Le Japon, une puissance mondiale

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Géographie, Japon
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LE JAPON, UNE PUISSANCE MONDIALE
Quelques données essentielles :
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le Japon est insulaire, constitué de plus de 4000 îles plus ou moins grandes.
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Faible superficie (378 000 km²), en longueur (sur plus de 2000 km) où se concentrent les 126.5 millions d’habitants
(densité 340 hbs/km²).
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Régime politique : monarchie constitutionnelle (empereur-1er ministre-gouvernement).
Introduction :
Depuis les années 1945, le Japon a connu un véritable « miracle économique ». Sorti terrassé de la seconde
guerre mondiale, il a été aidé dans sa reconstruction par les E-U pour contrer la « menace rouge ». À présent, son
influence politique et culturelle est majeure dans l’aire pacifique, sa capacité économique, industrielle et financière
impressionnante lui a permis de s’imposer comme pôle de la Triade. Mais les inconvénients posés par le territoire, la
crise économique récente et l’absence de rôle dans le concert des nations sont autant de limites à sa puissance.
I.
La 2ème puissance économique mondiale.
A/ Une puissance industrielle et technologique.
Industries : poids important dans l’économie, présente dans tous les secteurs, sur le territoire japonais et dans le
monde.
1- L’industrie lourde.
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part relativement importante dans la croissance, mais moins que dans les années 50-60 (concurrence des N.P.I.).
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une industrie innovante : de nombreux brevets déposés sont nippons.
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Les secteurs principaux : la métallurgie, la sidérurgie, la chimie lourde (plastiques, raffineries…)
2- L’adaptation des industries légères.
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présence importante dans les secteurs traditionnels : voitures (2ème rang mondial), textiles (industries implantées
dans les N.P.I.).
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le cours actuel du yen rend moins compétitifs les produits nippons : nécessité d’adaptation aux lois de la
concurrence imposées par la mondialisation : travail à flux tendus, politique de délocalisations.
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Des industries légères performantes : horlogerie haute gamme, un polyester unique au monde (shingonsen).
3- Le règne des hautes technologies.
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des marques mondialement reconnues, pour les produits électriques et électroniques (HI-FI, optique…).
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1er constructeur mondial de matériel informatique individuel (Toshiba).
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Performances dans les télécommunications (i-mode, 1 japonais sur 2 a un portable) et dans les
biotechnologies (OGM, engrais…).
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B/ Une puissance commerciale et financière.
1- Le 1er excédent mondial.
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balance commerciale nettement positive : + 138.4 milliards de dollars américains, 3ème volume d’échange mondial.
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exportation de produits à forte valeur ajoutée, importation de produits bruts (alimentation, matières premières…).
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cependant, les exportations ne représentent que 11% du P.N.B. (marché intérieur important).
2- Le rôle de pivot dans les échanges technologiques.
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transferts de techniques, de technologies et de matériel en direction des N.P.I de 1ère et 2ème génération et de
l’Amérique Latine.
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retard dans les procédés thérapeutiques, mais formation d’ingénieurs dans les autres pôles de la Triade.
3- La 1ère puissance financière du monde.
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un réseau de banques extrêmement puissant, autour duquel s’articule toute l’économie, soutenue par une tradition
ancestrale d’épargne nationale.
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grosse capacité d’investissements à l’étranger (particulièrement en Asie).
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cependant, les échanges continuent à se faire en dollars, monnaie de référence.
II.
Les instruments de la puissance.
A/ La population, 1ère richesse du Japon.
1- Le capital humain.
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126.5 millions d’habitants en 1999, population nombreuse et extrêmement bien formée.
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population active très qualifiée, atout considérable pour les entreprises.
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une population souvent dévouée à l’entreprise et au respect des objectifs.
2- La 1ère société de consommation d’Asie.
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niveau de vie + élevé au monde, 9ème I.D.H. au monde.
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maintien de la société de consommation par la publicité intensive, l’innovation (gadgets en grands nombres), le
marketing et une communication tendue (nombreuses chaînes de télévision).
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salaires élevés dans les grandes entreprises.
3- La recherche du consensus social et la solidarité.
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effacement de l’individu au profit de la collectivité.
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soumission d’un individu à son entreprise, souci du respect de la hiérarchie.
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nationalisme économique.
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cependant, on assiste à une évolution et se modèle semble marquer ses limites dans la mesure où la société
japonaise est actuellement en crise.
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B/ Une organisation économique originale et efficace.
1- Les structure et la direction de l’économie sont concentrées.
