Le 19e siècle et les débuts de la sociologie

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LE 19e SIECLE ET
LES DEBUTS DE LA SOCIOLOGIE
I. INTRODUCTION
Durant le 18e siècle, il y a eu un ensemble de préoccupations philosophiques, morales
sur la société et sur les moyens d’améliorer la vie en société.
La sociologie est née en France avec Rousseau, Montesquieu et Condorcet. Ces pères
de la sociologie vont se retrouver « englués » dans deux orientations différentes :
développer une pensée scientifique ou théorique (  recherche d’objectivité) et
transformer la société dans laquelle ils vivent ( implication).
Aujourd’hui, les sociologues sont uniquement des chercheurs ; ils sont totalement
objectifs.
Les trois pères fondateurs (Comte, Marx et Durkheim) vont délimiter d’une façon
plus nette le champ d’investigation de la sociologie en tant que science nouvelle ; ils
vont créer de nouveaux objets d’étude et de nouvelles méthodes d’analyses.
Les trois principes de la sociologie au 19e siècle sont :
- refus d’expliquer les faits sociaux en terme de motivation, de projet individuel, de
subjectivité.
- adoption d’une méthode d’analyse holiste qui privilégie l’explication par la
totalité des faits environnants.
- recherche des lois ou des règles sociologiques permettant d’expliquer la nature et
l’évolution des sociétés.
II. SAINT-SIMON (1760-1825)
C’était un philosophe et économiste français. Il était aristocrate.
Il s’intéressait aux problèmes économiques de son époque.
Il est le premier à affirmer la nécessité de constituer « autonome des faits sociaux ».
Cet auteur s’intéresse aussi à la physiologie. C’est à partir de ses connaissances en
physiologie qu’il invente une physiologie sociale.
Il insiste sur la nécessité de raisonner à partir de faits prouvés et vérifiés (
induction).
Les idées et la démarche scientifique de Saint-Simon sont plus proches d’une
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doctrine que d’une science naissante. Saint-Simon va donc créer une doctrine, le
saint-simonisme qui donnera plus tard le socialisme (refus de l’exploitation de
l’homme par l’homme, refus de la propriété privée).
III. AUGUSTE COMTE (1798-1857)
A. GENERALITES
A. Comte est à l’origine un philosophe français. Il est le fondateur du positivisme
(doctrine par laquelle la vérification des connaissances par l’expérience est l’unique
critère de vérité).
A. Comte a été secrétaire de Saint-Simon. En 1839, Comte invente le terme de
sociologie en remplacement de physique sociale qu’il utilisait auparavant. Comte est
un chercheur parmi d’autres à être influencé par les événements de son époque.
Comte critique, cherche à comprendre des phénomènes sociaux tels que la lutte des
classes, l’industrialisation. Ces phénomènes sociaux ont été l’objet d’études.
A. Comte s’est surtout intéressé à l’organisation du travail et aux injustices sociales.
Comte refuse le socialisme car pour lui la disparition de la propriété privée n’est pas
un remède aux injustices sociales. Comte ressent qu’il est dans une société en crise. Il
attribue cette crise sociale à la contradiction entre une vie de société militaire et
théologique et un style de vie nouveau dominé par l’industriel et le scientifique. A
partir de ces idées, il en déduit la nécessité de créer un système guidé scientifique
permettant de comprendre la structure et l’évolution des sociétés, pour présider un
nouvel ordre social.
Pour A. Comte, la sociologie est la science qui a pour objet propre l’étude des
phénomènes sociaux. Pour la première fois est affirmée une nécessité d’observer
rigoureusement et systématiquement les phénomènes sociaux.
B. SA DEMARCHE INTELLECTUELLE
En 1839, Comte donne des cours de philosophie positive. A cette époque-là, il dit
qu’il faut envisager les phénomènes sociaux comme des objets d’étude et essayer
d’établir des relations entre eux. Il affirme également que le chercheur doit se
soumettre à l’observation de la réalité sociale qui s’impose à lui.
