1.2 Le Vaticans dans le système des relations internationales

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Université “Kaïnar”
Faculté des relations internationales
Chaire des relations internationales et de la politique extérieure de
la République Kazakhstan
Tsvetkov Alexandre Alekseevich
Le Vatican et l’intégration européenne
(Mémoire de maîtrise)
Directeur de recherches :
Directeur de la chaire
Docteur en science historique
Professeur Ibrachev J.O.
Est admis à la soutenance
Le «____»__________» 2001
Directeur de la chaire
Docteur en science historique
Professeur Ibrachev J.O.
Almaty, 2001
3
Table des matières
I Introduction……………………………………………………….………….………………………………………………..……………4 - 8
II Chapitre 1: Le Saint-Siège et les relations internationales……………………….…….……………9 - 48
1.1 L’État de la cité du Vatican……………………………………………………….……….………9 - 17
1.2 Le Vatican dans le système des relations internationales………………...17 - 23
1.3 L’organisation de l'activité diplomatique du Saint-Siège……...…………24 - 27
1.4 Biographie de Jean-Paul II……………………………..………………………………...………28 - 36
1.5 L’Étiquette et l’Audience du Pape Romain...…………………..……...……………37 - 40
1.6 Jean-Paul II et Ses Messages au monde………………………………….……………40 - 48
Chapitre 2: Le Catholicisme et l’Europe...………………………………………………………...……………49 - 72
2.1 Où est la frontière de l’Europe ? …………………...……………………..……...…………49 - 51
2.2 Europe et la culture chrétienne……………………………..…………………………………51 - 57
2.3 La communauté spirituelle et historique de l'Église et l’Europe……58 - 66
2.4 Une Europe nouvelle……………………………..………………………………………..…………66 - 68
2.5 La France et l'Église catholique…………………...………..………………………..………68 - 72
III Conclusion…………………………………………………………………………………………………………..…..……………73 - 76
IV Bibliographie……………...…………………………………………………………..………………………..……..……………77 - 79
V Appendice……………………………..………………………………………………………………………………………………80-120
4
Introduction
Animant les esprits avancés de l'humanité progressive l'idée de progès de
l’intégration européen, réalisée dans la pratique pratiquement tout de suite après la fin de
la deuxième guerre mondiale, quand les peuples européens se sont rendus compte de la
force de l'unité dans la lutte contre l'ennemi total, et, sur le plan économique, de l’effet
positif de la mise en сommun des efforts en vue de la réalisation des tâches et buts
globaux, serait peu ou pas possible, sans cet ensemble historique et culturel, qui, à partir
du médiéval précoce, distinguait plus au moins visiblement l’Europe du reste du monde.
Les Européens se sont toujours considérés comme les habitants de l’Europe, les
habitants de l'autre partie du monde unique. On trouvait au début du Moyen-Age, que
l’Espagne se trouvait presque à l'extrémité du monde, et si ailleurs il y avait la vie, elle
était présentée comme se distinguant rudement des mondes de erè européens connus,
c'est-à-dire monstrueuse.
Mais qu’était cette limite, cette frontière invisible, qui séparait Europe, faisant de
celle-ci, dans l’imagination des Européens mêmes précoces, presque un seul îlôt de la
civilisation ? Aussi étrange que cela, soit la réponse est génialement simple - la religion,
le christianisme représenté par le catholicisme était ce lien, ce facteur et ce sol, sur quoi
l’on construisait toute la civilisation Européenne, dont la réalisation n’aurait pas été
possible sans cette spiritualité, sans cette abnégotion pieuse et ce dévouement au Dieu,
que portait le catholicisme.
L'échelle de valeur chrétienne inculquée à la conscience de l’Européen, aidait à
créer cette culture, que maintenant nous nommons courageusement européenne, cette
culture, qui est non seulement la fierté des Européens, mais encore du monde entier,
faisant elle-même une contribution importante à la culture mondiale.
Jusqu'à l'époque de la Renaissance la culture européenne , se concentrait autour de
la sujet religion: chaque bâtiment, chaque oeuvre de la peinture, bref tout, ce que créait
la main du maître européen, - tout était enspiré par la reigion.
L'église et l'âme de l’Européen allaient côte à côte sinon pendant deux
millénaires, du moins pendant une grande partie de cette période. On ne peut pas nier
même maintenant le rôle du christianisme dans le processes de intégration européen,
tellement important pour nous à l'époque de la mondialisation, même ici, au Kazakhstan
- dont une partie se trouve en Europe et l’autre en Asie, en créant de ce fait presque la
passerelle entre la culture de l’Asie et la culture de l’Europe.
En parlant de la mondialisation, il faut remarquer, que l'église, même catholique
se mondialise, en élargissant les liaisons diplomatiques et en augmentant la quantité de
représentations diplomatiques de par le monde, en comptant déjà 174 pays, avec qui sont
établies des relations diplomatiques officielles du Vatican représentant dans l'arène
mondiale les intérêts de l'église catholique.
L’existence de relations diplomatiques avec une si grande quantité d'états, montre
impossiblement mieux la position de l'église catholique dans le monde moderne
5
comptant dans ses rangs 1/6 de la population de la planète - plus d’un milliard (1.038
milliards de personnes) (80).
En argumentant le vif intérêt de l'église catholique vis à vis du processus
d’integration en Europe, il faut remarquer, que cela est dicté par la situation même du
Centre du monde catholique - dans la capitale de l’Italie, à Rome, au berceau de la
civilisation européenne et mondiale. La phrase "Tous les chemins mènent à Rome",
malgré son existence millénaire, reste vraie aujourd’hui, au moins pour Europe. Cette
phrase souligne certainement l'intégration unipolaire, où il y a seulement un centre
digne, qui est tel même dans le sens propre - telle place, où conduira n'importe quel
chemin. D'ici, du Vatican, à Rome, au cours de deux millénaires se basait cette politique,
qui contribuait à l'union de l’Europe à partir du début de l’erè chrétienne.
Jean-Paul II souligne que c’est la religion chrétienne qui a fait des peuples
européens des nations comme telles, et a donné à ces peuples les formes civilisées. En
effet, qui n’étaient pas évangélisé, n'ont pas accepté Jésus-Christ comme leur Sauveur,
ces peuples étaient reconnus comme des peuples barbares aux moeurs sauvages.
Longtemps c'était la raison de l'intégration à la famille européenne des peuples et le
prétexte pour la reconnaissance et le droit d'existence souveraine du point de vue
médiéval européen.
Le processus d'acceptation du christianisme passait par l'acceptation des valeurs
chrétiennes, le copiage, l'appropriation et la création de la particularité nationale dons
toutes les formes de l'art, nourri par le christianisme, et en premier lieu, par le
catholicisme. En cela consiste le sens du secteur complexe de la coopération des nations
européennes et la définition de l'appartenance de n'importe quel peuple à l’Europe.
Découle d'ici l'explication de la présence du catholicisme comme la forme de la
religion en Europe et les intérêts liés à cela. Il faut remarquer qu'en Europe sont
concentrés 1/3 de tous les catholiques du monde (30, с.194), et qu’y travaillent au moins
52 % de tous les serviteurs de l'église catholique dans le monde (2).
Le but de mon travail de diplôme est l'étude des procssus de coopération de
Saint-Siège avec les peuples de l’Europe, précésément avec les peuples, puisque les
liaisons diplomatiques de Saint-Siège portent " le caractère international, et non
intergouvernemental". Cela explique le fait que le sujet de ces relations est le Siège
Apostolique, et non l'État de la Cité du Vatican, parlant en qualité de réalisateur de cette
politique (22, с.156).
Dans mon travail de diplôme j’ai l’intention d’examiner la place et le rôle du
Vatican dans la communauté mondiale, dans le système complexe des relations des états
laïcs et la mise en relief des particularités spécifiques de la diplomatie du Vatican.
En abordant la procédure de la formation de la politique extérieure du Vatican,
j'entends examiner le rôle important, qui joue le chef de l'église catholique le Pape JeanPaul II dans ce processus selon le droit fixé dans la nouvelle constitution de Vatican
(77), selon laquelle il est le responsable pour la tenue des relations internationales
réalisées par le Secrétariat D'Etat.
6
En examinant le rôle de l'église catholique dans la formation de l'unité
européenne, je me fixe en premier lieu, pour but l'éclaircissement des cadres
géographiques de l'espace européen et l’étude des processus de formation de ces
frontières, en accordant l'attention à la place du christianisme dans l'évolution des
peuples européens comme les liens, ainsi que la montre de l'unité historique de l'église
catholique et de l’Europe.
Dans mon travail de diplôme j'entends donner la place aux perspectives de la
"coopération" du catholicisme et les nations européennes, en montrant l'importance
incontestable de l'unité spirituelle dans l'intégration européenne. Dans ce travail
l'attention est accordée aux processus d'intégration spirituelle et d'unité comme l'un des
plus importants moments dans la consolidation, consolidant à la façon du ciment les
blocs principaux de la maison commune européenne.
Aussi, dans mon travail je me propose de prêter attention de la coopération de
l'église catholique avec un pays européen - à l'exemple de la France. Le choix de la
France, avant tout, s’expliqué par le fait que le Pape Jean-Paul II a fait à ce pays
européen beaucoup de visites officielles. Dans ce pays européen le nombre de la
population catholique excède 82 % du total de la population. L'église catholique lie cela
non seulement avec le plus haut paramètre en Europe, mais avec les grands espoirs sur le
plan de la croissance spirituelle de la France.
L'étude de l’une des plus vieilles diplomaties du monde existant invariablement au
cours de deux millénaires, semble un moment très important dans l'étude de la
diplomatie mondiale et la source de leçons précieuses, particulièrement pour un état
jeune comme l’est le Kazakhstan, dont l’indépendance aura cette année dix ans. La
diplomatie du Vatican, de plus, est l’une diplomatie des plus pacifiques du monde, basée
sur les principes du christianisme inspiré par Dieu et réalisant la politique par les
méthodes exceptionnelles de paix et de diplomatie préventive.
Sur l'arène internationale Jean-Paul II, avant tout, lutte pour les droits de
l’homme, pour l'unité entre les nations et la réconciliation des religions en vue de la
création de la maison commune globale, pour la création de la paix réelle et l'unité pour
la paix, le bien et la justice.
Les mécanismes de la réalisation de ces buts doivent présenter une importance
spéciale pour la République souveraine du Kazakhstan n’ayant pas l'histoire de la
diplomatie si profonde mais, dont les mécanismes non polis de la réalisation de la
politique extérieure sont tellement proches des idées principales de la politique
extérieure du Vaican: le premier point du premier paragraphe de la constitution de la
République du Kazakhstan énonce, que "les valeurs supérieures sont la personne, sa vie,
ses droits et ses libertés" (10). Mais la consolidation dans la société du rôle de la religon,
dont parle tellement Jean-Paul II, est posée dans le document fondamental du pays, le
message du Président de la République du Kazakhstan Nursultan Nazarbaev "Kazakstan
en l’an 2030" : "Affermir le respect mutuel, la tolérance et les relations de confiance
entre les confessions divers" (11, p 126); surtout, le Kazakhstan a affirmé le caractère
pacifique de sa politique extérieure et a déclaré que le Kazakhstan est un État qui souhait
7
créer une atmosphère de confiance mutuelle et de coopération dans la région, ainsi lier
que dans tout le monde (20, p 3).
Ce travail de diplôme est recommandé pour les cours sur la diplomatie du
Vatican, la corrélation culturo-historique des peuples de l’Europe et le développement
du catholicisme en France. La matière exposée représente l'information concentrée dans
plus de soixante-dix sources diverses, et il est un grand pas en avant pour la
compréhension de la diplomatie du Vatican. Сe travail se présente l’une des premières
publications scientifiques au sujet de la place et du rôle du Vatican dans processus
complexe d’intègration européen.
Aux questions de la diplomatie de Vatican et de son activité sur l'arène
internationale pendant la période soviétique on donnait beaucoup d’attention au cours de
toute la période historique de l'existence de l'Union Soviétique. Cependant, les travaux
qui étaient écrits à cette époque-là, se distinguent par la consentration non objective sur
le problème de l'opposition du monde catholique et du catholicisme, que ne représente
pas l’actualité dans la réalité moderne mondiale et ne reflète pas la réalité historique,
particulièrement aux étapes précoces du devenir de l'état soviétique. C'est pourquoi
l'attention principale était donnée aux travaux écrits après la deuxième moitié des années
70 quand, satisfait par les décisions de Vatican II, les idéologues soviétiques ont affaibli
l'impulsion antireligieuse caractéristique pour la littérature soviétique; probablement,
cela s’explique aussi par les changements dans la direction d’orientation politique du
pays.
La matière la plus importante pour mon travail de diplôme étaient les livres de
Zonova T.V. "La diplomatie du Vatican", Kovalskiy N.A. "Le Vatican et la politique
mondiale", "Le catholicisme et la diplomatie", "Le catholicisme et les relations
internationales" ainsi que les livres de Jean-Paul II, en particulier "L'unité dans la
diversité » et « Les réflexions sur Est et Ouest". Un rôle important au cours de mes
recherches ont joué les recueils "La Papauté dans le monde moderne" et "Le Vatican et
les problèmes de la modernité". Il faut remarquer aussi l'importance des matières puisées
dans les messages du service électronique d'information Zenit.org et de l'annuaire
"Annuario Pontifico", aimablement prêté par son Exellence Monseigneur nonce
apostolique au Kazakhstan Oles Marian, Arciv. Tit di Raziaria.
En parlant des sources importantes de l'information qui m’ont aidé pour mes
recherches de diplôme, il faut mettre en relief le site officiel du Vatican www.vatican.va
et le site de la Conférence des Evéques en France www.cef.fr.
Un rôle moins important pour mon projet du diplôme sont les travaux de
Schteiman M.M., Nunk A.U., Velikovich L.N., Ramm B. I., Doktorov V.G., Tokaev K.
K., Madjister S, Falkoni K. Pour le paragraphe 1.5 le deuxième volume du livre d’Emi
Vanderbilt "Étiquette" a joué le rôle essentiel; j'y ai puisé la matière très unique, faisant
la base du paragraphe. Pour le paragraphe 2.2 ont joué un grand rôle les livres de
Rachkova Z. "Le Vatican et la culture moderne" et Pietrandjeli K. "Le Vatican". Mais
pour le paragraphe 2.5 mes sources princépales ont été le travail de Iastrebov I.B. "Le
catholicisme en France moderne" et le dictionnaire "Catholicisme". J’ai beaucoup utilisé
8
les interventions du nonce apostolique au Kazakhstan dans les universités KazGU et
Kaïnar.
Au cours de la preparation du travail a aussi été utilisée l'encyclopédie
électronique de Cyrille et Mèthode, l’Encyclopaedia Universalis France, le Quid 2000,
Le grand atlas des religions, les manuels de l'histoire de la Europe et la civilisation
mondiale, la Nouvelle Constitution du Vatican, la Constitution de la République du
Kazakhstan, L'acte Unique Européen, La convention de Vienne sur les relations
diplomatiques, et toute une série de périodiques, qu’il est inutile d’énumérer.
Le travail structural comprend l'introduction, chapitres, la conclusion et
l'application. Les chapitre sont cassés selon la tendance thématique de la matière étudiée
avec pour but le dévoilement le plus complet et clair des sujets étudiés dans chacun des
chapitres. Dans l'application on insisté sur les relations diplomatiques du Saint-Siège et
la carrière de Jean-Paul II ainsi que la Nouvelle Constitution de l'État de la Cité du
Vatican.
9
§1.1 État de la Cité du Vatican
Dans plusieurs cas on dit "Le Vatican" quand on veut faire bref ou faire peur, et
suggérer tout un monde en un mot. Pour être plus exact, on précise "la Cité du Vatican"
ou, autrement, "l’É tat de la Cité du Vatican " (en italien, Stato della città del Vaticano,
appellation dont on lit les initiales S.C.V., sur la plaque de nationalité des véhicules qui
y sont immatriculés).
Le Vatican est un état indépendant, le Saint Siège est le gouvernement de l'Eglise
catholique. Le Vatican est un territoire habité et délimité, qui doté d'un statut
international sans équivalent dans le monde. Encore, le Vatican est un État miniature de
quarante-quatre hectares, moins du tiers de la principauté de Monaco, à peine le
vingtième du bois de Boulogne à Paris. Avec ses 44 hectares, le Vatican est le plus petit
des états du monde. Les frontières sont les plus courtes du monde : 4 070 m (47). Une
partie des administrations du Vatican ainsi que des bâtiments religieux (St. Jean de
Latran, St.Paul hors les murs) sont d'ailleurs installées à Rome. Le Pape a aussi une
résidence extérieure (Castel Gandolfo) (45, p.361)
Le Vatican offre matière à une inépuisable curiosité folklorique. Il figure au
patrimoine artistique de l'humanité établi par l'U.N.E.S.C.O. Au-delà, c'est un vaste
sujet d'études pour toutes les sciences humaines, sauf, sans doute, la démographie : on y
travaille, on y vit, on y meurt même, mais il n'est pas habituel qu'on y naisse.
Population : 738 hab. (507 hommes, 231 femmes; non Italiens 60 %, Italiens 40
%) dont 383 sont citoyens; la citoyenneté est temporaire et correspond à l'exercice d'une
fonction : cardinaux 29, diplomates 173, prélats ou ecclésiastiques 34, religieux 4,
gardes suisses 100 [simples soldats, célibataires; gradés après 4 ans de service, autorisés
mais se marier, laïcs (seuls autorisés mais avoir des enfants)]. A cause de la présence du
St-Siège, il y a à Rome 86 évêques, 36 cardinaux et 5 000 prêtres en résidence
permanente, mais le clergé paroissial est insuffisant (1 045 pour 310 paroisses et 604
autres lieux de culte) (47).
Le Vatican est un pays sans gendarmerie officielle, sans police et sans cours, mais
la discipline là-bas est très sévère. La protection est assuré par 96 gardes âgés de 19 à 30
ans, la taille obligatoire d’au moins 174 centimètres, la pointure de chaussure non moins
que 41. Cependant, pendant les déménagements du Pape Romain les agents secrets
italiens le protègent. Par exemple, à Palermo 5 mille agents secrets, mais à Beyrouth - 20
mille le protégeaient. Grâce à ces précautions on a détourné 23 attentats sur la vie de
Jean-Paul II (61).
Tout d'abord, le Vatican c'est un État chargé d'histoire, qui est sans dout la plus
ancienne au mond des institutions internationales, et cependant une des plus récentes
(1929) sous sa forme juridique actuelle. Du Vatican, en effet, il convient de distinguer
soigneusement le Saint-Siège, ou Siège apostolique.
10
Le Siège apostolique, c'est celui de Pierre, cathedra Petri, le chef des Apôtres,
martyrisé, à Rome vers 64, sous Néron, et inhumé au lieu où s'élève aujourd'hui la
basilique Saint-Pierre, la plus vaste église jamais construite. C'est le siège des pontifes
romains, les papes, qui sont les successeurs de Pierre, pasteurs de l ' Église universelle.
Le siège représente l'instance qui a la charge directe de l 'Église romaine, au sens local
qu'elle eut longtemps (le diocèse de Rome), avant de s'identifier à l 'Église catholique:
une distinction qui détermine toujours la composition du conclave (le Collège Sacré des
cardinaux), appelé à élire un nouveau pape. C'est le Siège apostolique, enfin, qui a créé
la Cité du Vatican, en accord avec le gouvernement italien, et c'est lui qui reconnaît: les
ambassadeurs sont accrédités auprès du Saint-Siège, qui, de son côté, envoie des nonces
pour le représenter.
Le Vatican, enfermé dans ses murailles et ouvert seulement sur la place SaintPierre, le Vatican est en somme la résidence administrative du Sant-Siège et du
souverain ponife.
Le Vatican est devenu État par un traité bilatéral destiné à clore un long
contentieux entre l'Église et l'Italie. Cet accord de 11 février 1929 a abouti à une
innovation hardie, et discutée par les juristes. Elle n'avait d'autre bases que la volonté
des deux parties, d'autres garanties que leur signature : le Vatican fut alors érigé en "ville
et souveraine" ("cité" est un décalque noble du mot courant en italien, città, pour dire
"ville") et, de ce fait, détaché de la Ville de Rome, capitale, mais ni libre, ni souveraine.
Tous les pays n'ont pas reconnu cette décision, mais aucun ne l'a contestée, ni ne le
pouvait. L'innovation ne manquait pas de précédents, mais elle avait surtout une grande
signification historique : elle faisait du nouvel État l'héritier des États de l 'Église, le
chétif héritier d'un patrimoine qui fut considérable et qui avait engagé les papes dans les
interminables vicissitudes du "pouvoir temporel".
Les Accords de Latran [11-2-1929, ratifiés le 7-6, confirmés par la République
italienne (art. 7 de la Constitution du 27-12-1947)]. Sont le Traité instituant l'État de la
cité du Vatican, créé dans le seul but de garantir au St-Siège, personnifiant l'Église
catholique, la pleine liberté de sa juridiction universelle. Le roi d'Italie était disposé à
donner au Vatican 15 à 20 km2 d'un seul tenant (comprenant notamment le Borgo, le
Janicule et le palais St-Calixte-du-Trastévère), mais Mussolini se montra intransigeant :
rien en dehors du Vatican. Pie XI, qui avait espéré obtenir au moins la villa Doria
Pamphili (5 km2 ) pour y construire les ambassades, dut renoncer à posséder plus de
0,44 km2 d'un seul tenant [motifs de son renoncement : 1o) Pie XI était au bord de la
banqueroute ; or Mussolini offrait en contrepartie du concordat le versement immédiat
de 750 millions de lires et des titres à 5 % d'une valeur nominale d'1 milliard de lires
pour la perte des anciens États pontificaux et des biens ecclésiastiques ; 2 o) Pie XI
craignait d'avoir à administrer des populations réticentes ; 3 o) Pie XI, patriote, respectait
la mystique de l'Unità ] (47).
Depuis 1929, les juristes en discutent: ils se demandent si et comment ce beau cas
d'espèce peut rentrer dans les définitions admises, ou si la règle générale peut souffrir
cette exception. Les gouvernements avaient, dans la pratique, plusieurs possibilités, mais
11
n'ont, à aucun moment, raisonné dans ces termes. Les juristes s'efforcent de définir une
règle de droit ayant valeur général et universelle. En regard de cela, la réalité
internationale est faite d'Ètats souverains que ne domine aucune instance supérieure:
chacun n'est lié que par les engagements qu'il a souscrits et, pour le rest, demeure seul
maоtre de ses décisions. Aucune organisation internationale n'a présenement qualité
pour décider ou reconnaître la création d'un nouvel Ètat doté de l'indépendance et de la
souveraineté.
Les Ètats adviennent suivant plusieurs scénarios et se reconnaissent entre eux
selon un code classique; l'O.N.U. et ses filiales suivent leur propre règle, qui donne des
résultats un peu différents.
Une "concilation" bilatérale a été resolue par Pie XI en 1929 n'escomptant plus un
acte international jusqu'alors jugé indispensable par la papauté. Il a ainsi redonné une
assise territoriale à une souveraineté que la perte du pouvoir temporel n'avait ni
supprimée, ni entamée, et qui n'avait jamais cessé d'être reconnue par les puissances
internationales. Cette reconnaissance n'allait pas au monarque de l'État pontifical, ni à
l'Église catholique, mais au pape, au Saint-Siège, près duquel étaint déjà accrédités les
ambassadeurs. La France républicaine a elle-même montré l'exemple: elle a renoué en
1921 des relations diplomatiques qu'elle avait maintenues jusqu'en 1904 et supprimées à
cette date pour des raisons purement internes, sans remettre en cause la séparation de
l'Église et de l'État instaurée en 1905. Nous avons affaire ici à une situation qui nous
reporte à la chrétirnté et qui lui a survécu. Les États modernes laïcisés ou nés laïques ne
s'en émeuvent guère. Actuellement (2000), près de cent soixante quanze pays sont
représentés au Vatican et des contacts plus ou moins suivis existent avec à peu près
toutes les nations. Dès lors, pour le Saint-Siège, le problème n'est plus d'assurer cette
position qui sort du commun, mais de la clarifier. Trois questions se posent à ce sujet. La
première concerne le statut des personnes: il existe une citoyenneté vaticane (temporaire,
liée à la fonction) mais aucune nationalité vaticane, car elle contredrait la
supranationalité sans cesse réaffirmée du Saint-Siège. La deuxième a trait à la
délimitation des compétences entre le Saint-Siège et l'État de la Cité du Vatican: au
premier revient le souci des intérêts généraux de l'Église et de l'humanité, au deuxième
celui des questions administratives et techniques. La troisième question est celle du titre
de la participation du Vatican dans les institutions internationales: le Sant-Siège y figure
comme "observateur", l'État de la Cité comme "membre". C'est ainsi que le Sant-Siège
est représenté à l'O.N.U., à l'U.N.E.S.C.O., à l'O.I.T., à l'O.M.S., à la F.A.O., au Conseil
de l'Europe (Strasbourg), aux Communautés européennes (Bruxelles), etc., est qu'il
participe chaque année à environ deux cents sessions. Le Vatican a adhéré à l'Union
postale universelle, ainsi qu'à l'Union télégraphique de Berne, et signé la convention
européenne de radio-diffusion. En revanche, on trouvera signicatif que la participation
au Haut-Commissariat pour les réfugiés et à l'Agence internationale de l'énergie
atomique soit dans le domaine des attributions du Sant-Siège (45).
En bref, le Vatican apparaît comme un Ètat enclavé, dont l'indépendance est
garantie par l'État enclavant et suspendue à une souveraineté non étatique qui a su
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négocier les conditions de sa participation au concert international sans sacrifier ni
son caractère propre, ni sa personnalité juridique. Mais c'est à la papauté qu'est reconnue
cette souveraineté, et elle-même n'a jamais demandé plus: le "drapeau du pape", jaune et
blanc, qui symbolise à la fois une position spirituelle (le Sant-Siège) et sa réalité
territoriale (l' Ètat ponfical, aujourd'hui la Cité du Vatican), ne s'est jamais confondu
avec la bannière rouge de la sainte Église, arborée en quelques grandes occasions.
Dans le domaine des institutions et des organismes du Saint-Siège et du Vatican,
Jean Paul II a poursuivi et amplifié les dispositifs mis en place par son prédécesseur, le
Pape Paul VI. Il a mené ainsi une oeuvre considérable de modernisation, d'adaptation
aux réalités contemporaines et de création pour répondre aux évolutions de notre temps.
Sans aucun doute, l'oeuvre la plus importante a été réalisée par la Constitution "Pastor
Bonus" du 28 juin 1988 qui concerne l'ensemble de ce qui compose la Curie romaine :
Congrégations,
Conseils
pontificaux,
etc
...
L'ensemble de ces dispositions ne sont pas que de nature administrative, même si on
peut les juger telles par un regard superficiel. Elles sont surtout destinées à être le
support d'un dynamisme d'évangélisation et de rencontre avec les hommes d'aujourd'hui.
Les Evêques
En ce qui concerne l'épiscopat, on retiendra le développement de l'institution du Synode
des évêques, et notamment, des Assemblées spéciales pour chacun des continents.
Des regroupements régionaux ont vu leurs statuts rénovés :
Conseil des Conférences épiscopales d'Europe. (CCEE)
La première réunion de ce Conseil eut lieu en 1965. A la suite du premier synode des
évêques pour l'Europe, le statut de cet organisme en a été rénové avec l'approbation de
Jean Paul II en 1995.
Conseil Episcopal Latino-Américain (CELAM)
Créé en 1955 à Rio (Brésil) ce Conseil a mis en place de nouveaux statuts qui ont été
approuvés par Jean Paul II en juin 1998.
Conférences épiscopales nationales.
Le nouveau Code de Droit Canonique de 1983 avait déjà précisé les compétences des
Conférences des évêques. Le 27 juillet 1998, par le Motu proprio "Apostolos suos", il en
définit la nature théologique et juridique en leur précisant leur place spécifique dans la
collégialité, une place de coordination qui ne peut se substituer à la responsabilité de
l'évêque dans la Communion de l'Eglise.
