CHARBONNIER Carole AUVINET Claire Licence 3 parcours Pluridisciplinaire Psychologie Loïc Pulido 2004-2005 SOMMAIRE Introduction I. Les différentes mémoires A. Les codes a) Codes sensoriels b) Code auditif c) Code visuel B. Mémoire à court terme a) Mémoire tampon b) Mémoire fichier c) Mémoire de travail C. Mémoire à long terme a) Explicite - Mémoire épisodique - Mémoire sémantique b) Implicite II. Processus : mise en relation des différentes mémoires A. Encodage B. Organisation a) Catégorisation b) Organisation verbale c) Organisation imagée d) Organisation subjective C. Récupération 2 III. Mise en application dans les apprentissages scolaires A. La mémoire au service des différentes matières a) En mathématiques b) En français c) En géographie d) En musique B. Méthodes utilisées dans le cadre scolaire a) Rappel et reconnaissance b) Les processus mnémotechniques c) Apprentissage multi-épisodique d) La subvocalisation e) Apprendre par cœur f) Les images Conclusion Bibliographie Annexes 3 D’après Le Petit Larousse 1995, la mémoire est l’aptitude à se souvenir. Certes, cette définition est juste mais a le défaut de ne pas faire transparaître la complexité qui la caractérise. En effet, chacun de nous fait quotidiennement appel à sa mémoire. « Qui ne connaît pas son numéro de téléphone ? Qui ne sait pas quelle est la capitale de la France ? » Nous remarquons alors, par ces questions, que notre mémoire est en étroite relation avec nos multiples connaissances. De plus, nous pouvons noter que nos réponses sont quasiment immédiates ce qui sous-entend que nos informations sont organisées dans notre cerveau. Néanmoins avant que cette classification s’établisse, un processus de reconnaissance ou d’identification doit être activé. Aujourd’hui, certains auteurs, traitant ce sujet, fondent leur travail sur un principe de comparaison avec l’informatique. Effectivement, c’est la naissance de l’ordinateur qui a réellement initié les actuelles recherches portant sur la mémoire. L’étude de la mémoire, qui s’est avérée longue et périlleuse, a permis de mettre à jour le parcours qu’effectue chacune des nouvelles acquisitions que nous effectuons à tout instant. Aussi, nous avons voulu savoir comment et pourquoi la mémoire est indispensable au niveau des apprentissages à l’école ? Nous énoncerons donc dans une première partie les différents types de mémoire. Ensuite nous exposerons les processus d’interactions entre celles ci. Enfin, nous nous intéresserons plus spécifiquement à leurs mises en application sur le plan scolaire. 4 I. Les différentes mémoires Comme nous l’avons précédemment évoqué dans notre introduction, la mémoire est complexe. En effet, mémoriser nécessite l’activation de nombreuses zones de notre cerveau. Cette remarque de nature biologique met en avant la diversité de nos compétences. Grâce à de nombreuses études psychologiques, une compartimentation du mécanisme de mémorisation a été réalisée. La première étape dans l’acquisition de nouveaux concepts, ou nouvelles expériences se fait grâce à la perception de codes qui peuvent être de différentes natures. Ensuite, cette information est stockée soit dans la mémoire à court terme, soit dans la mémoire à long terme en fonction de son utilisation dans le contexte d'apprentissage. A . Les codes Après la lecture d’ouvrages de différents auteurs, nous avons relevé trois formes principales des codes de perception a) Codes sensoriels Selon Lieury, ces codes sensoriels font appel à des informations tactiles, motrices, olfactives, gustatives, etc. Leur mise en évidence est difficile. Nous évoquons donc ces codes car ils sont couramment rencontrés et induisent ainsi une mémorisation involontaire et pourtant importante. Les meilleurs exemples des apprentissages acquis par ces codes sont le goût, les odeurs, etc. b) Code auditif Baddeley distingue trois formes différentes de mémoire auditive : La mémoire échoïque dont l’ordre de durée est de quelques millisecondes. Cette mémoire permet de repérer des périodicités, de stocker des sons répétés jusqu’à la série suivante. Son influence est immédiate et éphémère. Il évoque ensuite une mémoire auditive à court terme ayant une persistance de 5 à 10 secondes. Des expériences ont été menées afin d’étudier la mémorisation des mêmes 5 informations sur un intervalle de temps différent. Les résultats sont équivoques au-delà de 4 secondes une disparition progressive des données est observée. Une sélection de l’information s’opère. Plusieurs effets sont associés à cette forme de mémoire. Le premier effet, évoqué à la fois par Lieury et par Baddeley, est celui de la modalité. Il est en étroite relation avec le principe de récence qui signifie que l’on mémorise mieux les dernières informations reçues. L’effet de modalité a également la caractéristique d’être meilleur lors d’un exercice auditif que lors d’un travail visuel. Le second effet, traité par ces deux auteurs, est celui de suffixe. Selon les résultats de différentes études, la présence d’un son non langagier à la suite d’une information à mémoriser n’a pas d’influence sur cette mémorisation. En revanche, si c’est un mot qui est prononcé, il a un effet perturbateur et altère donc le phénomène de mémorisation. L’effet de similitude