b. L’ancien peut, à l’inverse, refaire surface pour produire une interférence
proactive.
L’oubli est non seulement nécessaire mais bénéfique, notre système de mémoire est
potentiellement capable d’encoder est de stocker un grand nombre d’information. Il existe
quand même un risque potentiel d’encombrement. L’oubli permet de nous débarrasser de
l’énorme quantité d’information que nous traitons et dont nous n’aurons pas besoin ou l’utilité
à l’avenir. Selon Freud, l’oubli est le fruit d’un refoulement c'est-à-dire de la tendance active à
rejeter des traumatismes émotionnels. En témoigne notre tendance à nous souvenir de faits
agréables plutôt que désagréables.
La capacité de rappel de l’information subit les effets de l’état antérieur du sujet : état
physiologique (fatigue physique), psychologique (stress), actions autres (alcool…).
V Mémoire à court terme, mémoire de travail
La définition d’un troisième type de mémoire s’est avérée utile pour tenir compte des
activités de traitement de l’information comme les résolutions de problèmes, lecture, écriture,
langage...Le stockage temporaire de certaines données nécessaires à la réalisation de certaines
taches a engendré le concept de mémoire à court terme ou mémoire de travail.
L’observation de malades atteints de troubles a permis de visualiser le concept de
mémoire est de présenter au patient une série de chiffre qu’il doit restituer.
C. Les bases neuro-anatomo-physiologique de la mémoire
La possibilité de déterminer l’organisation cérébrale de la mémoire provient d’étude
réalisée chez des patients amnésiques souffrant de lésions spécifiques du cerveau. Chez
l’homme, les lésions entraînent des troubles qui s’expriment par une mauvaise utilisation ou
un mauvais apprentissage d’un matériel spécifique. Par exemple, pour le langage : on peut
voir des troubles suite à une lésion au niveau du cortex temporal. L’étude de ces déficits peut
être interprétés comme des amnésies focalisées, très localisées, présentant un intérêt considéré
car elles désignent les zones du cortex dans lesquels reposent les différents types de souvenirs.
Ces études réalisées chez l’animal montrent que le cortex est une mosaïque d’aires distinctes
spécialisées dans le traitement d’un type particulier.
Il est généralement admis que les traces mnésiques sont localisées dans les régions du
cortex là où elles ont été élaborées, traitées. Le souvenir d’un évènement complexe de la vie
quotidienne (repas…) sollicite simultanément de nombreuses zones spécialisées du cortex. Si
le cortex est le lieu où les informations sensorielles sont à la fois perçues et conservées à long
terme, d’autres structures cérébrales jouent également un rôle dans la formation des souvenirs.
En effet, les amnésies focalisées qui sont d’origine corticales sont dues à des lésions au niveau
du système limbique (sauf accident vasculaire cérébral, Alzheimer, alcoolisme chronique).
Tous ces patients qui souffrent de ces maux souffrent essentiellement d’une incapacité
à stocker des souvenirs nouveaux, ils oublient rapidement les événements de la vie
quotidienne. Amnésie antérograde : le système limbique joue un rôle critique dans la
formation des souvenirs. Les analyses plus approfondies ont montré que les patients
qui souffraient d’amnésie globale étaient capables d’acquérir et de retenir certains
types d’information. Cette mémoire implicite est une mémoire des savoirs (ou
mémoire procédurale ; non déclarative ; implicite). Elle s’oppose à la mémoire
explicite, déclarative, des éléments altérés par la lésion du système limbique.