La Secrétariat d'Etat.
Au moment où il restructurait l'ensemble de son administration en 1967, Paul VI avait
profondément modifié le Secrétairiat d'Etat en créant un Conseil pour les affaires
publiques de l'Eglise, placé sous la tutelle du Secrétaire d'Etat. Jean-Paul II a préféré
réunifier en intégrant ce Conseil qui est devenu la IIème section du Secrétariat d'Etat.
13
Celui-ci est donc constitué aujourd'hui de deux sections : les Affaires générales et les
Relations avec les Etats.
La Ière section (Affaires générales) est constituée de sections linguistiques qui assurent
quotidiennement le secrétariat du Pape et d'une dizaine de services spécialisés,et a
compétence sur une dizaine de services spécialisés, les Organismes catholiques
internationaux (O.I.C), le service information et documentation, la gestion du haut
personnel de la Curie et des services diplomatiques, diverses tâches administratives et de
coordination, etc ...
La IIème section (Relations avec les Etats) connaît toutes les implications de l'Eglise
dans le droit civil des pays (questions évoquées en lien avec les Conférences épiscopales
et avec les Nonces), les concordats, les conventions bilatérales et multilatérales, les
représentations du Saint-Siège dans les institutions et conférences internationales, les
organisations internationales gouvernementales etc...
En fait, le Secrétariat d'Etat est " le véritable état-major de la Curie romaine. Toutes les
affaires y transitent pour l'information du Pape et l'harmonisation de son gouvernement
pastoral. " (J. d'Onorio)
Organismes de la Curie romaine.
La Constitution "Pastor Bonus" du 28 juin 1988 a mis à jour la définition des
compétences des Congrégations afin de les adapter aux normes du Code de Droit
canonique que Jean Paul II avait promulguées en 1983.
 Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements.
Le 5 avril 1984, Jean-Paul, qui II avait disjoint les deux dicastères naguère unis par Paul
VI. " Pastor bonus ", revient à la disposition de Paul VI. Sont de la compétence de cette
Congrégation, la promotion et la réglementation des liturgies, pour l'Eucharistie comme
pour la "Liturgie des Heures", l'approbation des calendriers et des offices des Eglises
particulières, l'approbation des traductions liturgiques, etc ... Elle a compétence pour la
validité des sacrements et les conditions de leur administration. En ce qui concerne le
sacrement de l'Ordre, il lui revient d'instruire les dossiers de dispense des obligations
liées au diaconat et à l'ordination sacerdotale.
 Congrégation des Causes des Saints.
Elle avait été créée en 1969, en divisant l'ancienne Congrégation des Rites en deux
Congrégations : pour les causes des Saints et pour le culte divin et les sacrements. Le 23
janvier 1983, Jean Paul II réforma la Congrégation et procéda à la refonte des
procédures pour les causes de béatification et de canonisation, désormais instruites
d'abord par les évêques.
 Congrégation pour les évêques.
14
Cette Congrégation partage la compétence de ce qui concerne les évêques avec la
Congrégation pour les Eglises orientales et avec celle pour l'Evangélisation des Peuples
(jeunes Eglises). Dans son domaine, elle est chargée d'instruire la création des diocèses,
la nomination des évêques dont elle suit l'activité. Elle valide les statuts des Conférences
épiscopales et certains de leurs actes de portée législative. D'autre part, la Congrégation
s'occupe des Ordinaires militaires (diocèses aux armées) (22 février 1985). Elle
coordonne les "visites ad limina" afin qu'elles ne soient pas une sorte d'inspection, mais
une relation fraternelle entre les épiscopats nationaux et les services du Saint Siège
(directoire du 29 juin 1988).
Egalement, Jean-Paul II a restructuré la Commission Pontificale pour l'Amérique Latine
qui avait été créée en 1958 et rattachée à la Congrégation pour les évêques, pour un
meilleur fonctionnement en relation avec le CELAM et les organismes épiscopaux
nationaux. (Motu Proprio "Decessores Nostri" - 18 juin 1988)
 La Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples.
Sa dénomination de "Propaganda Fide" disparaît. Sa juridiction est confirmée, en
particulier dans presque toute l'Afrique, une grande partie de l'Extrême-Orient et de
l'Océanie. En divers domaines, elle collabore avec d'autres Congrégations. Elle suit les
Institutions missionnaires. Elle anime la coopération missionnaire. Elle a la
responsabilité des Oeuvres pontificales missionnaires qui lui permettent notamment
d'apporter une aide matérielle aux jeunes Eglises.
 La Congrégation pour le clergé.
Les dispositions de "Pastor Bonus" amplifient les orientations des Papes précédents, en
particulier celles de Benoît XV (1919) et celles de Paul VI (1973). A la suite de
l'Exhortation Apostolique "Pastores dabo vobis" du 25 mars 1992 et le "Directoire pour
le ministère et la vie des prêtres, il crée, en annexe à la Congrégation, un Institut pour la
formation des responsables de la formation permanente du clergé.
 La Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée.
Le titre complet comporte " et les Sociétés de Vie apostolique " c'est-à-dire des Sociétés
dont le charisme de service dans l'Eglise ne répond pas à la définition de la vie consacrée
par les voeux religieux. Paul VI avait déjà donné à cette Congrégation compétence sur
les "Instituts séculiers". Jean-Paul II la charge de ce qui concerne la vie érmitique, les
Vierges consacrées et les nouvelles formes de vie religieuse qui naissent dans l'Eglise.
Conseils pontificaux
Jean Paul II poursuit et développe l'ensemble de ces organismes dont l'origine remonte
pour la plupart à Paul VI. Il en créera également de nouveaux en leur attribuant des
compétences nouvelles, en particulier dans le domaine de la Culture et de la Famille.
 Conseil Pontifical pour la Promotion de l'Unité des chrétiens.
15
Le Secrétariat pour l'Unité des chrétiens avait été créé par Jean XXIII en 1960. La
modification du titre, en juin 1988, ne change pas la compétence, mais témoigne de la
volonté de poursuivre la recherche de la pleine unité, que Jean Paul II poursuit par
d'inlassables initiatives.
 Conseil Pontifical "Justice et Paix".
Paul VI avait créé une Commission "Justice et Paix" en 1967. Par cette modification,
Jean Paul II, en 1988, entend lui donner une compétence plus grande dans la promotion
de la doctrine sociale de l'Eglise et de tout ce qui regarde le monde du travail. Il lui
confie la défense des droits de l'homme et en particulier le droit à la liberté religieuse.
 Conseil Pontifical "Cor Unum".
Paul VI, dans sa lettre autographe au cardinal Jean Villot en juillet 1971, voulait stimuler
les fidèles dans leur témoignage de la charité et aider les organismes de solidarité et
d'assistance en particulier les Organisations internationales. Jean Paul II y adjoindra
deux fondations :"La fondation Jean-Paul II pour le Sahel" et la fondation "Populorum
progressio".
 Conseil Pontifical pour la Famille.
En élargissant les compétences du Comité créé en 1973 par Paul VI, Jean Paul II crée
pratiquement un nouvel organisme dont il définit le rôle par un Motu proprio spécifique
:"Familia a Deo Instituta" qui répond à l'insistance qui sera la sienne en ce domaine tout
au long de son pontificat. Le Conseil est constitué de laïcs mariés, hommes et femmes,
avec un conseil de présidence ecclésiastique.
 Conseil Pontifical de la Pastorale des Migrants et des Personnes en déplacement.
Paul VI avait créé une Commission qui, déjà, remplaçait le Conseil Supérieur de
l'émigration institué par Pie XII. Jean Paul II, en juin 1988, en élargit les compétences
afin de répondre aux situations nouvelles et à l'ampleur des migrations des travailleurs et
du tourisme.
 Conseil Pontifical pour la Pastorale de la santé.
Par le Motu proprio "Dolentium Hominum" en date du 11 février 1985, Jean Paul II crée
une commission en même temps d'ailleurs qu'il institue la Journée annuelle des Malades.
La Constitution Apostolique de juin 1988 change son statut en Conseil Pontifical et en
élargit les compétences.
 Conseil Pontifical pour la Culture.
16
Ce Conseil est issu de la fusion de plusieurs organismes, en particulier le Secrétariat
des non-croyants institué par Paul VI en 1965 et le Conseil Pontifical de la Culture créé
par Jean Paul II en 1982. Par le Motu proprio "Inde a Pontificatus" du 25 mars 1993, ce
Conseil se voyait attribuer un rôle important pour la rencontre entre le message de salut
de l'Evangile et les cultures de notre temps. Le 6 novembre1995, Jean Paul II lui
adjoignait un Conseil de coordination des Académies Pontificales et un contact
permanent avec la Commission Pontificale pour les Biens Culturels de l'Eglise.
 Commission pontificale " Ecclesia Dei "
Fondée le 2 juillet 1988, elle est chargée de suivre les fidèles et les communautés qui
sont autorisées à pratiquer le rite liturgique antérieur à la réforme de Vatican II, c'est-àdire les traditionnalistes qui n'ont pas suivi le schisme de Mgr Lefebvre en 1988.
Autres organismes.
Dans les domaines administratifs, Jean Paul II, le 1 janvier 1989, créait "l'Office du
Travail" pour le personnel du Vatican et améliorait son statut par le Motu Proprio "La
sollicitudine" du 30 septembre 1994.
Il a institué, le 8 septembre 1992, un "Fond des Pensions", à l'intention du personnel
salarié, ecclésiastique, religieux et laïc du Saint-Siège et des organismes qui lui sont
adjoints. Jusqu'à cette date les retraites étaient financées sur le budget de fonctionnement
courant.
Dès le début de son Pontificat, Jean-Paul II a institué le Conseil des Cardinaux pour les
questions d'organisation et les affaires économiques du Saint-Siège, composé de 15
cardinaux extérieurs à la Curie, trois par continent, essentiellement pour donner des avis
sur la gestion économique du Saint-Siège et les financements. Ce Conseil se réunit deux
fois par an.
Le 14 mai 1982, il a précisé les compétences de la "Préfecture des Affaires
économiques" fondée par Paul VI en 1963. En 1988, il a mis en oeuvre une plus grande
transparence dans les compte-rendus financiers du Vatican et l'habitude a été prise de
publier régulièrement les grandes lignes du budget du Saint-Siège
Egalement en 1988, il a non seulement modifié "l'Office des célébrations liturgiques" du
Souverain Pontife, mais pratiquement il en a fait une nouvelle institution, dotée d'une
réelle autonomie : ce service prépare l'ensemble des célébrations qui se déroulent tant à
Rome que pendant les voyages, en favorisant notamment la participation active des
fidèles à la liturgie, selon le Concile Vatican II.
Dans le domaine de la communication, il a doté Radio-Vatican, fondé en 1931 par
Pie XI, d'une nouvelle administration (1 janvier 1986) et d'une réelle autonomie le 1
octobre 1995. Il a doté le Centre de Télévision du Vatican d'un statut autonome juridique
par le rescrit "Ex audientia" le 22 octobre 1983, a modifié le fonctionnement de la Salle
17
de Presse le 28 mai 1986, et créé le V.I.S., Vatican Information Service, le 28 mars
1990.
§1.2 Le Vaticans dans le système des relations internationales
La diplomatie du Vatican est une diplomatie unique sous beaucoup de rapports,
unique avant tout parce que la pairsuité des buts visés ne se fait pas par l'application ou
la menace de la force, mais grâce à l'utilisation patiente des moyens d'influence juridique
et morale qui lui est naturelle.
"L'approche morale" de la participation dans les relations internationales
caractérisant la diplomatie du Vatican, crée pour les théologiens catholiques des
difficultés dans à l'éclaircissement de ce qu'est le sujet du droit international: le Vatican
comme formation étatique portant le nom officiel "État de la Cité du Vatican", ou
l'Église catholique. Vatican II a souligné sur la mission spirituelle de l'Église et donc il
faut considérer que le Vatican est le sujet du droit international (30, p.20).
L'église catholique est peut-être la seule institution religieuse, qui au moyen du
Saint-Siège entretient des relations officielles diplomatiques avec les États - membres de
la communauté internationale. Nous voyons à cela la différence principale entre le
catholicisme et l’orthodoxie, ainsi que les diverses confessions protestantes et les
religions non chrétiennes.
Dans le domaine des relations internationales le Vatican tient des positions
impartiales, puisque l'église catholique s’ètend aux âmes des hommes de tout le globe
terrestre, indépendamment de quelques conditions limitatives. L'universalité totale, le
caractère universel de l'église catholique, comme institution, présente une valeur
intransitive (27, p.10).
Le service en même temps de buts moraux, - c'est-à-dire de valeurs spirituelles et
le service de buts de politique fait de la diplomatie du Vatican un phénomène unique.
Une telle originalité résulte de la liaison étroite dans le monde moderne entier les
problèmes politiques et religieux (30, p.5). En réalisant les dispositions de Vatican II
pour le regain d'activité du Vatican sur l'arène internationale, le Pape Paul VI a donné à
la diplomatie du Vatican la tâche obtenir la plus large participation des représentants du
Vatican à l'activité des diverses organisations internationales (34, p.4).
Intervenant à l'assemblée Générale de l’ONU en octobre 1979, le Pape Jean-Paul
II a déclaré que les principes du monde, la justice, le respect des droits de l’homme et les
avantages de la personnalité humaine fixés dans la Charte de l’ONU, coïncident avec les
principes inspirant l'activité de l'église. Il a ainsi souhaité que l’ONU "désormais reste le
forum suprême de la justice et la paix, la concentration de la liberté authentique de la
personne et des peuples" (22, p.145).
Il faut remarquer, que l'attention principale de la diplomatie de Saint-Siège est
avant tout adressée à "la protection de la liberté et de l'indépendance de l'église, la
préservation de la paix mondial, l'accord et la justice dans les relations entre les États"
(56, p.264). Les décisions de Vatican II ont considérablement élargi la sphère d'activité
18
de la diplomatie du Vatican au-delà de l'église Romaine-catholique, et contribué au
début du dialogue ouvert avec tous les hommes de la Terre, indépendamment de leur
religion. Après Vatican II, le rôle du Vatican sur les relations internationales a très
fortement augmenté et son activité dans ce domaine a commencé à attirer l’attention de
l'opinion publique.
La situation internationale de la papauté aujourd'hui est basée essentiellement sur
deux principes: le pouvoir séculier du Pape et son autorité spirituelle. Sur la base des
accords de Latran on considère le Pape comme un souverain laïce dans l’État de la Cité
de Vatican. C'est là le trait caractéristique pour de la papauté au XX le siècle que le a
accepté l'existence de deux pouvoirs souverains - le pouvoir de l'église et le pouvoir de
l'État, dont chacun est suprême dans sa sphère respective (22, p.109).
L'église est considerée comme une composante de la communauté humaine, elle
"va avec toute l’humanité et avec elle subira tous les essais du destin", mais son destin
est inséparable du futur qui attend l'humanité. Ainsi "l'Église ne peut pas être émpêcheé
d'exerce de l'influence" sur la vie du monde (30, p.15). "La Mission de l'Église consiste
non seulement à porter aux gens le message de Jésus-Christ sa Grâce, mais encore à
ranimer et perfectionner l'ordre laïce dans l'esprit de l’Evangile".
La pensée catholique a créé le système développé des positions de l'Église lui
permettant d’être partie intégrante de la vie moderne internationale, sans entrer en
collision avec les positions des doctrines traditionneles des États de la communauté
mondiale. Sous beaucoup de rapports cela est devenu possible grâce à la tenue du
Deuxième Concile du Vatican, au cours duquel un des prélats a exposé l'idée que
l'Église catholique ne doit pas "raté les trains allant vas le futur" (28, p.206).
Dans le contexte de la communauté internationale le Saint-Siège élabore
activement et pratique les directions suivantes :
1.
Les contacts personnels du Pape avec les chefs d’États et de
gouvernements, les représentants du monde des affaires, politique, scientifique
et culturel;
2.
Les messages, les lettres, les appels du Pape;
3.
Les paroles et les interventions du Pape sur les questions principales des
relations internationales - les problèmes du monde, le désarmement, le
développement, l'emploi, les droits de de l’homme, la discrimination raciale, la
famine et la misère (22, p.111).
On peut mettre en relief trois facteurs principaux, dont la présence a défini le rôle
et la place de Saint-Siège dans les politiques mondiales : la pratique historique de
l'Église catholique, l'expérience accumulée par elle dans la domaine de la construction
d'État, la compréhension théologique de la vie politique.
La pratique de la diplomatie du Vatican, ainsi que la diplomatie laïque qui
participe à un certain degré à la diplomatie de Pape, s’est perfectionnée au cours de
l'activité de Saint-Siège dans l'histoire, existant aux périodes définies, en acquérant au
courant des siècles les règles correspondantes par l'argumentation théorique.
19
En comparaison des états laïces le Vatican possède des possibilités
supplémentaires, puisque il utilise dans son activité non seulement son Service Central
et ses représentations étrangères, mais peut s'appuyer aussi sur les églises nationales, sur
les fidèles catholiques dans les cercles laïcs des divers pays (30, p.82).
En développant son activité sur l'arène internationale, le Vatican explique
simultanément aux disciples du catholicisme la nécessité non seulement d’accroitre
augmentations de l'activité de la vie politique de l'Église, mais encore ses partisans. Les
chrétiens, ne doivent pas rester "dans une attitude passive" devant les mutations du
monde, comme si elles étaient soumises à des "forces aveugles et impersonnelles". "Il ne
suffit pas, disait Jean-Paul II, de critiquer, il faut être des constructeurs. Le chrétien, en
effet, ne peut se limiter à analyser les processus historiques en cours tout en conservant
un comportement passif" (78).
La diplomatie papale est fondée sur les positions du droit administratif
canonique. Le droit administratif "intérieur" canonique examine les relations entre deux
formations souverainès, dont chacune reconnaîtra l'autonomie et l'indépendance de
l'autre partie dans les sphères correspondantes.
Dans les conditions de l'augmentation du rôle du facteur religieux dans les
relations internationales modernes, l'étude de l'activité diplomatique du Vatican acquiert
une importance spéciale. De 1998 a 1999, les catholiques dans le monde ont augmenté
de 16 millions (80).
Dans les paramètres quantitatifs presque un milliard de catholiques, qui peuplent
les différents pays du globe terrestre, appartennent à toutes sortes de groupes raciaux,
nationaux, ethniques et patrimoniaux, représentent un potentiel immense donnant une
influence social, ainsi que politique.
Selon l'Annuaire Pontifical, "de 1998 à 1999, les catholiques dans le monde sont
passés de 1.022 à 1.038, augmentant de 1,6% (2). Etant donné que cette augmentation
est très proche de celle de la population mondiale (autour de 1,4%), la présence des
catholiques dans le monde reste stable dans l'ensemble: 17,4%" précise dans une note le
Bureau de Presse du Saint-Siège (80).
La destination exclusivement religieuse de l'église ne signifie pas que l'église ne
doit pas s'occuper de politique. Les groupes de pression puissants représentent les
intérêts des catholiques dans des pays avec grand un poids politique comme l’Allemagne
et les USA, où ils exercent une influence considérable sur la prise de décision par les
gouvernements de ces pays. Cependant, en même temps, "l'église catholique ne se lie
avec aucun parti politique" - a déclaré en avril 1972 le Pape Paul VI (38, p.10)
Les théoriciens du catholicisme affirment qu’en vertu de sa fonction religieuse,
l'Église est obligée d'influencer la sphère de la politique, puisque seulement ainsi elle
peut protéger les intérêts de l'humanité. Par là on se réfère à l'expérience historique de
l' Église catholique dans le domaine des relations internationales. À present l'Église
catholique doit continuer de jouer le rôle de pacificatreur et d'arbitre. Dans cette
perspective la défense de la paix est proclamée comme une importante tâche non
seulement du clergé, mais encore de tous les croyants.
20
Il est difficile d'éclaircir l'approche officielle du catholicisme sur les problèmes
politiques sans prendre en compte la compréhension par l'église du contenu que
représente l'État. Pour cette compréhension le néothomisme a exercé une forte influence,
voyant dans l'État une des formes "de la société naturelle", dépendant directement de
"Providence Divine" et de l’être social. La doctrine catholique se base sur le principe la
se trouve au-dessus de l'État, puisque la nature de l'église est differente qu’elle de la
nature de l'État; elle dirige selon ses lois, en dehors du droit séculier puisque "la Loi du
Dieu est plus haute que les intérêts d'Etat".
De là découle le droit de l'Église à l'intervention illimitée dans la vie de la
société, de l'État. L'église insiste sur le fait qu’elle dispose du droit de "répandre la
doctrine sacrée, d’accomplir sans obstacles sa mission", de se produire "comme la
condamnation morale" de tous les phénomènes publics, y compris par rapport au
système politique.
Les données statistiques sur la présence des relations diplomatiques peuvent dire
beaucoup sur le poids politique d'État qui est tellement peu géographiquement.
Représentation diplomatique du Vatican : XIe au XIVe s. les papes sont représentés
auprès des rois par des légats (souvent cardinaux); XVe s. par des nonces non
permanents; XVIe s. par des nonces permanents. 1870 14 États représentés auprès du
pape [les États-Unis n'ont plus de représentant permanent (motifs économiques)]. 189497 la Russie maintient un envoyé spécial. 1896 Mexique seul pays à majorité catholique
à ne pas être représenté (relations reprises en 1990-92). 1929 30 États représentés. 194648 relations rompues par les régimes communistes de l'Est. 1978 88 États accrédités. 21
délégations apostoliques dans des pays avec lesquels le St-Siège n'a pas de relations
diplomatiques. 1984-10-1 relations diplomatiques avec USA. Depuis 1989 (chute du
mur de Berlin) relations reprises par l’Hongrie, la Tchécoslovaquie, la Pologne, la
Bulgarie, la Roumanie, l’URSS, l’Albanie. Le St-Siège reconnaît la Slovénie et la
Croatie un jour avant la CEE. En 1992 il reconnaît, dès sa proclamation par l'Onu, la
Bosnie-Herzégovine. Après l'éclatement de l'URSS : Russie, Ukraine, Mongolie,
Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, Moldavie, Kirghizie, Kazakhstan, Biélorussie,
Ouzbékistan établissent des relations.-Avril réciprocité rétablie; la Suisse n'avait pas de
représentant au Vatican, mais un nonce était accrédité mais Berne. 1999 le St-Siège a 1
représentant dans 171 pays et auprès de l'Union européenne (47). En l'an 2000 le SaintSiège a établi des relations diplomatiques avec l'Etat du Bahrein et la République de
Djibouti (2).
Le Saint-Siège a donc actuellement des relations diplomatiques avec 174 Etats.
Une délégation apostolique a également été créée dans le Botswana; 22 nouveaux sièges
épiscopaux ont été créés (en 2000), ainsi qu'un exarcat apostolique, un ordinariat
militaire, deux vicariats apostoliques, deux préfectures, une administration apostolique,
deux missions "sui iuris" et 7 sièges métropolitains ont été élevés. L'Annuaire Pontifical
mentionne par ailleurs la création des 44 nouveaux cardinaux lors du dernier consistoire.
Les dernières données ont en effet été recueillies le 28 février 2001 (2).
21
Comme on l’a déjà remarqué, à présent le Saint-Siège soutient les relations
diplomatiques avec 174 états du monde (2) et a le statut de l'observateur à l’ONU. Un si
large spectre des relations diplomatiques témoigne de la reconnaissance du Vatican
comme d’un participant pleinement habilité de la vie diplomatique, et il faut prendre en
considération la spécificité des relations diplomatiques avec le Vatican, à savoir cette
particularité, qu’elles se manifeste un non comme les relations d'État avec l'état, mais
des États au pouvoir religieux.
Si l'état dans le domaine des relations internationales se produit comme le sujet porteur des droits et les devoirs, le pouvoir exécutif est représenté par le gouvernement,
c'est-à-dire que le gouvernement est l'organisme et le représentant de l'ordre étatique,
dans le cadre dequel il réalise le pouvoir; selon la doctrine catholique, la responsabilité
de l'action sur l'arène internationale est confiée à l'église nationale catholique examinée
comme la "société", et au Saint-Siège, tenant le rôle du centre entiernant les relations
diplomatiques de l'Église catholique avec les États, de même qui avec d'autres
institutions internationales-juridiques et publiques.
L'activité diplomatique entre le Vatican et les différents États témoigne de grandes
différences tant formelles que juridiques.
Structurellement le mécanisme de la politique internationale du catholicisme est
déposé et insèré à une multitude de niveaux. Le haut degré de centralisation découlant
du caractère de l'église catholique est caractéristique; A sa tête, le Pape a le dernier mot
dans la prise de décision, et il possède en réalité le pouvoir absolu dans ce domaine. La
personnalité du Pape, en général, définit la direction de la politique extérieure du
Vatican, son orientation et ses accents principaux. Il faut remarquer que, dans la
définition de la ligne politique, le Pape Romain dispose de responsabilités de infiniment
plus grandes, que n’importe quel autre chef d'État ou de gouvernement (30, p.4).
Le Pape définit également la politique du personnel, au moins dans les échelons
supérieurs du pouvoir. L'élection du nouveau Pape est accompagnée ordinairement par
le remplacement de plusieurs personnes, notamment de nombre des chefs des
départements divers et des services du Vatican.
Les discours annuels du Pape devant le corps diplomatique accrédité au Vatican
ont une grande importance. Ces interventions ont lieu ordinairement en janvier de
chaque année, et à ceux-ci on expose la position du Vatican sur les problèmes actuels de
la situation internationale, ainsi que la position sur les questions particulières régionales,
et les questions des pays particuliers. Les accents politiques des interventions varient
avec chaque année en fonction de la situation politique dans le monde. Bien que les
nuances de la conception international-juridique du Vatican varient un peu chaque
année, l’essentiel reste invariable. La position du Vatican en ce qui concerne les états
particuliers est exposée par le Pape à la remise des lettres de créance.
La considération des problèmes de la politique internationale est réalisé par le
Pape aussi pendant les audiences, pendant l'accueil des hommes d'Etat et publics en vue.
En fonction l’importance des questions examinées les audiences peuvent durer de
quelques minutes à quelques heures. Les questions les plus importantes sont examinées
22
entre le Pape et le visiteur en tête à tête, mais plus fréquemment en présence des
employés les plus proches du Pape. Pour un certain nombre de ces rencontres le Vatican
publie des messages, dans lesquels ne sont pas du tout mentionnées sur les questions
principales de la discussion, ou où se trouve leur liste brève, ce qui confirme une
certaine disimulation, le caractère secret de l'activité diplomatique du Vatican (30, p.85).
On remarque dans les dernières années que l'intensification de l'activité
diplomatique de Saint-Siège, est analysée comme le mérite personnel du Pape en
fonction Jean-Paul II. On accorde, pendant les dernières années une grande attention à la
préparation des cadres diplomatiques, on se préoccupe du le perfectionnement du
matériel du service diplomatique du Vatican, il y a une web-page officielle du Vatican
en six langues européennes. Dans la politique du Vatican on observe plus distinctement
la ligne de la participation active dans la vie de la communauté mondiale dirige vers la
défense des droits de l’homme, la réalisation des but religieux, la pacification et les buts
humains.
Les représentants de Saint-Siège participent énergiquement au travail des
conférences internationales, les conférences, les congrès. Les représentants
diplomatiques du Vatican ou les observateurs représentent Saint-Siège dans les
nombreuses organisations internationales, tels que l’ONU, l’OSCE, la FАО, l’UNESCO,
le Conseil de l’Europe, L'union Européenne etc.
L’essentiel de la perception véritable par la communauté internationale du poids
réel du Vatican dans le monde consiste non en sa tout à fait petite échelle, mais dans la
signification de la papauté. Et, il faut souligner que la particiption aux relations
internationales est le fait non du Vatican, mais du Saint-Siège, représentant le centre
commun mondial de la communauté comprenant du Papauté et la Curia Romaine.
Un autre moment important dans la perception par la communauté internationale
de la signification de Saint-Siège sans doute est son influence spirituelle. Le rôle
principal de Sant-Siège sur l'arène internationale consiste dans une sorte d’assistance de
"moralisation" des relations internationales.
