Les auteurs et courants de sociologie. 1° et T ES
2 A.-C. Savy
Théories et méthodes au programme
1. Pose le matérialisme historique: l’infrastructure (base économique de la société)
commande la superstructure (institutions juridiques et politiques) ainsi que les façons
de penser (idéologies et philosophies).
2. Définit les classes sociales en distinguant classe en soi et classe pour soi. Le critère
de différenciation des classe est économique (place dans le processus de
production) et l’émergence de la conscience de classe conduit inévitablement à la
lutte des classes. C’est le conflit qui entraîne le changement social.
3. Décrit trois formes d’aliénation: l’aliénation économique, qui transforme les
individus et particulièrement les ouvriers en appendice de la machine. L’ouvrier étant
dépossédé des fruits de son travail, est dépossédé de lui-même. Cette aliénation
économique en entraîne deux autres: l’aliénation religieuse (les hommes projettent
sur Dieu ce qu’ils ont de meilleurs et donc deviennent étrangers à eux-même) et
l’aliénation politique (l’Etat et la bureaucratie sont au service de la classe des
capitalistes).
Holisme méthodologique: le social s’impose à l’individu.
1. Le fait social est une manière d’agir, de penser et de sentir extérieure à
l’individu. Il constitue une contrainte car l’individu qui ne s’y conforme pas est
sanctionné.
2. Conscience collective: ensemble des croyances et des sentiments partagés au
sein d’une société par la majorité de ses membres et qui forme un consensus à
l’origine des normes sociales.
3. Analyse le contrôle social, primaire et secondaire et l’effet de l’urbanisation dans la
cohésion sociale. Le crime est normal, puisqu’il reflète un comportement non
accepté par la norme mais qui peut préparer l’évolution de celle-ci. Dès lors qu’il y a
norme, il y a crime.
4. Décrit la notion de solidarité mécanique et organique: le passage de l’une à
l’autre s’explique par la division du travail. La solidarité organique nécessite la
socialisation de l’individu, qui lui permet d’intérioriser les règles sociales tout en
développant ses talents.
5. Pose l’anomie (affaiblissement/absence de règles dans une société, déficit de
régulation) comme un état pathologique la division du travail qui ne conduirait
pas à la solidarité organique.
6. Pose que la montée de l’individualisme (considère que l’individu comme primant
sur le groupe ou la société globale) dans les sociétés modernes est «le seul système
de croyance qui puisse assurer l’unité morale du pays».
1. Définit la notion de mémoire collective, ou mémoire sociale: construction issue
d’une déformation et d’une simplification de l’histoire, qui se focalise sur quelques
événements ou personnages marquants et participe ainsi à forger une identité
collective. Cette identité collective assure la cohésion et la solidarité au sein d’un
groupe donné. La mémoire collective influence les mémoires individuelles et n’est
pas répartie de la même façon selon la hiérarchie sociale: plus on descend, moins
elle est forte.
2. Théorie du feu de camp: la société peut se représenter comme des cercles
concentriques réunis autour du «noyau central» qui représente la vie sociale la plus
intense. Chaque cercle représente une classe sociale, les plus riches et les plus
instruites étant celles les plus proches du «feu de camp», les classes ouvrières se
trouvant à la périphérie car elles sortent périodiquement de la société.
3. Définit trois catégories sociales: les ouvriers (relégués aux relations avec les biens
matériels), les catégories dirigeantes (gèrent les biens symboliques, comme les
valeurs de la société) et les classes moyennes (agissent sur les instruments et
moyens sociaux d’action collective, exercent des activités commerciale,
administratives ou financières).