est le troisième effet associé à la mémoire auditive à court terme. Il s’agit de notre difficulté à mémoriser une séquence de syllabes similaires. Cette suite entraîne une confusion auditive. Enfin, il énonce une troisième forme de mémoire auditive celle dite à long terme. Comme son nom l’indique, sa durée est infinie. Elle renferme le langage. Son contenu est évidemment étroitement lié à la signification. De plus, une mémoire pure des sons est présente, comme pour la musique. c) Code visuel Cette mémoire visuelle est associée au « nombre magique 7 » . Il s’agit de notre capacité de mémorisation de 7 éléments familiers (plus ou moins deux) présentés visuellement. De même, la mémoire visuelle s’articule en trois composantes différentes selon Baddeley. La mémoire iconique est celle qui nous permet de fixer successivement du regard des images très similaires les unes des autres. Elle intervient lorsque nous regardons un film, ou bien lorsque nous lisons. Ainsi, certaines images, perçues par le système de mémoire iconique, sont mémorisées dans des lieux de stockage visuels alors que d’autres, s’associant à un codage phonologique, sont stockées dans un répertoire langagier. De plus, notons que cette mémoire iconique se fait aussi pendant que l’on effectue une autre activité. La mémoire 6 iconique est aussi appelée par les chercheurs mémoire photographique. Elle possède deux caractéristiques essentielles : elle est éphémère (dure environ ¼ de seconde) et a une capacité restreinte. En effet, l’œil, quand il visualise une page ou un visage, ne peut voir que dans un angle de 4 degrés seulement ce qui diminue considérablement la capacité de mémorisation de ce type de mémoire. La mémoire visuelle à court terme fait référence au codage du nom associé au codage visuel. Néanmoins ce codage visuel ne disparaît pas après deux secondes simplement c’est le codage du nom qui domine. Cette mémoire visuelle à court terme est affectée lorsque le sujet doit réaliser un action intermédiaire, comme un calcul mental. La mémoire visuelle à long terme est fondée sur des études de mémorisation des images. Les résultats obtenus sont les suivants. La capacité de reconnaître une image perdure beaucoup plus que la capacité à redessiner cette image. La mémorisation d’une image se fait partiellement juste de manière à ce qu’elle soit dans notre esprit plus familière qu’une nouvelle jamais rencontrée auparavant. Ainsi, au moment où l’ancienne image est de nouveau présentée, sa reconnaissance est importante car sa récupération ne porte que sur quelques détails. B. Mémoire à court terme Lieury définit la mémoire à court terme comme étant l’ensemble des systèmes ne pouvant stocker environ que sept informations familières pendant un court moment. Ce système est en relation directe avec la mémoire à long terme. La mémoire à court terme est qualifié de multifenêtrage (cf. annexe), ce qui signifie qu’il présente plusieurs composantes : la mémoire-tampon, la mémoire-fichier et la mémoire de travail. Ces modules ont une durée de mémorisation de l’information qui varie. Toutefois, cette capacité de stockage est tout de même limitée et le temps de mémorisation y est éphémère. a) Mémoire tampon Toujours selon Lieury, cette mémoire tampon permet de garder les informations pendant quelques secondes en attendant d’autres recherches dans d’autres mémoires. Tous 7 nos systèmes ne fonctionnent pas à la même vitesse. Ainsi la mémorisation d’une suite de nombres se fait rapidement mais sa retranscription vocale est plus lente. Pendant ce laps de temps intermédiaire, l’information est stockée dans cette mémoire tampon. b) Mémoire fichier Cette mémoire fichier intervient dans le mécanisme de récupération. Les informations sont stockées selon des indices. Son fonctionnement est identique à celui d’une bibliothèque. A chaque donnée correspond une fiche et une seule. Quelque soit l’ampleur de cette information, sa mémorisation est la même. Ce principe permet donc de faciliter le processus de récupération qui se fait à partir de mot clé. c) Mémoire de travail La mémoire de travail est l’une des mémoires qui joue un rôle principal dans les processus d’apprentissage. Néanmoins, les auteurs ne la définissent pas tous de la même manière. Selon Baddeley, la mémoire de travail équivaut à la mémoire à court terme alors que d’autres chercheurs, comme nous la situons dans notre plan, la considèrent comme un soussystème de la mémoire à court terme. Quel que soit ce point de vue, la mémoire de travail se compose d’un système central exécutif, de la boucle articulatoire et du registre visuo-spatial. Cette mémoire permet le maintient et la manipulation des informations. Le système central exécutif est également appelé l’administrateur central : il permet de contrôler et de coordonnées des opérations de traitement.. Il est le médiateur entre la mémoire à long terme et la mémoire à court terme. Son rôle est d’activer la boucle phonologique et le calepin visuo-spatial. La boucle articulatoire porte aussi le nom de boucle phonologique et elle a pour rôle de stocker et rafraîchir l’information verbale. Elle sert donc à la répétition de cette donnée. La conception, qui s’en suit est celle données par Baddeley, elle a