Il n’existe pas de conception ‘stricte’ de la politique exterieure du Vatican, bien
que les Pape Romains aient déclaré plus d'une fois que l'Église catholique doit avoir une
doctrine sur la situation international-juridique, sa somme de regard differents et en
même temps "véritables" à côte du monde entier. Cependant, on peut mettre en relief
quatre directions principales "des Stratégies de la paix" - formant la ligne politique
principale retenue par le Sant-Siège.
1. Le premier point sous-entend le refus de la guerre. Le Saint-Siège reconnaîtra le droit
de tous les États à la légitime défense en cas d'agression, mais la guerre ne peut pas
être en même temps le moyen adéquat de la résolution des différends entre les États.
Excepté la légitime défense il est nécessaire de dire décisivement "non" à n'importe
quelle tentative de transformation de la guerre en moyen ordinaire de la décision de
la discussion entre les États. Ici on peut cité les mots du Pape Jean-Paul II au sujet de
la guerre en 1991 dans le golfe Persique, que "la guerre est une aventure
impardonnable".
23
2. Le deuxième point de la stratégie de la paix est l'assistance au désarmement réel.
Dans cette perspective le Vatican a signé quelques traités dans le domaine du
désarmement. On a signé en 1971 la Convention sur la non-prolifération des armes
nucléaires, puis, en 1992 à Paris la Convention sur l'interdiction de l'arme chimique
et, en 1997, au Canada la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel.
N’ayant ni l'arme nucléaire, ni l'arme chimique, ni, surtout, mines antipersonnel, le
Vatican, ayant signé ces conventions, soutient moralement le passage au
désarmement réel, qui, à terme , doit amener à la destruction totale des armes.
3. Le troisième composant est la création d’un ordre mondial, qui se fonde
exclusivement sur le droit international. Le respect de la vie à tous ses stades est
nécessaire, ce qui implique à son tour l'observation des droits fondamentaux de
l’homme et des peuples. Comme l’a déclaré le Pape Romain Jean-Paul II, en cas de
violation des droits religieux, on viole en fait tous les autres droits, y compris le droit
à la nourriture, la culture et la solidarité.
4. Le quatrième composant concerne les aspects techniques de la coopération
internationale. Saint-Siège s’en tient strictement aux principes du droit international
et de la garantie de la liberté de l’homme et des peuples. Les actions de Sant-Siège
sont toujours sous tendues par le principe "pacta sunt servanda" et apporte sa caution
au droit humanitaire. Il ne peut être question de sélectivité de l'application des
principes du droit international, en parcourant seulement de la force et les intérêts
d’un État.
Au début de l’an 2000 le Pape Romain est intervenu devant le corps diplomatique
accrédité près du Saint-Siège et a défini le troisième millénaire comme le millénaire de
la solidarité. On peut facilement expliquer la décision prise par le Pape que les gens du
nouveau millénaire deviennent les participants directs des événements. C'est pourquoi
notre tâche principale doit devenir l'acquisition de l'union des gens, et non la desunion.
Et ici la religion doit jouer un rôle dans la préparation de la conscience des gens,
particulièrement concernant les questions de la responsabilité et l'activité sociale.
De l'avis du secrétaire du Saint-Siège sur les relations avec les États de la
Nonciature de Moscou, l’Archevêque Jean-Luis Toran, les mots du Pape selon lesquels
le troisième millénaire doit devenir le millénaire de la solidarité, doivent devenir le
programme des actions de tous, en effet, si l’on se tourne vers la passé, on peut
remarquer qu’existaient, aussi bien qu’une multitude de voies de la décision
internationale et intergouvernementale, des civilisations, retenant le développement, des
situations conflictuelles, dont la succession n'amène pas obligatoirement la résolution
des conflits.
Ainsi, comme nous le voyons, le Vatican, en étant le participant pleinement
habilité de la vie moderne internationale, non seulement assume la participation active à
tous les problèmes actuels de la modernité, mais encore, a une l'histoire très profonde; il
est ainsi un modèle d'organisation de la vie politique et de la réalisation de la politique
extérieure pour plusieurs États du monde.
24
§1.3 Organisations de l'activité diplomatique du Saint-Siège.
La plus importante des institutions s’occupant des problèmes internationaux, est le
secrétariat d'État représentant le ministère original des affaires étrangères. On confie à
cet organisme la tâche de la réalisation des liaisons officielles avec le monde politique.
Au Vatican on accorde une exceptionnellement grande signification aux liaisons
diplomatiques. Les chefs de la diplomatie du Pape interviennent pour la création d’un
réseau de représentations à l'étranger le plus large possible, croyant que cela contribue à
la diffusion de l'influence de l'église catholique. "Non la présence des relations
diplomatiques, mais leur absence conduit vers la restriction de l'activité de l'Église" a dit
la revue "La Civilta cattolica" (53, 135-9). La présence du représentant diplomatique du
Vatican contribue au travail heureux de l'Église.
Il faut remarquer, que longtemps la diplomatie de Vatican était caractéristique le
caractérisée par un très grand secret est c’est une diplomatie "secrète", prècisément "la
diplomatie secrète parmi les plus secretes".
Le secrétariat d'Etat, le centre de l'organisation de la politique extérieure du
Vatican, est présidé par le secrétaire d'Etat. L'activité du secrétariat d'Etat, dans le passé,
ainsi que dans le présent, est dirigée directement par le Pape. Le secrétaire d'Etat, bien
qu'il soit présent considéré comme la premier personne par ordre après le Pape, ne prend
aucune décision importante indépendamment et chaque jour il est reçu par le Pape, qui
décident toutes les questions considérables, liées avec l'activité de la politique extérieure
de Vatican. Dans cette perspective le secrétaire d'Etat doit posséder une identité de vues
complète avec le Pape.
La conception du dialogue pacifique dans le cadre de la reconnaissance de la
dignité humaine imprescriptible, le respect de la vie de chaque personne est considérée
par le Vatican comme la base de l'art de pacificateur de la diplomatie (22, p.167).
En se fondant sur l'énonciation du Pape Jean XXIII, le diplomate du Vatican :
"doit ressembler Saint Joseph", c'est-à-dire posséder les qualités suivantes : "présenter
notre Seigneur, mais ne doit pas en parler beaucoup, pour assurer le meilleur accueil; le
diplomate doit savoir stocker le silence, peser les mots, énergiquement travailler, avaler
avec facilité les énonciations les plus désagréables et se soumettre même alors qu’il ne
comprend pas quelque chose" (30, p.103).
D’après Jean-Paul II, les diplomates doivent posséder l'ouverture vers les
problèmes des autres gens, la tolérance, la compréhension et la reconnaissance des
différences existant parmis les gens, le sens des responsabilités pour faire le dialogue,
l'inclination aux principes de paix surtout, la non-violence pour resoudres les problèmes
des situations conflictuelles, l'esprit de solidarité et la recherche des points de contact de
chacune des parties, non seulement secondaires, mais aussi sur les questions principales
qui sont très importantes des point de vue de l'existence ultérieure et de l'acquisition du
bien général (22, p.155).
25
Selon l’exellenté définition du diplomate italien Serra E., les diplomates du
Vatican n'acceptent jamais des décisions prises sous la pression des circonstances - ils
gardent le calme, en comprenant qu’ils ont à leur disposition l'éternité (22, p.167).
La représentation internationale Saint-Siège, la conclusion, la ratification et la
dénonciation des accords internationaux et des concordats, l'accueil des représentants
diplomatiques des États étrangers et l’envoi à l'étranger des ambassadeurs du Vatican ce secteur des activités diplomatiques est dans la compétence exceptionnelle du Pontife.
Quant aux représentations diplomatiques du Vatican, le service étranger est
représenté par les nonciatures, pro-nonciatures et les délégations atostoliques présidées
par les nonces, pro-nonces et par les délégués apostoliques. Les deux premières
catégories des représentants de Pape dans la pratique internationale sont considérées
comme ayant la statut diplomatique.
Les liaisons diplomatiques du Saint-Siège portent un "caractère international, et
non intergouvernemental", car le sujet de ces relations est le Saint-Siège Apostolique, et
non l’État de la Cité du Vatican. Et la présence des relations diplomatiques ne signifie
pas l'approbation de toutes les actions des pouvoirs dans leur politique d'État (22, p.156).
Le Saint-Siège, en utilisant les représentations diplomatiques entretient des lieus
avec les États étrangers et reçoit l'information sur le pays du séjour. Mais puisque le
Vatican a d’autres sources d'information plus nombreuses, ses missions diplomatiques,
en général, ne comprennent dans la plupart cas que deux ou trois personnes : le chef de
la mission, le conseiller ou le secrétaire, parfois l'auditeur.
En fonction du canon 267 des droits canoniques les nonces représentent le Pape
auprès du gouvernement du pays de d'accreditation, observent l’activité de l'Église du
pays et communiquent les résultats de leurs observations au Vatican.
Les organisations apostoliques ne possèdent pas le statut diplomatique et
entretient formellement des liaisons seulement avec les pouvoirs locaux de l'Église.
On appelai nonce à l'époque médiéval précoce les courriers du Pape, mais à partir
de XVI siècle les nonces comprennent les représentants diplomatiques du Pape (28,
p.55). La différence théorique entre le nonce et le pro-nonce - qui est prélat dans le rang
diplomatique contrevaleur du rang de nonce, d'une part, et le délégué apostolique d'autre
part, consiste en ce que les deux premiers accomplissent mission de caractère politique
et ecclésistique, mais le dernier –une mission proprement ecclésiastique.
Les nonces dans la pratique internationale s'assimilent aux ambassadeurs
extraordinaires et plénipotentiaires. Pendant longtemps les nonces du Pape étaient fixés,
essentiellement, dans les pays où dominait la religion catholique. Selon les données
statistiques de "L'annuaire pontifical" 2000 (1, p. 1399-1425), dans 154 États du monde
(y compris l'Union Européenne; dans la Fédération Russe la représentation diplomatique
est présidée par le Nonce Apostolique Représentant du Saint-Siège dans la Fédération
Russe) les représentations diplomatiques du Vatican sont présidées par des nonces. Et
dans 56 États il n’y a pas le nonce "personnel", puisque le nonce siège dans un pays
voisin et cumule. Par exemple, en Nouvelle Zélande S.E.R. Mons. Coveney Patrick,
Arciv. Titi. Di Satriano, représente le Saint-Siège en qualité de nonce dans 9 autre pays.
26
Au Kazakhstan (depuis le 9 avril 1994), Kirghizstan (depuis le 9 avril 1994),
Tadjikistan (depuis le 28 décembre 1996) et en Ouzbékistan (depuis le 9 avril 1994) en
qualité de Nonce Apostolique travaille S.E.R. Mons. Oles Marian, Arciv. Tit di Raziaria.
Dans 10 États, la mission diplomatique du Vatican est présidée par les prononces, plus prècisement par un seul pro-nonce - S.E.R. Mons. Sabarbaro Eugenio,
Arciv. Tit. Di Tiddi qui représente le Saint-Siège à Trinidad e Tobago; en dehors de cet
État, selon le cumul, il est pro-nonce dans 9 pays. Dans 11 pays du monde les délégués
apostoliques président les délégations non diplomatique (parmi ceux-ci dans 9 pays il
n’y a pas de délégué individuel). Dans 3 pays du monde les intérêts du Vatican sont
représentés par un chargé d’affaires - Mons. De Andrea Giuseppe (Koweit, Arabic
Saoudite, Yemen). Au Benin le représentant du Vatican est le Conseiller, chargé
d’affaires - Mons. Nguyen Van Tot Pierre. En Chine le Vatican est représenté par le
Conseiller, chargé d’affaires temporaire - Mons. Yllana Adolfo Tito.
Les nonciatures de la première classe sont les nonciatures de Paris, Vienne,
Madrid, Lisbonne. Cela signifie, que les nonces à la fin du séjour sur ces postes sont
élevés à la dignité de cardinal.
Dans ses représentations diplomatiques, la hiérarchie diplomatique du Vatican a
le poste de chargé d’affaires remplissant des fonctions similaires à celles du chargé
d’affaires des États laïcs. Cependant la pratique de l'activité diplomatique du Vatican
connaît aussi des postes n'existant pas dans les États laïcs. C’est le cas de régent,
position de qui est un peu plus haute que celles du chargé d’affaires, mais est plus bas
que l’intèrnonce - le représentant de Pape de deuxième classe, poste supprimé en 1983.
Le régent n'a pas la dignité d’évêque et se rapporte à la catégorie inférieure des
diplomates du Pape. Le Régent, par exemple, était envoyé par le Vatican en Yougoslavie
de 1945 à 1950 (27, p.77), de fait que s’y passaient des poursuites religieuses (22,
p.131).
Longtemps aux États-Unis, en Grande Bretagne, au Canada et au Mexique; le
Saint-Siège était représenté seulement par des délégations apostolique. Cela était dû au
lobbying des intérêts de l'église catholique dans ces pays par les blocs protestants.
Dans la plupart des pays catholiques le nonce apostolique est le chef du corps
diplomatique. Dans la pratique diplomatique cette coutume est née du temps du congrès
de Vienne en 1815, acceptant le règlement sur les rangs des agents diplomatiques.
La question sur la doyenneté du représentant diplomatique du Vatican a été
examinée à la conférence de l’ONU sur les immunités diplomatiques à Vienne, en avril
1961, où la décision a été acceptée de ne pas fixer les droits juridiques du représentant
du Vatican d’être le doyen du corps diplomatique. Cependant la formulation de cet
article a fixé juridiquement la possibilité de l'octroi au nonce apostolique de la
possibilité d’être doyen même dans les pays non catholiques, fait en affirmant le
principe de la liberté des États et de leurs peuples souhaitant "donner à la norme
juridique les valeurs les plus élevées des idéaux de l'Église".
Dans les États où le doyen est le nonce du Pape, assimilé au statut de
l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, l'assistant du doyen est ordinairement
27
l'ambassadeur accrédité avant autre. Sur les activités de protocole, l'épouse de cet
ambassadeur compense presque l'absence de l'épouse de doyen.
Les représentations du Pape à l'étranger s'occupent particulièrement de la
collecte de la génération de l'information et tentent d'influer sur les affaire de politique
intérieure des États d'accreditation. Comme le remarquent "les Encyclopédies de la
Papauté", la position de nonce se distingue de la position d'ambassadeur de quelque
puissance en ce que l'ambassadeur "n'a aucun droit d'intervenir dans les affaires
intérieures du pays de séjour et des habitants de ce pays" (27, p.79). Cependant les
intérêts de la religion, que sont appelés de protéger et défendre les nonces, ne doivent
pas entrer en contradiction avec les intérêts politiques et sociaux du pays de séjour et
cette exigence fondamentale définit les traits caractéristiques de la diplomatie du Pape.
Une multitude d'États a accrédité les représentants diplomatiques au Vatican. Et
leur nombre s'est beaucoup accrus ces derniers temps. Si en 1890 ceux-ci étaient 18, en
1921-24, en 1929 - 27, en 1963 - 48, en 1987 - 116, en 1988 - 130, selon les données de
"l'annuaire du Pape" en 2000 ils étaient 151, dont: 132 ambassadeurs Extraordinaires et
Plénipotentiaires, 2 ministres - conseillers (Argentine et Népal), 3 ministres - conseillers,
chargé d’affaires temporaires (Libéria , Тоgo, Trinidad), 1 ministre, chargé d’affaires
temporaires (Papouasie – Nouvelle Guinée), 1 chargé d’affaires temporaire (Bélize), 8
Premiers Conseillers, temporairement mandataires à l’ONU est représentés par le
directeur du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés – par le délégué.
31 États du monde n’ont pas de représentation diplomatique auprès du SaintSiège, le Kazakhstan en fait partie. Une des raisons essentielles est l'absence de
possibilité financière d’entretenir une représentation diplomatique au Vatican.
Cependant si une telle possibilité apparaissait le Saint-Siège aurait au Kazakhstan un
Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire, puisque dans la plupart des cas
l'échange entre le Vatican et un autre état se passe selon le principe de la réciprocité, et
le Kazakhstan – ne serait pas une exception.
La diplomatie du Vatican accorde une grande signification aux visites du Pape à
l’étrangere. Ces visites donnent une nouvelle impulsion à la diplomatie du Vatican et
ouvrent pour l'Église de nouvelles voies dans le monde (30, p.86). À la façon d'autres
chefs d’États le Pape Romain bénéficce dans ses voyages étrangers "de l'immunité du
souverain". Parmi ses privilèges on peut citer le droit à l'accueil cérémonial et les
honneurs spéciaux, la liberté des relations avec le pays d'autres pays par le chiffre et les
courriers, l'inviolabilité personnelle, l’immunité de juridiction, l'inviolabilité des objets
personnels, des locaux et des véhicules (22, p.112).
Ainsi, malgré sa superficié géographiquement insignifiante, seulement 44
hectares, Vatican a un réseau très vaste de représentations diplomatiques et de relations
diplomatiques bien au-délà de la région européenne. L'englobement universel de la
diplomatie de Vatican et la progression du développement de l'activité diplomatique
montre très bien non seulement le respect très profond et la reconnaissance universelle
de la religion catholique, mais, en général, la place et le rôle de la religion dans la vie
internationale moderne.
28
§1.4 Biographie de Jean-Paul II
§1.4.1 Karol Józef Wojtyla
Le futur chef de l'Église Romaine-Catholique Joannes Paulus II est né le 18 mai
1920 dans le petit ville à 50 kilomètres au sud-ouest de Cracovie à Wadowice (fondée en
1327) du voïvodat de Cracovie dans la famille de Karol Wojtyla, employé ferroviaire,
qui travaillait dans le passé comme sous-lieutenant du Service de l’intendance. Il a été
baptisé le 20 juin 1920. Au nouveau-né on a donné le nom de son père.
Sa mère est morte quand le garçon avait 9 ans. 4 années plus tard meurt son frère
aîné Edmund, qui après être devenu médecin, avait contracté la scarlatine de sa patiente.
Dans l'enfance Karol Wojtyla manifeste un intérêt authentique pour le football. Le
plus souvent il se trouvait dans les buts. Il était aussi un grand amateur de ski. En 1938,
ayant fini le gymnase classique, il entre à l'Université Jagellon (de Cracovie), où il
étudie la philologie. Cependant, avant la Deuxième guerre mondiale il a eu le temps de
finir seulement le première année. Les études du futur chef de l'Église Romainecatholique sont interrompu par l’entre à Cracovie des soldats hitlériens, qui sous le
commandement du lieutenant - colonel des Schutzstaffeln (SS) Müller ont recueilli les
professeurs de l'université pour le cours. Mais au lieu du "conférencier" Мüller ce sont
des soldats qui sont entrées dans l'amphithéatre. Les 184 participants du cours - piège se
sont retrouvés à Sachsenhausen (A3). Cette "manoeuvre" s’insérait dans le cadre de la
politique occupationelle de l’Allemagne en Pologne (Ausserordentiche
Befriedigungsaktion - AB-Aktion), visant la destruction totale des intellectuels, des
professeurs et de l’élite culturelle. Dans le cadre de ces atrocités dans les camps de
concentration, selon les estimations, 17 000 professeurs polonais, 5 000 médecins et
3000 prêtres ont péri (68, p.6).
N’ayant pas les possibilités de continuer sa formation, Karol Wojtyla a d'abord
travaillé sur le consortium chimique " Solvay ", puis dans une carrière, puis comme
chauffeur à la salle des chaudiéres d’une fabrique de papier. Chaque jour il travaillait
difficilement, le soir il apprenait.
Son père meurt en 1941. La mort du père est devenue pour lui un lourd
travmatisme, d’autant plus que sa fiancée périt à Auschuitz. Les biographes du Pape
considérent que cela a servi d'impulsion pour la définition de sa vocation future. En
1942 il entre au séminaire clandestin spirituel au siège d’Archevêque de Cracovie à la
faculté clandestine de théologie de l'Université clandestine de Jagellon. Pareille activité
pouvait être punie de la peine de mort. (66)
En 1946 il finit l'université, reçoit la dignité de prêtre (le 1er novembre 1946) et
entre à l'Université Dominicaine " l'Angelicum ", où il étudié pendant deux ans à la
faculté philosophique. Après, il étudié en France, Hollande, à l'Université de Fribourg
(Suisse) et de Louvain (Belgique). L'instruction exclusive et l'application contribuent à
la carrière rapide du mêtre. En 1948 il a reçoit la première paroisse dans le village de
29
Négovich près de Cracovie. En 1949, en Pologne, il soutient sa thèse de doctorat,
ensuite dès 1953 il professe des cours d'éthique sociale à l'Université catholique à
Lublin, où, jusqu'à l'élection au Siège Apostolique, il présidait la chaire d'éthique. Futur
Pape Romain était l'exemple évident de la charité - étant le professeur du séminaire
spirituel à la faculté de la théologie l'Université Jagellon et le chef de la chaire de
l'éthique à l'Université catholique de Lublin, il rendait la moitié du salaire, et son salaire
d’évêque aux étudiants pauvres. (64)
Étant grand amateur des marches sur les périssoires, Karol Wojtyla, pendant l’une
de celles-ci reçoit en 1958 la nouvelle du Pape Pie XII sur sa dignité d’évêque - qui lui a
été accordée très jeune - à l'âge de 38 ans (66) (Nommé évêque auxiliaire de Cracovie le
4 juillet 1958, il est ordonné évêque le 28 septembre 1958). (En 2000 il nommera 2500
évêque (67)). En 1963 (30 décembre) Karol Wojtyla devient Archevêque, Métropolite
de Cracovie (le 13 janvier 1964 il a recu la Bulle pontificale qui le nomme archevêque
de Cracovie). À l'âge de 47 ans, le 26 juin 1967, il reçoit le titre spirituel supérieur Cardinal, acquis, ordinairement, seulement à la fin des carrières. Plus tard, pour les 20
ans de son activité en qualité de Pape Romain il nommera 157 cardinaux (le Pape
Romain nomme les cardinaux avec l'accord du consistoire - les réunions du collège des
cardinaux (21, p.12)) (66). En 1971 Karol Wojtyla est élu dans l’un des trois
représentants à l’Épiscopat Européen du Secrétariat permanent du Synode des Evêques
de 12 personnes à Rome, ayant recu au vote secret 90 des 121 voix.
§1.4.2 Jean-Paul II
Beaucoup de croyants connaissent une tradition ancienne accompagnant
invariablement les élections du Pape Romain : dès que finit le décompte des votes du
conclave des cardinaux (le mot conclave littéralement signifie "sous la clé") il y a
réunion spéciale des électeurs, à laquelle participent les cardinaux n’atteignant pas 80
ans, et le nombre des cardinaaux ne doit pas excéder 120 personnes (21, p.11)) à la
Chapelle Sixtine, fermée pendant les élections, les bulletins de vote sont jetes au feu, et
lieu combustion dégage une fumée blanche, ce qui est bon signe: le nauveau Pape est
élu. Si les cardinaux n'ont pas accepté la décision définitive, ils jettent au feu, avec les
bulletins des sciures mélangées avec de la colophane – qui dégagent une fumée noire –
le Pape n'est pas élu. (65)
Ce jour mémorable, le 16 octobre 1978 la fumée était blanche. En effet, la
grandeur et la force de l'Église catholique est dans ses rites. "Environ 17 h 15 - Jean Paul
II" : dans l'agenda des actes episcopaux, telle est la dernière note écrite par Karol
Wojtyla, à la date du 16 octobre 1978. Ainsi en a décidé en effet le conclave. Au
huitième tour de scrutin le cardinal Karol Wojtyla obtient quatre-vingt-dix sept suffrages
sur cent onze, vingt-deux voix de plus que la majorité des deux-tiers requise.
Le nouveau chef de l'Église Romaine-catholique est apparu sur la loggia
supérieure de la façade de la basilique St-Pierre de Rome – qui avec sa surface au sol de
15 142 m2, sur une longueur 187 m est la plus grande église non cathédrale du monde
(47) - pour donner premier la Bénédiction au monde catholique. Avant l'apparition du
nouveau Pape sur le balcon, est apparu le cardinal Felici : "je vous ai apporté une grande
30
joie. Nous avons un Pape". Après une petite pause il a prononcé solennellement : "Son
Eminence le cardinal Karol Wojtyla ".
Pour la première fois depuis 500 ans était changé le monopole de l'occupation du
Saint-Siège qui était devenu traditionnel pour l’Italie. En 1523 le Hollandais Hadrianus
VI avait été remplacé par le Florentin Clement VII - depuis ce temps-là le choix du
nouveau Pape se portait toujours sur les prelats italien (62).
La Patrie du Nouveau Pape Romain est la Pologne, à côté de l’Espagne a le titre
"de fille aimée de l'Église catholique"; cependant il le premier Polonais occupant un
poste tellement haut dans la hiérarchie catholique complexe. Plus tard on l’appellera le
Pape le plus politisé et le plus voyageur. Pendant les deux premieres années de son
activité au poste de Pape Jean-Paul II a visité 18 pays, y compris six États africains et
trois latino-américains (19, p.4). Pendant les 11 premiers années il a fait 44 tournées
étrangères. Mais pendant son séjour de vingt ans au Saint-Siège, de 1978 à en 1998, il a
fait 84 voyages internationaux dans 115 pays de tous les continents (60). Les voyages
infatigables du Pape sont examinés comme "le signe de la mondialisation du Vatican"
(67, p.10). Au début de l’an 2000 le Pape avait fait 91 voyages au-delà de la Italie et
visité 120 pays (sur 191), plus de 900 villes et points peuplés.
La plupart des Italiens ont réagi positivement au fait que le Chef du Vatican et,
simultanément, l’Évêque de Rome soit originaire d'un autre pays - à la différence de
plusieurs prédécesseurs il ne sera pas tellement incliné à impliquer Vatican dans les
affaires intérieures de l’Italie. Les Cardinaux voulaient voir dans le nouveau Pape un
Pasteur réel, et pas un gouvernant passionnént par le jeu diplomatique. Ils voulaient que
le Pape porte au monde la foi "ouvert et vivante". (65) Après le conclave le cardinal
autrichien F. Kenig dira : "nous attachions à lui nos espoirs, après lui il y avait un
programme".
Selon les mots de la revue "Der Spiegel" Jean-Paul II en utilisant les moyens du
XX siècle a rejeté l'église au XIX siècle. C'est-à-dire qu’il a réussi à populariser
extraordinairement l'Église Romaine-catholique par l'éclairage de son activité par la
radio et la télévision. Il réussit à surmonter la crise de l'Église de maturité du milieu de
70èmes années qui s’est manifestée sur deux formes : la crise de la foi et la crise de
l'institution l'ecclésiatique, à l'aide de sa popularité extraordinaire et de la politique
conservatrice faite par lui et son entourage, ce qui sûrement, est le mérite immense du
Pape comme d'un bon organisateur, homme politique et diplomate. Les conquêtes de
Jean-Paul II dans le renforcement des positions de l'autorité de la papauté sont
indiscutables.
Les chiffres suivants, je pense, peuvent montrer la popularité de Jean-Paul II: "le
sous de Saint Pierre" - le versement volontaire introduit par le Pape Pie IX en 1848, et
recueilli dans toutes les églises de l'Église catholique le 29 juin, - le jour de la fête des
apôtres Pierre et Paul, recueillant au début des années 60 15 millions de dollars, et
tombé à 3-4 millions en 1978, a augmenté rapidement jusqu'à 35 millions de dollars en
1987. En vingt ans de séjour sur au Saint-Siège le Pape Romain a fait 877 audiences
générales, auxquelles ont participé 13 888 000 personnes du monde entier (60).
31
L'élection du Pape-Polonais, à son tour, signifiait l'élimination symbolique de la
scission de l’Europe, apparue après la Deuxième guerre mondiale, et signifiait la
reconnaissance de l'héritage spirituel du monde slave, la reconaissance de la nation, qui
au long des siècles se trouvait au carrefour entre l’Est et l’Ouest, entre les mondes slave,
latin et germanique.
