Jean-Yves BLOISE Infirmier Service du Dr SCHAPIRA CHSS ALLONNES
Animateur et formateur d'adultes
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LES TRAITEMENTS ET LES SOINS EN PSYCHIATRIE
Généralités
Le malade mental est une personne handicapée dans ses échanges sociaux. C’est
une personne, un sujet, qui a des relations perturbées avec les autres.
Cette personne ne donne pas la même signification que nous à la relation qu’il
devrait partager avec nous, et celle ci n’a pas la signification que nous lui
donnons.
Les soins relationnels.
Cette relation prend un sens particulier et personnel que nous ne parvenons pas à
comprendre la plupart du temps, car elle est propre à l’organisation psychique de
la personne malade que nous avons en face de nous. Il y a une détérioration de sa
personnalité. qui nous la rend étrangere.
Pour l’aider, l’accompagner il va falloir pénétrer prudemment dans son monde
pour tenter de rétablir une amélioration de ses relations avec les autres. A partir du
moment ou nous aurons su nous faire accepter, nous pourrons l’amener à un
nouveau mode de relation, plus conforme aux normes de la vie sociale commune.
Ce qui veut dire que nous devons adopter pour l’aider , des attitudes, des
comportements différents de ceux que l’on utilise communément dans la société
dite normale.
Des comportements différents.
Prenons pour exemple une personne qui refuse de manger, en règle générale,
d’une manière qui nous est commune nous pouvons penser soit que la personne
n’a pas faim, qu’elle n’aime pas ce que nous lui proposons ou qu’elle souffre et
que la nourriture ne l’intéresse pas à cause de cette souffrance.
Suivant la pathologie de la personne ce refus de nourriture peut traduire par
exemple une crainte d’être empoisonnée par les personnes qui lui porte son repas
(délire), ou encore qu’elle ne doit pas manger parce qu’elle va grossir (anorexie)
ou bien la personne ne se nourrit que d’aliments bien précis (attitude délirante ou
obsessionnelle).Nous voyons la difficulté, pour l’accompagnant, le soignant, le
travailleur social, qui prend en charge cette personne, à laquelle il ou elle va être
confronté, comment amener cette personne à quitter cette attitude de refus ?
Il faut admettre l’évidence : nous ne sommes pas dans le cadre d’une relation
commune normale, les attitudes de conformités habituelles ne seront pas de mise,
on ne pourra pas se référer a une attitude de sanction, de réprimande habituelle.
les règles éducatives normales ne fonctionneront pas.
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L’accompagnement au quotidien.
Nous devons face à cette personne et devant cette attitude, engager une action
différente de celle qui est couramment attendue. Il ne s’agit pas d’approuver, ou
d’ignorer ce refus mais bien de chercher avec la personne à quoi correspond ce
refus, en éliminant les causes de douleur, de souffrance, de manque d’appétit du à
des grignotages par exemple ayant précédé le repas.On peut prendre quelques
instants en s’installant calmement auprès de la personne en cherchant à savoir si
quelque chose lui manque, si un aliment ne lui plaît pas, s’il lui manque des
ustensiles, couteau, fourchette etc., ou encore si une situation la dérange, une autre
personne etc.…Le simple fait de prendre le temps d’une écoute peut parfois
amener un changement du comportement, et petit à petit permettre de rendre le
refus moins massif, et la prise d'un repas même partiel.
L’empathie.
Le comportement d’un malade mental n’est a priori ni bon ni mauvais, il peut par
contre être inadapté. La personne chargée de son accompagnement doit essayer
dans la plus grande sincérité possible lui montrer .de l'intérêt, lui prodiguer des
soins, un intérêt soutenu par des attitudes de contact humain, dans un
environnement le plus favorable possible. Les craintes, les angoisses les peurs
doivent être acceptées telles qu’elles sont exprimées par la personne malade, il
faut éviter de porter un jugement, de les ignorer ou encore de les mépriser ou de
les déconsidérer.
Ces craintes, ces peurs, ces angoisses ont une signification qui est propre à la
personne malade, à son histoire, nous ne saurons pas les décrypter au début mais
par une écoute et une attention progressive nous parviendrons peu à peu à leur
donner une signification pour ce malade en particulier, on ne peut pas les
généraliser à tous les malades, il s’agit toujours d’un sujet particulier parmi
d’autres.
Prenons un autre exemple, un malade casse des carreaux et est agressif avec les
personnes, il est en colère, mais pourquoi ? .Nous pensons qu’il n’a pas de raisons
apparentes, visibles, ou justifiées, mais que savons nous de ce qu’il vient
d’éprouver à l’intérieur de lui même ? .Quelques minutes auparavant n’a t-il pas
vécu à notre insu, une situation de peur, de violence, d’angoisse. Beaucoup de
chose nous échappe. Il ne s’agit pas d’installer une permissivité absolue qui serait
néfaste, mais bien d’accompagner fermement et sereinement la personne dans sa
difficulté du moment, la contenir pour faire cesser son agressivité et sa violence
qui peut être dangereuse pour elle même et pour les autres et essayer de mieux
comprendre ce qui a pu lui arriver soit dans la réalité et l’environnement, soit dans
ses émotions, ses inquiétudes enfouies, qui se sont exprimées par ce
comportement inadapté.
