Ai )
P ( Ai )
Propriété : Formule des probabilités totales
Dans les conditions précédentes on a :
P ( B ) = P ( B
A n )
P ( B ) = P ( B / A1 )
P ( A2 ) + … + P ( B / An )
La deuxième formule permet de calculer la
probabilité d’un événement B dans le cas
( fréquent ) où l’on connaît les probabilités
P ( Ai ) d’une famille d’événements Ai constituant
une partition de l’univers , ainsi que les
probabilités conditionnelles de l’événement B par
rapport à chaque événement Ai .
Exemple :
Un test d’une maladie est effectué sur la totalité d’une population.
Une étude statistique établit que 70 % de la population réagit négativement au test ( événement N ) , 20 % réagit faiblement au test ( événement F ) et
10 % réagit fortement au test ( événement R ) .
La probabilité pour une personne de cette population d’être atteinte de la maladie ( événement M ) est :
0,9 lorsque le test est fortement positif
0,6 lorsque le test est faiblement positif
0,05 lorsque le test est négatif
Par hypothèse, on a donc :
P ( R ) = 0,1 , P ( F ) = 0,2 , P ( N ) = 0,7 , P ( M / R ) = 0,9 , P ( M / F ) = 0,6 et P ( M / N ) = 0,05
Les événements R , F et N constituent une partition de la population.
D’après la formule des probabilités totales, on en déduit que :
P ( M ) = P ( M / R )
P ( R ) + P ( M / F )
P ( F ) + P ( M / N )
P ( N ) = 0,9
0,1 + 0,6
0,2 + 0,05
0,7 = 0,245
La probabilité pour qu’une personne de cette population soit atteinte de la maladie est donc égale à 0,245
5 ) REGLES DE CONSTRUCTION D’UN ARBRE PONDERE ( ou arbre de probabilités )
Pour déterminer des probabilités, on peut être amené à construire des arbres dont
les branches sont affectées de probabilités.
Un arbre pondéré se construit et se lit de gauche à droite.
L’origine de l'arbre est la racine de l'arbre.
Les traits partant de la racine sont appelés branches primaires de l'arbre.
Elles mènent à des nœuds.
Les branches joignant deux nœuds sont dites secondaires.
Tout chemin menant de la racine à un nœud est appelé trajet.
Règles
RACINE
NOEUD
BRANCHE PRIMAIRE
BRANCHE SECONDAIRE
TRAJET