"N'ayez pas peur. Ouvrez toutes grandes les portes au Christ" – tel était son
premier appel pendant sa messe d’inauguration le 22 octobre 1978 (65). Le nouveau
chef de l'Église Romaine-catholique a accepté le nom double – Jean-Paul II en
témoignage d'imitation de Jean XXIII et Paul VI (60). Cela est remarqué dès les
premières lignes de sa première encyclique "Rédemptor hominis" du 4 mars 1979.
"Cette réponse (faite au moment de mon élection), je veux la faire connaître
publiquement à tous sans aucune exception, montrant ainsi que le ministère, qui est
devenu mon devoir spécifique en ce Siège de l'Apôtre Pierre quand j'ai accepté mon
élection comme Evêque de Rome et Successeur de cet Apôtre, est lié à la vérité première
et fondamentale de l'Incarnation.
J'ai voulu porter les noms mêmes qu'avait choisis mon très aimé prédécesseur
Jean-Paul Ier. Déjà en effet, le 26 août 1978, lorsqu'il déclara au Sacré Collège qu'il
voulait s'appeler Jean-Paul - un tel double nom était sans précédent dans l'histoire de la
papauté-, j'avais vu là un appel éloquent de la grâce sur le nouveau pontificat. Ce
pontificat n'ayant duré qu'à peine trente-trois jours, il m'appartient non seulement de le
continuer, mais, d'une certaine manière, de le reprendre au même point de départ.
Voilà ce que confirme justement le choix que j'ai fait de ces deux noms. En agissant
ainsi, suivant l'exemple de mon vénéré prédécesseur, je désire, comme lui, exprimer
mon amour pour l'héritage singulier laissé à l'Eglise par les Pontifes Jean XXIII et Paul
VI, et aussi ma disponibilité personnelle à le faire fructifier avec l'aide de Dieu.
Par ces deux noms et ces deux pontificats, je me rattache à toute la tradition du
Siège apostolique, avec mes prédécesseurs du XXe siècle et des siècles antérieurs, me
reliant toujours plus, à travers les âges et jusqu'aux temps les plus lointains, à cette
dimension de la mission et du ministère qui confère au Siège de Pierre une place tout à
fait particulière dans l'Eglise. Jean XXIII et Paul VI constituent une étape à laquelle je
désire me référer directement comme à un seuil à partir duquel je veux, en compagnie de
Jean Paul Ier pour ainsi dire, continuer à marcher vers l'avenir, me laissant guider, avec
une confiance sans borne, par l'obéissance à l'Esprit que le Christ a promis et envoyé à
son Eglise" (73).
Dès les premiers jours de son gouvernement Jean-Paul II a appelé à l'affirmation
énergique de certaines valeurs fondamentales, comme la foi en Dieu, la solidarité, la
fraternité des gens de toutes les races et toute les cultures, la justice et le souci des
réprouvés. Dans l’encyclique "Laborem Exercens" le Pape Jean-Paul II a remarqué
qu'on ne peut pas considerer l'ouvrier comme un petit rouage de quelque système,
puisque son travail est le moyen de l'expression de sa personnalité, et le chômage; une
des formes de la mort spirituelle des personnes.
32
Par toute son activité Pape Jean-Paul II rémarque, qu'il est l'initiateur du
dialogue avec les religions différentes, les cultures et les sociétés. Il trouve que le rôle de
la papauté n'entre pas seulement dans les cadres du christianisme, que le Saint-Siège doit
proclamer et défendre la liberté de la religion partout, conduire le dialogue avec toutes
les religions. Si "Souvent nous réfléchissons à la dernière volonté du Christ demandant à
Son Père l'unité pour ses dèsciples ?" – demande souvent Jean-Paul II (62).
Le Pape actuel est l'initiateur actif des changements annoncés en 1962 au Concile
Vatican II - la modernisation des fondements et le dialogue avec les cercles non
capitalistes. Le sujet principal du dialogue est la préservation de la paix. Il répète
constamment que la construction du monde est possible seulement par la prière. C'est
pourquoi Jean-Paul II est devenu l'initiateur du rassemblement des chefs et des
représentants de 150 courants religieux divers pour la Prière du Monde dans la ville
italienne d’Assise en 1986.
Je pense qu’il faut rappeler, qu'au Concile Vatican II ouvert en octobre 1962 et
convoqué à l'initiative de Jean XXIII, inquiétée par la chute de l'église, ont pris part
2500 personnes de tous les continents. Le but du Concile était l’ouverture vers le monde
et le dialogue avec tous. Terminé sous le pontificat de Paul VI Vatican II (1962-1965)
examinait les sujets suivants :
1. Le tournant vers le perfectionnement du monde et le dialogue avec d'autres religions.
2. L'unité et l'importance universelle de l'Église.
3. La collégialité des évêques et le rôle des laïcs.
4. Le célibat des prêtres.
Cependant le Concile ne réussit pas à retenir l'onde de déchristianisation qui parcourait
toute l’Europe (25, c.369).
Attentif aux problèmes internationaux, le Pape évitait toujours de prendre
quelconque part au débat, si ce n’ést par les discours sur les problèmes de la liberté et
d'autres questions de principe importantes. L’homme et ses droits occupent la première
place dans la doctrine du Pape. "Si vous voulez garder le monde, rappelez-vous de
l’homme", "la Personne est toujours première" – dit-il. Sur tous les continents, le Pape
appelle infatigablement à la création d’un monde meilleur, plus humain, le monde de la
vérité, de la liberté. Parlant du travail, il souligne: "Le travail est fait pour la personne, et
non la personne pour le travail".
Pape Jean-Paul II voit dans la combinaison raisonable des notions "avoir" et "être"
un des problèmes principaux de la moralité. Au cours d’une rencontre avec la jeunesse
près du monument sur la rue Vesterplatte à Gdansk, le Pape a souligné que "jamais le
principe" avoir plus "ne peut vaincre. Car la personne ne peut perdre le plus précieux: sa
humanité, sa conscience, sa dignité".
Jean-Paul II – est un grand intellectuel de la modernité, théologue, l'auteur de
nombreuses publications, de livres sur les problèmes d'éthique – il représente l'exemple
évident de prêcher par lui-même l'harmonie de l'esprit et du corps. Sous le pseudonyme
Andjey sont édité en Pologne ses recueils de vers. Évêque, il publie les livres: "L'amour
et la responsabilité", " Personnalité et activité". Les pièces: "le Frère de notre Dieu", "La
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nouvelle Fatale" - sont montées après l'élection du Pape. Le Pape est polyglotte, devant
ses ouailles il parle sa langue maternelle - possède couramment dix langues étrangères
(67), y compris le russe; cependant, comme en témoignait l'ambassadeur de l’URSS en
Italie N. Rijkov, son russe est un peu archаïque.
Jusqu’au moment de son élection au poste de Pape Romain, Karol Wojtyla était
l'auteur de plus de 400 oeuvres (66). Au cours des 20 années de son gouvernement au
Saint Siège il a publié 13 encycliques ( c’est un message spécial Pape Romain, n’étant
pas un sujet de discussion et écrit en langue latine, s'appelant selon les premiers deux
mots du texte (21, p.4)), 10 exhortations apostoliques. Recueillis ensemble, ses travaux
et ses discours font 70 mille pages (60).
Étant le Pape Romain, Jaun-Paul II pratiquait activement le sport, ce qui créait
beaucoup de soucis et de grandes dépenses pour le service de sécurité. Il faut remarquer,
qu'il est seul parmi tout Papes Romains, à faire du sport. On a publié en 1990 le livre
"Jean-Paul II et le sport" contenant 107 discours du Pape sur le sport (67). À la fin des
années 80 à son sport préféré de ski s’ajoutait la course dans les jardins du Vatican. En
outre à la fin des années 80 il était un grand amateur de natation de la piscine de sa
résidence d'été Castel Gandolfo, située près de Rome et construite en 1596 (31, p.18).
Relativement aux résidences il faut remarquer que les Papes modernes n’utilisent plus
les nombreuses résidences, construites au moyen âge non seulement à Rome, mais
même en dehors de l’Italie, - par exemple en France. La plus plus vieille de celles-ci est
le palais de Latran offert au Pape Sylvestre I par l'empereur Constantin.
Étant un homme extraordinairement charitable, le Pape a pardonné au terroriste
turc Ali Agdja qui avait attenté sur sa vie le 13 mai 1981 pendant la célébration du jour
consacré à La Madone de Fatima en tirant sur lui sur le parvis de basilique St. Pierre au
Vatican. Deux balles du browning automatique de calibres neuf millimétres sont entrées
dans le corps du Pape. Quand on l'a amené à la clinique Gemelli il avait perdu plus de
trois litres du sang (67, p.9). Cette clinique se trouvait à 30 minutes du Vatican et avait
été élue longtemps avant l'attentat. En 1987 le Pape a béni la mère, arrivée à Rome, de
ce terroriste, condamné à la détention perpétuelle.
L'histoire du patient Wojtyla remonte à ses 24 ans, lorsqu'il fut renversé par une
voiture de l'occupant, à Cracovie, le 29 février 1944, et fut hospitalisé jusqu'au 12 mars.
Mais, depuis qu'il est pape, il a été hospitalisé une demi-douzaine de fois, ce qui
lui a fait dire, en octobre 1996, depuis sa fenêtre de l'hôpital Gemelli : "Il y a Vatican I,
c'est le palais apostolique, Vatican II, c'est Castelgandolfo, et Vatican III : le Gemelli!".
Lorsqu'il parle de la souffrance physique, Jean-Paul II sait de quoi il s'agit. Lorsqu'il
parle d'offrir ses souffrances, il le fait : lors de sa fracture du fémur, il a confié à la foule
qu'il l'offrait pour les familles. C'était l'année internationale de la famille.
1. Sa première hospitalisation comme pape date de l'attentat du 13 mai 1981. Une
intervention de 6 heures sera nécessaire : trois litres de sang se sont répandus dans
son corps et il faudra procéder à l'ablation de certains organes touchés par la balle
meurtrière. Le pape guérit et rentre au Vatican le 3 juin, après 22 jours de soins.
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2. Il est hospitalisé de nouveau le 20 juin pour une infection de "cytomegalovirus"
contractée à la suite de la transfusion nécessaire à l'opération du 13 mai. Il est
opéré le 5 août et repart le 14.
3. Le 15 juillet 1992, le pape est opéré d'une tumeur bénigne à l'intestin. Il quitte le
Gemelli le 26 juillet, après 15 jours de soins.
4. Le 11 novembre 1993, le pape glisse accidentellement dans la salle des
Bénédictions du Vatican, sur les marches du podium, à la fin d'une audience de la
FAO. Il se luxe l'épaule droite. Il est hospitalisé pour la 4 e fois. Il rentre au
Vatican le lendemain.
5. Le soir du 28 avril 1994, Jean-Paul II tombe dans sa salle de bains et se fracture
le col du fémur de la jambe droite. Il est opéré le 29 avril et quitte le Gemelli au
bout d'un mois. Désormais il a de la difficulté à marcher, il s'appuiera sur une
canne.
6. Le 6 octobre, c'est une appendicite qui nécessite une hospitalisation. Le pape est
opéré le 8 octobre. Il sort le 14.
Plusieurs autres fois, le pape s'est également rendu au Gemelli pour des contrôles : en
juillet 93, janvier 95, mars 96, août 96.
D'autres événements ont éprouvé le pape physiquement :
1. Le 7 avril 1994, il tombe lors d'une excursion dans les Abruzzes, sur les neiges
du Gran Sasso. Le lendemain, il inaugure le Jugement universel de la Sixtine,
restauré; il ne pouvait plus bouger la main.
2. Le 25 décembre 1995, au moment de la Bénédiction Urbi et Orbi, il a un malaise
et doit se retirer. Il dit avec humour, alors qu'il se présente 20 minutes plus tard :
"Je vous souhaite un bon Noёl. Je vous prie de m'excuser : même le pape peut
tomber malade!".
3. Le 1er janvier 1998, alors quil s'apprête à baptiser des nouveaux-nés dans la
Sixtine, il perd l'équilibre et le Maître des cérémonies le soutient dans cette chute
inattendue.
4. Le 12 juin 1999, lors de sa visite en Pologne, Jean-Paul II tombe dans la salle de
bains de la nonciature de Varsovie et se blesse à la tête. Il faut lui faire trois points
de suture. Deux jours plus tard, le 15 juin, il doit s'aliter en raison d'une fièvre.
Ces dernières années, le tremblement du bras droit du pape s'est accentué, faisant penser
aux observateurs à un symptôme de la maladie de Parkinson. Le Saint-Siège parle de
problèmes "de nature extrapyramidale". Les rumeurs augmentent les commentaires. La
salle de presse du Vatican publie des communiqués précis (72).
Dans les contacts personnels Pape est extraordinairement simple et accessible;
par ses discours il s'adresse aux diverses couches de la population, parle avec la
jeunesse, visite les malades, rencontre le clergé. En 20 ans de gouvernement du SaintSiège le Pape Romain a visité 14 prisons (60). Jean-Paul II est capable d’interpréter
librement le procès - verbal du Vatican – bientôt après son élection au Saint-Siège il, a
visité seul, sans protection, un des hôpitaux romains où était traité un évêque polonais
35
(64). Il prépare ses discours en tenant compte de l'héritage historique et culturel de
chaque nation, pour souligner le caractère universel de la doctrine chrétienne.
Ayant visité après son élection tous les continents, le Pape Jean-Paul II est entré
dans en dialogue avec les divers états. Pendant 20 ans de gouvernement au Saint-Siège
le Pape Romain a rencontré plus de 1000 hommes politiques de tout le monde (60). Mais
vers le début de 2000 ce chiffre a augmenté jusqu'à 1130 rencontres avec les hommes
politiques, y compris avec 574 chefs d’États (67).
Le Centre de Télévision du Vatican a mené une enquête pour essayer de calculer
le nombre de personnes que le Pape Jean Paul II a rencontrées personnellement, en
comptant les rencontres avec les foules lors des voyages ou des grandes manifestations
religieuses (74)
Au 16 octobre 1999, le chiffre est impressionnant : 300.000.000 de personnes, soit
au Vatican soit au cours des 88 voyages qu'il avait alors accomplis à travers le monde et
de ses cent trente sept voyages en Italie. Il faut aujourd'hui y ajouter l'Inde, la Géorgie,
l'Egypte, la Palestine et Israёl.
Au début d'octobre 1999, 16.628.130 billets avaient été délivrés pour l'audience
générale du mercredi ou une audience spéciale au Vatican. Là encore, il faut y ajouter
les billets délivrés ces derniers mois et en particulier pour l'Année Sainte, mais les
chiffres n'ont pas encore été communiqués.
A ces audiences, il faudrait ajouté les deux cent quatre vingt six visites qu'il a
effectuées dans les paroisses de Rome en tant qu'évêque de Rome, ainsi que les
rencontres spontanées place Saint Pierre ou à Castel Gandolfo, sa résidence d'été.
Au cours des 88 voyages internationaux dont nous avons déjà parlé, le Pape est
entré en contact avec deux cents millions de personnes. Lors de son dernier voyage en
Pologne, la police a estimé que 9.000.000 de personnes s'étaient déplacées pour le voir
dans l'une des 23 villes dans lesquelles il a fait escale, soit un quart de la population de
la Pologne.
Selon l'agence CNN, environ six millions de personnes ont particpé à la Journée
Mondiale de la Jeunesse qui a eu lieu à Manille en 1995.
Le Pape, à la date du 22 octobre 1999, a visité neuf cent soixante et onze villes et
dans quinze d'entre elles, plus d'un million de personnes se sont déplacées pour le
rencontrer.
Au 31 mars 2000, le Pape a parcouru près de 1.170.000 kilomètres soit
l'équivalent de trois fois la distance de la Terre à la Lune.
Il est le Pape qui a reconnu la sainteté plus que tout autre puisque 990 saints et
bienheureux lui doivent d'avoir été reconnus comme tels par lui. De même qu'il est le
Pape qui a canonisé et béatifié hors de Rome, sur tous les continents et dans beaucoup
de pays : Océanie, Philippines, Inde, Amérique Latine, Afrique, etc...
Il est le premier Pape à avoir employé le "je" au lieu du "nous" traditionnel depuis
des siècles dans les documents officiels, encycliques, lettres apostoliques, etc...
Le pontificat de Jean-Paul II est actuellement l'un des plus longs de l'histoire de
l'Eglise et le plus long du XXème siècle.
36
Saint Pierre aurait été chef de l'Eglise durant 34 ans, de l'an 30 à 64. Pie IX, 31
ans et 7 mois (1846-1878); Léon XIII, 25 ans et 5 mois (1878-1903); Pie VI, 24 ans et 6
mois (1775-1799); Hadrien I, 23 ans et 11 mois (772-795); Pie VII, 23 ans et 5 mois
(1800-1823); Alexandre III, 22 ans et 11 mois (1159-1181); Jean-Paul II l’a rejoint en
octobre 2000 avec 22 ans et dépassera Saint Sylvestre I, 21 ans et 11 mois (314-335) et
Léon I, 21 ans et 6 semaines (440-461).
L'activité internationale de Jean Paul II est considérable et se manifeste dans
plusieurs secteurs. Il y a tout d'abord les visites aux grandes organisations
internationales, les messages qu'il leur adresse et les délégations qui le représentent lors
des conférences internationales qu'elles organisent : ONU, UNESCO, OIT, CERN,
FAO, Communauté Européenne, etc. Plus qu'aucun de ses prédécesseurs, il a amplifié
l'activité diplomatique du Saint-Siège tant dans les services romains que par
l'augmentation du nombre des nonciatures (ambassades). Il a établi de nombreuses
relations diplomatiques. Il a multiplié les rencontres avec les personnalités politiques les
plus diverses du monde entier, soit lors des visites privées ou officielles au Vatican, soit
lors de ses voyages.
Remerciant Jean-Paul II, de son initiative, pour la première fois l'histoire de
l'Église catholique, le 21 septembre 1993 a eu lieu la rencontre du Chef de l'Église
Romaine-catholique avec le grand rabbin d’Israël Israela Meirlan dans la résidence d'été
du Pape Castel Gandolfo. C’est à la suite de son activité étrangère qu'à présent le
Vatican entretient des relations diplomatiques avec 174 états du monde et a la situation
d'observateur à l’ONU. À première visite apostolique à étranger a été la visite du
Mexique. Pour la première fois de l'histoire du Vatican des relations officielles avec
l’URSS ont été établies et le 1 décembre 1989 avait lieu audience avec M.Gorbachov.
Pendant les années de pontificat de Jean-Paul II, le Vatican a vu l’ouverture de
l'ambassade des État-Unis.
Le 24 septembre 1998, N.Nazarbaev a rendu visite au Chef du Vatican et de
l'Église Romaine-catholique Jean-Paul II. Le même jour, après la conversation longue, a
eu lieu la signature de L'accord sur la compréhension mutuelle entre le Saint-Siège et la
République du Kazakhstan. L'ont signé le Ministre des affaires étrangères du
Kazakhstan et le Secrétaire d'État de la Cité du Vatican le cardinal Angelo Sodano. La
Republique du Kazakhstan est devenue le premier pays de la CEI à avoir signé un pareil
accordavec le Saint-Siège. Angelo Sodano a exprimé l'espoir de la poursuite de la
coopération bilatérale féconde et a remarqué, que le Kazakhstan a donné l'exemple de la
liberté religieuse, qui servira à la diffusion de la liberté de conscience et de religion dans
d'autres états. Dans le communiqué officiel du Vatican cet accord était cité comme un
événement historique (41, p.464).
Ainsi, grâce à sa mentalité avancée dans le cadre des décisions du Concile
Vatican II, Jean-Paul II a fait un grand pas en avant à la rencontre de la civilisation
moderne et à la variété de la culture mondiale, ayant laigement dépassé en cela ses
prédécesseurs.
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§1.5 Étiquette et Audience du Pape Romain.
§1.5.1 La procédure de la demande d’audience.
Tous les touristes visitant Rome, qu’ils soient catholiques ou non, souhaitent
toujours visiter le Vatican, la résidence du Pape, les chefs de l'Église catholique. Au
début de l’année 2000, 14 400 200 personnes avaient assisté à 921 audiences du Pape
Jean-Paul II (67). Cependant, la procédure de demande d’audience est très complexe et
cérémonieuse. Pour cela, avant tout on adresse au Secrétariat du Pape des lettres de
recommandation des prêtres de votre paroisse. Comme la réponse ne peut pas être reçue
immédiatement, il faut expédier les lettres d'avance, à l'adresse suivante : Office of the
Papal Audien, Casa S, Maria dell'Umilta, Via dell'Umilta 30, Rome, 00187 (49, p.258).
Muni d’une réponse positive il faut téléphoner à Rome et demander de déterminer
le temps d’audience. Si vous ne réussissez pas à expédier la lettre d'avance, il est
nécessaire de descendre pour l'accueil au Secrétariat.
Les non-catholiques suivent une procédure identique. Il faut parler en premèr lieu
avec un prêtre local, qui donnera sans faute la lettre de recommandation, dont il faut
retirer la copie et se rendre avec elle à Rome.
Si l’audience est déjà fixée, on ne peut pas la refuser, excepté les cas de maladie
grave. En cas de la maladie il est nécessaire d'urgence d'écrire l'excuse explicative en
langue irréprochable anglaise ou italienne, qui part avec le courrier pour le secrétariat.
Cependant, les invités à l’audience génégale peuvent omettre cette formalité, puisque
dans la foule leur absence ne sera pas considérable.
Si vous avez des difficultés avec la compréhension des finesses de l’Audience
d'église écrite sur l'invitation en italien, il faut s'adresser au réceptionniste. Les
instructions spéciales dans l'invitation à l'audience générale, ou sa couleur, peuvent
signifier la place, destinée au destinataire, dans l’Église. Probablement, vous recevrez
l'invitation pour les hautes personnalités, par exemple pour les diplomates permettant au
possesseur de s’asseoir sur le seul banc devant la chaire d’or majestueuse de Sa Sainteté.
Dans l'invitation peut-être est indiqué que le destinataire est assis au premièr rang ou au
balcon. Les autres personnes ayant l'invitation à l’audience générale, stationnent dans le
passage ou s'assoient aux places libres. Ce audiences ont lieu ordinairement le mercredi,
à 11 heures du matin. Même si vous avez reçu l'invitation aux places honorables (ce qui
n’est pas un honeur moins grand qu’une audience personnel ), il vaut mieux venir le plus
tôt possible, pour ne pas se frayer le passage à travers la foule.
Quand le Pape se trouve dans la résidence d'été au château Gandolfo, les
audiences commencent ordinairement à 10 heures du matin. À présent les audiences
personnelles sont accordées seulement aux Chefs des États, aux diplomates, aux
cardinaux, aux évêques et à ceux qui sont liés avec le Vatican par des contacts d'affaires.
Ceux qui ne réussissent pas à recevoir une audience du Pape, peuvent se réunir le
dimanche midi sur la place St. Pierre; à ce moment-là, le Pape s’approche de la fenêtre
de son appartement, lit un sermon court, éleve la prière de remerciement et donne la
38
Bénédiction du Pape à l’assemblée. Pendant ce temps on peut consacrer les croix, les
icônes et d'autres objets de culte religieux.
§1.5.2 Les vêtements pour l’audience générale.
Aujourd'hui les vêtements pour l’audience générale sont assez libres. Certaines
femmes (particulièrement aux places honorables) mettent des robes fermées noires, qui à
une époque étaient la règle rigoureuse d’étiquette, mais maintenant elles sont
obligatoires seulement pour l’audience personnelle. Elles partent la mantille, mais
seulement la coiffure nationale, l'ornement original. Il faut retirer completement les
gants pendant l’audience, retirer seulement le gant droit est incorrect. Les hommes
viennent dans des costumes sévères de sortie ou en uniforme militaire, d'ailleurs
maintenant plusieurs se limitent au veston sombre et à la chemise claire. Les femmes
peuvent venir dans des vêtements ordinaires mais obligatoirement avec la tête couverte.
Les couleurs des vêtements sont plutôt discrètès, pratiquement aucuns bijou n'est admis,
excepté les symboles religieux, - pour les hommes et pour les femmes. Les bas noirs ne
sont plus de rigueur, bien peu portent, mais le décolleté et les robes sans manches, même
noires, ne sont pas permises (49, p.259).
§1.5.3 l’Audience personnelle
À l’Audience personnelles les hommes viennent en costume sombre - bleus ou
gris (si ils ne portent pas l’uniforme militaire), on peut mettre le costume sévère du soir
ou de jour. Ils n'insèrent jamais de fleur dans la boutonnière, ne mettent pas les
ornements ou les signes de l'appartenance à un ordre, une fraternité ou un parti, bien que
les récompenses, comme la décoration de la Légion d’Honneur et autres, puissent être
portées.
Les femmes dans ce cas viennent en noir. La robe doit être assez longue, fermée,
avec des manches longues, et la tête couvernte de noir. Les souliers et les bas doivent
être aussi noirs, l'ornement seulement fonctionnel. L'anneau nuptial reste sur la main,
pendant que les bracelets et les broches doivent être retirées, sauf pour épingler le col
par une broche. Dans ce cas, ce doit être strictement de l'or, du platine, de l'argent ou des
perles. Le collier de perles est admis, cependant il faut retirer les boucles d'oreille.
Les enfants en Audience personnelles peuvent être habillés en blanc. On peut
parer les garçons de chemises blanches, chaussurettes noires, pantalon gris ou noir et
cravate. Les filles viennent avec la tête couverte.
Dans tous les cas les enfants, de même que les adultes, mettent en audience leurs
plus beaux vêtements.
§1.5.4. La procédure d’Audience
Il y a trois types d’audiences - personnelles, semi-personnelles et générale, la
deuxième est donné aux gens qui demandaient cela depuis longtemps à l'Église, la
troisieme aux touristes venant à Rome.
Le Pape Romain Jean XXIII a supprimé la procédure de la génufexion triple
devant et après la fin de la conversation privée avec le Pape, ainsi que le serment de son
soulier (31, p.19). Pendant l’audience personnelle les gens souhaitant recevoir la
Bénédiction du Pape, se mettent à genou, ayant incliné la tête au moment de l'entrée du
39
Chef de l'Église. Le Pape passe devant les gens, en s'adressant à chacun à part, ensuite
il tend la main, et la personne doit mettre sa paume en dessous et embrasser la bague symbole du Pouvoir de l'Église. Si cette procédure spécifique (par exemple, selon les
considérations de la foi) est désagréable au solliciteur d’Audience pour n'importe quelle
raison, il vaut mieux d'avance délibérer tous ces doutes avec le Secrétariat du Pape,
probablement, il y aura une variante de compromis. La génufexion au Vatican est
seulement considére comme la tradition et l'expression du respect, il ne peut aucunement
offenser les sentiments religieux d'autrui. Mais si cela se transforme en problème grave,
il vaut mieux refuser l'idée d’audience, que solliciter plus haut pour le changement de la
procédure.
Le protocole d'accueil des Chefs d’États se distingue un peu de l'accueil du
commun des mortels. L'accueil se passe plus solennellement et somptueusement. Bien
qu'en 1967 le protocole ait été soit beaucoup simplifié, l'instruction de son organisation
comporte 16 pages dactylographiées. Le Pape pendant ses audiences avec les Chefs
d’États, selon la règle, trône dans le fauteuil au fond des bibliothèques du XV ème siècle.
Le visiteur s'installe devant le Pape sur une chaise. Chacun de ceux-ci se lève, pour
prononcer les mots de salutation.
§1.5.5. La sortie du Pape et l'achèvement du service divin.
À l’audience générale on amène le Pape à la Basilique Saint-Pierre dans le
palanquin damassé rouge. Au moment de son apparition les gens se lèvent,
applaudissent et saluent l'apparition de Sa Sainteté par des cris joyeux. On porte le Pape
devant le premièr rang, et ceux qui soit les plus proche du Pape, tendent leur missel et
d'autres objets à sa Bénédiction. Quand le Pape se lève de la chaire et s'asseoit, tous
peuvent s'asseoir.
L'appel du Pape à l'auditoire se réalise en italien et dans d'autres langues, en
saluant les gens des diverses parties du monde, ils répondent par des applaudissements et
des exclamations enthousiasmées. Au moment de la Bénédiction l'auditoire se met à
genoux, et le Pape les bénit tous dans la langue latine.