La relation d’accompagnement et de soins aux malades mentaux est avant tout
une expérience qui se vit. Une expérience empreinte d’émotions, de sentiments,
d’affectivité, il ne peut y avoir d’indifférence totale, de neutralité absolue,
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l’accompagnant le soignant vit une rencontre relationnelle avec la personne
soignée, cette rencontre pour être professionnelle doit être imprégnée d’empathie,
c’est à dire de la sympathie qui s’accompagne de raison, de dialogue et de
réflexion partagés avec le malade et les autres intervenants
De cette écoute particulière du malade, tant au niveau de son langage parlé, mais
aussi de ses comportement et des ses attitudes, va se déclencher une demande,
"une demande qu’on s’occupe de lui" .Elle ne peut être totalement comblée cette
demande, il restera toujours une certaine insatisfaction que le malade va apprendre
à accepter, nous devons l’aider dans cette étape.
Dans cette relation d’aide le malade va peu à peu attendre beaucoup de son
accompagnant, de son soignant, il peut exagérer ses demandes, par le dialogue, la
réassurance, la permanence de la relation fiable et sereine l’accompagnant et le
soignant .vont lui faire comprendre qu’il sont pour l’aider à progresser et lui
montrer ses évolutions mêmes minimes.
Lutter contre la dépendance.
Le soignant et/ou l’accompagnant doit évaluer quand, à quel moment certaines de
ses actions d’aide doivent diminuer, voir s’interrompre parce que le malade est en
mesure de réaliser ce qu’il ne pouvait faire avant, il faut savoir diminuer la
dépendance du malade vis à vis de son accompagnant ou de son soignant, parfois
cela paraît impossible, dans des cas très complexe, notamment par exemple chez
les personnes malades mentales polyhandicapées, il faut alors une extrême
vigilance pour déceler les progrès même infimes, pour les laisser percevoir au
malade.
Les soins au malade mental s’adresse d’avantage à lui même qu’à ses symptômes,
il est nécessaire de les comprendre pour mieux les contourner et s’intéresser au
sujet, à la personne.
La relation d’accompagnement et de soins n’est pas une relation amicale, même si
elle est empreinte d’humanité, elle s’appuie sur un vécu professionnel partagé et
sur des techniques de soins
Les principales techniques de soins adaptées aux malades mentaux..
Les traitements médicamenteux .
Les neuroleptiques
Leur action vise principalement à diminuer l’excitation, l’agitation , l’agressivité.
Ils réduisent certains symptômes dans les psychoses aiguës et chroniques.
Ils peuvent provoquer des effets indésirables dits effets secondaires »
Quelques noms Haldol, Nozinan, Moditen, Neuleptil
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Ces médicaments peuvent être administré avec ce que l’on appelle un effet retard
ou prolongé, il se présente alors sous forme injectable. Par exemple Haldol retard
ou Moditen retard.
Les neuroleptiques ont évolués les psychiatre utilisent aujourd’hui des
médicaments que l’on appellent anti-psychotiques qui ont l’avantage de diminuer
les effets secondaires néfastes des premiers neuroleptiques. (Zyprexa, Risperdal
etc…)
Les tranquilisants
Calme l’angoisse et l’anxiété.
Relaxant et non hypnotique
Noms de médicaments :Valium, Equanil, Séresta
Les anti - dépresseurs
Stimulants de l’humeur
Stimulant de la vigilance peuvent avoir des effets euphorisants, susceptible
d’engendrer des accoutumances. (excès de prise de médicament)
Les anti-parkinsonniens
Médicament fréquemment présent chez les épileptiques et comme traitement
complémentaire avec les neuroleptiques.
Noms de médicaments :Artane
Les hypnotiques
Médicaments de l’insomnie , aussi utilisé dans l’épilepsie
Deux sortes
les barbituriques
Noms de médicament : Imménoctal Sécobarbital
Les non barbituriques
Nom de médicament Nesdonal Eunoctal Mogadon
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Les anti-comitiaux
Médicaments utilisé dans le traitement de l’épilepsie
Noms de médicament : Gardénal, Dihydan Zarontin Dépakine
Les techniques de soins relationnels : psychothérapies
Il est généralement admis que l’ensemble d’une structure de soin participe aux
soins et aux traitement du malade mental, ceci peut être vrai quand l’organisation
de cette structure de soin est organisé suivant des règles de fonctionnement
précises qui sont énoncées par le médecin psychiatre responsable de la structure
de soins. On parlera alors des thérapies institutionnelles qui prennent en compte
l’ensemble des acteurs que le malade rencontre sur son parcours de soins. Ils sont
associés au déroulement du traitement. Cette organisation thérapeutique
particulière prend aussi en compte l’ensemble des activités et l’environnement
dans lequel évolue le patient. La forme actuelle de la psychothérapie
institutionnelle a évoluée en psychiatrie vers une organisation de soins dits de
sociothérapie qui associent de plus en plus aux soins, les processus de
réadaptation et de réinsertion sociale du malade mental.
Les psychothérapies
Les psychothérapies individuelles sont sous la responsabilité d’un médecin
psychothérapeute, ou encore d’un psychanalyste ou un psychologue.
L’une des formes les plus évoluée des psychothérapies individuelles est la
psychanalyse dérivée des théories de Freud.
Les psychothérapies d’apprentissage ou cognitives. elles ont pour but d’influer sur
le comportement des malades , elles s’appuient sur le conditionnement et le
déconditionnement de certains symptômes psychologiques.
Les psychothérapies de relaxation leur effet s’appuie sur la détente neuro
musculaire provoqué par les exercices proposés par le thérapeute dans les séances.
Les psychothérapies à médiations
Ce sont les formes de thérapies beaucoup utilisées actuellement qui sont le plus
souvent pratiquées en groupe et qui utilisent un grand nombre d’activité autour de
ce que l’on nomme une médiation, c’est à dire un objet principal, une matière, un
jeu, une activité particulière.
L’intérêt est représenté surtout par l’impact que le groupe d’activité a sur la
personne malade Son intégration au groupe, sa participation , sa motivation pour
s’y rendre fondent les bénéficies que la personne malade en retire.
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