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au niveau des entreprises, optimisation du fonctionnement : nombreuses heures supplémentaires, robotisation
pour amélioration du rendement.
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concertation entre la direction et les employés afin de trouver un consensus social.
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une concertation (collaboration ?) étroite entre les trois pôles de l’économie : entreprises, État et banques.
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l’État définit les rythmes de croissance, oriente la politique financière définit les grandes lignes de l’économie
nationale mais privatise les entreprises.
2- Les très grandes entreprises japonaises.
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conglomérats (les Keiretsu), parfois familiaux (Mitsubishi), intégration au sein d’un même groupe d’activités
complémentaires.
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grandes entreprises (différentes des Keiretsu) : Sony, Honda.
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ces deux éléments fondamentaux représentent à eux seuls 33% des salariés et 50% de la production industrielle.
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le reste des résultats est réalisé par les P.M.E.
3- Un réseau dense de P.M.E.
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dynamisme remarquable, à la pointe de l’innovation.
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sous-traitantes des grandes entreprises ou des Keiretsu pour la plupart.
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une hiérarchie entre les P.M.E. : moyennes entreprises soutenues par les grands groupes, petites entreprises
sous-traitantes des premières et entreprises familiales pour les tâches parfois subalternes et mal payées.
III.
Les limites de la puissance et du modèle japonais.
A/ Un espace mal adapté au développement économique
1- Les contraintes du milieu.
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archipel volcanique et montagneux, situé sur « la ceinture de feu », exposés au séisme et aux tempêtes de neiges.
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latitude : moussons et aux cyclones.
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un sentiment de toute-puissance face à la nature mis à mal par la catastrophe de Kobé.
2- Le manque d’espace se traduit par un entassement.
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encaissement des villes entourées par des montagnes.
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parcelles cultivables : petites et peu nombreuses : agriculture intensive, qui abîme les sols et entraîne une pollution
certaine.
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en ville, densités de population importantes, impression d’entassement et urbanisation croissante mal organisée
(usines à côté d’habitations…).
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3- Un espace déséquilibré
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« Le Japon de l’endroit » : concentration de la population (mégalopole), essentiel de capacités productives, centres
d’impulsions (Tokyo, Kobé, Kawasaki, Yokohama)
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« Le Japon de l’envers » : chapelet de villes discontinu, tournées vers la mer du Japon, la Chine et la Corée.
B/ La dépendance extérieure.
1- La dépendance énergétique et alimentaire.
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importation de 80% de l’énergie, malgré le développement du nucléaire et dépendance totale à l’égard des
matières premières.
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dépendance vis à vis de l’approvisionnement et des coûts malgré une diversification déjà bien entamée.
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dépendance agricole, protection de la culture du riz au moyen de subventions très coûteuses, effondrement du
secteur de la pêche.
2- Dépendance à l’égard du marché américain.
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marché intérieur : 2ème marché mondial, mais insuffisant pour absorption de la production nippone et des
investissements.
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E-U : premier partenaire du Japon, influence réciproque économique et monétaire.
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les E-U ont ici un moyen de pression idéale face au Japon, qui subit des contraintes commerciales fortes.
C/ Une crise de la croissance qui reflète un malaise.
1- La croissance en panne.
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depuis 1991 sévit la crise (récession en 93), suite à l’éclatement de la bulle spéculative.
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krach boursier : fragilisation du système bancaire, mise à jour de la corruption, problèmes conjoncturels (modèle
de croissance).
2- Une société qui s’interroge.
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population vieillissante, tandis que refus persistant de la jeunesse face à l’entrée dans le conformisme de la
compétition.
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Problèmes économiques : remise en cause d’acquis sociaux importants.
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Hausse de la violence, apparition de sectes puissantes, yakuzas de plus en plus importants.
3- Le Japon, « un nain politique » ?
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pas de souveraineté militaire.
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Pas d’indépendance diplomatique (adhésion aux thèses américaines).
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Recherche d’une reconnaissance (légitime) internationale : 2ème budget à l’O.N.U., financement de la Guerre du
Golfe, des Balkans…
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Conclusion :
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place importante sur la scène économique internationale par le volume des flux, l’importance de son P.N.B., de sa
production industrielle, de son rôle dans l’innovation technologique.
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On parle maintenant plus d’un ajustement structurel de l’économie japonaise que d’une récession, ce qui signifie
que l’économie japonaise ne serait pas véritablement en crise.
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La crise de la société pourrait être résolue par une évolution des mentalités (vers une société de consommation et
surtout de loisirs).
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Rôle prépondérant en Asie, mais la Chine pourrait lui faire de l’ombre.
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