À la fin de l’audience le Pape se lève du trône (à ce moment l'auditoire se lève
aussi et se met à genoux pour la dernière Bénédiction) et, si sa santé et le temps le lui
permettent, il contourne haute l’assistance. Il tend sa main, et la personne par ordre du
prêtre accompagnant le Pape se met à genou droit. Si la personne professe à une autre
foi, la demi-inclination du genou est admissible au moment où le Pape baisse sa main
sur la main de la personne. Après cette procédure le Pape s'adresse à chaque assistant.
Absolument, personne ne sort de l'église plus tôt que le Pape.
Même si la personne assistant à l’audience n’a jamais fait le signe de croix, il est
nécessaire de se signer pendant l’audience.
Pendant l’audience personnelle chaque assistant, excepté la suite du Pape, se met
à genoux, tant que le Pape n’est pas sorti, et qu’on ne les a pas autorisés à se lever.
Comme à côté de la personne royal, on ne peut pas tourner le dos au Pape. Aussi, on ne
peut pas commencer à parler en premier avec le Pape, il faut attendre, tant qu’il ne s’est
pas adressé à la personne à qui il souhaite parler. On peut s'écarter, seulement avec la
40
permission du Pape, ou après qu’il s’est levé, montrant que la conversation est finie
(49, p.260).
§1.5.6 La procédure d'accreditation (22).
La procédure d'accreditation de l'ambassadeur auprès du Saint-Siège n'a pas de
différences spéciales avec le protocole laïc. En arrivant le Chef de la Représentation
diplomatique fait à Rome une visite officielle au Secrétaire d'Etat et lui remet les copies
des lettres de créance. Il rencontre aussi avec l'assistant (adjoint) du Secrétaire d'Etat. Le
préfet de la maison du Pape définit la date et le temps d'accueil du Pape d'un nouvel
ambassadeur.
L’heure fixée l'ambassadeur est accueilli près des portes du Vatican par deux
proches du Pape qui vont avec lui dans la cour St.Damaz du Vatican, où les gardes
suisses lui rendent les honneurs militaires. L'ambassadeur et les personnes
l'accompagnant, montrent au deuxième étage du Palais Apostolique, où ils sont
accueilles par les employés du Palais. Tous se dirigent vers les appartements du Pape et,
accompagnes du préfet et du Conseiller d'État du Vatican, passent par la Salle Du Pape
et s'approchent de la Salle Du Trône. Près du trône du Pape se trouvent les Hauts
Représentants du Saint-Siège - Vicaire Général, Prelats etc.
L'ambassadeur donne lecture de la salutation, remet les lettres de créance, écoute
la réponse brève du Pape et puis se dirige avec le Pape à la bibliothèque, où la
conversation confidentielle se dèroule. Au terme de la conversation l'ambassadeur
présente au Pape les personnes l'accompagnant. L’audience est terminée, et
l'ambassadeur, ayant pris congé avec le préfet dans la salle Clementine, rend visite au
Secrétaire d'État pour une brève conversation avec lui.
Dans le cas où l'ambassadeur est catholique, il se dirige vers la Chapelle
Santissimo Sacramento dans la basilique Saint-Pierre. Si l'ambassadeur est de religion
non catholique, il passe pour la sortie par la cour Saint- Damaz.
§1.6 Jean-Paul II et Ses Messages au monde.
Concernant les messages de Jean-Paul II aux l’humanité, il faut remarquer qu’une
ligne, caractéristique pour lui, est qu'il réussit à coordonner l'unité théorie de la nonviolence evangelique et du mal utilisant la violence et la vision apocalyptique du
développement de l'humanité avec les espoirs de paix et communs à tous les hommes les
buts stratégiques et les tâches de la Papauté.
Jean-Paul II intervient d'une manière intense pour la protection de la paix, c’est
une des directions les plus importantes de son activité. Il a consacré à ce problème
d'importance primordiale une série d’encycliques, ses Messages annuels pour la Journée
Mondial de la Paix (le 1 janvier, depuis 1968), les sermons annuels sur la paix (début
janvier chaque année) et les discours traditionnels devant le corps diplomatique. Au
problème de la guerre et de la paix le Pape a consacré aussi de nombreux messages à
l'adresse des organisations internationales et des interventions sur les forum de l’ONU et
l’UNESCO. Dans la plupart des nombreux voyages à l’étranger Jean-Paul II parle de la
41
nécessité de la lutte pour la paix. Sur le plan émotionnel les sermons à Oswiecim
(1979), Hiroshima (1981) et à Coventry (1982) (36, p.17) sont particulierement vifs.
Il faut mettre en relief deux types de discours du Pape et de messages sur les
problèmes de la lutte pour la paix et la prévention de la catastrophe nucléaire. Les
discours les plus répandus et apportant à Jean-Paul II une popularité immense, sont
adressés aux masses de plusieurs millions de croyants et non-croyants, aux gens
craignant simplement pour leur futur. Moins répandus sont les discours du Pape de
caractère spécialement politique adressés aux gouvernements, aux diplomates, aux
parlementaires et aux militaires.
Dans plusieurs de ces appels il parle de la crise morale très profonde de notre
civilisation et de ce que notre futur et celui de nos desendants dépend sous beaucoup de
rapports de nous, de notre acceptation de cette civilisation, qui porte avec elle-même
l'Église catholique et tout le monde chrétien.
La source des conflits modernes et des guerres se rapporte à la sphère de la
morale et de l'éthique. Dans ses discours Jean-Paul II souligne principalement la
nécessité de l'acceptation de la civilisation chrétienne pour l’extirpation de tels
problèmes de et telles crises, qui portent avec eux-mêmes le matérialisme et la négation
de Dieu.
Selon les discours de Jean-Paul II le caractère universel de la crise éprouvée par
l'humanité se manifeste avant tout dans son caractère moral, car tout ce qu’hier encore
inspirait à l'humanité l'optimisme social, a perdu se sens aujourd'hui; la science et le
progrès technique ébranlent toujours l'imagination de l’homme par leurs succès, mais ils
n'inspirent plus l'optimisme, ils produisent l'effet inverse, le peur.
La crise éprouvée par les sociétés modernes est comprise par le Pape comme la
crise de la civilisation européenne (36, p.18). B. Sorjio, homme éminent de la culture
italienne catholique a caractérisé l'apparition de la culture européenne et la notion même
de ce terme: "Par l'arrivée à l'échelle de valeur totale naît la civilisation européenne
fondée sur la reconnaissance de la domination de Dieu au-dessus de l'histoire, l'esprit audessus de la matière; la civilisation, dans la quelle le bien séculier est dirigé pour le
développement spirituel de l’homme, pour l'acquisition de son but transcendant, et la
norme morale et juridique se fondent sur le Dieu et reçoivent de lui le caractère
universel et absolu. Si lieu que, l’Europe naît dès ses débuts comme l'unité spirituelle, et
le christianisme devient son âme" (55).
La crise de la civilisation européenne, selon le Pape, se manifeste dans deux
aspects : comme la crise de la civilisation européenne, qui a perdu ses racines
chrétiennes, et comme la crise de la personne perdant Dieu. L'essence de la crise est
réduit à la sensation de la personne de la perte du sens de l'existence, et de l'humanité de
la perte du sens du développement, formant de ce fait, l'époque "de la tentation
particulière de l’homme".
Dans cette perspective la phrase souvent utilisée par le Pape Jean-Paul II pendant
l'appel à l'humanité, est: "N'avez pas peur! Ouvrez les portes à Jésus". Cette phrase est
42
caractéristique pour toute la période de son pontificat, à partir de la messe solennelle
d’intronisatin du Pape le 22 octobre 1978 (36, p.18).
Les problèmes de la paix occupent une place importante dans les discours de
Jeann-Paul II, sur eux se concentre une attention spéciale. En parlant des problèmes du
monde, il faut remarquer qu'un des composants de la conception de la paix du Pape est
la caractéristique de la source de la guerre. Comme source profonde de la guerre il
reconnaît le péché originel dans l'expression concentrée est le matérialisme, conduisant à
la dégradation morale de l’homme, à la négation des valeurs transcendantes supérieures
de l’homme, c'est-à-dire à l'athéisme.
Les racines de toutes les crises modernes, les conflits sociaux et l'injustice sociale
étant à leur tour la source des guerres, Jean-Paul II voit toutes sortes d’idéologies
athéistiques comme dérivées du mathérialisme.
Le Pape reconnaît le dialogue comme une forme de lutte pour la paix, en
distinguant deux types des dialogues : les dialogues originaux et faux. Le dialogue
original est à plusieurs degrés, fondé sur les valeurs chrétiennes, le dialogue des
personnalités humaines et des cultures. Et la tenue du dialogue, dont le résultat doit être
la paix, dont se réaliser en premier lieu au niveau de la famille, puis du village, de la
ville, de la région, du pays, puis de tout le monde. "Le Monde est résultat de
négociations. Le monde est un fruit de la justice" dit Jean-Paul II (36, p.25).
A la base du dialogue doit se trouver ce qui unit, et non sépare les gens. Le
dialogue doit venir d'en bas, embrasser des millions des gens de tous les pays du monde.
Voila ce qu’est un dialogue original, qui résiste au dialogue faux. Le dialogue faux sousentend par lui-même cet aspect du dialogue qui finit sans résultat réel, par exemple, les
négociations sur le désarmement au niveau officiel. Dans les négociations de ce type il
manque une aspiration à comprendre l’autre partie, il y a une aspiration de chacune des
parties à restes sur des positions d'avance établies. Pour de telles négociations est
caractéristique la vision de son propre point de vue comme la mesure supérieure de la
justice, la présence de représentations vieillies ou exagérées de la souveraineté et de la
sécurité de l'État, dont la base se trouve dans le culte original de l'État soutenu par la
propagande et un patriotisme primaire. La source du dialogue faux, selon Jean-Paul II,
trouve dans les systèmes idéologiques aussi faux, qui déclarent seulement formellement
le respect de la dignité humaine.
Beaucoup de travaux de Jean-Paul II sont consacres aux idées de l'intégration des
États européens. La conception de l’unification de l’Europe est devenue au temps de
Jean-Paul II non seulement une partie intégrante de la politique européenne du Vatican,
mais encore a acquis les formes de la doctrine politique, est devenue le composant du
programme d’évangélisation du monde.
"L’unification de l’Europe du Portugal jusqu'à Oural et de l’Espagne jusqu'à
Malte" semble au Pape non une imitation de l'empire du passé, mais "une communauté
démocratique de pays aspirant très fortement à unir l'économie, harmoniser la législation
et créer pour ses citoyens une sphère commune de la liberté avec la perspective de la
coopération mutuelle et de l’enrichissement culturel mutuel" (36, p.50).
43
L'intégration avec les pays de l’Europe de l'Ést étant "le deuxième poumon de
notre patrie commune de l’Europe". "J’espére, - dit Jean-Paul II, que l’Europe, en
donnant à la souveraineté complète des institutions libres, une fois réussira à s’étendre
jusqu'aux frontieres données à elle géographiquement, ou, mieux, historiquement".
L’Europe unie, trouve Jean-Paul II, n'est pas isolé égoïstement des autres peuples,
mais viendra à leur aide, comme elle l’a fait au long de toute l’histoire. Jean-Paul II
espère que la coopération future de l’Europe avec les pays d’Afrique, d’Asie et
d’Amérique Latine sera réalisée sur la base des principes humanitaire chrétiens excluant
l'aspiration vers la domination d'un peuple et d'une culture sur les autres.
La raison principale des obstacles aux voies de l'intégration des États européens
est, pour Jean-Paul II, l'athéisme. Et seule la présence du fondement chrétien est jugée
capable de réaliser les idées intégrales dans la pratique. Premierement pour cela est
nécessaire la restitution au continent européen de l'Unité Chrétienne qui, avant tout, peut
être réalisée par l'élargissement et l'intensification des liaisons au sein des Églises
européennes entre les épiscopats Occidental et Oriental, ainsi que l'intensification de leur
l'activité de politique exterieure. Jean-Paul II appele: "Puisse le souvenir du temps où
l’Église respirait avec ‘deux poumons’ pousser les chrétiens d’Orient et d’Occident à
marcher ensemble, dans l’unité de la foi et le respect des légitimes diversités, en
s’accueillant et en se soutenant mutuellement comme membres de l’unique Corps du
Christ" (Ibid., n. 48)! (5).
Pareille intensification dans la pratique se réalise par des colloques de toutes
sortes, des séminaires, des synodes dans le cadre du Conseil des Conférences
épiscopales d'Europe (CCEE), créé en 1971. Le but de ces réunions est l'acquisition de
l'unité chrétienne de l’Europe et du monde par "l’élimination en Europe et dans le
monde de tout ce qui divise les Églises".
Une de ces rencontres, la session plénière de printemps de la Commission des
Episcopats de la Communauté Européenne (COMECE), a eu lieu à Rome du 29 au 30
mars. La COMECE rassemble des évêques délégués des quatorze conférences
épiscopales catholiques de l'Union européenne, ainsi que des observateurs des
conférences épiscopales catholiques de plusieurs pays candidats mais l'adhésion mais
l'Union européenne. La conférence a abordé certaines questions actuelles de la politique
de la CE dans les trois domaines suivants : Agriculture : la crise agricole en Europe et la
réforme de la politique agricole de l'UE; Migration : les démarches pour une politique
européenne commune d'asile et d'immigration; Médias et jeunesse : la nécessité de
former les enfants pour la société de l'information. La session comprenait aussi une
audience avec Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II, ainsi qu'un échange avec le Secrétariat
d'Etat sur le thème de la place de l'Eglise catholique dans l'Union européenne. Les
évêques de la COMECE ont eu un moment d'echange avec les ambassadeurs de
Belgique, de Suède et de la République tchèque près le Saint-Siège. Le président et les
vice-présidents de la COMECE ont egalement rencontré le Présidium du Conseil des
Conférences épiscopales d'Europe (CCEE) et le Conseil permanent de la Conférence
épiscopale italienne (CEI) (79).
44
L'église est appelée à conduire les peuples vers l'unité, a remarqué Jean-Paul II
dans son encyclique "Slavorum Apostoli". L'unité de tous les hommes est définie par la
prédétermination de Dieu - "un Nouveau peuple de Dieu", restant commun et seul, qui
doit se répandre de par le monde (Великович Л.Н. Церковь и социальные проблемы современности. М., 1964, p.53).
En examinant l'unité de l'humanité "comme le don de Dieu" et comme "un des
espoirs principaux de l'humanité aujourd'hui", Pape souligne, que seulement dans le
christianisme est possible l'élimination complète du nationalisme, du racisme et de tout
ce qui divise les hommes.
Intervenant devant les évêques et les chefs d’États européens, le Pape Jean-Paul
II, avant tout, aspire à obtenir le changement de la situation spirituelle en Europe par le
renforcement des positions du catholicisme et de sa capacité d’influencer la société.
Il faut reconnaître que Jean-Paul II a fait beaucoup pour la réalisation de la
modernisation contenue dans le programme de développement de l'Église catholique du
Concile de Vatican II. En parlant de modernisation de la religion, il faut avoir en vue
que la religion est une idéologie très conservatrice, moindres dans la sphère de qui les
changements se sont toujours produits extrêmement lentement et ont rencontré la
résistance la plus ferme.
Et si l'Église catholique est obligée de prendre à la voie de la modernisation, c’est
qu’il y a à cela des raisons sérieuses. La principale était, que la religion, au moment de la
convocation de Vatican II, éprouvait une crise profonde du fait de l'influence des
idéologies athéistiques, et le catholicisme, comme religion la plus répandue, a senti cette
crise particulièrement vivement.
Avant tout, cette crise se manifestait par l'indifférence des masses nationales en
vers la religion et le fossé augmentant lentement entre l'Église et le peuple. Ceci était
particulièrement sensible parmi les ouvriers, ce qui a obligé même le Pape Pie XI à
reconnaître que l'Église "a perdu la classe ouvrière", et que c’est "un scandale pour
l'Église" du XX siècle (42, p.11). Sous beaucoup de rapports c'était lié à la popularité,
répandue dans ces années, du communisme et de ses idées athéistiques. La revue de
New-York "Time" écrivait dans ces années, que le but de Vatican II était de préparer
mieux la rénovation de l'Église catholique pour " la lutte spirituelle avec le
communisme" (58, p.68).
Au temps de la convocation de Vatican II dans le monde se préparait une
multitude de conflits. Ces conflits étaient préparés, d'une part, par la division du vieux
monde en deux camps idéologiques, sociaux et économiques, et d'autre part par
l'existence d’un "tiers monde", rejeté et opprimé pendant longtemps. La scission réelle
du monde pour ce temps en deux parties - capitaliste et communiste, a apporté au SaintSiège des pertes immenses dans les plusieurs pays de l’Europe de l'Est, mais adans
d’autres (Chine, Extrême-Orient) a amené à la disparition presque complète des
organisations d'Église (42, p.159). L’écart des publics de la religion était liée aussi sous
beaucoup de rapports aux terreurs supportée durant deux guerres mondiales.
Durant les deux premières sessions et les commissions de Vatican II il fut décidé
de rapprocher le catholicisme du protestantisme. Les réformes dans cette direction
45
étaient liés avec les plans de la Papauté pour la réalisation de l'unité de l'Église. Au
Deuxième Concile du Vatican le Pape Jean XXIII est intervenu pour l'atténuation des
différends entre les Églises Chrétiennes, pour leur rapprochement et la reconnaissance
des éléments de vérité de toutes les religions, pour la rencontre entre les gens des
diverses religions et la coopération pratique. Au discours d'ouverture de Vatican II le
Pape a déclaré que l'Église aspire à l'unité des catholiques avec les chrétiens noncatholiques et vers l'unité avec ceux qui n’adhérent pas à la doctrine chrétienne (42,
p.17).
Il faut remarquer, que Vatican II a été ouvert en octobre 1962. Y prenaient part
2500 personnes de tous les continents. Le but de Vatican II, affirmé par Jean XXIII
qu’inquiétait la chute de l'église, était le tournant vers le monde et le dialogue avec tous.
La clôture solennelle Du Concile eut lieu durant le pontificat du Pape Paul VI en 1965.
On avait examiné quatre sujets essentiels :
1. Le tournant vers le perfectionnement du monde et le dialogue avec d'autres religions.
2. L'unité et l'importance universelle de l'Église.
3. La collégialité des évêques et le rôle des laïques.
4. Le célibat des prêtres.
Ainsi que l'utilisation obligatoire du latin dans la liturgie (B3, p.369).
Aujourd'hui, l'Église intervient comme un participant actif de la lutte pour la
paix. Le problème de l'élimination de la guerre de la vie de l'humanité occupe dans
l'activité de prédicateur de Jean-Paul II la place centrale. "Le progrès atteint (dans le
domaine de l'armement - A. Ts.), améne sa contradiction. Il engendre diverses menaces
à la vie de l’homme, en premier lieu la menace de la guerre thermonucléaire. Seulement
la priorité de la moralité sur la technique peut contribuer à la résolution de ce problème
global" - estime Jean-Paul II (35, p.227).
Suivant les idées de Vatican II et continuant l’oeuvre de ses prédécesseurs après
Vatican II, Jean-Paul II met tous les efforts possibles pour l'union des Églises
Catholiques et Orthodoxes examinées comme deux poumons de l’organisme chrétien:
"Il est impossible pour le chrétien, plus encore au catholique de respirer par un poumon:
il faut avoir deux poumons - Oriental et Occidental" (40, p.454).
De plus, dans un des sermons du Vatican Jean-Paul II a promis le salut éternel
non seulement aux catholiques, mais encore à toutes" les bonnes gens, qui suivent les
recommandations du Christ", et il n’est pas indispensable que ces gens sachent qu’ils
suivent Sa voie (63). Cependant, le devoir de n'importe quel catholique pendant la
conversation avec le chrétien d’autre confessions c’est l’évangelisation, c'est-à-dire
l'appel à la foi catholique.
L'analyse que le Pape poursuit tout au long de ses voyages dans les diverses
régions du monde l'a conduit à préciser les formes et exigences différentes que doit
prendre l'évangélisation et la mission selon que l'on est en terre d'Afrique où l'Evangile
n'a été annoncé que depuis 100 ans à peine ou selon que l'on est dans l'Europe, pays de
vieille chrétienté. Mais il est une condition valable dans toutes les situations :
l'évangélisation doit atteindre "l'homme et la société à tous les niveaux de leur existence.
46
Elle s'exprime donc dans des activités diverses, notamment, annonce, inculturation,
dialogue, justice et paix, moyens de communication sociale" (75)
On caractérise Jean-Paul II comme "le Pape de la paix", comme "le pélerin de la
paix". Cela est lié à ce qu'il est souvent intervenu dans plusieurs pays du globe terrestre
avec l'appel au peuple pour la paix et le bien nécessaire à la prospérité générale et
simplement pour la vie de paix (18, p.12). Jean-Paul II estime que la principale voie vers
la paix est la protection de la paix avec l'aide de Dieu, la réalisation dans la vie "de
l'amour chrétien" (18, p.41).
Jean-Paul II répéte infatigablement: l'amour illimité communiqué aux hommes,
par le Christ dans la communion incite les croyants à entrer en relations étroites et
constructives avec le monde et à travailler infatigablement pour le renforcement de la
paix dans tout le monde. L'amour, que la communion nourrit dans le coeur des hommes,
les incite à la restitution de la paix dans la société. Celui qui vit avec l'amour est
persuadé, dit Jean-Paul II, que les conflits peuvent être décidés et la justice sociale
s'affirmer. Au final cet amour peut contribuer au rapprochement des peuples, en
affermissant leur volonté de garder la paix, d’accepter les concessions nécessaires en
vue de la compréhension mutuelle et du développement harmonieux des peuples de la
terre (57).
La Prière Universelle pour la paix faite à l'initiative du Pape Jean-Paul II le 27
octobre 1986 dans la ville italienne d’Assise peut servir comme un exemple vif et
extraordinaire du maintien de la paix. Dans cette action participaient des représentants
de 12 religions. Indéniablement, pareilles activités servent la consolidation de la paix et
de la sécurité des peuples, abordent la problématique de la cessation des guerres et de la
prévention de l'accident nucléaire.
A propos de l'activité du Vatican pour la prévention de la guerre nucléaire, il faut
remarquer que le Vatican, avec le Pape à Sa tête, explique irrésistiblement les
conséquences possibles de la guerre nucléaire, en soulignant, que la compréhension par
toute la humanité du danger de la guerre nucléaire est extrêmement nécessaire pour
l'intensification de la lutte contre l'accident nucléaire. Dans cette perspective on ne peut
pas ne pas remarquer l'activité de l’Académie des Sciences du Pape qui a préparé une
série des documents caractérisant en détail les conséquences possibles de la guerre
nucléaire. Cette problématique, à la fin des années 1980, est devenue un des sujets
principaux de l'activité de ce Centre Scientifique au Vatican.
En janvier 1982 le journal "Osservatore Romano" indiquait: "À présent, dans le
monde il y a des bombes capables de supprimer près de 80 milliards d’hommes. Mais
puisque sur la terre résident 4 milliards d’hommes (1982), on peut dire, que les moyens
de destruction accumulés sont capables d'exterminer 20 fois l’espece humaine" (18,
с.15).
Le 29 septembre 1986 Jean-Paul II s'est adressé sur la place Saint-Pierre aux
catholiques, les appelant à se joindre activement à la dèfense de la paix. Il a remarqué
que toutes les grandes religions du monde voient l'activité au nom de la paix comme une
de leur tâches spéciales. Pape Romain a indiqué, que ce processus concervue tous les
47
États et les hommes politiques du monde, tous les parlementaires, les diplomates, les
organisations internationales, ainsi que les gens simples, qui souffrent ordinairement
plus pendant les guerres.
Dans ses nombreuses doctrines le Vatican avance de nombreuses idées sur la paix
exposées dans la littérature spéciale, comme la Théologie De La Paix. Les idées
philosophiques de justice, de vérité, de liberté et d’amour font la base de la conception
philosophique de la paix (18, p.33).
Selon les mots du Pape Jean-Paul II, les biens financiers sont au fond la source de
la scission, des divisions et des démarcations des gens, ce pendant que les biens
spirituels accomplissent une fonction intégratrice. Le "matérialisme, selon la conviction
de Jean-Paul II attente avant tout à la valeur première et principale de l’homme, qui fait
la relation avec Dieu, la liberrté d'expression des opinions religieuses. D'où découle que
la liberté religieuse est le premier droit inaliénable de la personne humaine et définit
l'existence des autres libertés." La Liberté Religieuse est la condition de la Vie générale
dans le monde "-ainsi étant intitulé le message du Pape pour la Journée Mondiale de la
Paix du 1 janvier 1988 (18, p.47).
"Evangéliser ne veut pas dire seulement parler du Christ. Annoncer le Christ, cela
veut dire faire en sorte que l'homme-destinataire de cette annonce - croie, c'est-à-dire se
voie lui-même dans le Christ; qu'il retrouve en lui la vraie dimension de sa vie; et tout
simplement qu'il se retrouve dans le Christ... Le fait de se retrouver soi-même dans le
Christ qui est précisément le fruit de l'évangélisation, devient libération substantielle de
l'homme." Audience du 14 février 1979 - DC 1979-211
"La nouvelle évangélisation est donc la nécessité absolue du moment. Il ne s'agit
pas de restaurer une époque passée. Il faut plutôt oser faire des pas nouveaux. Ensemble
nous devons à nouveau annoncer aux peuples de l'Europe le message joyeux et
libérateur de l'Evangile. Aussi, dans le même temps, devons-nous redécouvrir les racines
chrétiennes de l'Europe pour créer une civilisation où les valeurs du véritable
humanisme, transmises par la foi chrétienne, occuperont une place stable." Célébration
oecuménique de Paderborn (Allemagne) juin 1996 - DC 1996-662 (75)
L'histoire de l’évangélisation au XX siècle présente des liens indestructibles avec
le problème de l'humanisme, de la dignité du travail humain, de la paix international, du
développement des nations, de la spiritualité de l’homme, de sa culture intérieure et
extérieure.
La philosophie de la paix du Pape Jean-Paul II est construite sur quatre "piliers":
la justice, la charité, la liberté et la vérité.
Jean-Paul II souligne, que "la paix est le bien auquel aspire chaque être humain,
indépendamment de la différence des sources culturelles le nourrissant, ou du système
social, auquil il appartient" (18, p.49).
Ainsi, créateur de la politique de l'Église catholique et responsable de sa
réalisation, Jean-Paul II comme contribue on ne peut mieux à l'amélioration du
developement des relations entre les pays, entre les divers types de cultures,entre les
types de civilisation, en appelant à la paix, à la communauté, à la fraternité entre les
48
peuples créés par l'amour de Dieu et le respect de Ses Principes, appliqué au
développement des processus globaux et dans la vie quotidienne de chaque personne,
car la communauté des personnes particulières forme une composante de la souveraineté
et car le respect des droits et des libertés de chaque personne contribue à la création
d'une atmosphère favorable dans la famille, la région, la ville, le domaine, l'État et au
total sur la planète.
49
Chapitre 2 Le Catholicisme et l’Europe
§2.1 Où est la frontière de la Europe ?
Quand nous parlons de quelques cadres distinguant la notion "Europe" des notions
"Asie", "Proche Orient" ou "Afrique", qu’avons nous en vue ? Où passe cette limite
imperceptible entre ces termes de la géopolitique, si d’ailleurs cette limite existe? La
question est assez compliquée et sérieuse, et on ne peut pas répondre absolument de telle
serte qu’ayant défini les frontières de l’une des notions, on ne touchepas une partie
considérable d’une autre. Comme le jour passe harmonieusement à la nuit, et la nuit au
jour, ainsi l’"Europe" assez largement et globalement est une notion qui embrasse un
ensemble immense de cultures diverses, de nations et d’ethnies reliées étroitement entre
elles par une toile unique des liaisons, tressée au cours de plusieurs siècles et
millénaires, et représentant quelque chose d’entier, de global, que nous nommons
Europe.
