PÉTITION
Monsieur le Préfet,
Les salariés d'Amora-Maille sont bien placés pour
affirmer que les menaces que fait peser le groupe
UNILEVER sur nos unités de production n'ont
aucune justification économique ou commerciale
sérieuse. L'objectif réel du groupe est de fournir des
dividendes toujours plus gros à ses actionnaires. Les
salariés n'accepteront jamais de perdre leur emploi
pour cette raison-là.
La responsabilité des pouvoirs publics est d'autant
plus grande que l'entrée en récession de notre
économie se confirme chaque jour davantage. Nous
vous demandons donc d'organiser au plus vite un
débat public et contradictoire en présence de toutes
les parties concernées aux niveaux local,
départemental et régional, un vrai débat au cours
duquel nous pourrons faire apparaître que l'avenir
de notre entreprise ne passe ni par l'affaiblissement
de son appareil productif ni par les suppressions
d'emploi, appellerait-on abusivement cela une
"rationalisation".
Monsieur le Préfet, usez de toute votre autorité pour
obliger les dirigeants d'UNILEVER à répondre
sérieusement à cette exigence. En attendant, nous
considérons qu'il est de votre responsabilité, dans
une telle situation de crise, d'activer toute la
puissance politique de l'État pour suspendre les
projets de licenciements.
Nom : Prénom
Signature :
Nous reviendrons prochainement pour recueillir vos
signatures, que vous pouvez adresser déjà à :
Fédération du PCF, 3 place Abbé Chanlon 21000 DIJON
courriel : pcf21@wanadoo.fr
La maîtrise démocratique de
l'économie, avec des droits
nouveaux pour les salariés :
une question
centrale posée
à la gauche
Souvenons-nous du temps de la "gauche plurielle".
Au moment où se multipliaient déjà ce qu'on a appelé
depuis lors les "licenciements boursiers", Jospin avait
dit : « Le gouvernement n'y peut rien ». La gauche fut
durement sanctionnée pour cette démission, PCF
compris. Pourtant nous avions mis en garde contre les
dangers politiques d’une telle attitude. Nous avons
même été à l’initiative, à l'époque, d’une loi dite de
"modernisation sociale" qui donnait la possibilité légale
aux pouvoirs publics de suspendre tous les projets de
licenciements jusqu'à ce qu'une table ronde réunissant
les dirigeants de l'entreprise, les salariés, les pouvoirs
publics (avec administrations et services concernés), les
institutions financières, se prononce sur leur opportunité
économique ou sur des solutions alternatives.
Autrement dit, déjà ce que nous demandons
aujourd'hui. Hélas, aussitôt votée par le Parlement,
cette loi fut torpillée par le Conseil constitutionnel tenu
par la droite, avec la complicité d'un Parti Socialiste qui
l'avait votée, en fait, sans enthousiasme aucun.
Nous avons tiré un enseignement principal de toute
cette histoire : les accords politiques construits "au
sommet", entre dirigeants, ne sont pas solides.
Aujourd'hui, nous voulons favoriser et multiplier les
rencontres et les discussions à la base, entre les
citoyens et les salariés, avec toutes les forces politiques
et sociales qui le voudront. C'est dans ce cadre que
nous élaborerons en commun des réponses aux
problèmes posés. Et c'est dans ce cadre aussi que nous
déciderons des rassemblements politiques susceptibles
de les porter au plan politique.
Ce ne sont pas les chantiers qui manquent. Parmi eux,
la question de la maîtrise sociale et publique de
l'économie est effectivement incontournable. Aucun
changement progressiste durable n'est à espérer si les
forces de gauche, sociales et citoyennes ne parviennent
pas à avancer dans ce sens. Ensemble, nous y
parviendrons par le chemin que nous venons d'indiquer.
FM Logistic, acteur fiable des reconversions
pour Dijon et la Plaine dijonnaise ?
Certainement pas !
Niveau d'embauche et rapport qualifications/rémunérations,
c'est très loin de l'Eldorado. Les promesses de reconversion
faites à Genlis par exemple (Thomson) se sont toutes révélées
fallacieuses. Enfin, FM Logistic a la mauvaise réputation de
faire ses affaires en assumant sans état d'âme la précarité
des activités que les entreprises lui ont "externalisées".