conduit à de nombreuses critiques. Selon lui, elle se compose d’un registre phonologique de stockage passif et d’un processus de contrôle articulatoire. Pour ce premier, il emploie le terme de « stockage » pour caractériser sa capacité bien qu’elle soit limitée, ainsi que l’adjectif « passif » car les données mémorisées s’estompent progressivement (en moins de deux secondes). Le processus de contrôle articulatoire est responsable du « rafraîchissement » des données, c’est-à-dire de 8 prévenir la disparition des informations du système phonologique de stockage passif, en suivant un principe de réactivation basé sur la lecture. C’est l’autorépétition subvocale. Ainsi les informations sont de nouveau dans l’unité de stockage. De plus, ce mécanisme de contrôle peut également convertir un mot en traduction phonologique et l’intégrer au système de stockage. De nombreux effets sont associés à la boucle phonologique. Toujours, selon Baddeley, l’effet de similarité phonologique est expliqué suivant le fait que pour des sons proches le codage phonologique est le même. Alors la récupération, qui s’appuie sur les distinctions, sera moins efficace. D’où un faible rappel des sons proposés au départ. L’effet d’écoute inattentive consiste à mettre en avant le fait que la mémorisation est altéréé lorsqu’elle est accompagnée d’un message parlé. En effet, ces éléments écoutés ont accès au système phonologique et l’encombrent inutilement. Néanmoins, il faut noter que ce principe fait référence à un son parlé donc travailler en musique avec des paroles est déconseillé, alors qu’étudier avec un peu de musique instrumentale a des effets moins importants. L’effet longueur des mots intervient car le rôle du processus d’autorépétition subvocale est de garder les informations dans le système de stockage phonologique. Or cette conservation dépend de la durée de prononciation du mot : le temps du rafraîchissement sera proportionnel à cette durée de prononciation. Alors moins de données seront maintenues dans cette unité de stockage pour des mots longs du point de vue de la prononciation. On en déduit qu’une relation est présente entre la vitesse de prononciation et la capacité de stockage. Le calepin visuo-spatial, quant à lui, est responsable du maintien des données spatiales, de la formation et de l’utilisation des images cérébrales. Son mode d’approvisionnement est double par simple perception visuelle ou par la formation d’images mentales. Grâce à ce système, nous pouvons effectuer différentes tâches comme la rotation mentale. En effet, nous sommes capables d’imaginer un objet, qui a trois dimensions, en mouvement même si celui-ci est à l’origine une illustration plane et fixe. De plus, Baume et Jonides démontrèrent la fonction des yeux intérieurs. Cette capacité consiste à explorer une image mentale. Les résultats de leurs expériences montrent que plus les extrémités de l’image sont éloignées, plus le temps mis pour se l’imaginer en totalité est long. Il joue ainsi un rôle dans l’orientation géographique et dans la mise en forme de plan à partir d’éléments spatiaux. De nombreux tests d’intelligence présentent des questions faisant appel aux facultés de cette ardoise visuo-spatiale, malgré le peu de connaissances dans ce domaine. En effet, ce sujet 9 nécessite beaucoup de recherches et est difficilement mis en avant d’où l’incertitude régnant dans les travaux des auteurs. Baddeley expose une décomposition en deux systèmes semblables à ceux de la boucle articulatoire. Il évoque un registre passif de stockage et un processus de rafraîchissement. Cette unité de stockage passif est accessible par toutes les informations et est alors facilement encombrée. Enfin, le mécanisme de réactivation qui lui est associé est peu abordé par les différents auteurs. Baddeley établit un modèle de la mémoire de travail qui est suivi et étudié mais qui au jour d’aujourd’hui amène des questions. Des auteurs lui reprochent de ne pas aborder son rôle dans la résolution des problèmes, mais surtout remettent en cause l’unicité de l’administrateur central. Différentes recherches sont en cours afin d’éclaircir les connaissances actuelles sur cette mémoire de travail. C. Mémoire à long terme La mémoire à long terme correspond au processus d’enregistrement. Elle concerne les faits récents, pour lesquels elle est fragile et sujette a l’oubli, mais aussi les faits anciens, et est alors considérée comme permanente. C’est cette mémoire qui permet d’apprendre durablement les cours, retenir les mots, les visages, etc. On lui attribue un oubli progressif mais également une bonne conservation pendant des années. Les souvenirs restent enregistrés dans la mémoire à long terme environ dix ans. La mémoire à long terme stocke plusieurs milliers de mots. Sa capacité de stockage est donc très grande néanmoins elle n’est pas clairement définie. Il semblerait qu’elle ne soit pas indéfinie, cependant aucune limite n’a été établie. Selon Graf et Schacter, on peut distinguer deux grands types de mémoire à long terme. La mémoire explicite qui intervient lors de rappels volontaires, à laquelle on oppose la mémoire implicite. Cette dernière a la caractéristique de faire appel, au cours de ses tests, à des mécanismes de récupération inconscients. De plus, la mémoire explicite est partagée en deux formes de mémoires différentes. On distingue la mémoire épisodique de la mémoire sémantique. 