Au problème de la délimitation de l’Europe le Pape Jean-Paul II s'est intéressé
dès encore avant son élection au trône apostolique, ce dont témoigne un de ses articles
publiés dans la revue "Vita e pensiero" en 1978 sous le titre "la Frontière de Europe: où
est-t-elle?". Dans cet article il expose ses vue sur la problématique donnée.
La formulation même de la question du tracé des frontières de l’Europe sousentend par elle-même divers niveaux de résolution de la question donnée.
Sur le plan géographique il est plus facile de tracer la ligne de frontière de
l’Europe – la chaine des monts Oural crée la frontière naturelle de la partie orientale. Il
est facile de définir les frontières à l’Ouest, au Nord et au Sud. Mais quand il est
question des frontières plus profondes - les frontières entre les gens, ces frontières, que
nous ne voyons pas, mais dont nous sentons tout le temps la présence, devient le
problème plus complexe.
Cependant les frontières politiques comme les définitions de la disposition
géographique du terme "Europe", ainsi que le passage de la ligne des frontières
nationales souvent ne correspond pas à la situation réelle uniquement de la separation de
deux cultures, de deux groupes nationaux. Quelles raisons provoquent pareille division?
La langue, la culture, l'histoire - tout cela permet de faire une certaine ligne
séparant un État européen d'un autre. Mais à l’Est, que définit cette frontière dont nous
parlons, que d’un côté vivent les Européens, et de l’autre - les Asiates? Sorte qu'il y a
"naturellement", une frontière "établie" de l’Europe ?
Il est assez facile et sans difficultés on peut couper la carte, et dire - ici cela, ici
cela. Mais en effet, cela ne reflétera pas du tout la réalité. Les frontières politiques, faites
ainsi, souvent coupent une nation d’une autre, et dans le passeport des uns il y a un
cliché national de l'appartenance à une autre nation.
Ainsi, la notion de frontières de l’Europe ne peut pas être réduite aux
représentations de la disposition géographique tel ou tel territoire.
Même la communauté des langues indo-européennes ne définit pas ces frontières.
C'est-à-dire que la notion d'appartenance à l’Europe, à la communauté intérieure
50
européenne est beaucoup plus complexe, ne serait-ce qu’à cause de la mosaïque des
diverses ethnies peuplant la notion géographique "d’Europe".
L'integrité géographique Europe représente, pour ainsi dire, le résultat de la
coopération de deux courants dans la tradition chrétienne, à qui sont adjoints deux
formes aussi divers, mais en même temps aussi profondèment complémentanes de
culture.
Saint Benoît dont l'influence a embrassé non seulement l’Europe, avant tout
Occidentale et Centrale, mais aussi, grâce aux communautés Bénédictines, d'autres
continents, successeuss s'est trouvé dans la concentration de ce courant, que parcourt de
Rome, du Autel des récepteurs de Saint Pierre. Les Saint Frères de Salonique avant tout
témoigneur de l’hèritage de la culture de la Grèce ancienne, et de la force de l'influence
de L'Église de Constantinople et de la tradition orientale, qui est tellement profondement
inscrite dans la vie spirituelle et la culture de plusieurs peuples et pays dans la partie
orientale de la région européenne.
Les sermons de l’Evangile des apôtres Slaves Cyrille et Méthode sont devenus la
voie et l'instrument de la connaissance mutuelle et de l'union des peuples différents en
Europe et ont fondé pour l’Europe la base totale spirituelle et le patrimoigne culturel que
nous utilisons actuelement. (23, p.53)
La division de la Europe sur Orieentre l’Est, l’Ouest et le Centre est un
phénomène de caractère proprement politique. Il est nécessaire de prendre en
considération même tels événements de l'histoire ancienne, comme la scission de
l'empire Romain et l'achèvement du processus de la Grande transmigration des peuples.
L'empire romain, désagrégé il y a 2000 ans entre l’Orient et l’Occident, avec les
capitales à Rome et Constantinople, se trouvait sur une autre partie du détroit de
Bosphore - c'est-à-dire en Asie, et a créé deux variétés de la notion "européen", dont
chacune émettait la coloration personnelle religieuse et culturelle.
Constantinople est devenu le centre de l'apparition de la variété orientale de la
notion "européen". Probablement cette division qui a eu lieu il y a 2000 ans a contribué à
la formation de contradictions sensibles entre l’Est Européen et l’Ouest et à la formation
des frontières de l’Europe, mais, plutôt, "européité", à l'intérieur de son espace
géographique.
Cependant même la tentative d'éclaircissement du passage des frontières l’Europe
hésulte dans l'absence de représentations sur l’existence d’une ligne précise, qui
témoigne du processus historique profond de pénétration mutuelle- ou de l'opposition
des forces de l'influence allant de deux centres, de sources diffèrentes (23, p.11) Au long
des siècles ce processus n’a abouti ni à l'absorption de l'Est par l'Ouest, ni de l’Ouest par
L'Est; il y avait plutôt une tentative de coexistence ou de coopération de ces deux
aspects "européité", développé régulièrement.
À la fin de l'article publié dans la revue "Vita e pensiero" le Cardinal Karol
Wojtyla parvient à la conclusion suivante :
51
1. Il est nécessaire de reconnaître plus que jamais toutes les variétés de la notion
"europuté", qui s’est a cristallisée avec l'aide de traditions diverses indépendamment
de l'appartenance à l'installation définitive d'un Etat ou d’un système politique.
2. Plus qu’avant il est nécessaire de reconnaître que le respect de l'avantage humain et
des libertés authentiques ne peut être interrompu par aucune frontière, surtout par la
frontière passant par le continent Européen.
3. Et plus que jamais il est nécessaire d’exprimes notre rapport à nous-même dans
Europe avec ses frontières géographiques étroites, avec sa culture héréditaire et Sa
civilisation, qui peut construire le futur seulement sur la base de principes moraux
inébranlables et seulement si la fermentation créatrice de l'esprit de l’Evangile ne
cesse pas dans celle-ci à cause des conquètes et de l’asservissement des hommes et
les peuples. (59, p.168)
Les mots du cardinal Wojtyla sonnant sur les pages de la revue "Vita e pensiero"
en 1978 restent aussi actuels aujourd'hui.
§2.2 L’Europe et la culture chrétienne
"On intègre les pays ayant
la civilisation commune, proche selon l'esprit
de la culture nationale "
Ibrachev J.O. (9)
‘Europe is more then just a territory; she is a culture’
Ziolkowski Janusz,
Rector of Adam Mickiewicz University, Poznan, Poland (13, p.63)
Quand nous nous posons la question, que représente la culture de l’Europe, quels
éléments comprend cette culture et combient profondes sont ses racines au plan
historique, nous nous rappelons involontairement ces temples, ces palais, ces châteaux,
ces statues, ces tableaux et la multitude d'autres objets qui s’associent chez nous à la
notion de valeurs culturelles et d’art réel. Les maîtres européens réellement créaient de
tels objets admirables, créaient un tel niveau d'art et de culture, que de nos jours subsiste
l'énigme mystérieuse sur ce haut niveau fulgurant. L’Europe, en recueillant le meilleur,
au long des siècles, créait quelque chose de particulier, que maintenant nous nommons
avec certitude et courageusement - l'art européen.
Mais quelle est la racine de cet art, qu’y a-t-il de commun entre l'art des pays
particuliers disposés sur le continent européen et la notion globale "européen" ? Qu’est
qui nous donne le droit d’utiliser cet adjectif ? Qu’est-ce qui tout de même raproche et
unit ces pays dans la conscience humaine, qui porte ces pays sous un paragraphe des
livres sur l'art au chapitre "européen" ? Indénéablement, c'est la communauté de religion.
C'est la religion chrétienne, avant tout, des profondeurs du médiéval, c’est ce tronc total
– le Catholicisme. "L’Europe est née et a poussé sur le tronc puissant du catholicisme,
mais l’arbre se nourrissait des sucs de l'humanisme puissant de la Grèce et deRome" (39,
52
p.239). Tel est bien le tronc abondant, qui a allaité et nourri la culture européenne,
largement ramifiée, et porteuse fruits savoureux et abondants.
Pendant plusieurs siècles le christianisme était le pivot de l'art, il était cette
inspiration, qui nourrissait les peintres véritables et les créateurs représentant maintenant
non seulement la fierté de Europe mais créant la gloire de la civilisation mondiale. Il est
impossible de nier l'influence profonde de la religion sur toutes les parties de la vie de la
société médiévale européenne. Pratiquement tous les objets de l'art de ce temps étaient,
d’une manière ou d'une autre, liés avec les sujets religieux. Réellement, comme a dit
Mario Pompilo, "la culture privée de la mesure religieuse, n'est pas originale" (39,
p.242).
Et l'époque de la Renaissance ? Ce fut un temps merveilleux, quand, pareilles aux
boutons des roses, les formes sévères et laconiques de l'art médiéval soudain,
brusquement, se sont ouvertes, présentant aux habitants étonnés de l’Europe cette
magnificence de l'art et de la culture, qui se préparait depuis longtemps dans le bouton
de la culture médiévale européenne. C'était le temps des sentiments élevés, de la
légèreté, de l’éminence, et, enfin, de la solennité, que les maîtres européens, ayant puisé
dans Ecriture Sainte, et ayant failli par le corps périssable, ont exprimé à travers ces
figures, figées dans l'élan passionné, qui nous regardent jusqu’à nos jours avec la même
clarté des tapisseries et des tableaux, étonnant par le génie du créateur qui a insufflé
toute sa maîtrise inégalée et l'harmonie spirituelle à l'objet inanimé.
Non, l’Européen ne se pensait jamais sans ce fil tendu à travers les millénaires,
qui s'appelle le christianisme. Et encore une fois, le christianisme était ce sol abondant,
sur lequel ont poussé les jardins de l'art européen, la science, et tout de ce qui s'appelle
culture et civilisation au sens original de ces mots.
Cependant le temps des révolutions a inondé Europe et les guerres mondiales
n’ont pas contribué au développement de cet héritage, que les ancêtres des habitants
modernes de l’Europe avaient si longtemps accumulé. L’homme moderne, l'habitant de
l’Europe a commencé à oublier ses racines, ses traditions, ses particularités nationales de
la culture européenne, et enfin, même ses sentiments religieux se sont un peu affaiblis.
À l'ère des supratechnologies, de la mondialisation et des supersonies, l’homme a
commencé à réfléchir moins sur l’éternel, il a perdu cette dimension harmonieuse de la
vie, qui l’assistait tout au long de l’histoire de l’Europe. Et cela ressemble certainement
à la crise spirituelle, dans laquelle l’Europe avec ses improbables succès technologiques,
est entrée involontairement. L’Européen ne sentait pas qu'il est nécessaire à l'Église,
qu'il est nécessaire à Dieu. Les sentiments et le dernier frémissement religieux ont été
empatés par la deuxième guerre mondiale, qui a enflammé tout le corps de l’Europe par
ses destructions injustes et ses victimes. Il était nécessaire "tirer les oreilles" de l’Europe
de ce choc d'après-guerre.
Dans cette perspective, le 11 octobre 1962 s’est ouvert solennellement dans la
Basilique Saint-Pierre le Deuxième Concile de Vtican (1962 - 1965) convoqué par le
Pape Jean XXIII. A propos de Vatican II il faut remarquer son rôle primordial dans la
53
position du rapprochement de l’Église et du Monde moderne, et, avant tout, de la
civilisation et de la culture européenne.
"Les Joies et les espoirs, les misères et la tristesse des gens modernes" (42, p.1023) – tels sont les mots qui commencent le document principal de Vatican II, qui a reçu
pour nom "Gaudium et Spes" ("la Joie et l'Espoir"). Ainsi, dès les premières lignes, le
Concile a déclaré le tournant décisif du monde moderne, vers les affaires et les soucis
des gens. Ainsi, était reconnu, que " à présent l'humanité vit une nouvelle période de
l'histoire (Paragraphe 4," L’Église dans le monde moderne "). Était remarqué qu'un
nouveau monde éprouve des changements rapides, et, étant " engendré par l'activité
intellectuelle et créatrice de la personne ", ces changements sont reflétés dans toutes les
parties de la vie humaine, y compris religieuse.
La quatrième partie de "Gaudium et Spes" est consacrée exclusivement aux
problèmes de la culture, bien que tout ce document soit pénétrée par les réflexions sur la
culture moderne, sur ses domaines particuliers dans l'aspect religieux et moral. En
s'adressant "à tous les hommes sans distinction" (paragraphe 2) Vatican II a déclaré
l'intention de prouver sa solidarité, son respect et l'amour "de toute la humanité"
(paragraphe 3).
Dans cette perspective le Concile a envisagé les frontières de la théologie
originale de la culture et a lié sa problématique au monde moderne. Une nouvelle
conception catholique de la culture a été élaboré en direction de la culture personnel, des
valeurs culturelles et les moyens de leur transmission, de la culture de masse, de la
culture financière. Une place spéciale était donnée aux problèmes philosophicothéologiques du rapport de la foi et de la culture.
L’homme était reconnu comme le créateur de la culture, et en créant il
perfectionne la culture non seulement de sa création, mais encore de lui-même.
Vatican II donne une définition descriptive de la culture: "tous les moyens, à
l'aide desquels la personne ennoblit et exprime les manifestations les plus diverses de
l'âme et ducorps : par ses connaissances et son travail il assimile même l'espace, avec
l'aide du progrès des coutumes, des moeurs et des instituts il réalise la vie de la
société…", enfin, "au cours du temps il commence à exprimer, remettre et garder dans
ses créations une expérience riche et des espoirs spirituels, pour qu'ils puissent servir au
progrès des autres hommes, et, de plus, à toute l’humanité" (paragraphe 53).
Vatican II examine la culture comme le perfectionnement systématique de la
personne ayant dans sa base une certaine norme invariable - "le modèle idéal" – JésusChrist, "l’alpha et l’omega", l'achèvement de l'histoire humaine, "la quintessence des
aspirations de l'histoire et de la civilisation" (le paragraphe 45) (39, p.120).
La base de la conception catholique de la culture est l'aspiration à révéler "la
source divine des valeurs culturelles", à montrer que le sens supérieur de l'existence de
l'humanité est dans la vocation aux relations avec Dieu, à mettre en garde contre les
dangers de l'athéisme, à insérer du perfectionnement culturel de l'humanité dans le cadre
de la réalisation "du dessein prohètique du Dieu".
54
La culture catholique est caractérisée par les lignes suivantes : la considèration
de l’homme, monde et de l’histoire exprimées à la lumière de la révélation comme la
proposition des valeurs humaines et chrétiennes dans le but de la progression intégrale
de la personne, l'aspiration à voir dans les réalités historiques cette vision du monde et
ces valeurs, à inciter à la conduite personnelle et sociale, à créer les institutions et les
formes nouvelles de la vie sociale, qui permettraient de les introduire dans l'histoire (54,
p.212).
Parmi les directions principales de la politique culturelle du Vatican, on peut
mettre en relief les moments suivants principaux: la compréhension de la famille comme
"d'une petite église", réalisant les fonctions les plus importantes de l'éducation; la mise
en relief du rôle de l’Église comme créateur de la culture, le christianisme comme sujet
de la culture à côté des perspectives du développement de la culture chrétienne; la
protection de la liberté contre les tentatives d’instrumentalisation de la culture de
caractère facteur catholico-propagandiste; l'insistance sur la liaison entre le
développement de la culture et la réalisation de la justice sociale étant la condition de
l'écartement des obstacles pour l'accès à la culture, l'assistance à une telle
compréhension des valeurs systémiques de la civilisation moderne, selon laquelle la
"matière" ne dominerait pas "l’esprit", la technique - l'éthique, l'objet – les hommes; la
diffusion de l'idée "du développement intégral", selon lequel le seul critère du progrès
est l'augmentation du bien-être de la personnalité humaine; la résistance à toutes les
tentatives d'utilisation des médias pour la manipulation de l'opinion publique et la
demande d’une information complète, sincère, compatible avec les demandes de
l'éthique, au service de l’homme(39, p.290).
La protection de la personne humaine est une des directions essentielles de
l'activité du Conseil de la culture créé le 20 mai 1982 réalisant la politique culturelle du
Vatican. Par son activité, le Conseil de la culture est appelé à réaliser dans le domaine
des relations entre l'église et la culture les grands buts de Vatican II, qui a servi de
nouvelle impulsion pour le soutien au développement de la culture. "L'esprit fraternel et
oecuménique de l'église doit contribuer au dialogue avec les religions non chrétiennes et
les gens ou les groupes non religieux dans la recherche commune de l’entente culturelle
de tous les gens de bonne volonté" (39, p.292).
Cette nouvelle conception de la culture chrétienne est pénétrée d’historisme. Si le
christianisme ne peut pas être enfermé dans une culture, aucune culture ne peut exprimer
le contenu du christianisme. Donc, il ne peut pas y avoir de culture chrétienne, qui serait
absolue et significative pour tous les temps, et serait l'expression complète et adéquate
du christianisme. Ainsi, la culture chrétienne commune est absente, mais il peut y avoir
des cultures diverses "d’inspiration chrétienne" (39, p.245).
On peut parler de culture chrétienne, catholique, si elle est basée sur la
conception chrétienne de la paix et de l’homme. Mais si la vision chrétienne de la
personne et de la paix n'existe pas, il ne peut pas y avoir de culture chrétienne. La vision
chrétienne de la réalité est fondée sur la foi, et cela met les chrétiens dans des conditions
55
spéciales. La foi joue le rôle principal à la clarté de l'esprit, le caractère du style et les
idéaux de toute l'activité.
La culture chrétienne comme le résultat de la foi est "un don gratuit de Dieu aux
hommes", mais ce don est transformé en dette, devenir de la réponse, que "le peuple
chrétien" doit donner à l'appel de Dieu. Et comme les bonnes affaires des gens simples
sont le résultat de leur foi vivante, exactement aussi l'oeuvre d'art et littéraire, politique,
économique, sociale d'inspiration chrétienne est la manifestation au niveau visible de
l'histoire de la culture chrétienne. À son tour, la culture même chrétienne est devenue la
forme visible d’une société définie (51, p.2)
"Il y a une culture chrétienne, et n'ayez pas peur d'affirmer cela!" - dit Jean-Paul
II (39, p.273). Même l'apparition de la culture chrétienne est le résultat de la motivation
intérieure donnée exclusivement par la religion. Cependant, même le christianisme n’est
pas culture, car la culture est un fait historique, le produit de l'esprit et de l'activité
créatrice réformée de l’homme. Le christianisme est un "don de Dieu", des actions de
Dieu dans l'histoire (Великович Л.Н. Церковь – идеологическая и моральная опора капитализма М., 1970, p.247). La culture
chrétienne dans le monde moderne doit interpréter l’homme, l'histoire et le monde
moderne à la lumière de la foi et de la tradition chrétienne. Comme le Pape Jean-Paul II
l’a déclaré en 1983, le christianisme doit renouveler successivement la vie et la culture
de la personne frappée par le péché. "Seulement Jésus-Christ, seulement la religion
peuvent apporter à l'humanité le sauvetage de tous les malheurs et accidents futurs" (39,
p.281).
Puisque la vérité annoncée par Jésus, est réalisée dans l'Église, cela sous-entend
une nouvelle conception de la réalité existante, dans laquelle Jésus et son expiation des
péchés de l'humanité formant le point de vue supérieur, global et unifiant, en ce qui
concerne le moyen de penser Dieu et l’homme. C'est pourquoi, affirme Jean-Paul II,
"existent, et il ne faut pas avoir peur de l'affirmer, la qualification chrétienne de la
culture, puisque la foi en Jésus n’est pas simplement une valeur parmi d'autres, que
contiennent les cultures diverses, mais elle est pour le chrétien le jugement supérieur sur
tout, bien que dans le respect complet de son existence personnelle".
Jean-Paul II développe la conception réglementaire de la culture comme la liaison
supérieure entre la foi la culture et la supériorité de la foi sur la culture (39, с.252).
Le Catholicisme moderne examine la culture comme "le secteur privilégié
d’évangélisation". L’évangelisation, à son tour, est extrêmement nécessaire à l'humanité
pour la prévention de sa chute dans l'abîme moral. Cette ligne apparaît dès le premier
sermon de Jean-Paul II après son élection au poste du Pape. L'humanité se prépare à
elle-même le dernier accident par la destruction de la vie (la guerre, les avortements et
cetera), de la nature (la pollution de l'atmosphère) et de la culture (la société de
consommation). Le sauvetage est dans la renaissance spirituelle, dont l’initiateur doit
devenir le catholicisme.
Sous Jean-Paul II, "la théologie de la culture" se développe dans la même
direction, que sous de ses prédécesseurs: la protection des droits de l’homme, la liberté
et la transcendance. Avec cela la doctrine sur la culture s'appuie sur la doctrine sur
56
l’homme. Et la culture même est subdivisée entre spirituel et financier. Mais "les
oeuvres de la culture matérielle témoignent toujours de quelque aspiration à la
spiritualisation de la matière, de l’attribution à la création matérielle de l'énergie de
l'esprit humain" - a déclaré Jean-Paul II du haut de la tribune de l’UNESCO.
Un autre principe très important à la base de la compréhension catholique de la
culture est l’affirmation d’attaches indestructibles entre le dignité de la personne
humaine, la liberté et la culture. Manifestant c’est par le don à l’origine de l'amour que la
personne s’élève à la dignité spirituelle superieure, par cultura animi ("la culture de
l’âme"). Mais à l’origine cultura animi est la culture de la liberté s’élevant des
profondeurs de l'esprit, la clarté dans les idées et le désintéressement noble de l'amour. Il
en résulte qu'il ne peut pas y avoir de culture se développant au rythme de la contrainte.
Jean-Paul II a exprimé le souhait que la religion soit le garant, le garde de la
liberté comme base de la culture. En respectant la liberté, la culture doit contribuer à son
progrès, en approvisionner les vertus et les coutumes. La culture originale contient
l'éducation normale dans les vertus de la vie individuelle, sociale et religieuse, tendant
vers la "conscience" et non vers la "connaissance".
Il s’ensuit le troisième principe de base de la conception catholique de la culture
en tant que formation de la conscience. La culture, comme formation de la conscience,
et indissolublement liée par l'Église avec les principes sociaux du christianisme. La
morale fondée sur Dieu constitue la mesure première et fondamentale de la culture.
Même une notion aussi abstraite que la beauté est liée à la spiritualité et à la
moralité. Comme exemple évident, on peut citer la phrase de Jean-Paul II montrant aussi
lieu que possible la compréhension catholique et chrétienne de la beauté. Il a prononcé
cette phrase au cours de sa visite à Cracovie, qui est "sa" ville épiscopale : "L'image
d'une ville ne dépend pas seulement de la beauté extérieure de ses rues, des places, et des
édifices, mais consiste surtout dans la forme de vie de ses habitants tant du point de vue
matériel que spirituel" (76).
A propos de la culture chrétienne, et de la notion chrétienne de la beauté au sens
original de ce mot, on ne peut pas ne pas souligner que le Vatican est un des modèles les
plus éclats de la culture européenne chrétienne, un ensemble de musées étincelants,
frappants par la magnificence des collections, recueillies par les pontifes romains, dont
chacun avait une personnalité vive et exceptionnelle.
Les palais majestueux et les salles du Vatican furent conçus et décorés par de
grands maîtres: Bramante et Michel-Ange, Raphaёl et Botticelli, Pérugin et Ghirlandaio,
Pinturicchio et Vasari, Bernini, ainsi que plusieurs autres architectes, peintres et
sculpteurs représentant la fierté de Europe. Ils aspiraient rendre de la demeure des Papes
Romains riche et solennelle. Au cours de plusieurs siècles la peinture du plus haut
niveau servait d'ornement des palais du Pape, des salles, des appartements, des chapelles
et les loggias attenants.
Les acquisitions les plus hautes de l'art européen ont été apportées et accumulées
à Vatican de plusieurs villes de l’Italie et d’Europe. Préservés par l'inviolabilité, ils
permettent à nos contemporains de toucher les sommets les plus hauts de l'art mondial.
57
Le traité du Latran a reconnu en 1929 la formation sur le territoire de Rome de
l'État souverain du Vatican; article 18 du traité reconaissait au Saint-Siège le droit de
propriété des oeuvres d'art, mais avec l'obligation de les exposer au public (37, p.22).
Après la Deuxième guerre mondiale (cette période a coïncidé partiellement avec
le gouvernement du Pape Pie XII, 1939-1958), le pontificat de Pierre-Jean XXIII (19581963) et les décisions Vatican II ont eu lieu les changements de la politique culturelle du
Saint-Siège - et le tournant du monde catholique à la rencontre de l'idée avancée et du
Novecento (le XX siècle).
La rénovation de la vie intellectuelle de l'Église avec une encore plus grande
énergie s’est faite grâce aux efforts de Paul VI (1963 - 1978), à l'initiative de qui fut
convoquée la Réunion de l'art moderne religieux.
Durant les années du gouvernement de Jean-Paul II sont affirmées et développées
deux directions – la popularisation et la protection des monuments de l'art. Les musées
du Vatican ont présainté des tableaux à plusieurs expositions et pour leur compte ont
organisé des expositions d’une grande importance culturelle. Parmi celles-ci - les
expositions en l’honneur des 300 ans de la mort de Bernini (1981) et des 500 ans de
l'anniversaire de Raphaёl (1984), l'exposition des Petites mosaïques (1986), des icônes
Russes (1989) et la fin des travaux de restauration de la Chapelle Sixtine (1990).
En ce qui concerne la protection des monuments, les Musées du Vatican ont
participé à la restauration de la "Transfiguration" de Raphaёl, "les Positions au cercueil"
de Caravaggio, "L'incendie à Borgo", les fresques de Michel-Ange à la Chapelle Sixtine.
Il faut mettre en relief, que selon la plupart des experts ces travaux de restauration
constituent des modèles exemplaires (37, p.23).
L'histoire de deux millénaires de l’Europe a fusionné organiquement avec le
développement du christianisme. La préservation et l'enrichissement de l'héritage grecolatin et germanique, l'acceptation de la science arabe et le développement de la culture
slave auraient été impossibles sans le zèle des premiers penseurs chrétiens et des
scientifiques - les moines élevés dans l'esprit de Saint Benoît, sans la contribution de
missionnaires, comme Saint Cyrille et Saint Méthode, sans la formation modeste, que
donnaient primordialement les églises, et ensuite les écoles et les universités. Tout ce
patrimoine culturel y accumulé pendant les siècles, commun à toute Europe, et au
monde, ne pourra êtreconservé que par l’union, le groupement un processus global.
Il faut ainsi conclure que la tradition chrétienne est inséparable de la culture
européenne. Elle a contribué à la formation d’un nouveau regard sur la personne
humaine et sa destination transcendante, la relation de la personne avec la nature et la
société, avec le travail et la famille, la consideration et compréhension du droit, de la
liberté et de la responsabilité sociale. La préservation et le développement de l'héritage
culturel chrétien est nécessaire jusqu’à nos jours, il contribue au processus intégral, que
nous avons la chance d'observer en Europe.
58
§2.3 La communauté spirituelle - historique de l'Église et l’Europe.
‘Europe is a complex of nations, having become historically
such by force of evangelization, wich in turn, having penetrated the culture,
during the centuries their basic common element’
Jean-Paul II (13, p.11)
L'Église et Europe sont deux mondes étroitement liés au fond, et par le destin.
Elles ont parcouru ensemble plusieurs siècles, et l'histoire totale a laissé sur elles sa
trace.
Comme le posent les théologiens catholique, dès les temps anciens il y avait "une
civilisation chrétienne", en tant que sujet total, unissant tous les peuples européens.
Indépendamment de leurs regards politiques et de leurs relations avec la religion, l'église
catholique fait de tous les peuples européens les représentants assumes ou non de la
civilisation chrétienne. Le mérite du christianisme réside dans la formation des valeurs
spirituelles comme les idéaux d'égalité et de fraternité, l'aspiration à la recherche de la
vérité, la justice sociale, l'apparition des normes du droit réglant les relations entre les
hommes et les États etc.
