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A. Les substrats énergétiques et les micronutriments chez le sportif 
 
Les besoins énergétiques des sportifs sont plus importants que ceux d'une personne plus 
sédentaire et sont évalués par l'addition du métabolisme de repos, de la thermogenèse post- 
prandiale qui correspond à 10% des calories ingérées, de la thermogenèse facultative qui 
est  fonction de  l'environnement  et  pour finir  de  l'activité  physique  qui est  plus difficile à 
mesurer. 
Pour rappel le métabolisme de repos est calculé grâce à la formule d'Harris et Benedict: 
DER(kcal/j)=655+(9,6xpds)+(1,8xtaille)-(4,7xâge) pour  les femmes. 
DER(kcal/j)=655+(13,7xpds)+(5xtaille)-(6,8xâge) pour  les hommes. 
 
Les glucides : 
Les  glucides  représentent  l'alimentation  de  base  du  sportif  avec  nécessité  de  stocks 
importants. Ils constituent le carburant principal durant l'effort maximal puis c'est les acides 
gras quand l'effort s'abaisse à 60% du maximum. Ils participent également au métabolisme 
des lipides et des protéines, ils sont les seuls substrats des cellules nerveuses et constituent 
le glycogène musculaire et hépatique dont la quantité influence positivement la capacité à 
soutenir l'effort maximal. Ils représentent 40 à 50% des apports mais sont faiblement stockés 
et nécessite 2,7g d'eau pour 1g de glycogène. On retrouve deux classes de glucides, les 
glucides simples (glucose,  fructose,  lactose…)  et  les  glucides  complexes  (amidon,  fibres, 
glycogène). 
En période d'entraînement soutenu la ration de glucides est de 8 à 10g/kg/j soit 560g pour un 
athlète de 70kg. Ils permettent d'épargner les protéines lors d'un effort intense, en effet ils 
évitent que les protéines soient utilisées comme substrat énergétique durant l'effort. Attention 
aux sucres  rapides et  leur fort index glycémique qui  vont  engendrer la production d'une 
grande quantité d'insuline et entrainer une hypoglycémie réactionnelle paradoxale. 
 
Les protéines : 
Les protéines sont un mauvais substrat énergétique et ont avant tout un rôle structurel. Il y a 
huit acides aminés essentiels (ils n'ont pas été cités dans le cours mais un rappel ne peut 
pas faire de mal, donc on a la leucine et l'isoleucine, la lysine, le tryptophane,  la méthionine, 
la phénylalanine, la thréonine, la valine,) qui ne sont pas tous présents dans les mêmes 
ingrédients, il n'y a notamment pas de lysine dans les graines, pas de méthionine dans les 
fèves, il est donc conseillé de faire des duos complémentaires comme des tortillas et fèves 
ou pois et lentilles. Les protéines sont importantes dans la phase d'entrainement comme 
dans celle de compétition pour la réparation musculaire. L'idéal étant les protéines d'origine 
animale qui apportent les acides aminés essentiels nécessaires: œuf, viande, poisson, lait, 
volaille. On compte 1,2 à 2g de protéines par kilo et par jour chez un athlète qui s'entraine 5 
fois par semaine, soit 126g de viande pour un athlète de 70kg. 
 
Les lipides : 
Les  lipides  ont  un  rôle  important  dans  l'homéostasie  énergétique  par  leur  capacité  de 
stockage et d'isolation, ils sont aussi transporteur de vitamines avec les fameux acides gras 
essentiels comme les omega-3 et acide linoléique. On retrouve les lipides saturés (viande, 
œuf…) les polyinsaturés (poisson) et les monoinsaturés (huile d'olive, volaille). Les acides 
gras libres permettent d'épargner le glycogène et de retarder l'épuisement pour les sports 
d'endurance.