10 Mémoire à long terme Explicite (déclarative) Episodique Sémantique Implicite (non-déclarative) Procédurale a) Mémoire explicite La mémoire explicite fait appel aux choses dont on a conscience de se souvenir et que l’on peut décrire verbalement. On peut nommer explicitement ses souvenirs comme notre date de naissance, la signification d’un mot simple etc. C’est à elle que font appel les tests de rappel, libre ou indicé, et de reconnaissance. Cette mémoire est encore appelée mémoire déclarative. Selon Tulving, elle se subdivise à son tour en deux autres mémoires : la mémoire épisodique et la mémoire sémantique. Elles font référence à deux systèmes de traitement de l’information distincts l’un de l’autre, mais néanmoins partiellement mêlés. - Mémoire épisodique La mémoire épisodique, parfois appelée autobiographique, permet de se souvenir des événements vécus de notre vie ainsi que du contexte particulier de cet événement. Cette dernière est très importante pour mémoriser ce que l’on a fait mais aussi ce que l’on doit faire. Elle est indispensable pour se situer dans l’espace et dans le temps et permet ainsi de classer les épisodes vécus de manière chronologique. Elle renferme des connaissances bien spécifiques, alors que la mémoire sémantique est le recueil d’informations générales. 11 - Mémoire sémantique La mémoire sémantique, décrite comme un vaste réseau de nœuds possédant de multiples interconnexions, permet au sujet de stocker ses connaissances, sa culture. C’est la mémoire la plus résistante. Elle permet de conserver les informations sur la durée pendant plusieurs mois. Elle forme la culture générale. Les mots que nous rencontrons souvent sont qualifiés de « prototypes ». Ils sont plus facilement mémorisables. C’est la mémoire du sens des mots et des idées. Elle concerne aussi la maîtrise des règles et des concepts. Elle permet la compréhension et l’utilisation du langage. Son approvisionnement en nouvelles informations se fait grâce aux relations qui existent entre ces nouvelles données et les connaissances préexistantes. Elle relie la signification d’un objet à ses propriétés. En effet, la mémoire sémantique est le meilleur exemple d’organisation hiérarchisée. Cette mémoire sémantique est un système complexe qui selon les auteurs est divisé différemment. Une décomposition par catégories, distinguant ainsi les objets biologiques des objets non-biologiques existe. Un fractionnement en modalité a été mis en avant par Shallice. Selon lui, le moyen de présentation des connaissances influent sur leur mémorisation. Il estime que le système perceptif est directement lié à la mémoire sémantique. Enfin , le partage en domaines illustre l’identification des objets ou plus précisément l’accessibilité aux représentations pré-acquises. b) Mémoire implicite La mémoire implicite ou non-déclararive s’exprime autrement qu’avec des mots. Elle fait appel à un apprentissage moteur comme jongler, faire du vélo, ne nécessitant pas le langage pour s’exprimer. Elle est associée à l’action, à l’activité du sujet. La mémoire procédurale est un type particulier de mémoire implicite. C’est la mémoire d’un savoir-faire, permettant l’acquisition des habiletés ou des aptitudes sensori-motrices apprises par la répétition. Cette mémoire permet par exemple de conduire sa voiture, de monter un escalier. La mémoire procédurale est inconsciente, elle est constituée de gestes acquis qui sont devenus des habitudes réflexes, des automatismes. L’acquisition d’un souvenir dans la mémoire implicite se fait à notre insu et elle doit souvent être mise en évidence de manière indirecte, par des phénomènes comme l’amorçage 12 ou priming. L’effet d’amorçage est une augmentation de la vitesse de la réponse du sujet lorsque celui-ci a préalablement reçu une information liée au contexte . En effet, ce type de test se déroule en deux étapes. Dans un premier temps, il s’agit de suivre un phase d’étude comme la présentation de plusieurs dessins au trait. Ensuite, la phase de test est réalisée : dans cet exemple, il s’agit d’identifier les dessins maintenant sous une allure plus ou moins dégradée. Le même effet d’amorçage est tester lorsque nous proposons à un sujet des couples de mots, tel que « table –chaise », et qu’ensuite nous lui demandons de nous donner un mot qui lui vient à l’esprit si nous lui suggérons le premier mot du duo. Sa réponse est préférentiellement le deuxième mot de la paire. Ce résultat exprime l’effet d’amorçage. II. Processus : mise en relation des différentes mémoires Les connaissances que nous avons aujourd’hui acquises, ont dû effectuer de nombreuses étapes que nous allons vous exposer dans cette seconde partie. Dans un premier temps, il s’agit d’encoder l’information soit de la convertir d’un mode sensoriel en un mode mentale. Ensuite, cette donnée est traitée afin d’être classée correctement. Et enfin, l’objectif est de découvrir le mécanisme qui nous permet de la retrouver quand cela est nécessaire : c’est la récupération. souvenir stimulus encodage intervalle de rétention réc upération mécanisme de