A-t-il comme finalité de remplacer IFTM Top Résa ou le Ditex ? La question n’aurait pas plus de sens que d’affir-
mer que les visio-conférences vont se substituer aux voyages d’affaires.
Qu’il y ait des ajustements c’est certain, mais l’un n’a pas vocation à remplacer l’autre, au contraire : c’est la
complémentarité qui est gage d’efficacité.
I. La relation commerciale et de service
A. La distinction produit service
Traditionnellement on distingue les deux notions en disant que le produit (ou bien corporel) a une existence
concrète alors que le service (ou bien incorporel) a une existence abstraite. Cette définition, outre qu’elle
manque de clarté en se référant à des notions de « concret-abstrait », n’est guère satisfaisante.
D’une part, la prestation de services repose sur l’existence d’un bien corporel : par exemple le service de
transport repose sur l’utilisation de véhicules (biens corporels) et la satisfaction procurée (confort, rapidité du
transport, etc.) dépend fortement des caractéristiques du bien corporel utilisé.
D’autre part, parmi les attributs du produit au sens strict, certains sont parfaitement abstraits : par exemple la
satisfaction procurée par un vêtement (et la décision de l’acheter) dépendra de la qualité du tissu, du confort
(éléments concrets) mais aussi de l’image de la marque (élément abstrait).
Enfin, le produit au sens strict est souvent accompagné de services divers (installation, conditions de paiement,
service après vente, etc.).
Ces limites de la distinction amènent d’ailleurs à utiliser, en mercatique, le terme « produit » pour les deux
catégories et on parlera ainsi de produits financiers, de produits d’assurance, etc.
B. La relation commerciale
La relation commerciale représente un ensemble de contacts ou d’échanges entre un client et une unité commerciale
au cours d’une période plus ou moins longue. Sa finalité est de maintenir et de développer le capital client.
Le client entre en contact avec l’unité à l’occasion de visites, d’appels téléphoniques, de connexions au site, etc.
L’unité entre en contact « actif » avec le client par des appels téléphoniques, des envois de publipostages, etc.
Même si les contacts peuvent être nombreux, ils restent ponctuels.
Lors d’un contact à l’initiative du client, celui-ci exprime un besoin, une insatisfaction, etc. auxquels l’entreprise
tente de répondre. Inversement les contacts à l’initiative de l’unité sont souvent des offres auxquelles on espère
que le client répondra.
Dans la relation de service, les contacts apparaissent permanents : par exemple, pour acheter votre téléphone
vous avez un contact, très limité dans le temps, avec une agence (relation commerciale) ; pour l’utiliser, la
prestation de votre opérateur doit se perpétuer dans le temps et, même si le contact avec cet opérateur n’est
qu’indirect, à chaque instant vous bénéficiez de sa prestation de services.
En liaison avec l’aspect durée, la relation de service apparaît aussi comme plus interactive : à tout instant
l’adéquation de l’offre à la demande est remise en cause : le client utilise ou non le service, il l’utilise d’une
certaine manière, le prestataire doit donc s’adapter à chaque fois, proposer un service spécifique. En repre-
nant l’exemple du téléphone, pour chaque appel de chaque utilisateur, le prestataire doit apporter une solution
satisfaisante et il doit donc à tout instant créer des milliers de services en fonction des clients. Enfin, la relation
client est un état d’esprit qui doit être véhiculé et entretenu par le responsable de l’unité commerciale et son
encadrement. C’est donc la raison pour laquelle ceux-ci doivent s’impliquer dans les actions et formations ci-
dessus.
Raisons de l’évolution : Jusqu’à une époque récente, il était possible de gagner des parts de marché en faisant
de la publicité et en pratiquant des prix bas. Aujourd’hui, la multiplicité des services proposés par les différents
acteurs de marketing ne permet plus aux campagnes publicitaires de masse d’obtenir des résultats intéres-
sants. Les unités commerciales ont intégré qu’il fallait personnaliser la relation avec le client si elles voulaient
bénéficier d’un avantage concurrentiel.
CNED La reLation commerciaLe et son contexte | Les unités commerciaLes, L’uc physique… – Séquence 02