Bon à savoir Les notaires vous informent Supplément immobilier La Provence - parution le 5 juin 2014 Osez la vente aux enchères Quand on évoque les ventes immobilières aux enchères, la première image qui vient à l’esprit est celle des ventes judiciaires après saisie, effectuer à la barre du tribunal. Pourtant, il existe aussi des ventes volontaires aux enchères organisées par les notaires (à la chambre départementale ou directement à l’office). Intérêt de la vente Ces ventes volontaires présentent des atouts non négligeables pour les vendeurs. Envisagez l’hypothèse où vous ne trouvez pas d’acheteur, soit que votre bien est atypique, soit qu’il est mal entretenu ou encore sans raison apparente. Avec ce type de vente, vous confrontez directement votre offre à la demande. Les acquéreurs sont attirés grâce à une mise à prix inférieure à la valeur vénale bien. Le jour de la vente, il est rare qu’il y ait carence d’enchères. Et quand bien même, il vous suffit de réinscrire le bien à une nouvelle vente pour un nouvel essai. Autre avantage, la vente aux enchères n’est pas soumise à la condition suspensive d’obtention d’un prêt. Il appartient à celui qui porte une enchère de s’assurer au préalable de son financement. « Ce mode de vente est aussi intéressant quand le bien est détenu en indivision par des héritiers après un décès ou par un couple en désunion » indique Sandra Scandolo, notaire. « Il présente l’avantage de la transparence ce qui est parfait quand une certaine défiance naît entre les indivisaires ou quand ils ne parviennent pas à s’entendre sur le prix de vente » poursuit-elle. Aux enchères, la détermination du prix est transparente ; impossible d’avantager qui que ce soit. Une vente plus longue, au prix incertain « Ce processus de vente est toutefois plus long que celui d’une vente classique » souligne Me Scandolo. « Mais, c’est le notaire qui se charge de toutes les formalités : établissement du cahier des charges, publicité de la vente, visites du bien, organisation des enchères, etc. » La crainte des vendeurs tient aussi au fait qu’il est impossible de connaître à l’avance le prix de vente. Certes, le montant de la mise à prix est fixé en accord entre les vendeurs et le notaire, généralement 20 à 30 % inférieur à la valeur vénale du bien, pour attirer les acheteurs. Mais après, c’est par le jeu des enchères que le prix va augmenter. Il n’y a aucune certitude sur le prix final. Souvent, il atteint le prix du marché voire plus mais, il arrive aussi qu’il se vende au montant de la mise à prix, c’est le risque. Si vous êtes intéressé par ce mode de vente, n’hésitez pas à en parler avec votre notaire. Rosine MAIOLO