mémorisation de nos connaissances 13 A. L’encodage et la consolidation C’est la transformation d’informations sensorielles en représentation mentale. Ce phénomène est donc la liaison entre l’environnement et l’activité mentale. Ce processus est lié à notre propre histoire personnelle : les données sont filtrées, seules celles qui sont en accord avec nos objectifs sont prises en compte. Néanmoins, les informations sélectionnées ne sont pas toutes consolidées, c’est-à-dire garder. De nombreuses données disparaissent. Celles qui sont maintenues en mémoire ont demandé un travail cognitif important de mise en relation avec les informations antérieures. L’une des techniques les plus répandues dans la conservation des connaissances, est le principe de révisions. Enfin, les données ayant été encodées et consolidées sont rangées selon un principe d’organisation encore incertain mais tout de même développé. B. L’organisation Les informations ayant subi ces deux processus sont alors disponibles dans notre mémoire. Toutefois, elles doivent être organisées afin d’être accessibles. Cette idée d’organisation est primordiale. L’ensemble de nos connaissances forme un réseau. Ce maillage doit être judicieusement structuré, c’est pourquoi Miller distingue différents modes d’organisation. a) Catégorisation La catégorisation consiste à rassembler des mots ayant des relations entre eux. Ce principe est très important dans l’apprentissage. Quillian, informaticien et Colins, psychologue, s’associèrent et établirent une théorie fondée sur trois grandes idées. La mémoire sémantique ne garde que le sens du mot (la morphologie de ce dernier est retenu dans une unité de stockage lexical). Cette notion est remarquable lors d’apprentissage de langue étrangère. Quelle que soit l’origine du mot, les deux versions sont liées car elles ont la même signification (exemple : «un chien » et «a dog »). Le principe de hiérarchie catégorielle est illustré par une organisation de nos connaissances en arbre. 14 chose animés animal oiseau canari chien non-animés plante chat arbre épagneul fleur tulipe carte partielle de la mémoire sémantique (Collins et Quillian, 1970) Enfin la troisième idée porte sur l’économie cognitive. Elle associe différentes propriétés à un même concept. Si l’une de ces propriétés est énoncée, notre raisonnement nous renverra directement au concept qu’elle qualifie. Et, inversement, lorsqu’un concept est donné toutes les propriétés le définissant sont mises en avant. b) Organisation verbale Le langage est hiérarchisé selon le modèle suivant : lettres, mots, phrases. Ensuite une structuration est également présente pour les niveaux plus élevés de la mémoire de texte. Certaines expériences ont permis de montrer l’importance de la phrase ou du mot–clé quand l’objectif est de retenir un couple de mots. Les taux de mémorisation sont nettement plus élevés lors d’une situation de médiation verbale (c’est-à-dire mot liant les deux termes à retenir) et par l’emploi d’une phrase, que lorsque le duo est simplement répété. Ces résultats justifient l’utilisation du mot-clé dans les méthodes pédagogiques actuelles. 15 c) Organisation imagée L’expérience mise en œuvre pour révéler l’utilité de cette organisation imagée, menée par Bower, est la suivante : mémoriser un couple de mots soit grâce à la création d’une image, soit par simple répétition, soit par la formation d’une image pour chaque mot. Les résultats sont en faveur de la formation d’une image symbolisant le duo de mots. L’organisation imagée joue donc un rôle dans la mémorisation. d) Organisation subjective Cette organisation subjective contredit la passivité associée à l’apprentissage par cœur. Les expériences effectuées montrent que la mémorisation se fait grâce à une organisation imagée et verbale. C’est l’association de ces deux types d’organisation qui définissent l’organisation subjective. C. La récupération Ce processus est dépendant de l’organisation. Comme son nom l’indique, cette activité consiste à retrouver, parmi ses connaissances, l’information demandée. Réussir à donner le bon mot nécessite de faire appel à sa mémoire-fichier. Effectivement, cette unité de stockage de la mémoire à court terme renferme les mots-clés ou indices de récupération (dans cette situation -ci) indispensables pour découvrir l’idée recherchée. De plus, elle est structurée et renvoie donc à des plans de récupération, c’est-à-dire toutes les informations qui sont en relation avec cet indice. Rappelons-nous que nos connaissances sont disponibles mais certes pas toujours accessibles. L’objectif de ce mécanisme est de donner accès à ces informations. Lors d’expériences de mémorisation de mots, bien que ces items soient liés entre eux, le taux de réussite du candidat ayant eu pour aide le nom des catégories est supérieur à celui de la personne n’ayant profité d’aucune aide. Ces résultats mettent en valeur l’efficacité de l’indice de récupération. Toutefois, cet indice doit remplir une condition importante. Il doit être correctement associé à tous les termes qui ont une relation plus ou moins proche de lui. Ce principe de récupération n’est possible et juste, qu’à condition que l’indice soit à l’origine d’un plan de récupération cohérent et ordonné. 