IL FAUT QU'UNE PORTE SOIT OUVERTE OU FERMÉE
Alfred de Musset / Sophie Langevin
Création
On est un mardi, c’est l’hiver. La marquise a sa porte «ouverte» à ceux qui veulent lui
rendre visite: «Aujourd’hui, c’est mon jour». Arrive le comte, son voisin, qui semble être
arrivé là, sans raison apparente. Banalités, désillusions et discours de séduction vont être
échangés. Mais c’est une sorte de duel. Et la porte peut à tout instant s’ouvrir.
La marquise et le comte essaient de se dissimuler un amour réciproque. Il y a du Merteuil
dans cette marquise. Elle va soumettre le comte à rude épreuve pour mesurer sa fidélité. Le
comte voit ses répliques coupées: castration de la parole-séduction qui offre à cette pièce un
double mouvement. La porte va s’ouvrir et se fermer plusieurs fois, jusqu’à se fermer …
Cette pièce d’Alfred de Musset constitue la dernière comédie qu'il a écrite. Alfred de Musset
est désormais considéré comme un des grands écrivains romantiques français, dont le théâtre
et la poésie lyrique montrent une sensibilité extrême, une interrogation sur la pureté et la
débauche, une exaltation de l’amour et une expression sincère de la douleur. Sincérité qui
renvoie à sa vie tumultueuse qu’illustre emblématiquement sa relation avec George Sand.
Sophie Langevin s’est révélée être une metteure en scène qui, tout en travaillant avec une
précision et un engagement sans failles, laisse volontiers «une porte ouverte» pour faire entrer
l’imaginaire du spectateur.
... j’ai souffert souvent, je me suis trompée quelques fois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu
et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. J’ai essayé ce rôle dans les
instants de solitude et de dégoût, mais c’était pour me consoler d’être seule, et quand j’étais
deux, je m’abandonnais comme un enfant, je redevenais bête et bon comme l’amour veut
qu’on soit … G. Sand
Mise en scène: Sophie Langevin
Scénographie et costumes: Anouk Schiltz
Musique: Emre Sevendik
Assistante à la mise en scène: Renelde Pierlot
Avec: Valérie Bodson e.a.
Première le 22 avril 2017 à 20h00
25, 27, 29 avril, 20h00
2 mai, 20h00
7 mai, 17h00
Théâtre National du Luxembourg
Une production: Théâtre National du Luxembourg