La lactation
La dépense azotée dépend de la composition du lait et est donc variable selon les espèces (cf.
cour énergie). Cependant, pour une espèce donnée, la dépense azotée varie avec :
la race. Le taux azoté varie selon les types génétiques de 30 à 35g / Kg ;
le stade de lactation. Au cours de la lactation, les teneurs en matières
grasses et matières azotées évoluent en sens inverse de la quantité de lait produite
(phénomène de dilution).
La production d’œufs
Les œufs sont riches en matières azotées, environ 12 % de leur poids. La ponte d'un œuf de 60
g représente donc une dépense de 7 g de matières azotées, soit 3,5 fois les dépenses azotées
d'entretien d'une poule de 2,5 kilos.
Le travail musculaire
Les dépenses azotées liées au travail musculaire ne sont pas connues avec précision. Il est
admis qu'elles augmentent moins vite que les dépenses énergétiques. Cependant, elles peuvent
augmenter plus rapidement si les apports énergétiques sont insuffisants dans le cas d'efforts
très intenses.
7.3) La couverture des dépenses azotées
Les acides aminés essentiels
Les acides aminés essentiels ou indispensables sont au nombre de 10 dans la plupart des cas.
On distingue : les acides aminés indispensables au sens strict : l'animal est incapable
de les synthétiser. Ce sont la lysine et la thréonine pour toutes les espèces.
Les acides aminés essentiels au sens large : ils peuvent être synthétisés
à partir d'autres acides aminés mais cette synthèse est trop faible pour assurer les
besoins de l'animal. Il s'agit le plus souvent de l'arginine, la méthionine,
l’histidine, la phénylalanine, l’isoleucine, le tryptophane, la méthionine et la
valine.
Les autres acides aminés sont appelés acides aminés banals. L'animal peut en synthétiser en
quantité et vitesse suffisante. Cependant, leur apport alimentaire ne doit pas être négligé, car
ils économisent les acides aminés essentiels.
Si un acide aminé essentiel vient à manquer au niveau de la protéosynthèse, celle-ci diminue,
voire s'arrête. Les performances chutent et l'indice de consommation augmente. On constate
aussi une augmentation de l'excrétion urinaire d'azote puisque les autres acides aminés
présents se retrouvent en excès. Cet acide aminé, dont la quantité insuffisante limite la
protéosynthèse, est appelé facteur limitant : son apport règle le niveau de la protéosynthèse et
donc l'efficacité de l'utilisation des protéines de l'aliment.
Utilisation des matières azotées alimentaires
Les matières azotées alimentaires ne sont pas toutes utilisées par l'animal. Une partie est
rejetée dans les déjections. L'urine est la voie principale d'élimination des déchets azotés chez
les monogastriques, la voix fécale prédomine chez les ruminants.
L'utilisation digestive de l'azote des aliments conduits à l'élimination au niveau fécale de la
fraction non digérée. L'importance relative de cette fraction dépend de l'espèce animale et des
aliments constituant la ration.