16 Une remarque, concernant ce processus, est évoquée par Baddeley : il s’agit de l’influence du contexte. Il démontre que l’environnement dans lequel nous apprenons des informations est corrélé à notre capacité de les récupérer ultérieurement. Ainsi, notre pouvoir de récupération est nettement supérieur si le test est réalisé dans le même environnement (où l’apprentissage s’est fait) que si l’interrogation à lieu dans un contexte différent. Cette propriété conduit alors à tenter de favoriser la diversité des contextes d’apprentissage des connaissances. III. Mise en application dans les apprentissages scolaires A. La mémoire au service des différentes matières a) En mathématiques Les différentes mémoires que nous avons présentés précédemment interviennent au niveau de l’apprentissage scolaire. En effet, la mémoire à court terme joue un rôle important en mathématiques lors de l’apprentissage du calcul mental. Prenons l’exemple d’une simple multiplication comme 3*12. Ce calcul peut se décomposer en plusieurs opérations : 3*12 = (3*10) + (3*2) = 30 + 6 = 36 Les calculs intermédiaires tels que 3*10=30 et 3*2=6 font appel aux connaissances des tables de multiplication, enregistrées dans notre mémoire à long terme. Cependant, la mémoire à court terme ici est tout aussi essentielle, car elle permet de stocker et de retenir les chiffres de départ (3 et 12) et d’assembler ensuite les résultats des calculs intermédiaires tels que 30 + 6. Ainsi, nous comprenons bien que plus les calculs sont importants et difficiles, plus la mécanisme d’intervention de la mémoire à court terme va être important et très utile pour « mettre en réserve » les résultats des différentes étapes des calculs. b) En français 17 C’est la mémoire iconique qui est nécessaire dans la première étape de l’apprentissage de la lecture. En effet, celle-ci permet la prise de conscience des mots successifs et leur conservation pendant quelques secondes. Enfin, la mémoire à long terme intervient, son dispositif central exécutif actionne la boucle phonologique. Cette dernière stocke les mots lus. Ainsi, en se référant aux connaissances de la mémoire à long terme, plus précisément à sa mémoire sémantique, nous associons le sens au mot. De plus, la mémoire à court terme intervient en français pour la compréhension des phrases plus longues et compliquées. Etudions par exemple la phrase qui suit : « la pêche a donné envie au petit garçon d’aller chercher un escabeau pour la prendre et la grignoter ».Ce n’est qu’à la fin de la phrase que l’on comprend qu’il s’agit ici du fruit. La mémoire à court terme est donc utile ici car elle garde le début de la phrase en mémoire et permet donc de comprendre par la suite le sens de la phrase. De plus, la boucle articulatoire intervient dans l’acquisition du vocabulaire (mémoire lexicale), puisqu’elle joue un rôle primordiale dans l’apprentissage de la langue maternelle mais aussi étrangère. Egalement présente dans la compréhension du langage, la boucle phonologique entraîne, néanmoins parfois, quelques difficultés quand il s’agit d’une phrases longues et complexes grammaticalement. c) En géographie Apprendre une carte de géographie fait appel à sa mémoire visuelle. Comme nous l’avons évoqué lors de l’explication sur le calepin visuo-spatial, le temps mis pour balayer une image est proportionnel à la distance qu’il y a entre les deux extémités de l’illustration. Ainsi, lorsque nous devons restituer les apprentissages que nous avons effectuer à partir d’une carte géographique, nous mettons plus de temps si cette carte est étendue que si elle est réduite, même si le nombre de données demandé est le même. De plus, une accumulation d’informations n’a que des effets négatifs : il ne permet pas aux élèves ayant une bonne mémoire de se surpasser, et à tendance à décourager les élèves présentant des difficultés. d) En musique 18 Il existe une mémoire dite musicale qui est un domaine de la mémoire auditive à long terme. Elle permet à chacun d’être capable de reconnaître un air de musique. White étudia cette question. Ces travaux démontrèrent que nous conservons en mémoire à long terme le contour et les intervalles de hauteur. Nous en déduisons donc qu’apprendre des chants fait travailler la mémoire, c’est pourquoi tant de chansons sont apprises par les élèves. De plus, nous pouvons noter que le contexte, dans lequel ce type d’apprentissage est réalisé, est plutôt agréable. B. Méthodes utilisées dans le cadre scolaire a) Rappel et reconnaissance Régulièrement, les élèves ont des listes de mots à mémoriser. Cet exercie est issu du principe de rappel. Ce processus est un moyen de tester la mémoire. Le rappel libre a pour procédé de présenter des mots au sujet à intervalle régulier, puis de demander à cette même personne de les lui restituer. Dans ce genre de test, le taux est de 38%. Parfois, ce principe est modifié et qualifié de « indicé ». En effet, dans ce cas, le sujet a accès à une aide qui sont des mots-clés liant les différents termes à mémoriser. Ces types d’exercices révèlent l’effet de primauté et de récence : il s’avère que nous retenons mieux les premiers items et les derniers items d’une liste. Comparé à ce mode d’évaluation de la mémoire, il existe la reconnaissance. Ce procédé, comme son nom l’indique, consiste simplement à reconnaître des items. Les résultats sont ici bien supérieurs puisqu’ils avoisinent les 96%. b) Les processus mnémotechniques Des chercheurs ont démontré qu’il était nécessaire de fournir des indices dits de récupération pour retrouver les informations spécifiques dans les mémoires. Les indices euxmêmes peuvent être organisés pour aboutir à une méthode connue sous le nom de : procédés mnémotechniques. Les procédés mnémotechniques sont très efficaces. Les indices servent à récupérer des informations déjà stockées en mémoire. 