
La décolonisation – G.C. - 4 
1954. Pierre Mendès France, alors chef du gouvernement et qui s’était toujours 
montré hostile à cette guerre conclut les Accoirds de Genève (1954). Ces accords prévoient une séparation 
provisoire du Vietnam en deux de part et d’autre du 17ème parallèle de latitude nord, jusqu’à des élections 
prévues dans un délai de deux ans.  
 
 
Le Laos et le Cambodge deviennent deux Etats indépendants. Mais le Vietnam du Nord et le Vietnam du Sud 
deviennent un enjeu de Guerre froide et les EUA prennent très vite le relai des français. Le problème est donc 
loin d’être résolu. 
 
2) Le Kénya et l’Indonésie 
 
 Durant  la  guerre  d’Indochine,  deux  autres  Etats  conquièrent  par  les  armes  leur  indépendance  :  le 
Kénya en Afrique de l’est, et l’Indonésie en Asie du sud-est. Il est à noter tout de suite que les combats y ont 
été beaucoup moins meutriers qu’en Indochine. 
 
  En 1952, au Kénya, les britanniques doivent affronter,  la rebellion de  la tribu des  Mau-Mau qui 
veulent  reprendre  aux  colons  britanniques  les  meilleures  terres  que  les  angalis  ont  accaparées.  Ceux-ci 
répondent aux attaques des rebelles par des campagnes de «pacification» ! Les très longues négociations avec 
le chef de la rébellion, Jomo Kenyatta, met un terme à la tuerie en 1954, mais le Kenya n’obtient réellement 
son indépendance qu’en 1963 !  
 
  En Indonésie, Ahmed Soekarno (1901-1970), leader du Parti National Indonésien créé en 1928 et 
dont  les  principes  de  lutte  nationale  sont  :  foi  en  Dieu,  amour  de  l’humanité, nationalisme et démocratie, 
proclame  l’indépendance  le  17  aôut  1945.  Mais  les  Pays-Bas  espèrent  restaurer  leur  souveraineté  sur les 
«Indes Neerlandaises». Entre 1947 et 1948 de très nombreux affrontements ont lieu. Mais en 1949, devant les 
difficultés rencontrées, les hollandais acceptent l’ouverture de négociations. La Conférence de la Table Ronde 
de La Haye débouche, fin 49, sur la reconaissance par les Pays-Bas de la création des Etats-Unis d’Indonésie 
dans  le  cadre  de  l’Union  néerlandaise.  Mais  en  1950-1952,  les  Pays-Bas  soutiennent  le  cessession  de  la 
République  des  Moluques.  Soekarno  impose  alors  un  Etat  centralisé  et  unitaire.  En  1956,  l’Union 
néerlandaise est dissoute. Finalement, en 1957, les derniers ressortissants néerlandais sont expulsés et leurs 
biens confisqués. 
 
3) La guerre d’Algérie 
 
 Alors que la Tunisie et le Maroc accèdent à l’indépendance par la négociation, l’Algérie y parvient 
après une guerre de près de 8 ans. 
 
 L’Algérie depuis la colonisation, est considérée comme faisant partie intégrante du territoire national 
français. Elle forme trois départements français de l’autre còté de la Mer Méditerranée. Elle est peuplée de 10 
millions d’habitants, sur lesquels on compte un million de français de souche, les «pieds-noirs» parmi lesquels 
se trouve un groupuscule très influent dans l’administration française en Algérie, et très hostile à une Algérie 
musulmane et indépendante.  Plus d’un siècle de colonisation a détruit en Algérie tous les cadres politiques 
locaux sans jamais les avoir remplacer. La France ne reconnaît donc aucun représentants légitimes du peuple 
algérien. Il n’y a donc personne avec qui pouvoir négocier. Les algériens n’ont donc pour se faire entendre 
que le recours à la rébellion. C’est le Front de Libération Nationale, dirigé par Ahmed Ben Bella réfugié au 
Caire (Nasser est au pouvoir en Egypte), qui lance la rébellion le 1er novembre 1954. Se développent alors 
des actions de guerilla et de terrorisme menées par les «fellaghas» dans les campagnes, puis dans les villes. Le 
FLN soutenus par les pays arabes reçoit aussi l’appui de l’URSS. 
 
 En Algérie, la France répète les mêmes erreurs qu’en Indochine : ne pas comprendre le sens de la 
rébellion, croire que la masse du peuple algérien est en faveur de la France, croire que  l’écrasement de la 
rébellion  sera  rapide.  La  France  s’engage  donc  dans  une  politique  de  répression  croissante  par  l’envoi  de 
moyens  et  de  soldats  toujours  plus  nombreux  dans  le  but  officiel  de  «maintenir  l’ordre».  En  1956,  les 
élections législatives se font sur la question algérienne et les partisans de la  paix l’emportent. Guy Mollet, 
nouveau  chef  du  gouvernement,  tente  alors  de  mettre  en  oeuvre  sa  politique  «cessez-le-feu,  élections, 
négociations». Mais sous la pression et l’hostilité des pieds-noirs, il se voit obliger de renforcer la présence du 
contingent militaire français sur le terrain afin d’intensifier la «pacification». Bien plus encore, les pieds-noirs 
et l’armée française d’Algérie estiment insuffisant l’engagement et la détermination de la France. Finalement, 
le 13  mai 1958, éclate l’insurrection  d’Alger,  avec le soutien de l’armée française d’Algérie qui  menacent