Ensemble, exigeons

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Amora : la lutte continue...
pour conserver les sites industriels
et maintenir les emplois
Il ne faut pas tomber dans le piège qui consiste à remplacer
ces enjeux par d'autres.
Au verso de ce tract
 La pétition que nous vous
invitons à signer et que nous
pourrions porter ensemble au
Préfet
 La gauche et la question de
la maîtrise publique de
l'économie : un aperçu
historique et les leçons que
nous en tirons.
Par exemple, la ville de Dijon va-t-elle rester aux yeux du monde la capitale de la
moutarde dite justement "de Dijon" ?... Cette question "médiatique" peut, certes,
constituer un réel point d'appui pour la popularisation de la lutte, mais s'en tenir à ce
seul aspect, c'est permettre de possibles arrangements entre UNILEVER et certains
élus locaux au détriment de la seule question qui vaille vraiment : le maintien des
capacités réelles de production et du niveau d'emploi.
Les salariés obtiendront-ils un "bon plan social" ? Les responsables du bassin
dijonnais sauront-ils conduire avec succès une reconversion des emplois ?
Attention aux sirènes : dans le contexte économique actuel, s'engager sur ce
terrain-là serait à coup sûr se condamner par avance au chômage de longue durée.
Les projets d'UNILEVER ne répondent à aucune nécessité
économique ou commerciale. Ils visent simplement à
augmenter une rentabilité financière déjà élevée.
Si les lois étaient mieux faites, elles aideraient les salariés à
empêcher ce scandale. En attendant, les pouvoirs publics
doivent contraindre les dirigeants du groupe à s'expliquer et,
finalement, à renoncer à leurs projets contre l'emploi. En
attendant, ils doivent interdire les licenciements.
Oui, les lois devraient être mieux faites, mais en attendant, devrions-nous subir le
libéralisme capitaliste parce qu'il a la loi pour lui en France et en Europe ? Devrionsnous supporter l'insupportable sous le prétexte que nous ne sommes pas dans une
économie "administrée" ?... Nous répondons : NON ! Nous n'acceptons pas cette
prétendue impuissance de la politique face aux drames humains et aux dégâts
sociaux que l'on doit à l'irresponsabilité du capitalisme ou plutôt, pour mieux dire, à
la logique profonde de ce système : le fric pour le fric.
PCF.
Fédération de Côte d’Or
Sections de l'agglomération
dijonnaise
Ce système est en crise. Si on laisse faire, la récession économique va s'accompagner d'une vague de licenciements sans précédent. Chacun sent bien qu'à
situation exceptionnelle il faut des mesures exceptionnelles. Pour preuve, les
dirigeants européens ont su contrevenir à leur "Pacte de stabilité" quand il s'est agi
pour eux de renflouer les banques avec des centaines de milliards d'euros d'argent
public, ...sans contrepartie !
Il faut donc que le pouvoir sarkozyste cesse d'amuser la galerie, avec son
prétendu "volontarisme", il doit passer aux actes, il doit oser prendre des
mesures démocratiques d'encadrement, il ne doit pas s'abriter derrière les
"textes" quand il y a le feu à la maison. Sarkozy, Ministres, Préfets … prenez
vos responsabilités !
PÉTITION
Monsieur le Préfet,
Les salariés d'Amora-Maille sont bien placés pour
affirmer que les menaces que fait peser le groupe
UNILEVER sur nos unités de production n'ont
aucune justification économique ou commerciale
sérieuse. L'objectif réel du groupe est de fournir des
dividendes toujours plus gros à ses actionnaires. Les
salariés n'accepteront jamais de perdre leur emploi
pour cette raison-là.
La responsabilité des pouvoirs publics est d'autant
plus grande que l'entrée en récession de notre
économie se confirme chaque jour davantage. Nous
vous demandons donc d'organiser au plus vite un
débat public et contradictoire en présence de toutes
les parties concernées aux niveaux local,
départemental et régional, un vrai débat au cours
duquel nous pourrons faire apparaître que l'avenir
de notre entreprise ne passe ni par l'affaiblissement
de son appareil productif ni par les suppressions
d'emploi, appellerait-on abusivement cela une
"rationalisation".
Monsieur le Préfet, usez de toute votre autorité pour
obliger les dirigeants d'UNILEVER à répondre
sérieusement à cette exigence. En attendant, nous
considérons qu'il est de votre responsabilité, dans
une telle situation de crise, d'activer toute la
puissance politique de l'État pour suspendre les
projets de licenciements.
Nom :
Prénom
Signature :
Nous reviendrons prochainement pour recueillir vos
signatures, que vous pouvez adresser déjà à :
Fédération du PCF, 3 place Abbé Chanlon 21000 DIJON
courriel : [email protected]
FM Logistic, acteur fiable des reconversions
pour Dijon et la Plaine dijonnaise ?
Certainement pas !
Niveau d'embauche et rapport qualifications/rémunérations,
c'est très loin de l'Eldorado. Les promesses de reconversion
faites à Genlis par exemple (Thomson) se sont toutes révélées
fallacieuses. Enfin, FM Logistic a la mauvaise réputation de
faire ses affaires en assumant sans état d'âme la précarité
des activités que les entreprises lui ont "externalisées".
La maîtrise démocratique de
l'économie, avec des droits
nouveaux pour les salariés :
une question
centrale posée
à la gauche
Souvenons-nous du temps de la "gauche plurielle".
Au moment où se multipliaient déjà ce qu'on a appelé
depuis lors les "licenciements boursiers", Jospin avait
dit : « Le gouvernement n'y peut rien ». La gauche fut
durement sanctionnée pour cette démission, PCF
compris. Pourtant nous avions mis en garde contre les
dangers politiques d’une telle attitude. Nous avons
même été à l’initiative, à l'époque, d’une loi dite de
"modernisation sociale" qui donnait la possibilité légale
aux pouvoirs publics de suspendre tous les projets de
licenciements jusqu'à ce qu'une table ronde réunissant
les dirigeants de l'entreprise, les salariés, les pouvoirs
publics (avec administrations et services concernés), les
institutions financières, se prononce sur leur opportunité
économique ou sur des solutions alternatives.
Autrement dit, déjà ce que nous demandons
aujourd'hui. Hélas, aussitôt votée par le Parlement,
cette loi fut torpillée par le Conseil constitutionnel tenu
par la droite, avec la complicité d'un Parti Socialiste qui
l'avait votée, en fait, sans enthousiasme aucun.
Nous avons tiré un enseignement principal de toute
cette histoire : les accords politiques construits "au
sommet", entre dirigeants, ne sont pas solides.
Aujourd'hui, nous voulons favoriser et multiplier les
rencontres et les discussions à la base, entre les
citoyens et les salariés, avec toutes les forces politiques
et sociales qui le voudront. C'est dans ce cadre que
nous élaborerons en commun des réponses aux
problèmes posés. Et c'est dans ce cadre aussi que nous
déciderons des rassemblements politiques susceptibles
de les porter au plan politique.
Ce ne sont pas les chantiers qui manquent. Parmi eux,
la question de la maîtrise sociale et publique de
l'économie est effectivement incontournable. Aucun
changement progressiste durable n'est à espérer si les
forces de gauche, sociales et citoyennes ne parviennent
pas à avancer dans ce sens. Ensemble, nous y
parviendrons par le chemin que nous venons d'indiquer.
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