19 Par exemple, la phrase clé : « Me Voici Tout Mouillé, Je Suis Un Nageur Pressé » est une organisation des indices : les initiales de chaque mot rappellent le nom de Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton. Cependant, ces indices de récupération forment des processus mnémotechniques efficaces si les noms des planètes sont préalablement connus et enregistrés dans notre mémoire à long terme. c) Apprentissage multi-épisodique L’apprentissage multi-épisodique consiste à étudier des mots dans différents contextes. Par exemple, le mot « chat » est lié à différentes représentations, différentes images, différents contextes ou épisodes. Plus on associe à un mot de représentations différentes, plus il sera facile de généraliser et de comprendre le sens du mot. L’apprentissage multi-épisodique est donc une très bonne méthode pour apprendre. La lecture fait appel à ce type d’apprentissage et pour cela elle est très utile car au cours des différents livres, documents ou autres que nous lisons, nous y retrouvons des mots employés dans des contextes différents. d) La sub-vocalisation La sub-vocalisation est le fait de lire dans sa tête en bougeant les lèvres. On a constaté que ce phénomène pouvait avoir quelques points positifs. En effet, il est apparu que cela aidait à la compréhension d’un texte lors de la lecture. De plus, cette méthode est relativement bonne car cela permet un meilleur enregistrement des mots et ainsi de les garder plus longtemps en mémoire. On remarque fréquemment que la sub-vocalisation est très prononcée chez l’enfant en bas âge surtout dans les premiers temps de l’apprentissage de la lecture. En revanche chez l’adulte, la sub-vocalisation est très intériorisée ainsi lors de la lecture nous n’observons plus les lèvres qui bougent. 20 e) Apprendre par cœur L’apprentissage par cœur peut être très utile et très efficace si il est bien réalisé. Afin de favoriser au mieux cet apprentissage, il faut créer des groupes d’information solides possédant des liens logiques. Les groupements construisent la mémorisation. L’apprentissage par cœur est donc actif. Il ne s’agit en aucun cas d’un apprentissage passif. L’apprentissage par cœur s’articule autour de trois grands axes : - la catégorisation : (développé précédemment) il s’agit de ranger des mots dans des catégories. Par exemple on classe le mot « tulipe » dans la catégorie « fleur ». - le langage : cela consiste à associer deux mots simples qui renvoient à une phrase pour apprendre. - Les images : il s’agit ici de créer des couples de mots comme « piano-cigare » auxquels on associe une image, une scène ou une histoire qui nous permet de garder en mémoire plus facilement le souvenir de ces mots. f) Les images De nombreux pédagogues comme La Garanderie disent qu’il est plus facile de mémoriser des images qu’un mot mais cela ne signifie pas que le visuel fonctionne mieux que l’auditif. En effet, lors de la découverte de l’image, l’œil peut voir que dans un angle de 4 degrés, il y a donc transformation des images en mots de manière automatique c’est la verbalisation des images. Ce phénomène énoncé par Paivio est appelé double codage car il fait appel à la fois au codage imagé et au codage verbal. Plus précisément cela signifie que lorsqu’on voit un objet, on décrit d’abord ses caractéristiques pour le définir ce qui fait appel à notre mémoire sémantique. Alors, on peut le nommer pour l’enregistrer dans notre mémoire lexicale. De plus, Les enfants apprennent mieux en images quand celles-ci sont familières. Cependant, contrairement aux idées reçues, les images des manuels scolaires ne sont pas familières (représentations de cellules par exemple), elles sont souvent très complexes pour l’élève. C’est donc pour cela qu’elles nécessitent des mots et des légendes pour rendre les images claires et efficaces pour l’apprentissage. De plus, certaines images sont inefficaces parce quelles sont trop riches en informations. En effet un schéma ou une carte surchargée ne facilite pas l’apprentissage. Nous trouvons aussi parfois dans les manuels scolaires des images humoristiques qui peuvent être un moyen de retenir des informations car l’enfant porte un 21 intérêt aux choses qui lui plaisent. Ceci est faux car les images humoristiques surchargent et encombrent la mémoire ce qui gène l’apprentissage. Quelques petites astuces : Lors de la révision d’une leçon, différentes méthodes d’apprentissage sont possibles. Néanmoins, certaines sont plus efficaces que d’autres. En effet, il a été démontré que le fait d’écrire de nouveau un cours permet de mieux l’intégrer, ou bien que réaliser des résumés ou des fiches de synthèse avait l’avantage de mieux mémoriser la leçon. Il est également conseillé de réciter ses devoirs à une autre personne afin de se tester pour savoir si nous sommes capable d’expliquer clairement toutes ces nouvelles informations. 