A partir de 1842, Comte se démarque de l’empirisme et réclame un cadre théorique
pour analyser les phénomènes sociaux car pour lui désormais toute science est
déductible.
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La méthode de Comte impose à l’observation qu’elle soit primitivement dirigée puis
interprétée par une théorie. Comte est le premier sociologue à avoir tenté une
synthèse des deux grandes démarches préscientifiques : l’empirisme (ou démarche
inductive) et la démarche déductive (le scientisme).
C. SES IDEES
C’est une analyse de la société à partir de deux concepts : la statique sociale et la
dynamique sociale. Comte va se poser une question : qu’est-ce qui fait qu’une
société est stable et qu’une société évolue ? Pour lui, c’est l’ordre social qui assure
l’équilibre social. L’ordre social est commun à toutes les sociétés. Selon lui, l’ordre
social est assuré par la famille avant tout. Toujours d’après lui, une société évolue car
elle passe obligatoirement par trois états : l’état théologique, l’état métaphysique et
enfin l’état positif.
D’après Comte, cette grille d’analyse de la société est liée à l’évolution de la pensée
humaine en général et à l’évolution de la pensée individuelle.
D. SA METHODE
A. Comte va utiliser la comparaison socio-historique pour démontrer sa thèse.
Sa méthode lui a permis d’appliquer son cadre théorique et de vérifier ses hypothèses.
Il a montré que la pensée humaine, la société et l’individu évoluaient à peu près de la
même façon.
Au début, toute société, toute civilisation a recherché l’intelligibilité absolue
(fétichisme, …).
La pensée humaine évolue et va vers l’état métaphysique.
Enfin, on arrive à l’état positif, c’est-à-dire que l’esprit humain reconnaît et se soumet
aux lois « naturelles et sociales ».
Pour Comte, l’état théologique et militaire correspond à l’époque des débuts de la
société jusqu’au Moyen Âge.
L’état métaphysique commence à la période de la Renaissance (16e siècle).
L’état positif commence au 19e avec l’industrialisation, l’urbanisation, l’homme
moderne qui se soumet aux lois.
D’après Comte, chaque individu passe d’un état théologique (l’enfance, période où
l’individu croit au magique, au surnaturel) à un état métaphysique (l’adolescence)
puis à un état positif (l’adulte soumis et résigné).
En résumé, A. Comte a eu une forte influence en France au niveau de ses idées et au
niveau de ses méthodes. Il a complexifié la pensée sociologique car il a cherché à
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concilier deux démarches intellectuelles autrefois opposées : induction ou empirisme
et déduction ou scientisme.
E. LES CRITIQUES
Le reproche essentiel qu’on a fait à Comte, c’est d’avoir mélangé son esprit
scientifique et sa doctrine ( pour lui, la sociologie était la science des sciences ;
et il postule la réforme de la société sur l’idée de l’ordre social).
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RESUME DU COURS
:
Au 18e, sociologues étaient impliqués dans la transformat de la socité.
A partir du 19e, sociologues = chercheurs uniquemt ( objectivité). 3 principes :
- objectivité
- méthode d’analyse holiste (expliquer par la totalité des faits)
- recherche de lois sociologiqs.
- St-Simon : philosophe & économiste aristocrate français (fin 18e-début 19e).
Créateur d’1 physiologie sociale.
Méthode : induct.
Doctrine : st-simonisme  socialisme (refus de la propriété privée, de
l’exploitat de l’o par l’o ).
- A.Comte : philosophe français (début 19e).
Fondateur du positivisme.
Il remplace le terme de physiq sociale par socio.
Il s’oppose au socialisme.
Démarche : phénomènes sociaux = objets d’étude ; objectivité.
synthèse entre empirisme (induct) & scientisme (déduct).
Idées : statiq sociale assurée par ordre social et famille, et dynamiq sociale car la
socité évolue (état théologiq  métaphysiq  positif).
Méthode : comparaison socio-historiq.
Critiq : avoir mélangé esprit scientifiq et doctrine.
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