
D’après l’idée mercantiliste, l’accumulation de métal précieux est synonyme de prospérité.
Elle est donc bénéfique pour toute la nation. Un pays aurait donc avantage à avoir une balance
commerciale excédentaire, dans ce principe d’accumulation des richesses à l’intérieur du
pays. En privilégiant les exportations, on privilégie l’accumulation de la monnaie sur le
territoire. Les excédents commerciaux des uns ont alors une contrepartie logique : le déficit
commercial des autres. Par exemple, les excédents chinois et japonais sont en grande partie la
conséquence du déficit commercial américain, les Etats-Unis important massivement leurs
produits.
Le mécanisme lorsqu’il y a un excédent commercial est le suivant : la demande intérieure
diminue ou augmente moins vite que la demande « extérieure ». De ce fait, les importations
augmentent moins vite que les exportations. Un pays gagne véritablement à avoir une
balance commerciale excédentaire, quand elle est due à la compétitivité des produits
nationaux. Elle est alors synonyme de dynamisme commercial.
Si l’excédent semble privilégié, car synonyme de prospérité, compétitivité et dynamisme, le
déficit commercial est, lui, synonyme de décroissance.
1.2. Le déficit commercial, symptôme d’une atonie commerciale
Le déficit commercial est souvent le témoin d’une moindre compétitivité
Dans le passé, les déficits étaient plus ou moins la règle, les excédents étant très rares. Par
exemple, en France entre 1945 et 1991, la balance commerciale ne fut excédentaire que treize
années, d’autant plus que dans les années 1950-1960, avec l’inflation la hausse des prix
intérieurs ont renchéri la valeur des produits exportés, tout en augmentant la valeur des
produits importés, ceci favorisant un déficit commercial. Ainsi, le déficit de la balance
commerciale peut exercer une pression déflationniste, même s’il est du à l’origine à l’inflation
(dans le cas de la France). Dans ce cas là, il faut modifier le taux de change afin de rétablir
la compétitivité des prix des exportations. Le déficit commercial peut donc être du à des
pertes de part de marché ou à une mauvaise spécialisation géographique.
Il est aussi témoin d’une demande intérieure plus forte
Le déficit peut aussi être structurel. C’est le cas quand le développement de l’activité d’un
pays est stimulé par la demande intérieure : la propension à importer est très forte. Dans ce
cas là, le pays ne peut atteindre le plein-emploi sans avoir un déficit des paiements courants.
A partir des années 1970 aux Etats-Unis, les causes du déficit qui ont été soulignées ont été la