Historiquement l'église a toujours contribué à l'unité européenne (17). L’Europe
s’est convertie au christianisme; mais les peuples européens, dans leur différence,
donnaient la chair et le sang de l'existence du christianisme. Après s’être rencontrés ils
se sont enrichis mutuellement par leurs valeurs, qui sont devenues non seulement l'âme
de la civilisation européenne, mais encore le patrimoine de toute l’humanité. Au cours
des crises successives, la culture européenne aspirait à s’arracher de la foi et de l'Église,
mais ce qui était proclamé, au-délà de la volonté de libération et d'indépendance, c’était
en réalité la crise de la conscience européenne, exposée aux essais et tentations dans son
essance profonde, dans son choix fondamental et dans son destin historique. (23, p.61)
L’Europe ne pourra pas quitter le christianisme comme un compagnon de route
accidentel, ainsi que l’homme ne peut pas quitter ce qui lui donne sa raison de vivre et
ne pas tomber par là dans une crise profonde. Ainsi les changements de la conscience
européenne, dans leur négation radicale de l'héritage chrétien, ne peuvent finalement être
compris qu’en liaison étroite avec le christianisme. Le christianisme peut voir des
vagabondages l'esprit européen dans ces tentations, ce scepticisme, ces dangers, qui
guettent la personne et ses relations personnelles avec Dieu.
Au nombre des facteurs définissant l'intérêt des églises et des organisations
religieuses pour les problèmes européens, il faut compter avant tout le fait qu’une partie
définie de la population du continent Européen se trouve à des degrés divers sous
l'influence de la religion ou de la conception religieuse. La distribution des catholiques
baptisés, selon le poids démographique des différents continents, varie selon les régions.
Le continent américain abrite environ la moitié des catholiques de la planète, l'Europe
27,3 %; l'Afrique, 12 %, l'Asie 10,4 % et l'Océanie 0,8 % (2).
L'église catholique est une des plus grandes religions dans le monde. Elle occupe
une des premières places dans le monde pour la quantité de fidèles. L’Europe représente
59
la région où l'église catholique, en proportion du nombre des croyants, dispose du
contingent de clergé le plus grand dans le monde. Si sur le territoire de l’Europe est
concentrée 1/3 de tous les catholiques du monde, là-bas est concentrée plus de la moitié
de tous les cardinaux et prêtres catholiques. Et, en général, ce sont les effectifs les plus
expérimentés et qualifiés de l'Église. En Europe, l'Église s'appuie sur de nombreux partis
politiques, organisations, mouvements de catholiques laïques. Littéralement, dans
aucune autre région du monde l'église catholique ne dispose d'un tel mécanisme
d'influence politique, lié à de telles possibilités (30, p.194).
Au début des années 70 40 % de la population de l’Europe étaient catholiques,
unis dans 135 paroisse. Vers le début des années 70 en Europe se trouvaient 255 mille
prêtres catholiques, c'est-à-dire que proportionnellement à la population il y avait plus de
prêtres que dans n'importe quelle autre partie du globe terrestre. (3). Et les catholiques
représentaient, par rapport au nombre total d’habitants, en Espagne - 98,9%, en Italie 98,5%, au Portugal - 96,3%, en Autriche - 92%, en Belgique - 90%, en France - 88,7%,
en Irlande - 74,1 %. (29, p.7)
Il y a actuellement 3.862.269 de personnes consacrées à l'apostolat : 4.482
évêques, 405.009 prêtres (dont 265.012 diocésains), 26.629 diacres permanents, 55.428
religieux qui ne sont pas prêtres, 809.351 religieuses, 31.049 membres d'instituts
séculiers, 80.662 missionnaires laïcs et 2.449.659 catéchistes. En 1999, il y avait 383
prêtres de plus qu'en 1998. Ce chiffre est le résultat d'une augmentation de 810 prêtres et
d'une diminution de 427 prêtres religieux.
Si l'on considère la distribution des prêtres à travers le monde, on constate une
forte présence de prêtres européens (52 %). 10 % des prêtres sont asiatiques, 6,6 %
africains et 1,2 % d'Océanie (ê14). Le nombre des étudiants en philosophie et en
théologie dans les séminaires diocésains et religieux a augmenté de 0,7 %, passant de
109.230 en 1998, à 120.021 en 1999. En 1999, 33 % des candidats au sacerdoce étaient
américains, 25 % européens, 23 % asiatiques, 18 % africains et 1 % d'Océanie (2).
L'église catholique possède la doctrine la plus intègre sur la paix et la guerre
parmi toutes les autre églises chrétiennes. Grâce à son caractère centralisé, à la
combinaison dans sa structure des sources spirituelles et laïques, à une grande
expérience des relations politiques avec les États divers, ses théoriciens ont créé un
système de pensée sur la politique mondiale élaboré en détail.
Le Vatican donne une signification spéciale à la large propagande de la thèse de
l'Église catholique comme instrument de la paix. Cette thèse se fonde sur la notion de
caractère "supranational" de l'institution de l'Église catholique, car elle prétend à
l'expression des intérêts de tous les hommes du globe terrestre indépendamment du lieu
où ils vivent, du fait qu’ils soient croyants ou athées, et des opinions politiques qu’ils
soutiennent.
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale le Saint-Siège se prononce
invariablement pour la construction de la Europe. L'intérêt de l'église catholique pour les
affaires de l’Europe s’explique en premier lieu par le fait que le centre même de la
gestion de l'église catholique se trouve en Europe. (29, p.13). "Bien que la papauté
60
accomplisse une mission religieuse à l'échelle Universelle, néanmoins, son centre se
trouve en Europe" - a remarqué à ce sujet le Pape Paul VI, qui a prononcé au moins 93
discours visant à garantir la paix et le développement d’une nouvelle solidarité (17).
Mais selon la définition de Monsieur A. Casaroli, "l'État de la Cité du Vatican" est
simultanément "européen", et "plus qu’un État européen".
La signature du représentant du Saint-Siège sous l'Acte final d’Helsinki est
considérée par Paul VI comme "le tournant de l'histoire millénaire du continent
européen", "l'affirmation solennelle de la paix", provoque "la joie qu’une l'attention
spéciale soit donnée à la liberté religieuse". Paul VI a appelé chaque chrétien à "prier
pour le succès de la consolidation de la paix et de la confiance entre les peuples" (38,
p.13). Cette signature étant une parmi trente trois autres, elle a prédéterminé la
participation du Vatican à tous les forums internationaux suivants, convoqués dans le
cadre du proccessus européen, pour lequel "le Saint-Siège protège les valeurs
spirituelles, les principes ethiques, l'accès des croyants à la culture des peuples et leur
droit au respect et au perfectionnement".
La mission de l'Église se voit, avant tout, à l’annonciation du salut de JésusChrist. La réalisation de cela sera beaucoup facilitée par l'unité des peuples, avant tout
européens. Et quand on parle de l'unité de la Europe, sur "la cohabitation en paix de ses
peuples", le Vatican sous-entend avant tout, tout le continent, de l’Atlantique jusqu'à
Oural (30, p.194).
A propose de l'idée de création d’une Europe unie, il faut remarquer que cette
idée a toujours reçu le soutien des Papes, même si aux différentes périodes historiques le
rôle de l'église dans cette intégration fut divers - du rôle de direction politique et
idéologique, jusqu'au rôle spirituel de unificateur, de sol intellectuel et spirituel pour
l'intégration des peuples européens au temps moderne.
Les idéologues du catholicisme voient dans l'Église catholique la force qui
capable d'assurer l'unité de la Europe, le futur de paix pour tous les peuples du continent.
Ils arguent du fait que, étant porteuse des traditions chrétiennes, l'église catholique a
accumulé pendant des siècles l'expérience nécessaire d'unification par la diffusion du
christianisme. Pour l'union des peuples européens, pour l'allégement de la sécurité
européenne et la coopération, le renforcement dans le continent des prémières chrétiens
est nécessaire.
En ce qui concerne l'intérêt de l'Église pour affaires de l’Europe Jean-Paul II a
remarqué: "l'église peut rester à côté de la construction de l’Europe, (si) elle est
enracinée profondement chez les peuples composant l’Europe, qu’autrefois elle a amené
vers les fonts baptismaux, tant que jusqu'aujourd’hui le christianisme est un des
prémières fondateurs de leur culture ?" (23, p.202). Somme toute Jean-Paul II est
intervenu dans les problèmes européens près de 700 fois (17).
Le théologien R.Vailer a remarqué: "En Europe le risque de guerre mondiale est
trop grand, pour résoudre les conflits locaux par la voie militaire". C'est-à-dire que
l'église catholique conduit une lutte diplomatique obstinée pour la prévention des
situations conflictuelles en Europe. En effet, en Europe sont nées deux guerres
61
mondiales précédentes. Paul VI mentionne "l'expérience tragique de deux guerres
terribles, qui, ayant apparu deux fois en Europe en trente ans, ont avalé des millions de
victimes, ont dévasté des régions vastes et prospéres, ont entraîné dans une lutte
fratricide plusieurs peuples non européens". Au Vatican on prend en considération, le
fait qu'une nouvelle guerre pourrait dépasser facilement le conflit mondial
thermonucléaire. C'est pourquoi, comme l’a dit Paul VI il est nécessaire de prévenir, "de
soustraire l’Europe et tout le monde à la menace d’essais nouveaux, terribles par la
destruction et la mort".
Au nombre des autres facteurs, en vertu desquels l'Église catholique manifeste un
intérêt spécial pour les problèmes de l’Europe, elle porte les traditions historiques. Toute
l’histoire de la Papauté, comme le remarque Paul VI "est étroitement liée à ce
continent".
L'institution diplomatique du Vatican est liée étroitement à l'histoire de l'Église
chrétienne, et, donc, à l'histoire du devenir de la structure politique, économique et
sociale de la société européenne. (22, p.6)
Les crises du l’Européen sont les crises du chrétien. Les crises de la culture
européenne sont des crises de la culture chrétienne. Matérialisme et athéisme
développent cette crise, et représentent, selon la doctrine officielle d'Église, l'obstacle
principal sur la voie de l’évangélisation du monde, c'est-à-dire de la large expansion du
christianisme sur le globe terrestre. "L'athéisme est le drame spirituel de notre temps" - a
déclaré en 1980 Jean-Paul II (39, p.259).
"Dans d'autres pays, on conserve encore beaucoup de traditions très vivantes de
piété et de sentiment chrétien; mais ce patrimoine moral et spirituel risque aussi de
disparaître sous la poussée de nombreuses influences, surtout celles de la sécularisation
et de la diffusion des sectes. Seule une nouvelle évangélisation peut garantir la
croissance d'une foi claire et profonde, capable de faire de ces traditions une force de
réelle liberté.
Assurément il est urgent partout de refaire le tissu chrétien de la société humaine.
Mais la condition est que se refasse le tissu chrétien des communautés ecclésiales ellesmêmes qui vivent dans ces pays et ces nations.
Les fidèles laïcs sont donc aujourd'hui, en vertu de leur participation à la fonction
prophétique du Christ, pleinement engagés dans cette tâche de l'Eglise. A eux, en
particulier, il revient de témoigner que la foi constitue la seule réponse pleinement
valable, que tous, plus ou moins consciemment, entrevoient et appellent, aux problèmes
et aux espoirs que la vie suscite en chaque homme et en toute société. "Exhortation
Apostolique: Сhristi fideles laïci. § 34 (75).
A propos de l'influence pernicieuse et de la notion de l'athéisme comme erreur très
profonde, le Pape Jean XXIII a remarqué, avec l’optimisme que lui était inhérent, la
possibilité du changement de tels regards erronés: "on ne peut pas confondre jamais
l'erreur avec celui qui se trompe, même quand on parle de l'erreur ou la connaissance
inappropriée de la vérité dans le domaine religieux - moral. Celui qui se trompe est
toujours et avant tout l’homme, et il garde dans n'importe quel cas la dignité de sa
62
personnalité, et il faut toujours se rapporter à lui comme il convient. En outre dans
chaque personne ne disparaîtra jamais le besoin, propre à sa nature, de se délivrer de
l'erreur, pour s’ouvrir à la connaissance de la vérité. Et l’acte Divin en lui ne se perdra
jamais gratuitement. En vertu de ce que chacun, qui n'a pas de clarté de la foi ou qui
adhère à un point de vue erroné à quelque moment de sa vie, peut être consacré demain
et croire à la vérité. Les rencontres et les accords dans les domaines divers de la vie
laïque entre les croyants et celui qui ne croit pas ou croit incorrectement, puisqu’ils
divisent les erreurs, peuvent contribuer à l'ouverture de la vérité et récompenser celle-ci
des honneurs "(32, p.190).
Dans "le Message au peuple croyant ", adopté en décembre 1985 par la session
extraordinaire du synode des évêques de l'Église Romaine-catholique à l'occasion du
vingtième anniversaire de la clôture de Vatican II, il est déclaré que "l’homme est créé
pour l'amour de Dieu", mais pour la réalisation de ce but il est nécessaire pour l’homme
"de renouveler son coeur" et ainsi d’aller "vers la civilisation de la communauté, la
solidarité et l'amour - la seule civilisation, digne au homme" (33, p.37).
L'athéisme européen est un défi, qu’on peut comprendre de l'intérieur de la
conscience européenne; il s’agit plutôt d’une révolte contre Dieu et d’une trahison de
Dieu, que d’une simple négation du Dieu. La destination divine est seule pour tous les
hommes peuplant notre planète, affirment les idéologues du catholicisme, et, donc, la
tâche est de veiller ensemble à ces lois, en assurant "le progrès social et le
développement de l'humanité". Ainsi naît la base théorique de la thèse demandant la
coopération générale et l'interdépendance de toutes les parties du monde moderne, la
liaison visible et invisible entre celles-ci.
"Si la révolution industrielle est née en Europe, elle a créé un modèle l'économie
et de relations sociales dont le développement résiste aux églises et empêche à
l’évangélisation; mais, en confirmant par sa vie, en annonçant et en réalisant l’Evangile
de la justice, la fraternité et le travail, nous pouvons restaurer dans le monde du travail la
paix humaine et chrétienne.
Pour l'exécution de sa mission en Europe, l'Église doit s’être rendue compte, que
par celle-ci elle n’est pas étrangère à l’Européen moderne; surtout elle ne doit pas se
sentir inutile et impuissante dans la résolution des difficultés et des problèmes de
l’Europe, mais au contraire, elle porte en elle-même les remèdes contre les affections et
l'espoir du lendemain (23, p.64).
Dans les doctrines de l'église catholique on parle de la nature ``supranationale`` de
l'église, et de ce qu’elle n’est "pas indentifiable elle-même avec quelque système
politique, mais qu’elle est simultanément le symbole et le garant du caractère
transcendant de la personne humaine" (30, p.14).
L'Église catholique exprime les intérêts de la personne non seulement comme
individu, mais encore comme citoyen, en lui manifestant de l'intérêt comme "membre de
la communauté terrestre", en se souciant non seulement de son âme, mais encore de sa
place dans la vie de la société et de l'État, de son activité politique, y compris dans la
sphère des relations internationales.
63
Le souci spécial de la paix dans le monde est la vocation de l’Europe née dans
l'esprit chrétien et conforme aux raisons chrétiennes. Le continent européen a besoin de
la coopération constante et concertée avec tous les peuples - pour la paix et le bien, aux
quels chaque personne et chaque communauté humaine ont un droit sacré. (23, p.179)
"À partir de 1945, nous sommes les témoins et les participants louable des efforts,
allant vers l'achèvement, dirigés pour la rénovation financière et spirituelle de Europe. Si
hier, remarque le Pape Jean-Paul II, ce continent était la pépinière des guerres,
aujourd'hui il lui faudra devenir "pacificateur". Je compte, que, venant des profondeurs
de son histoire chrétienne, l’impulsion de l'humanisme et la liberté réussira encore à
féconder ses peuples et se répandra ensuite à la lumière" (24, p.299).
En abordant les problèmes de la coopération européenne, les chefs de l'église
catholique, avant tout, font attention aux "valeurs qui formeront la force spirituelle de la
Europe". Par cela est sous-entendue la religion chrétienne et s'exprime le souhait de
faciliter de sa diffusion dans toutes les parties de l’Europe. Dans cette perspective
s'exprime l'idée de l'acquisition commune "de la conscience européenne", sans qui
l’Europe sera toujours l'arène des guerres et des conflits d’intérêts opposés. Pareille
"conscience" est le garant de la préservation de la paix et de la garantie de la sécurité, du
développement de la coopération en Europe (29, p.17).
Lors de sa visite au Parlement européen, à Strasbourg, en 1988, le pape Jean-Paul
II a évoqué la place de la foi chrétienne dans l'histoire de l'Europe : "C'est dans l'humus
du christianisme que l'Europe moderne a puisé le principe - souvent perdu de vue
pendant les siècles de chrétienté - qui gouverne le plus fondamentalement la vie
politique : je veux dire le principe, proclamé pour la première fois par le Christ, de la
distinction de" ce que est à César "et de" ce qui est à Dieu ".
Dire qu'il revient à la communauté religieuse, et non à l'État, de gérer "ce qui est à
Dieu", revient à poser une limite salutaire au pouvoir des hommes, et cette limite est
celle du domaine de la conscience, des fins dernières, du sens ultime de l'existence, de
l'ouverture sur l'absolu, de la tension vers un achèvement jamais atteint, qui stimule les
efforts et inspire les choix justes'
Notre histoire européenne montre abondamment combien souvent la frontière
entre "ce qui est à César" et "ce qui à Dieu" a été franchire dans les deux sens" (12,
p.68).
"Il nous faut reconnaître le rôle décisif joué par le christianisme, par la foi
chrétienne et par l'Eglise dans le développement de l'Europe et le rayonnement de sa
culture '" (12, p.69).
Il est nécessaire de remarquer, que tout au long de la période historique de
l'existence du christianisme, le pèlerinage des chrétiens aux places sacrées rapprochait,
amenait au contact et unissait l'un avec l'autre dans la compréhension mutuelle des
différentes races européennes, comme les Latins, Germains, Celtes, Anglo-Saxons et les
Slaves, dont les peuplades, à mesure que les atteignait le sermon des témoins de JésusChrist, acceptaient Evangile et naissaient simultanément comme peuples et comme pays.
64
L'histoire de la formation des nations européennes allait parallèlement avec
l’histoire de l’évangélisation de celles-ci, jusqu'à un degré tel, que les frontières de
l’Europe coïncident avec les frontières de la pénétration de l’Evangile.
"Mon espoir comme Pasteur Suprême de l'Église Universelle, selon ma naissance
appartenant à Europe Centrale et sachant l'aspiration des peuples slaves, - dit le Pape
Jean-Paul II, - ce deuxième "poumon" de notre organisme européen total, mon espoir est
que l’Europe, élisant librement et assurément à eux-mêmes les institutions du pouvoir,
s'étende jusqu'aux limites définies non seulement par sa géographie, mais encore plus
par l'histoire. Comment pourrai je ne pas le souhaiter, si l'histoire de tous les peuples de
notre Europe totale - les Grecs et les Latins, les Germains et les Slaves, malgré toutes les
vicissitudes et indépendamment des systèmes sociaux et des idéologies, est produite par
la foi chrétienne ?" (23).
Selon la conviction profonde de Paul VI "le christianisme, qui à l’époque, était la
foi catholique" est venu par cette force, qui "a créé l’Europe et est devenu son âme", a
uni "cet espace immense". Cette déclaration a été faite pendant son intervention en
octobre 1975 devant les participants du Troisième colloque des évêques de l’Europe
dans le cadre de l'exposé sur "L'empire Romain, remplace par les empires Carolingien et
Germanique", qui ont été formés sur la base "de la culture commune chrétienne".
L’Europe est d'essence chrétienne; ses racines sont pénétrées par l'esprit chrétien.
Deux formes de la grande tradition, l'Église Occidentale et Orientale, deux formes de la
culture se complètent l'une l'autre, comme deux "poumons" d’un organisme commun.
Les traditions Occidentale et Orientale" doivent contribuer à l'harmonie et au respect
mutuel si elles veulent apporter leur contribution à la construction d’un futur meilleur ",
estime Jean-Paul II (16).
On ne peut pas comprendre l'essence de l’Europe sans le Christianisme,
seulement en lui sont ces racines totales, d’où a poussé la civilisation du vieux
Continent, sa culture, son dynamisme, son esprit, sa capacité d'expansion bénéfique
même pour d'autres continents; donc, tout ce qui fait sa gloire.
Et aujourd'hui l'âme de l’Europe reste toujours commune, car elle se nourrit, en
plus d’une origine commune, encore des valeurs communes chrétiennes et humaines. (7)
Dans les diverses cultures nationales européennes à l’Est, et à l’Ouest, dans la
musique, la littérature, l'art plastique et l'architecture, comme sous l'aspect de la
mentalité, coule une sorte de la "lymphe", sortant de la source commune. (23, p.0179)
Un rôle immense sur la formation de la conception du monde chrétienne des
Européens a été joué par Saint Benoît, déclaré par le Pape Paul VI en 1964 comme le
protecteur (patron) de l’Europe et les frères Saints Cyrille et Méthode, déclarés le 31
décembre de 1980 par Jean-Paul II co-patrons de l’Europe (23, p.33).
Benoît réussit à joindre Rome et l’Evangile, la notion d’universalisme et le droit
aux notions de la valeur de Dieu et de la personne humaine. Sa devise célèbre ora et
labora - prée et travaille – reste jusqu’à aujourd'hui pour nous comme la règle efficace
aidant à atteindre l'équilibre de la personnalité et de la société, que menace la victoire de
"l’avoir" sur "l’être".
65
Le plus grand mérite de Saint Benoît est qu'il a réussi à réaliser la synthèse
entre la civilisation païenae et le christianisme et a ouvert la voie à un modèle social religieux, qui est devenu le christianisme médiéval (39, p.369).
On peut considére l'activité apostolique-missionaire des Saints Cyrille et
Méthode, venus dans la deuxième moitié du IX siècle, comme la première
évangélisation des Slaves. Très bientôt après le début de leur activité missionaire des
Saints Cyrille et Méthode étaient reconnus par toute la famille des peuples slaves
comme les Pères de leur foi chrétienne et de leurs cultures. Leurs travaux sont devenus
une contribution à la formation des racines totales de l’Europe liant entre eux les peuples
Européens. (23, p.111)
Saints Cyrille et Méthode on réussit à introduire le message evangélique dans les
cultures exceptionnelles, originales grâce à l'étude de la langue, des coutumes, de l'esprit
de tribu, dans toute la plénitude de leur valeur personnelle. Ils ont fait cela au IX siècle
avec l'approbation et le soutien du Siège Apostolique, ayant marqué de ce fait le début
de la présence du christianisme parmi les Slaves, qui est indestructible et aujourd'hui.
(23, p.72)
C’est grâce à l’activité de St. Cyrille et St. Méthode qu’a eu lieu la rencontre
entre l’Est et l’Ouest, mais l'héritage ancien s'est lié avec certaines valeurs nouvelles.
Les éléments divers du patrimoine chrétien sont entrés dans la vie et la culture de ces
peuples, sont devenus une source d'inspiration littéraire, philosophique, théologique et
artistique, ils ont engendré la patrie la plus originale européenne et même de la culture
humaine.
Cyrille et Méthode sont comme le chaînon de liaison, ou le pont spirituel oriental,
partant de Constantinople, et occidental, allant à Rome, des traditions chrétiennes, qui
formeront ensemble une grande tradition commune de l'Église Universelle.
En réalisant leur charisme, Cyrille et Méthode ont apporté leur obole décisive à la
construction de l’Europe dans le domaine non seulement des relations religieuses chrétiennes, mais encore des liaisons d'Etat et culturelles.
Être chrétien à présent signifie être le créateur des liaisons entre l'Église et la
société. L'Église, se concevant elle-même comme un étendard total, et le sacrement du
salut et l'unité de la génération humain, déclare, qu'elle est prête à exécuter son devoir,
que les conditions de notre temps rendent spécialement pressant: que tous les hommes
aujourd'hui liés plus étroitement par les liens de la société, la technique et la culture,
puissent atteindre aussi l'union avec Jésus. (23, p.116)
L'église, comme le Saint-Siège et comme la société catholique voit son devoir
dans la contribution à la réalisation de tels buts, qui conduisent à la prospérité matérielle,
culturelle et spirituelle des peuples. C'est pourquoi elle participe au niveau diplomatique,
par des observateurs dans diverses organisations publiques non politiques et entertient
des relations diplomatiques avec une série de grandes organisations internationales.
Il faut encore une fois remarquer que l'Église et Europe sont deux partenaires
indivisibles. Comme des Siamois on ne peut pas sèparer sans intervention chirurgicale,
ainsi qu'on ne peut pas séparer l’Europe de l'Église, de la religion chrétienne, du
66
catholicisme. Et le christianisme, avec ses principes pacifiques pourra conserver
l’Europe de l'autodestruction de l'intérieur.
§2.4 Une Europe nouvelle.
"Seulement la préservation et l'attrait des hauts idéaux et les acquisitions
de son héritage dans la politique, le droit, l'art, la culture, la morale et la spiritualité,
rendront l’Europe du futur plus proche par l'effort viable et digne "
Jean-Paul II (16)
L'idée de la création "d'une Nouvelle Europe" sur la base des racines communes
chrétiennes des nations européennes et la reconnaissance du Vatican comme l'autorité
supérieure morale et spirituelle dans les affaires de l'État est vivement considerée aux
temps du Jean-Paul II (39, p.351).
Dès le 9 mai 1945 Pie XII a exprimé l'idée de la construction de la nouvelle
Europe (28, p.111). Durant l'après-guerre l'idée "d'une Nouvelle Europe" est réalisée par
Saint-Siège dans le cadre du processus d'intégration de l'Europe occidentale. Au début le
Vatican soutenait l'idée "d'une petite Europe". L’année sacrée (l'année sacrée est fêtée
par l'église catholique tous les 25 ans (43, p.15)) était dédiée au début à la large
propagande de l'idée "de l’Europe Sacrée" sous l'égide du monde chrétien.
À la fin des années 50 commence la réorientation de la politique Européenne du
Vatican: l'idée "d'une petite Europe" est remplacée par l'aspiration à l'élargissement "de
l’Europe unie". L'idée de l’Europe unie représente le bien le plus grand pour ces
peuples, qui contribueront à la cessation "des guerres fratricides". Et la doctrine
chrétienne joue un rôle immense pour l'union spirituelle de l’Europe.
Jean-Paul II comprend en Europe l'espace géographique suivant: "Europe
Commune de l'esprit de Gibraltar jusqu'à Oural, de la Norvège jusqu'à Malte".
À la base de cette compréhension géographiquement large "d'une nouvelle
Europe chrétienne" se trouve la thèse des racines totales chrétiennes des nations
européennes. Cette idée est largement soutenue par le Pape pendant ses nombreuses
visites dans les pays Européens et les organisations internationales.
Le Pape Jean-Paul II examine l’Europe comme un complexe des nations
devenues telles au terme de leur évangélisation. L'unité intérieure de l’Europe est non
seulement culturelle, mais encore elle est une nécessité sociale. L’Europe a une mission
dans le contexte mondial, grâce à sa tradition culturelle spécifique et à la richesse de ses
forces inépuisables. Cependant les efforts d'unification du continent sont condamnés à
l'échec, s’ils ne s'appuient pas sur l'ouverture des racines totales, malgré les divisions et
les contradictions provoquées par les réalités historiques et les blocs des cultures. Dans
l’Europe originelle il n'y avait pas de contradiction, elle était une famille commune de
peuples avec des particularités diverses et complémentaires. L’Europe occidentale
perdra plusieurs valeurs, si elle ne voit pas l’Europe de l'Est comme une composante de
sa culture, de son histoire, et de ses traditions. Le rapprochement, l'intégration de toutes
67
les nations européennes doit se développer simultanément au plan religieux et culturel
(39, p.357).
Dans les dernières années le Vatican a fait une multitude d'actions témoignant
d'un grand intérêt de l'Église pour les sphères de la culture et de la politique. Et la liaison
des buts culturels et des buts politiques de l'Église se fait sur la question des valeurs
supérieures.
