KH – Chapitre 6.
Pourquoi la croissance est-elle instable ?
II. Les déterminants des fluctuations économiques
Ces fluctuations économiques vont trouver plusieurs explications, notamment dans l’existence de
chocs économiques mais aussi dans le fonctionnement du cycle du crédit.
Un choc économique correspond à un évènement exogène (extérieur au fonctionnement de
l’économie, comme une guerre ou une catastrophe naturelle) ou endogène (lié au fonctionnement
de l’économie, comme une innovation par exemple) qui va modifier l’offre ou la demande et ainsi
influencer le niveau de production.
A. Les fluctuations économiques s’expliquent par des chocs de demande qui
font varier la demande globale...
Les chocs de demande sont des évenements qui vont modifier (en augmentant ou en diminuant)
la demande globale, entraînant une variation de la production et de l’activité économique.
Rappel de première
La demande globale correspond à
l’ensemble de la demande de biens et
services exprimés par les agents
économiques. Elle comprend donc la
consommation finale des ménages,
l’investissement privé, la demande des
administrations publiques et les échanges
extérieurs (exportations - importations).
Un choc de demande positif est un
évenement qui entraîne une augmentation de
la demande globale. Il va se traduire par une
variation positive de la production et donc de
la croissance.
A l’inverse, un choc de demande négatif est
un évenement qui fait diminuer la demande
globale et conduit donc à une diminution de
la production et de la croissance.
Les chocs de demande négatifs peuvent expliquer le baisse de l’activité économique
Par exemple en 2009, les
anticipations négatives des
entreprises qui les ont amené
à réduire leur investissement
ont causé un choc de
demande négatif, la baisse
de l’investissement privé
contribuant négativement
pour 2,2 points à la baisse de
3% du PIB.
De même, une forte récession
dans un pays partenaire
commercial peut causer une
baisse des exportations, ce
qui contribue négativement à
la croissance (cf. 2007 ou
2014).
Les chocs de demande positifs peuvent expliquer l’augmentation de l’activité économique
Inversement, les dépenses de l’Etat à travers la demande des administrations publiques ou la
relance de la consommation des ménages contribuent positivement à la croissance du PIB. Un
plan de relance de l’économie (pensez au New Deal de Roosevelt ou aux plans de relance mis en
place par les Etats en 2009) ou une baisse des taux d’intérêt vont ainsi créer des chocs de
demande positifs. On voit par exemple qu’en 2009, pour limiter la crise économique la demande
publique a augmenté, contribuant pour 0,8 point à la croissance du PIB.
La variation de la demande globale est très sensible à l’évolution de l’investissement
Si les différentes composantes de la demande globale influencent l’évolution du PIB, l’étude des
contributions à la croissance montre que l’investissement privé est fortement liée aux variations de
la production. En période de croissance pour répondre à l’augmentation de la demande, les
entreprises sont amenés à augmenter leurs investissements, ce qui renforce encore la demande et
la production (c’est ce que l’on appelle l’ « effet accélérateur »). Inversement, en période de
récession, lorsque la demande baisse, les investissement sont stoppés ce qui renforce la baisse
de la demande et donc de la production.