22 Au cours de nos multiples recherches, ayant pour objectif de répondre à notre problématique, nous avons été interpellées par la réelle complexité de ce thème. Contrairement aux idées reçues, nous avons alors découvert que nous ne pouvions pas se contenter de résumer la mémoire en tant que mémoire visuelle et mémoire auditive. Se restreindre à cette conception est absurde car ce serait « dévaloriser » la réelle ampleur de notre mémoire. Connaître son fonctionnement, nous a fait prendre conscience de son incontournable intérêt. D’autant plus dans le cadre scolaire, où elle ne doit, en aucun cas, être négligée au risque d’engendrer des difficultés, sachant qu’elle est en étroite relation avec la réussite scolaire. Nous aurions souhaiter développer d’avantage cette idée cependant nous n’avons pu nous procurer l’ouvrage d’Alain Lieury intitulé Mémoire et réussite scolaire. Notre dossier s’est orienté plus particulièrement sur la faculté intellectuelle de la mémoire, toutefois la mémoire peut s’étudier d’un point de vue émotionnel. Dans ce cas, elle est caractérisée par des souvenirs personnels, qualifiés de mémoire des moments scolaires. 23 Bibliographie Ouvrages : Lieury, A. (1993). La mémoire du cerveau à l’école. France : Flammarion Lieury, A. (1992). La mémoire résultats et théorie. Liège : Mardaga Lieury, A. (1992).La mémoire en 50 questions. France : Flammarion Chapitres d’ouvrages : Eustache, F., Lechevalier, B., Viader,F. (1996). Théories structurales de la mémoire, la mémoire de travail et la mémoire sémantique, dans La mémoire Neurophysiologie clinique et modèles cognitifs Séminaire Jean-Louis Signoret. Bruxelles : De Boeck et Larcier Baddeley, A. (1992). Chapitre II : Perception et souvenir, Chapitre III : Combien de types de mémoire ? Le cas de la mémoire à court terme, Chapitre IV : Le rôle de la mémoire dans la cognition, Chapitre V : Image mentale, mémoire de travail, et calepin audio-visuel, Chapitre XI : Récupération, Chapitre XIII : Connaissances, dans La mémoire humaine théorie et pratique. Grenoble : Presse Universitaire de Grenoble Van Der Linden,M. , Bruyer, R. (1991). Chapitre I : Psychologie de la mémoire humaine, Chapitre VI : Fractionnement de la mémoire à partir de l’étude de patients avec atteinte cérébrale, dans Neuro-psychologie de la mémoire humaine. Grenoble : Presse Universitaire de Grenoble Nicolas, S. (2002). Chapitre 4 : la structure et le fonctionnement de la mémoire, dans La mémoire. Paris : Dunod Florès, C. (1992). Chapitre 1 : introduction, Chapitre 3 : mémoire verbale, processus d’organisation et de récupération et image mentale, Chapitre 4 : l’oubli et le problème des deux mémoires dans La mémoire. France : Presse Universitaire de France Lair, S. (1997). Chapitre 2 : les vertus de la mémoire dans Savoir maîtriser sa mémoire. Paris : Retz Articles : Galbaud, D. (2004). Comment mieux mémoriser les savoirs. Le Monde de l’éducation 24 Annexes Schéma de la mémoire modulaire selon Alain Lieury réponses motrices modalités sensorielles diverses mémoire sensori-motrice visuel auditif sons et musique réponses vocales articulatoire codage phonémique autorépétition solfège mémoire des images mémoire graphique lecture mémoire pictographique mémoire des visages mémoire sémantique code lexical mémoire visuo-spatiale activation à court terme mémoire de travail mémoire fichier Mémoire à court terme Vocabulaire 25 mémoire à court terme : ensemble des systèmes qui ne peuvent conserver qu’environ sept informations pendant un cours laps de temps. Selon les sous-systèmes de la mémoire à court terme, la durée de vie d’une information varie d’une demi-seconde à quelques secondes. mémoire-fichier : une des fonctions de la mémoire à court terme est de garder un mot-clé pour permettre de récupérer plusieurs informations de la mémoire à long terme. mémoire-tampon : une des fonctions de la mémoire est de garder quelques secondes les informations en attendant des recherches dans une autre mémoire. mémoire à long terme : ensemble des mémoires qui conservent les informations plus longtemps que la mémoire à court terme. Elle comprend aussi bien la capacité de rappeler des mots après quelques minutes que la possibilité de reconnaître un visage après des années. mémoire sémantique : découverte seulement dans les années 70 par un psychologue, Collins, et un informaticien, Quillian, la mémoire sémantique stocke uniquement le sens des mots, le concept. La morphologie du mot est gardée dans la mémoire lexicale. mémoire procédurale : mémoire des apprentissages moteurs ou des procédures indice de récupération : comme la fiche de bibliothèque permet de retrouver l’emplacement du livre dans les rayons, l’indice de récupération permet de retrouver un souvenir dans la mémoire à long terme. items : mot passe-partout désignant une unité d’information présentée dans un test (mot, dessin, question). mémoire épisodique : système impliqué dans le souvenir des faits autobiographiques et des événements personnels. 26