La semaine - L`association posturologie et orthopractie

Les journées de posturologie
orthopractie se sont déroulées à
Anglet en présence notamment
de Jean-Luc Safin,
kinésithérapeute et promoteur
de la méthode en France. Une
méthode qui soigne le patient
debout non pas en se focalisant
sur
le lieu de la douleur mais
sur son origine : le cerveau, car-
refour de toutes les
informa-
tions sensorielles.
Propos recueillis par Pierre
Sein
La Semaine du Pays Basque :]
Pourquoi cette méthode du tou-\
cher ?
- Jean-Luc Safin : depuis que
l'homme existe, il s'est mis à souf-
frir. Depuis qu'il souffre debout
avec un cerveau perché, l'homme
n'a pas trouvé decine plus
immédiate que de demander à son
prochain de mettre les mains sur ce
corps douloureux d’abord pour le
palper, l'examiner puis le soulager.
La decine a commencé avec le
toucher. La pharmacoe n'a été
qu'une trouvaille plus tardive.
Avec le toucher d'un muscle ou
d'un tendon ce que l'on met en évi-
dence ce sont les trois états pos-
sibles : contrac, mou ou normal. Ce
que l'on va chercher ce sont les
anomalies de tension parce qu'elles
correspondent à des anomalies de
régulation du tonus postural.
-
LSPB :
Comment
définiriez-
vous
l'orthopractie ?
- J-L S : L'orthopractie est une thérapie
manuelle. C'est une discipline
originale qui se différencie des
decines manuelles habituelles
par le contexte environnemental -
dans lequel les techniques sont
pratiquées. Pendant le traitement,
le malade reste en station debout
naturelle. Cela paraît anodin et
pourtant ça change tout. En effet, la
neurophysiologie fondamentale
humaine qu'elle soit sensorielle,
physique, hormonale, émotionnelle
est comptement liée à
l’environnement dans lequel elle
baigne.
- LSPB : Vous dites " soigner
debout, ça change tout ", cela
signifie quoi pratiquement ?
- J-L.S : Pour exister, l'homme a
besoin de savoir sont situées les
différentes parties de son corps les
unes par rapport aux autres pour
ensuite le situer, le stabiliser et
l'orienter dans l'espace. Le bébé n'a
pas besoin de tourner les pages
d'un mode d'emploi pour passer du
stade de petit d'homme à celui de
petit homme. Il est tiquement
programmé pour vivre sur ses deux
pieds. Ce programme tique de
base n'est pas suffisant. Au fil
du temps, il aura heureusement
été abreuvé d'informations par
les organes des sens qui sont
écous en permanence par le
cerveau. Quand celui-ci peut
superposer, comme il s'y entend,
les verticales
visuelle, posturale
et haptique (peau, muscles,
viscères) en une
représentation
unique et corente
du corps dans
l'espace, tout est pour le
mieux.
L'individu en bonne san se tient
debout au plus près de la verticale
gravitaire de férence. Il ne dépense
pas d'énergie pour sister à la
pesanteur. Le problème, c'est qu'il
arrive que le programme ne se
déroule pas comme prévu. Quand
l'individu s'éloigne de la
pesanteur, il fait des efforts de rat-
trapage en allant chercher des
muscles qui ne sont pas faits pour
ça. Cette adaptation constitue un
coût énergétique énorme et ça se
traduit par de la douleur.
- LSPB : Pour quelles raisons ?
- I-L S : d'abord parce que le cer-
veau n'est pas un ordinateur qui se
contente de travailler sur des
signaux sensoriels purs, il travaille
sur le sens qu'il donne à l'informa-
tion. Ensuite, parce que les organes
des sens ont tous une capacité éton-
nante à tromper le cerveau et à le
rendre victime d'illusions senso-
rielles. Aucun sens n'y échappe.
Dès lors, entre un cerveau volon-
tiers manipulateur de l'info et un
cerveau manipulé par des infos sen-
sorielles erronées, ça peut devenir
scabreux pour la santé.
- LSPB : Qu'entendez-vous par
là?
- J-L.S : quand un conflit sensoriel
vient modifier l'intégration des
informations neurosensorielles, le
cerveau s'adapte. Il le fait malheu-
reusement dans l'erreur et cette
capacité à recomposer ses circuits
passe du statut de qualité à défaut,
Nt alors insidieusement un syn-
drome de déficience posturale
(troubles du tonus musculaires, du
tonus vasculaire, neurosensoriels
etc...) dont le malade n'aura aucune
chance de sortir spontanément,
parce que son cerveau conditionne
son fonctionnement autour de ce
qu'il prend pour une vérité percep-
tive, alors que ce n'est en réalité
qu'une erreur sensorielle.
-
LSFB :
II faut donc le faire
sortir de cette erreur ?
- JL.S : la question posée est : est-ce
qu'on peut retourner la puissance
du cerveau contre lui ? La réponse
est oui. C'est qu'intervient la
posturologie qui grâce aux tech-
niques de l'orthopractie va traiter
le patient via ses capteurs senso-
riels que sont le pied, l'œil, l'oreille,
la peau pour remonter jusqu'au
cerveau. C'est lui qui va faire le
boulot, et sans que le patient s'en
rendre compte. Le cerveau
devenant acteur de sa propre "
grison " ou plus exactement
de son propre reconditionnement
fonctionnel.
- Conctement, quand le malade
sent la peau de son dos, bouger
sous les doigts du praticien, son
cerveau est victime de ce que l'on
appelle un " effet Lackner " et
traduit cette sensation en " la ver-
bre a bougé, elle s'est remise en
place". Comme il se tient debout,
son cerveau est obligé d'ajouter
dans leme temps la dimension
de contrôle du corps dans l'espace.
Le tour est joué.
II
Le sens du toucher
Posturologie-Orthopractie.
Les promoteurs de la
méthode étaient en congrès à AngIet.
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