Seule une Europe unie par l'unité de l'origine de l'histoire de sa culture et de ses
traditions, par sa mentalité total, par ses valeurs totales et un genre total de vie peut
survivre aujourd'hui, être sauvée des dangers intérieurs et des conflits apocalyptiques.
L'union de l’Europe peut être uniquement culturelle ou spirituelle, ou elle ne sera pas du
tout. La contribution même du Saint-Siège à l'unité de l’Europe est assez diverse dans la
plupart des cas il "se réalise non directement, mais se répand dans la conscience
publique" (16).
Jésus est "l'élément constitué " de la culture européenne, puisque l’Europe est
plus qui un territoire. L’Europe est une culture fondée sur un héritage immense judaïque, grec, romain, chrétien. Mais cet héritage éprouve une crise, d’ai seule "une
nouvelle Europe" l’aidera à sortie par la renaissance religieuse. Il est nécessaire, dit
Jean-Paul II, de "donner une âme à l’Europe moderne et de forger sa conscience" (33,
p.32).
Des "racines totales chrétiennes des nations européennes" a mûri la civilisation
du vieux continent, sa culture, son dynamisme, son esprit, sa disposition à "l'expansion
constructive" aux autres continents. Et si seulement l’Europe ouvre ses portes "à la force
salutaire du christianisme", au-dessus de son futur ne régneront ni l'incertitude, ni la peur
"(39, p.361).
Le Vatican donne à Europe de l’Est et à ses racines chrétiennes une attention
spéciale dans les plans de création "d’une Europe commune chrétienne". "L’Europe est
examinée comme le produit de deux courants de la tradition chrétienne" - a déclaré en
1981 Jean-Paul II. Saint Benoît a posé le début de la culture de l’Europe Occidentale et
Centrale, la culture logique et rationnelle, et l’a répandue au moyen de diverses
organisations bénédictines à d'autres continents. Cyrille et Méthode ont affirmée la
culture ancienne grecque et la tradition orientale, plus mystique et industrielle. "La
Déclaration de trois Saints co-patrons de Europe est la reconnaissance de leurs mérites
culturels, religieux même dans l’évangélisation des peuples européens et la création de
l'unité spirituelle de l’Europe" (52).
"Une Nouvelle Europe ne naîtra pas, si elle n'est pas réalisée comme l'unité
spirituelle". Cette unité ne doit pas résulter de "l’hégémonie d'une idéologie ou un
système au-dessus de tous les autres". En s'appuyant sur l’héritage de 1500 ans de Saint
Benoît, il faut former une nouvelle synthèse de tout ce qui est précieux dans chaque
héritage culturel. Mais le matérialisme, la perte du sens de la vie humaine, le nihilisme
ne sont pas les visions culturelles compatibles avec la tradition commune européenne
culturelle "- affirme l'homme de la culture catholique B. Sordjé. (39, с.370)
68
Bien que le Vatican manque d’une doctrine exacte de l'organisation future de
l’Europe, on peut mettre en relief trois priorités principales de l'activité de l'Église dans
les prochaines années:
1) La suite et l'approfondissement du dialogue entre les chrétiens de l’Europe Orientale,
Centrale et Occidentale, pour l'amélioration de la compréhension mutuelle et de la
connaissance les un des autres;
2) Le renforcement et l'intensification du dialogue oecuménique comme contribution
des chrétiens à l'unité européenne. Ici on a en vue aussi la contribution décisive dans
l'unité de l’Europe et du Christianisme à l’avenir en Europe et dans le monde. C'està-dire qu’il est nécessaire de trouver et pratiquer le chemin vers l'unité des Églises de
l’Europe;
3) Selon l'appel de Jean-Paul II, il est nécessaire d'intensifier l’évangelisation d'une
nouvelle réalité européenne (16)
Ainsi, la voie à l'unité entre Est et Ouest semble dans le groupement des églises
chrétiennes dans l'Église Universelle, en premier lieu de l’évangélisation des peuples
slaves selon l'exemple de Cyrille et Méthode, - "du grand travail d’évangélisation, qu’ils
ont fait".
§2.5 France et l'église catholique.
"La France est le pays, où cuit
le pain intellectuel du christianisme "
Le Pape Paul VI (44, p.182)
Les premières traces documentaires de la pénétration du christianisme en Gaul
remontent à l’an 177, mais l'apparition des premiers couvents - au 4ème siècle. L’église
de Gaule à la fin du 4 ème et au début du 5 ème siècles est déjà étroitement liée avec l'État,
divisée en provinces; elle comprend des épiscopats et des paroisses, comme dans
d'autres parties de l'empire; la Gaule reconnaîtra la priorité et le pouvoir du Pape. Le roi
des Francs Pépin le Bref fut couronné par le Pape en l’an 754, mais son fils Charles le
Grand (768 - 814) a beaucoup affermi l’Église. Avec cela il ne reconnaissait pas le
pouvoir du Pape comme autorité supérieure dans les affaires de gestion: il fixait et
déplaçait les évêques et les abbés, décidait les discussions au sein de église et était le
maître de l'église dans le pays (50, p.143).
Le début de la dynastie des Capétiens (Hugues Capet, 987) est lié
indissolublement à l'influence de l'église sur les affaires d'Etat. À la fin du 10 ème siècle la
France était embrassée par le mouvement d'église "de la paix du Dieu", car les
gouverneurs laïcs ne pouvaient pas protéger le peuple et l'église contre le brigandage
féodal et les querelles. La réforme de Cluny renouvelle le monarchisme et l'idéal
religieux après une longue décadence objective, étendant sou influence sur un territoire
vaste. La France devient le soutien de la papauté dans la lutte contre le Saint Empire
Romain. Au 12ème siècle commence l’épanouissement de la culture urbaine, il y a les
premières universités, les scientifiques éminents et les théologiens, comme Anselme de
Canterbury, Pierre Abélard, Bernard de Clairvaux. L'université parisienne devient le
69
e
e
centre européen de la doctrine scolastique philosophique du catholicisme. Aux 12 -13
siècles, la coopération étroite de l'Église et de l'État est caractéristique. Il y a
graduellement une tradition "du droit divin des rois", surpassant le pouvoir du Pape.
Philippe IV le Bel a transféré l’Autel du Pape à Avignon et il commence à soumettre à
l’impôt les terres d'Église. Les victoires de Jeanne d'Arc pendant la Guerre de Cent Ans
ont implanté dans la conscience nationale non seulement le miracle, mais encore ont
joint le patriotisme français avec le catholicisme. Après le "Grand Schisme", quand
Rome a retrouvé de nouveau ses droits, est apparu en France le gallicanisme, qui
détermina le caractère du catholicisme français jusqu’à la révolution de 1789. Charles
VII a proclamé en 1438 l'indépendance du clergé français vis-à-vis de Rome. Le roi
intervenait dans les affaires proprement ecclésiastique: la vente les indulgences, la
confession, le certificat des reliques, l'édition des bréviaires (breviarium) - tout était
décidé par le conseil du roi, où entrait un évêque.
François I et le Pape Leon X ont conclu un concordat en 1516, selon lequel le roi
se voyait reconnaître le droit d'exposer les candidats à tous les bénéfices (beneficium).
C'est pourquoi sans avoir remplacé les vacances le roi pouvait prélever des revenus sur
les bénéfices de l'Église à son profit. Grâce à cela, les revenus de l'Église catholique - le
plus grand propriétaire foncier de France - se sont trouvés à un fort degré à la disposition
du roi. L'Église est devenue une institution publique, les revenus de l'Église, le moyen de
rémunération de la noblesse.
Le protestantisme en France s’est répandu essentiellement dans la sphère de la
bourgeoisie et des artisans. Les guerres civiles du 16 ème siècle ont reçu le caractère
religieux, elles ont vu la formation des partis catholique et huguenots représentant les
intérêts de l’aristocratie féodale et le Nord de la France et la noblesse du sud, qui
luttaient pour ses franchises et ses privilèges, voyant dans la sécularisation des terres de
l'Église catholique un profit pour eux-mêmes.
La première période a été finie par le massacre de la Saint-Barthélemy, où furent
tués près de 2 mille huguenots. En 1598 (13 avril) le roi Henri IV a publié l'édit de
Nantes, selon lequel la religion catholique était reconnue comme dominante en France;
avec cela l'édit admettait la confession "de la religion réformée" dans les châteaux des
seigneurs au sud du pays.
Du temps de Louis XIII, au nom du renforcement de l’absolutisme on supprima
l'indépendance politique des huguenots et le début de la consolidation des positions de
l'église. Il y eut de nombreuses sociétés religieuses et des congrégation (congregatio) en
vue du sermon religieux et du refus de l’hérésie nouvelle. Pendant ce temps en France
on comptait 15 000 couvents, et la moitié de ceux-ci était nouvellement créée. La
Contre-Réforme en France était liée à l'activité de François de Sales et de Vincent de
Paul.
En continuant la ligne du gallicanisme, Louis XIV en 1682 a publié une
Déclaration de quatre articles, qui reprenait l'essentiel des thèses gallicanes.
Pendant la Grande Révolution Française l’Assemblée Constituante a accepté en
1790 le décret sur la Constitution civile du clergé, a sécularisé les terres d'Église, a
70
congédié les couvents, a posé la question de l'indépendance de l'Église par rapport à
Rome et du dévouement complet à sa constitution.
Après la chute de la dictature Jacobine, la Convention a accepté la loi sur la
liberté des cultes (1795). En 1801 Napoléon a conclu le concordat (15 juillet) avec le
Pape Pie VII, à la suite duquel le clergé français s’est soumis entièrement à l'État, a recu
de lui le traitement, qui devait rembourser aux Églises la perte des biens confisqués et
vendus pendant la révolution. Ce concordat a reconnu ces bien comme la propriété
légale de leurs nouveaux propriétaires. Ce concordat a proclamé le catholicisme comme
la «religion de la majorité des Français », donc ce n’était plus la “religion de État”
À l'époque de la restauration l’église tâcha de retrouver sa place ancienne dans la
vie politique du pays. L’ultramontanisme commenca à conquérir des positions solides
liant les espoirs de la renaissance de l'église et du christianisme avec la papauté (50,
p.145)
La lutte entre les ultramontains et les gallicans pour la formation laïc amène à
l'acceptation de 1882 et 1886 des lois sur l’enseignement, qui ont sécularisé entièrement
l’enseignement primaire et secondaire et ont limité l'influence de l'église sur
l’enseignement supérieur.
En 1905 a eu lieu la séparation de l'Église et de l'État, selon la loi "La Séparation
des Églises et de L'État".
Cependant, le catholicisme en France est historiquement la religion prédominante.
Quant à la modernité, et à notre jours les Français donnent majaitairement la préférence
au catholicisme. Si l’ai considère les données statistiques, au début des années 60 les
catholiques étaient 82,8 % de la population (27, p.139), à la fin de 1971 84 % de la
population française se rattachait aux catholiques, c'est-à-dire qu’il étaient baptisé dans
l'église catholique. Si l’on prend en considération qu'en 1971, la population en France
représentait plus de 51 millions de personnes, plus de 40 millions se rapportaient aux
catholiques (44, p.4). En 1980, en France, 80 % de la population se considéraient
catholiques.
En 2000 82.15 % de la populations de la France (47.773.000 de 58.510.000 h.)
étaient baptisé dans l'église catholique. En France travaillent quatre cardinaux: Mgr
Jean-Marie LUSTIGER, archevêque de Paris; Mgr Pierre EYT, archevêque de
Bordeaux. En poste à Rome : Mgr Roger ETCHEGARAY, Président du Comité du
Grand Jubilé; Mgr Paul POUPARD, Président du Conseil Pontifical pour la Culture.
Nonce Apostolique: Mgr Fortunato BALDELLI. Ambassadeur près le Saint-Siège
: Mr Alain DEJAMMET (10 juin 2000). Diocèses : 98; Evêques : 127; Prêtres
diocésains : 22.199; Prêtres religieux : 6.495; 1 prêtre pour 1.665 catholiques. Diacres :
1.072; Religieux non prêtres : 4.177; Religieuses : 56.735; Laïcs en institut séculier :
1.984
Malgré une assez haute proprortion de la population catholique en France on
remarque une certaine perte d'intérêt pour l'exécution des rites religieux et la religion
comme telle. Cela sera reconnu même par les hommes en vue du catholicisme en
France. Comme l'exemple on peut céter les mots des Président de la commission
71
française Justice & Paix, à la Conférence des Evéques de France, Jaques Delaporte,
archevêque de Cambrai : "Nul ne peut nier que les institutions religieuses ont
aujourd'hui une importance sociale bien moindre que celle qui a pu être la leur dans le
passé. Cela est vrai dans notre pays de culture chrétienne pour le christiannisme : après
la guerre il y avait 46 000 prêtres en France; ils sont aujourd'hui moins de 28 000. La
société s'est sécularisée" (12, p.53).
Un des facteurs de la déchristianisation de la société française est la crise du
clergé. En 1904 en France on comptait plus de 1,3 prêtres pour mille habitant, en 1965 0,7. Au début du XX siècle étaient consacrés chaque année à la dignité 1500 prêtres
nouveaux, en 1963 - 573 (26, p.7), ont été consacrés en 1969 à la dignité 345 prêtres,
1970 - 284, 1971 - 237, 1970 - 170. Ont perdes la dignité en 1963 - 45 prêtres, en 1971
- 180 prêtres (43, p.78). En 1971 le nombre des cardinaux français et des prêtres est
tombé de 3500 à 2900 (43, p.79). La réduction du nombre des personnes consacrées à la
dignité ecclésiastique, ne compense pas le nombre des prêtres morts ou partis en retraite
(44, p.14).
Le problème de la France catholique est aussi la mauvaise volonté des croyants
d’assister aux messes catholiques. Les résultats d’un sondage fait en 1975 ont montré,
que le nombre de visites des messes a diminué de 22 % du nombre total des croyants de
la France en 1971, à 16 % en 1975. En 1980 seulement 15 % des croyants visitaient
régulièrement l'église. A la fin de 2000 parmi les croyants en France - 8 % étaient des
pratiquants réguliers, 21,9 % des pratiquants occasionnels, 39,6 % des non-pratiquants
(81).
En 1963, 80 % des nouveau mariés se mariaient à l’église, mais en 1981 - 61%.
Les mariages dans l'église catholique en 1998 : 120.262 (15.144 dont un conjoint noncatholique) (81). Au début des années 80 un écolier français sur sixvisitait l'église
catholique (21, p.34). En même temps tous six nouveaux-nés sur 10 en France étaient
baptisé selon le rite catholique, cependant qu'en 1958 9 nouveaux-nés sur 10 subissaient
le baptême (33, p.52). Les baptêmes dans l'Eglise catholique en 1998 étaient 394.910
(dont 20.370 de personnes de plus de 7 ans, et 374.540 enfants de 0 à 7 ans), le chiffre
des naissances en France pour 1998 étant de 740.500 (81).
Malgré une certaine réduction de l'intérêt pour la religion d'ailleurs,
caractéristique non seulement pour la France, ce pays continue à rester un des premiers
en Europe pour le nombre des catholiques. "La crise a attaint l'Église de la France", a
déclaré le Pape pendant sa visite de quatre jours en France du 30 mai au 2 juin 1980.
(Voyage Apostolique/6 - DC.1980/551). Discours a l'UNESCO (Paris). Cette
énonciation était fondée sur une forte réduction pour les deux décennies précédentes du
nombre des croyants, parmi lesquels on a commencé à affirmer les regards condamnés
par l'église officielle (30, p.207). Le journal le "Figaro" remarquait, que le Pape "était
ému de la déchristianisation évidente de la France".
Trois ans plus tard, le 14 août 1983, le Pape visite encore une fois la France
(Voyage Apostolique/19 - DC.1983/817). Cette fois-ci il visite seulement Lourdes, le
72
centre du pèlerinage des catholiques en vue de la poursuite de l'attention des
catholiques français aux tâches du renforcement du catholicisme en France.
Du 4 au 7 oct. 1986, il fait une nouvelle visite en France (Région centre-est).
(Voyage Apostolique/31 - DC.1986/934). Cette fois toute la presse française a remarqué,
qu'aucun autre pays d'Europe occidentale n'a été honoré d'une telle quantité de visites du
Pape, et la grande partie de la presse défend l'opinion, que le Pape a réussi à influencer
l’episcopat français pour son rétablissement et le renforcement de la discipline d'église.
Au cours de cette visite le Pape a appelé à l'opposition à l'athéisme, au matérialisme et
aux idéologies étrangères à l'esprit chrétien. Cette visite a confirmé encore une fois
l'aspiration de Jean-Paul II à obtenir d'élimination de la crise du catholicisme français.
La quatrième visite du Pape en France a eu lieu du 8 au 11 oct. 1988 aux
Institutions Europeennes de Strasbourg et diocèses de Strasbourg, Metz et Nancy
(France). (Voyage Apostolique/40 - DC.1988/998). Puis il y eut une visite du 19 au 22
sept. 1996 (Voyage Apostolique/74 - DC.1996/851) (71)
La dernière visite du Pape a eu lieu du 21 au 24 aout 1997 à Paris, pour la
célébration de la XIIème Journée Mondiale de la Jeunesse. (Voyage Apostolique/79 - la
Documentation Catholique. Ed. Bayard Presse. 1997indique l'année / 751 indique la
page correspondante) (71).
Ainsi, à la France bénéficie d'une attention speciale de l'église catholique, avec
elle sont liés les grands espoirs. Il suffit de regarder la quantité de visites de Jean-Paul II
en France – on en compte six, alors qu'en Espagne, où les catholiques sont 94.25 % - il
y en eut seulement quatre (1982, 1984, 1989, 1993). Ainsi dans un proche avenir il faut
attendre les fruits de ces visites - l'intérêt pour le catholicisme et la religion en général en
France doit augmenter absolument.
73
Conclusion
Dans mon travail de diplôme j'ai indiqué cette diversité de facteurs, qui définit la
corrélation du Vatican et de l'intégration des États européens dans leur communauté
historique -culturelle. L'accent dans mon travail de diplôme est mis, avant tout, sur ce
rôle de consolidation spirituelle de la communauté européenne, que tout au long de deux
millénaires à joué le Vatican dans la culture chrétienne, la religion, la morale, en un mot
tout ce qui fait la notion de civilisation chrétienne. La civilisation chrétienne commune
contribue au développement de ce potentiel intégral, qui est réalisé dans la mesure de la
construction de la maison commune européenne, dont l'idée de la construction à au long
du temps à été soutenue et développée par l'église catholique, expliquant l’importance
d’être uni et de vivre en bon voisinage, en coordonnant chaque pas politique.
Au fil de plusieurs siècles le christianisme a joué un rôle immense, primordial
dans la formation des particularités du développement de la culture des nations
européennes. Il a contribué au développement et à l'introduction de ces qualités, de cette
culture qui maintenant s’appellent européen. Grâce au christianisme a eu lieu la
formation de la structure de l'État européen avec les monarchies héréditaires consacrées
par l'Église et représentant le pivot définissant - l'installation d'État.
Il serait simple etinsuffisamment raisonable de rejeter ce rôle primordial, qu’a
joué l'Église dans la création de ces particularités culturelles, qui se trouvaient seulement
dans les États européens et que nous prenons pour le modèle de la définition des notions
de "civilisation" et de "culture".
En développant l’Europe pendant les siècles, le Vatican se développait.
Aujourd'hui le mécanisme international - politique du catholicisme selon sa structure à
plusieurs degrés est déposé. Un haut degré de centralisation découlant du caractère de
l'église catholique est caractéristique de celui-ci; a sa tête il y a le Pape, à qui appartient
le dernier mot dans la prise de décisions, et qui possède en réalité le pouvoir absolu dans
ce domaine. La personnalité du Pape, en général, définit la direction de la politique
extérieure du Vatican, son orientation et ses accents principaux. Il faut remarquer, que
dans la définition de la ligne politique, le Pape Romain dispose d'invariablement grandes
responsabilités, plus gouches que celles de tout autre chef de l'Etat ou de gouvernement.
Peut-être, l'Église catholique est la seule institution religieuse qui, au moyen de
Saint-Siège, entretient des relations diplomatiques officielles avec les États - membres
de la communauté internationale, et la quantité de relations diplomatiques est assez
importante - 174 états du monde sur 191. Un grand rôle est joué par l'autorité
internationale du Pape et de l’Église catholique au total. La haute situation du SaintSiège dans la politique mondiale est expliquée par la pratique historique profonde de la
diplomatie de l'église catholique et l'expérience de la construction d'État, la
compréhension théologique de la vie politique - tout cela, en outre provoque un intérêt
authentique pour la diplomatie de Vatican. Aujourd'hui, malgré les changements
politiques profonds et les particularités institutionelles de la modernité, la tradition des
gouvernements de s'adresser pour l'aide et le conseil à Rome, aux prêtres et aux
74
diplomates du Pape, est gardée. Au moins l'influence de l'Église intégrée aux
structures de l'État reste forte (22, p.165).
Au Vatican on accade une exceptionnellement grande signification aux liaisons
diplomatiques. Les chefs de la diplomatie du Pape interviennent pour la création d'un
réseau aussi large que possible de représentations à l'étranger, croyant que cela contribue
à la diffusion de l'influence de l'Église catholique. Les théoriciens du Vatican
remarquent, que "non la présence des relations diplomatiques, mais leur absence conduit
à la restriction de l'activité de l'Église" (53, p.135-9). La présence du représentant
diplomatique du Vatican contribue au travail heureux de l'Église.
Ces dernières années on remarque l'intensification de l'activité diplomatique du
Saint-Siège, qui est à mettre au compte du mérite personnel du Pape Jean-Paul II. C'est
une attention plus grande encore qui a commencé à être donnée ces dernières années à la
préparation des effectifs diplomatiques, au perfectionnement du matériel du service
diplomatique du Vatican, à la création d'une web-page officielle du Vatican dans six
langues européennes.
Dans la politique du Vatican est soulignée la ligne de la participation active à la
vie de la communauté mondiale, visant à la défense des droits de l’homme, à la
réalisation des buts religieux signicatifs, pacificateurs et humains. L'expérience acquise
pendant plusieurs siècles d'existence de la diplomatie du Vatican dans le domaine de la
conciliation, des bons offices et de l'arbitrage présente une valeur spéciale et un intérêt
pour plusieurs États.
La direction européenne occupe une place spéciale dans la politique du Vatican et
depuis la fin de la deuxième guerre mondiale le Saint-Siège préconise invariablement la
construction de l'Europe. En premier lieu l'intérêt de l'Église catholique pour les affaires
de l'Europe s'explique par le fait que le centre même de la gestion de l'Église catholique
se trouve en Europe (29, p.13). Il y a une multitude d'autres facteurs. Si sur le territoire
de l'Europe est concentré 1/3 de tous les catholiques du monde, ici est concentrée plus de
la moitié de tous les cardinaux et prêtres catholiques. Et, en général, ce sont les effectifs
les plus expérimentés et qualifiés de l'Église. Ici l'Église s'appuie sur de nombreux partis
politiques, organisations, mouvements de catholique laïcs. Lèttéralement dans acune
autre région du monde l'église catholique ne dispose d'un tel mécanisme d'influence
politique et de possibilités aussi naumbreuses, qu'en Europe.
Concernant les problèmes de coopération européenne, les chefs de l'Église
catholique, avant tout, font attention à "ces valeurs, qui formeront la force spirituelle de
la Europe". Par cela sont sous-entendus la religion chrétienne et s'exprime le souhait de
faciliter sa diffusion dans toutes les parties de l'Europe. Dans cette perspective s'exprime
l'idée de l'acquisition commune "de la conscience européenne", sans laquelle l'Europe
sera toujours l'arène des guerres et des conflits d'intérêts opposés. Pareille "conscience"
est le garant de la préservation de la paix et de la garantie de la sécurité, du
développement de la coopération en Europe (29, p.17).
Jean-Paul II entend par Europe l'espace géographique suivant: "Europe Commune
de l'esprit de Gibraltar jusqu'à Oural, de la Norvège jusqu'à Malte".
75
À la base de cette compréhension géographiquement large "d'une nouvelle
Europe chrétienne" il y a la thèse des racines totales chrétiennes des nations
européennes. Cette idée est largement exprimée par le Pape pendant ses nombreuses
visites dans les pays Européens et les organisations internationales. L'Europe convertie à
la foi chrétienne, au catholicisme sera capable de tenir bon contre les discordes
intérieures, qui disparaîtront à la suite de l'intégration sur la base du principe de l'esprit
pacifique, porté par le christianisme.
Le Pape Jean-Paul II voit l'Europe comme le secteur des nations devenues telles
au terme de leur évangélisation. L'unité intérieure de l'Europe est non seulement
culturelle, mais encore une nécessité sociale. À l'Europe s'impose une mission dans le
contexte mondial du fait de sa tradition culturelle spécifique et de la richesse inépuisable
de ses forces. Cependant les efforts d'unification du continent sont condamnés à l'échec,
s'ils ne s'appuient pas sur l'ouverture des racines totales, malgré les divisions et les
contradictions provoquées par les réalités historiques et les blocs des cultures. En
Europe à l'origine il n'y avait pas de contradiction, elle était la famille commune des
peuples avec des particularités diverses et complémentaires. L'Europe occidentale perdra
ses valeurs, si elle ne voit pas l'Europe de l'Est comme la composante de sa culture, de
son histoire, et de ses traditions. Le rapprochement, l'intégration de toutes les nations
européennes doit se développer simultanément aux plans religieux et culturel (39,
p.357).
L'histoire de deux millénaires de l'Europe a fusionné organiquement avec le
développement du christianisme. La préservation et l'enrichissement de l'héritage grecolatin et germanique, l'acceptation de la science arabe et le développement de la culture
slave auraient été impossibles sans le zèle des premiers penseurs chrétiens et des
scientifiques - les moines élevés dans l'esprit de Saint Benoît, sans le contribution de
missionnaires, comme Saints Cyrille et Méthode, sans la formation modeste, que
donnaient d'abord les églises, et ensuite les écoles et les universités. Tout cela fait la
culture historique commune de toute l'Europe, et de tout le monde, car uniquement
l'union, le groupement et les processus intégrals aideront à garder ce qui s'est accumulé
pendant les siècles.
La voie vers l'unité entre l'Est et l'Ouest de la Europe semble dans le groupement
des Églises chrétiennes dans l'Église Universelle, en premier lieu l'évangélisation des
peuples slaves selon l'exemple de Cyrille et Méthode, - "du grand travail de
évangélisation, qu'ils ont fait".
Ces dernières années le Vatican a accompli beaucoup d'actions témoignant d'un
grand intérêt de l'église pour les sphères de la culture de l'Europe et de la politique
d'intégration européenne. Plusieurs penseurs en vue et des théoriciens de la politique du
Vatican se rejoignent dans l'idée, que l'union de l'Europe ne peut être qu'une union
culturelle ou spirituelle, ou qu'elle ne sera pas du tout. Sous beaucoup de rapports cela
s'explique par le fait que la tradition chrétienne est inséparable de la culture européenne.
Elle a contribué à la formation du nouveau regard sur la personne humaine et sur son
76
destin transcendant, sur la relation de la personne avec la nature et la société, avec le
travail et la famille, la vision du droit, la liberté et la responsabilité sociale.
Une grande attention dans la politique du Vatican dans le domaine du
renforcement des Églises nationales en Europe est donnée aux visites du Pape. Une
attention spéciale est donnée à la France qui a 82.15 % de sa population catholique – six
visites Apostoliques durant les années du gouvernement du Jean-Paul II. Cela était
provoqué par une certaine chute de la situation de la religion et, en particulier,
catholicisme en France. Cependant, grâce à ces visites l'état du catholicisme en France a
été sinon amélioré nettement, du moins maintenu à un niveau normal. Il faut remarquer
qu'avec la France, un des plus vieux pays européens, sont liés de grands espoirs.
Ainsi, l'idée de l'intégration européenne depuis sa naissance même dans les
cercles politiques de l'Europe a eu un fort soutien spirituel et idéologique du côté de
l'Église catholique qui voit dans l'intégration la seule voie vers la paix et la prospérité de
la région européenne.
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