Vicky Corich 2013-2014
réévaluation de leurs applications. Sans s’annoncer comme le Messie, il proclame l’avènement du
Royaume de Dieu, à qui il s’adresse directement et dont il se déclare le fils. Surtout, il traite tous
les membres de la société sur un pied d’égalité. Ses enseignements dérangent et sont considérés
comme une menace pour la stabilité religieuse, sociale et politique.
Blasphémateur pour les autorités religieuses juives et agitateur pour les autorités
politiques romaines, Jésus est condamné à la crucifixion et exécuté à Jérusalem. Ses disciples
affirment l’avoir revu vivant trois jours après sa mort, ce qui constitue pour eux le signe qu’il est
bien le Messie. L’événement fondateur du christianisme n’est donc pas la naissance de Jésus,
mais plutôt sa mort, sans laquelle il ne peut y avoir la résurrection confirmant sa nature divine.
Diffusion du christianisme
La résurrection de Jésus est, pour les premiers disciples, le signe annonciateur de la venue
prochaine du Royaume de Dieu. Jésus donne pour mission à ses douze apôtres (du grec apostolos
qui signifie « envoyé ») de propager ses enseignements de par le monde.
Les premiers apôtres quittent Jérusalem et parcourent le bassin méditerranéen.
Dans plusieurs villes, ils établissent des communautés qui s’assemblent pour
partager des repas traditionnels, lire ou chanter des textes de la
Torah, baptiser de nouveaux membres et se remémorer la vie et les
paroles de Jésus.
Rapidement, les apôtres doivent écrire des épîtres pour
continuer à guider et conseiller les communautés, qui sont de plus en
plus nombreuses et de plus en plus éloignées. Les épîtres sont des
lettres constituant des prescriptions, des explications et des
interprétations relatives à l’enseignement de Jésus. Ce sont les premiers
écrits du christianisme.
La plupart de ces écrits sont rédigés par Paul de Tarse, un des principaux acteurs de la
diffusion du christianisme. Durant 16 ans, il parcourt plus de 16 000 kilomètres. Selon lui, tous
peuvent être sauvés par le christianisme, qu’ils soient Juifs ou non. Il fait ainsi de l’Église une
assemblée véritablement ouverte à tous, c'est-à-dire catholique, du grec katholikos, qui signifie
« général, universel ».
Christianisme sous l’empire romain
Contrairement aux Juifs qui bénéficient depuis Jules César de la liberté de
culte, les chrétiens sont persécutés parce qu’ils ne reconnaissent pas la divinité
de l’empereur romain (Jésus a dit « rendez à César ce qui est à César, et
à Dieu ce qui est à Dieu »). Pour cette raison, les chrétiens furent
accusés de manque de loyauté envers la patrie, d'athéisme, de haine
envers le genre humain, de délits occultes comme l'inceste, l'infanticide
et le cannibalisme rituel. On les accusa d'être la cause des calamités